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Le Club de tir sellois (CTS) a organisé une journée de découverte de l'histoire à travers les armes à feu anciennes.

Pierre à fusil et poudre noire étaient de rigueur pour faire fonctionner fusils et pistolets.

Au stand des Bondormis, pour entrer dans la zone de tir, les visiteurs sont soumis à des consignes de sécurité.

Les bouchons d'oreilles distribués à l'entrée sont indispensables car, si les démonstrations sont ludiques, elles n'en sont pas moins très sonores.

L'occasion pour ces visiteurs de rencontrer le « caillouteux » de Meusnes, tailleur de pierre à fusil, et les adhérents du club, d'échanger avec eux, voire même pour certains d'adhérer au club.

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« Aujourd'hui, nous venons de recevoir notre 100e adhérent », se réjouit Jean-Pierre Galopin, président du CTS.

« Nous avons souhaité organiser cette journée afin d'inaugurer les nouvelles installations pour l'amélioration du pas de tir qui ont été entièrement réalisées par les bénévoles du club et terminées il y a un peu plus d'un mois. »

Le pas de tir provisoire 25-100 m (en attendant le 200 m) possède désormais huit postes de tir abrité du vent, du soleil et de la pluie, ce qui permet aux tireurs de pratiquer dans de bonnes conditions.

Ouvert les lundi, mercredi et samedi de 14 h à 18 heures.

Contact : Jean-Pierre Galopin, tél. 02.54.97.45.83, 06.68.03.32.51 ou http ://club-de-tir-sellois. webnode.fr

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Préparation Militaire et Géographie: Un Aperçu Historique

L'histoire des sociétés de préparation militaire en France est bien connue.

Ces sociétés, qui étaient une centaine au début des années 1870, ont atteint plusieurs milliers en 1914.

Cependant, le rôle de la géographie dans la formation et le fonctionnement de ces sociétés a été négligé.

Cette étude examine ce rôle dans sept départements distincts : Ariège, Cantal, Finistère, Loir-et-Cher, Meurthe-et-Moselle, Pas-de-Calais et Vienne.

Elle esquisse l'histoire de leur société de préparation militaire respective avant de s’intéresser à l'influence de la géographie sur leur répartition spatiale.

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À partir des années 1870, le projet républicain en France recherchait de plus en plus des recrues militaires qui seraient jeunes, physiquement robustes et mentalement éveillées.

Les rôles et les intérêts des instructeurs, des gymnastes et des militaires s’imbriquaient et se renforçaient les uns et les autres.

Les exercices de préparation militaire, de gymnastique et de tir se trouvaient intégrés dans le programme scolaire.

Les années 1880 virent créer des bataillons scolaires, auxquels furent remis leur propre drapeau, pourvus de fusils et entraînés par des instructeurs nommés par les autorités militaires.

À partir de 1907, un ensemble de circulaires émanant du ministère de l’Instruction publique prévoyait la création des associations scolaires de tir dans tous les établissements d’enseignement dépendant de l’État.

Mais il restait un vide à remplir entre le moment où les élèves quittaient l’école (la plupart à l’âge de 13 ans) et leur inscription possible dans l’armée (à l’âge de 20 ans).

Ce vide dans la provision de préparation militaire post-scolaire et avant inscription se vit rempli par les sociétés de préparation militaire, les sociétés de gymnastique et celles de tir nées de l’initiative privée et encouragées par l’État.

Bien que l’histoire générale de ces sociétés soit bien connue, leur nombre précis et l’adhésion dans chaque catégorie est difficile à déterminer, étant donné la fiabilité insuffisante des sources.

De mes recherches sur ces associations dans sept départements (Ariège, Cantal, Finistère, Loir-et-Cher, Meurthe-et-Moselle, Pas-de-Calais, Vienne), je présenterai quelques observations sur le rôle de la géographie dans la formation et le fonctionnement des sociétés de préparation militaire.

Exemples Départementaux

Dans l’Ariège, la première société de préparation militaire fut fondée en 1888 à Foix, chef-lieu du département.

Dans cette région périphérique, il n’y avait, paraît-il, que peu d’enthousiasme pour des sociétés de ce type.

Leur nombre était lent à augmenter, et commença surtout à partir de 1900 ; mais en 1913 il n’y en avait que 30, ce qui indique que moins de 10 % des communes en étaient pourvues.

Dans le Finistère, la première société de préparation militaire n’était fondée qu’en 1884, à Brest, chef-lieu du département, et en 1896, il n’en existait que quatre de plus.

Dans le Cantal, la première société fut créée en 1882, mais dix ans plus tard il n’en avait toujours que trois ; en 1913 il en existait presque 60, ce qui ne signifie que seule une sur cinq des communes départementales était dotée d’une telle société.

Dans le département de la Vienne, la première société de tir fut établie à Poitiers en 1884 et vers 1893, sept de plus avaient été fondées (dont deux à Poitiers) ; à la même date, il existait aussi sept sociétés de gymnastique (dont une à Poitiers).

Entre janvier 1903 et avril 1909, on vit fonder 62 sociétés de tir et 47 sociétés de tir scolaires et post-scolaires.

Dans le Loir-et-Cher, on vit fonder au début des années 1880 les premières sociétés dans les chefs-lieux de ses trois arrondissements (Blois, Romorantin et Vendôme), mais en 1900 leur nombre n’avait atteint qu’une douzaine environ.

Dans le Pas-de-Calais, plusieurs sociétés de tir furent créées comme réponse immédiate à la défaite de 1871.

En 1877, on constata que le nombre dans le département avait atteint 87.

Une augmentation importante du nombre des sociétés de préparation militaire dans le Pas-de-Calais se ressentit dès le début de 1900.

Tracer le développement des sociétés en Meurthe-et-Moselle est extrêmement difficile, étant donné la nature incomplète des documents.

Robert Joseph prétend que le nombre de sociétés de gymnastique passa de 7 en 1879 à 90 en 1914, et le nombre des sociétés de tir de 9 en 1880 à 142 en 1914.

Géographie des Sociétés: Distribution et Influence

Il faut distinguer d’une part la géographie des sociétés de préparation militaire telle que nous la regardons nous-mêmes en tant qu’observateurs de ces sociétés et en qualité d’historiens et géographes et, d’autre part, le rôle de la géographie dans ces sociétés tel que l’ont vécu leurs membres.

L’étendue géographique des sociétés de gymnastique, de tir et d’instruction militaire à travers la France était très inégale.

Dès 1882, sur les 21 départements situés au nord d’une ligne allant de la Seine Inférieure au Jura, 2 seulement n’avaient pas de sociétés de gymnastique, les 19 autres en regroupant 205 sur les 251 enregistrées en France.

En termes généraux, les premières sociétés de préparation militaire se développèrent dans le nord et à l’est de la France, et dans ces régions, les plus signifiantes d’entre elles s’établissaient près de la frontière et dans les centres urbains et industriels.

La distribution de ces sociétés était tout aussi mal répartie au niveau régional.

Par exemple, dans le département de Meurthe-et-Moselle, le nombre de sociétés de gymnastique augmenta de 7 en 1879 à 90 en 1914, date à laquelle un tiers était situé dans le centre urbain principal (Nancy) et un deuxième tiers dans le nord industriel, autour de Longwy et Briey.

Le nombre de sociétés de tir passa de 9 en 1880 à 142 en 1914, dont beaucoup étaient à la campagne, pas exclusivement dans les centres urbains, industriels et miniers.

Ces deux types de société étaient surtout nombreux et populaires dans la zone qui longeait la frontière internationale.

Ce même phénomène peut être attesté en Pas-de-Calais.

Pour réussir, une société devait obtenir l’adhésion d’une masse critique de membres possibles, ce qui veut dire que ces sociétés ne devaient pas s’établir trop près les unes et les autres.

En considérant le contenu géographique des sociétés de préparation militaire, il est important de faire une distinction entre l’importance directe et indirecte qu’avait leur localisation.

L’un de leurs objectifs était d’encourager les membres à transférer leur fidélité géographique de leur pays à leur patrie ou, tout au moins, à cultiver une double géo piété.

Tout en promouvant l’idée du citoyen-soldat, ces sociétés aidaient à matérialiser l’idée abstraite d’une nation française.

Mais elles servaient aussi à étendre la connaissance et la compréhension géographique de leurs membres.

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