La Société de tir de Saumur, l'une des plus vieilles associations sportives de la ville, a célébré ses 130 ans en 2018. Cette longévité témoigne de l'évolution et de l'adaptation de cette discipline au fil des décennies.
La Société de tir a été fondée le 18 mars 1888, dans un contexte particulier. Dominique Fillonneau, président de l'association depuis 22 ans, rappelle que sa création fait suite à la guerre de 1870. La France, ayant subi une défaite, a vu de nombreuses communes construire des stands de tir. Le tir est même devenu une matière obligatoire dans les écoles pour les garçons, avec un but militaire évident.
L'esprit était revanchard, avec un objectif militaire sous-jacent. Dès 1771, l'école de Cavalerie devient le seul centre d'instruction des cavaliers militaires, remplaçant les cinq écoles créées en 1763.
Aujourd'hui, les disciplines proposées sont multiples : pistolet, carabine, arbalète, armes anciennes. Pour Christian Le Vaguerese, c'est « l'image du tir qui a changé ». Les cibles électroniques ont également contribué à rendre cette activité plus ludique, selon Dominique Fillonneau. « À une époque, tir était égal arme, arme égal danger. Désormais, c'est un peu différent. » La preuve, à Argentan, on vient tirer en famille.
« On voit des gens arriver en couple ou avec les enfants, se réjouit Dominique Fillonneau. On a aussi beaucoup de jeunes, et la gent féminine est omniprésente. » Fini, les militaires qui squattent le pas de tir.
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« Il y a beaucoup de gendarmes dans le club, rappelle Christian Le Vaguerese, mais la majorité des adhérents sont des civils. Et, comme Chloé, la relève est déjà là.
Le club de tir de Saumur fait le plein. Il y a cinq ans, ils étaient 160, ils sont aujourd'hui 240 hommes, femmes et jeunes à venir s'entraîner dans la salle de tir. « Ils sont une quinzaine à l'école de tir, ça va de 8 à 15 ans. »
Chloé Gilbert, 18 ans, et Christian Le Vaguerese, 63 ans, sont tireurs. « Je suis parmi les plus anciens du club, sourit Christian arrivé là en 1978, Chloé est parmi les plus jeunes. Après elle, des ados et des minots ont poussé la porte.
La jeune femme qui va passer son bac pro métiers de la sécurité cet été, se voit bien gendarme. Alors le tir est venu assez naturellement. « Je suis venue essayer avec un copain et ça m'a plu. » Et tant pis si ça fait sourire ses camarades du club de danse. « J'aime les deux sports, le tir m'a appris la concentration et la danse m'a permis de me muscler. Maintenant, je ne tremble plus quand je tiens l'arme. » Sa mère n'est pas loin derrière. « Comment j'ai réagi quand elle m'a dit qu'elle voulait faire du tir ? J'ai dit : vas-y !
La Ville de Saumur a célébré l’excellence sportive locale lors des Trophées du Sport 2024, le vendredi 22 novembre au théâtre Le Dôme. Plus de 200 sportifs étaient présents, représentant divers clubs saumurois. Cette soirée a célébré la diversité des disciplines sportives saumuroises et l’excellence de leurs acteurs, qu’ils soient athlètes ou bénévoles.
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Quelques athlètes ont été mis en lumière :
Coline, 17 ans, s’entraîne dans le pas de tir érigé à domicile et rêve de remporter le championnat de France de tir à l’arbalète. Assise dans le salon de la maison familiale, à Saint-Cyr-en-Bourg, à quelques encablures de Saumur, Coline Brandy est calme et posée. Mais sur le pas de tir, c’est une terreur. Quand elle participe à un concours, on sait d’avance que nous finirons deuxième, disent d’elle ses adversaires. La jeune fille, âgée de 17 ans, est championne de tir à la carabine et à l’arbalète. Une passion née lors d’une visite au club de tir de Saumur, la Sstar (Société saumuroise de tir aux armes rayées). J’ai participé voilà cinq ans à l’une de leurs journées portes ouvertes, raconte Coline. J’ai tiré avec une carabine où la cible était placée à 10 m, cela m’a plu.
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