L'histoire des stands de tir à Saintes est marquée par divers événements, allant des compétitions sportives aux faits divers tragiques et aux conséquences de la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le 5 mars 2018, Polina, une jeune fille de 17 ans, s’est donné la mort au stand de tir du lycée du Petit Chadignac. C’est une affaire délicate qui était jugée ce jeudi 3 mars, par le tribunal correctionnel de Saintes. Sur les bancs des parties civiles, des parents en quête d’une explication quant à la mort de leur enfant, Polina, 17 ans, retrouvée pendue au stand de tir à l’arc du lycée horticole Le Petit Chadignac, à Saintes, le lundi 5 mars 2018.
Le couple, soutenu par des amis, était venu avec des photos de leur fille adoptive. Sur le banc des prévenus, un jeune homme de 21 ans. Il était tout jeune majeur au moment du drame. Lui aussi était scolarisé au lycée saintais.
Pantalon moutarde, chemise impeccable, phrasé anachronique, contrôle de chaque mot… le jeune adulte répond d’homicide involontaire par « maladresse, imprudence, inattention et manquement aux obligations de sécurité ». Il lui est reproché d’avoir installé la corde et de l’avoir laissée à disposition, malgré les confidences et signaux de détresse de Polina, envoyés à trois reprises la semaine d’avant.
Comme l’a développé Olivier Lalande, le président, l’enquête a connu plusieurs phases, dont un classement sans suite, puis l’ouverture d’une information judiciaire après la constitution de partie civile des parents. Plusieurs portes ont été refermées : la responsabilité de l’établissement a été écartée ; la piste de « la provocation au suicide » ne tenait pas juridiquement. Quant au harcèlement, thèse soutenue par les parents, l’infraction n’a pu être constituée.
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Mais quid du rôle du prévenu, connaissance de Polina qu’il décrit comme « une personne sympathique, cordiale et ouverte, passionnée par la nature et bouddhiste ». La semaine avant le suicide de l’adolescente, elle l’avait surpris dans le bois du stand de tir.
La jeune fille, qui avait déjà fait quatre tentatives de suicide par médicaments, aurait commenté : « C’est une belle corde pour se pendre. » Selon le prévenu, « elle est repartie avec le sourire ». Il explique : « C’était pour moi, cette corde. Une échappatoire au cas où ».
Né d’un père inconnu, violenté par son beau-père et agressé sexuellement par un cousin, le jeune homme avait perdu sa mère deux ans plus tôt, d’un cancer fulgurant. Le tribunal reconnaît cette enfance douloureuse mais s’interroge par la voix d’Olivier Lalande. Lequel pointe « un côté morbide qui se répète », un « côté malsain » et une tendance à « embarquer dans votre mal-être des personnes qui sont fragiles ».
Trois jeunes étaient au courant de cette installation, « un échafaud » lui fera dire Me Eric Cianciarullo, avocat des parents : Polina donc ; une autre adolescente de 15 ans, abîmée psychologiquement, à qui il avait envoyé la photo de la corde et un autre étudiant, « une personne très sympathique avec un petit souci de compréhension », dixit le prévenu qui lui avait donné le mode d’emploi de la pendaison.
Passionné par l’histoire, le néonazisme, les deux guerres mondiales, collectionneur d’armes, le jeune homme s’investit corps et âme dans ses passions. Le président Olivier Lalande l’interroge : « Est-ce que vous faites un lien entre votre installation et la mort de Polina ? » Le prévenu hésite. « C’est assez difficile à répondre. Je dois réfléchir. »
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Me Célia Lochet, qui a tenté de faire comprendre que son client « n’avait pas les codes », a plaidé la relaxe, brandissant notamment qu’aucune jurisprudence n’a fait le lien entre un homicide volontaire et un suicide.
Après s’être retiré pour délibérer, le tribunal a condamné le jeune homme à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans.
Sur les hauteurs de la commune d'Échay, loin des habitations et de la vie urbaine, un centre de tir voit doucement le jour. "Ça manquait" disent les tireurs sur place. À l'origine, une poignée de passionnés. Le tir, il l'a dans la peau depuis son servive armé. Aujourd'hui, il fait de l'encadrement sportif. "Le tir est une des rares disciplines où on ne peut pas tricher.
Ils l'ont trouvé entre la Loue et le Lison. La nature avait repris ses droits. Il a fallu défricher les lieux. Marc Bielle fait le pari que les tireurs viendront de loin pour s'entrainer au 200 m à Échay.
De manière légère ou poussés à l'extrême tous les actes de rapprochements avec l'ennemi d'alors, devaient menaient les auteurs devant les tribunaux, soit la cour martiale ou tribunaux d'exceptions. Les Dames qui couchaient avec l'occupant, il y avait aussi ceux qui avaient épousé totalement l'idéologie nazie, bien sûr aussi la cause de l'Allemagne.
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Puis ceux qui s'en trop prendre garde s'affichaient trop souvent avec les Allemands, sachant que certains avaient aussi participé à des actions communes avec les forces d'occupations allemandes contre des Français, voir aussi des groupes de résistance. Les personnes emprisonnées attendant alors le moment de passer en jugement, temps plus ou moins long, mais beaucoup furent assez vite relâchées.
Les lieux d'enfermement étaient multiples... Pour certains le jugement fut fatal, et souvent exécutoire dans les quelques jours après la décision de justice, souvent rapide et terrible en Cour martiale. Enfin les femmes, suspectées d'avoir approché de trop près les soldats allemands, subissaient la vengeance populaire, souvent exprimée par la coupe des cheveux et souvent rasées.
8 - Le curé de la paroisse St Pallais (Aumônier des prisons) l’abbé Hillairet se rendait souvent à Recouvrance voir les collaborateurs qui y étaient enfermés. Je me rappelle avoir vu une femme « tondue » au carrefour du pont Bernard Palissy. La circulation était bloquée et une femme était assise sur une chaise devant le magasin des galeries. Quelqu’un lui rasait les cheveux avec une tondeuse. Par la suite je me souviens que ces femmes, qui avaient été tondues, portaient un foulard sur la tête.
9 - Des femmes, qui étaient accusées d'avoir collaboré ou qui étaient suspectées d'avoir entretenu des liaisons avec les Allemands, à un titre quelconque, avaient été retenues prisonnières à Recouvrance. La prison de la ville était pleine donc il avait fallu trouver un autre lieu de détention.
Des fois, c’était en été, j'allais voir ma mère. Une des prisonnières, qui m'avait remarquée, m'avait déclaré qu'elle me trouvait gentille. Ma mère avait remis cette personne à sa place, mais par la suite elle m'a fait donner un mouchoir qu'elle avait brodé à mes initiales; j'ai gardé ce mouchoir.
En fait ces détenues fabriquaient des effets avec de la laine pour des œuvres charitables. Je me souviens avoir vu, sur l'esplanade du palais de justice, des femmes que l'on tondait ou qui venaient de l'être. Je crois que certaines étaient assises. Je suis passé très rapidement sans trop m'attarder.
S. 15 - Je me rendais parfois avec ma mère à Recouvrance, il avait été demandé aux femmes des gardiens d’apporter leur aide pour la garde des femmes.
20- Je me souviens avoir vu des femmes tondues sur la place du marché St Pierre. Une estrade y avait été dressée, j’ai vu leurs pleurs et ces têtes blondes (Quelques unes). Des croix gammées avaient été marquées sur des têtes. Puis ces femmes ont été promenées sur une charrette.
26 - Je m’étais rendu sur le lieu du combat du 4 septembre 44 et j’avais vu les corps des soldats allemands morts, j’ai vu des gens qui enlevaient les bottes de ces soldats. Dans ces jours des femmes ont eu la tête rasée, j’en ai vu passer dans un camion sur le cours Reverseaux. Aujourd’hui je vois toujours une de ces femmes (A ou J) dans les rues de Saintes.
27 - Des femmes ont été tondues devant le Palais de justice, ce n'était pas beau à voir. Il y a eu Madame C….. commerçante rue Victor Hugo qui a été tondue. Une personne travaillait à l'hôtel du chalet, Madame N….. , elle connaissait bien Madame cette madame C….., l'une d'elles était surnommée casque d'or ou casquette d'or.
28 - Devant le Palais de Justice deux ou trois femmes ont été tondues. L’une d’elle ou les trois ne voulaient pas se laisser faire.
33 - Dans la journée de la libération de Saintes il y avait une grande foule sur le cours et devant le Palais de justice. Plusieurs femmes ont été tondues, l'une d'entre elles a été tondue à la fenêtre du 1er étage du salon de coiffure de Charles Barré, rue Alsace lorraine. Je me souviens avoir vu des cheveux qui étaient jetés par la fenêtre et la foule qui applaudissait.
44 - Nous étions dans notre magasin rue Alsace Lorraine quand nous avons vu arriver du monde. Il y avait des F.F.I (Et d'autres groupes d'hommes) il y avait des femmes avec eux. Mon mari nous a demandé de ne pas assister à ce qui allait se passer. Des femmes ont été tondues, il me semble qu'on les avait fait rentrer dans un magasin pour cette opération. Ce devait être le magasin où il y aura plus tard un marchand d'instruments de musique et ensuite un salon de coiffure (place de l'échevinage). La petite fille de Madame D………., mademoiselle (Ou madame) A………..
1 - Un gendarme (En dehors de Saintes) aurait été tué et on lui avait fait creuser sa tombe. Il n’était pas mort aussitôt. - D'autres personnes ont été fusillées, dont une femme qui a dit avant d'être fusillée... " Heil Hitler.. Ce devait être en octobre, je revenais de faire les vendanges à « Préan » chez ma cousine Simone M…… . C'est alors que j'ai vu un attroupement à la" Combe ", il y avait deux voitures et des soldats du 30ième Bataillon de Chasseurs à pied.
Je me suis arrêté et c'est là que j'ai rencontré Monsieur Gaillard (Dcd), Officier d'Etat civil à la Mairie. J'ai salué Monsieur Gaillard et il m'a demandé si je voulais assister à une exécution capitale, j'étais indécis, lui-même était là à titre officiel. C'est ainsi que j'ai assisté à l’exécution à environ une cinquantaine de mètres.
Le condamné à mort était sur les lieux, il avait les mains attachées et les yeux bandés, il était attaché à un petit piquet. L'ordre a été donné de faire feu, les fusils ont tiré leur salve, l'un des hommes avait très certainement une balle à blanc dans son fusil (C'est toujours comme cela dans un peloton d'exécution). L'homme a fait un bond de 1 m 20 environ, puis le coup de grâce a été donné.
Ensuite le condamné a été amené sur une civière en bordure de la route, je m'en souviens bien, il avait comme une grosse tache de sang sur la poitrine, comme si sa blessure n'avait pas saigné. Puis ils ont recouvert l'homme avec du papier dur, il n'y avait pas de cercueil à proximité. Cet homme était garçon de café.
3 - Je m'étais rendu à la « Combe à cocu ", route de Port d'Envaux. A cet endroit des personnes venaient d'être fusillées et je les avais vues étendues sur le sol vers les carrières. Ce sont les PFG qui allaient, dans ce cas là, récupérer les corps.
4 - Femme attachée à un poteau route de Port d’Envaux (Saintes). Alors que je passais avec ma mère sur la route (Au niveau de la combe à cocu) j’ai aperçu une femme qui était attachée à un poteau.
5 - Les personnes qui devaient être fusillées étaient amenées en fourgon sur le lieu de l'exécution. Le peloton d'exécution arrivait à pied, il s'agissait des hommes du Bataillon de Chasseurs à Pied, cantonnés dans la propriété Rouyer Guillet. Les condamnés à mort étaient attachés à des poteaux. Un nommé R....... , il n'était pas de Saintes, avait fait partie d'un peloton d'exécution, il est décédé de nos jours.
10 - J'avais été désigné pour le piquet d'exécution, mais quand cela a été le moment je n'ai pas été retenu. L'adjudant D……….n était venu et il m'avait désigné, mais il s'était ravisé et il avait choisi un autre homme. Les exécutions avaient lieu sur la route de " Narcejac " (En fait la" Combe à cocu" à la sortie de SAINTES, de MS).
14 - A la libération des hommes des maquis (F.T.P) sont venus chercher M V....... (Maire d'une commune proche de Saintes) et ils l'avaient enfermé dans une pièce haute du château. Puis les hommes avaient cloué des planches contres les contrevents. Comme j'allais chercher de l'eau j'entendais cet homme qui hurlait. . . « Je vous donne tout si vous me laissez sortir. . . » Il est resté enfermé durant 3 jours, une traction noire est venue le chercher. Je me rappelle bien la scène. Il y avait deux hommes devant et lui derrière était encadré par deux autres hommes. Les vitres de la voiture étaient cassées. Ce jour-là je me trouvais au champ avec les vaches. M V..... a été emmené à RIOUX et, derrière le mur du cimetière, après lui avoir fait creuser son trou ils l'ont fusillé. Parmi les hommes des maquis il y avait S……..
34 - Maltraitance à collaborateur - Peut-être F..... ! Fin 1944. Je me souviens avoir vu passer un homme qui était encadré par une vingtaine d'autres. Cet homme était ensanglanté et on le faisait avancer à coup de bottes, peut-être même à coups de cravache. Je crois qu'il avait les mains attachées. . ,.
35 - Collaborateurs abattus sommairement, dont F...... . Des collaborateurs ont été abattus sommairement. Certains avaient été montrés dans des bals publics, ainsi j'ai vu le nommé F....... (Tailleur) dans un bal à Pessines et à St Georges des Côteaux.
36 - Exécution de F....... le tailleur : Cet homme avait fait arrêter des gens. Après son arrestation on lui a fait creuser sa tombe et il a été exécuté.
51 - Des gens ont été fusillés dans la carrière de « La combe à cocu » (rte de Port d'Envaux), mon mari avait connu quelqu'un qui faisait partie du peloton d'exécution.
52 - Je me souviens, après la libération, avoir entendu, depuis « Préan », des tirs de mitraillette. Cela provenait certainement du lieu nommé « La combe à cocu », situé sur la route de Portd'Envaux. Le jour de la visite à Saintes du général de Gaulle, j' avais été vers lui et quand on lui avait dit qu' on fusillait des collaborateurs, je connais sa réponse.
53 - Un jour un nommé D……..t me dit de venir voir à la maison de retraite sur la route de Marennes; c'était un endroit de rassemblement des groupements de maquisards. . . F.F.I, F.T.P.... Il m'amène à une pièce où il y a une pancarte sur la porte... " A REVEILLER A 5 h 30 " et il me dit que les personnes qui sont là vont être passées par les armes le lendemain. J'ai ainsi vu quelques personnes qui étaient dans cette pièce, peut-être 4 où 5, je ne m'en souviens plus, elles avaient le visage tuméfié...
56 - Sur la place du Palais de justice, j'ai vu trois hommes, encadrés par des gendarmes (ou des soldats) qui descendaient les gra1ldes marches. Les gens disaient qu'ils venaient d'être condamnés à mort... le cris de haine de la foule me gênaient... Quelques soient les fautes passées, un homme doit être respecté devant sa mort. J'ai vécu, par la suite, quatre années dans le bled; durant la guerre d'Algérie. Mon opinion sur ce point n'a jamais varié.
57 - C'était dans la semaine suivant la libération de SAINTES, des personnes avaient été condamnés par la Cour Martiale. Un voisin de la rue Louis Rateau, Mr P..... était parti vers la « Combe à cocu » Il chercher de l'herbe pour ses lapins, il a vu dans le vallon.. le fourgon des Pompes Funèbres, les cercueils et le curé de St Pallais. Ainsi 2 hommes et 1 femme ont été fusillés par un peloton de F.F.I.
58 - Le docteur Sorillet m'a dit qu'il avait assisté à l'exécution d'un collaborateur au champ de tir (Champagne St Georges). L'homme, avant d'être exécuté, avait dit « Est-ce que vous y voyez bien . . . ? .. » et, s'asseyant sur son (Futur) cercueil, il avait attendu que les hommes du peloton soient prêts.
60 - Aussitôt après les combats de la route de Marennes, le 4/9/44, quelques jours après. . .. je me retrouvais au Bataillon " BIR HAKEIM ". j'ai fait mes classes à la caserne Taillebourg, pour quelques temps après partir à YVES où je me suis retrouvé au 30ième B.C.P , avec G...... et d'autres. En face de nous, à YVES, il y avait la milice de Pétain. Etant à Saintes, j'ai fait partie, à deux reprises d'un peloton d'exécution. j'étais au peloton d'exécution pour l'exécution de deux hommes, derrière le stand de tir, route de Royan.
Nous avons exécuté les deux hommes l'un après l'autre, cela a certainement fait un certain effet à celui qui a été fusillé en second lieu quand il a vu tomber son infortuné compagnon... J'ai aussi participé à l'exécution d'un autre condamné à mort, c'était dans le vallon de la route de Port d'Envaux, avant la côte de Lagord. Dans tous les cas, il y avait un prêtre qui disait ce qu'il avait à dire, après les salves du peloton, l'officier donnait le coup de grâce derrière la tête. Il n'y avait pas de balle à blanc. Dans un premier temps il y avait des volontaires dans les pelotons, mais par la suite il fallait les désigner. Des camarades ont exécuté des femmes.
61 - Je pense qu’il y a eu des exécutions à la « Combe à cocu », je me rappelle que nous pouvions voir les impacts des balles sur les rochers.
62 - Guy A……., décédé de nos jours, de la rue du P…… aurait fait partie d’un peloton d’exécution. Il a déclaré avoir tiré dans la tête du condamné. Le témoin ne confirme pas que cela se soit passé à Saintes.
66 - Réhabilitation de Bourciez fusillé à tort. Les F. T .P avaient arrêté de nombreuses personnes soupçonnées de collaboration, aussi mon père a été réclamé comme avocat pour la comparution des quelques-unes des personnes arrêtées devant un tribunal Militaire institué pour le jugement des « Traîtres ». Ce Tribunal était présidé, sauf erreur, par un officier, avocat d'Angoulême, Maître R. . . . (Idée très à G. . . . ).
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