Sur les hauteurs de la commune d'Échay, loin des habitations et de la vie urbaine, un centre de tir voit doucement le jour. "Ça manquait" disent les tireurs sur place. À l'origine, une poignée de passionnés. Ils l'ont trouvé entre la Loue et le Lison. La nature avait repris ses droits. Il a fallu défricher les lieux. Marc Bielle fait le pari que les tireurs viendront de loin pour s'entrainer au 200 m à Échay.
Au mitan des années quatre-vingt, Georges Giusti a créé à Villars-sous-Écot un stand de tir fort aujourd’hui de plus de 400 licenciés, l’un des plus importants de Franche-Comté.
Plus de 200 exposants sont attendus du 11 au 14 septembre pour la Haute-Foire, événement biennal, de retour cette année. Si les visiteurs peuvent flâner entre les secteurs d’activités qu’il s’agisse d’habitat, de gastronomie, de tourisme ou encore de patrimoine, c’est sans compter sur les nombreuses animations prévues pour rythmer leurs venues.
Les aventuriers peuvent découvrir les techniques de survie : filtrer de l’eau, faire du feu, se protéger des intempéries, réaliser des nœuds utiles, etc. La MFR propose des animations pour petits et grands avec ateliers de création de masques animaliers, jeux autour des sites touristiques du Haut-Doubs et concours de dessins.
Le biathlon sera de la partie avec des ateliers animés par Lean-O-Biathlon. « C’est l’animation sportive de plein-air phare », estime la SEM Micropolis. Ouverts dès 3 ans, ces ateliers pour tous les âges se déroulent en session de 45min pour une trentaine de participants. « On le fait sous forme de course à pied mais avec un pas de tir officiel.
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Dans un tout autre registre, Théo Baumgartner, photographe, emportera les visiteurs dans la beauté sauvage du Haut-Doubs à travers son exposition photos. Il invite à découvrir la richesse de ces paysages avec ses contrastes et sa diversité.
Les adultes qui le souhaitent pourront réserver un atelier de coutellerie. Muni d’un marteau et d’une enclume, il faudra riveter la lame au manche, façonner ce dernier, appliquer l’huile pour révéler les diverses nuances de bois. Chaque participant repart avec le couteau qu’il aura lui-même monté.
Geneviève et Georges Giusti ont ouvert leur armurerie, à Montbéliard, en 1979. Après quarante-deux ans d’une passion partagée mise au service de leur clientèle, ils vont passer la main à la fin de cette année. « Sans ma femme, rien n’aurait été possible ».
Entre Georges Giusti, 70 ans, et les armes, c’est une longue et grande histoire d’amour que les années ne sont jamais parvenues à émousser, bien au contraire. À tel point qu’il s’est plu à repousser à plusieurs reprises son départ à la retraite. « Jamais, pas une seule fois mon travail ne m’a pesé. » Il aurait pu partir il y a… dix ans ; il va tourner la page - cette fois c’est une certitude - à la fin de cette année.
« Enfant, je fabriquais des carabines à élastique pour les gosses de ma rue », se souvient-il. De sa passion il a fini par faire son métier en ouvrant en 1979, avec Geneviève, une armurerie place Saint-Martin à Montbéliard. Baptisée Tir 2000, elle est aujourd’hui amarrée au 49 avenue des Alliés.
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« Sans ma femme qui m’a épaulé dans cette aventure pendant quarante-trois ans, rien n’aurait été possible. »
Né en Tunisie, Georges Giusti est arrivé en France, avec ses parents, à l’âge de 4 ans. Après des études au lycée technique de La Tour (aujourd’hui Germaine-Tillion), il est entré, comme beaucoup de jeunes de sa génération, chez Peugeot. Il a passé sept ans dans la gueule du lion. « Ce que je faisais ne me convenait pas », explique-t-il. « J’étais devenu un technicien scribouillard, loin des tâches manuelles que j’avais imaginées. »
« J’étais tireur, je ne trouvais pas dans la région les armes que je voulais. » À la fin des années soixante-dix, la Cité des Princes comptait six armureries. La sienne fut la septième. « Armurier, c’est un métier traditionnel où le conseil est primordial », rappelle cet autodidacte.
« Mon point fort, c’est la réparation, le montage et le réglage de lunettes. » Redonner vie à des armes antédiluviennes muettes, voilà son adrénaline. « Je peux passer une demi-heure, trois quarts d’heure devant une arme avant de la démonter pour essayer de comprendre l’astuce pour ôter une pièce. »
Il a un « trésor de guerre » : des centaines, des milliers de pièces qu’il a chinées au fil des décennies en arpentant les bourses aux armes. Quand une pièce fait défaut, comme un ressort ou un extracteur, il la refabrique avec ses tours, fraiseuses, perceuses et autres meules. Il avoue néanmoins avoir un amour immodéré pour les armes américaines fabriquées entre 1850 et 1950, qu’il collectionne. « Une belle arme, c’est magnifique. »
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La hantise de Georges Giusti , c’est, dans un vieux western, de voir John Wayne, Gary Cooper ou Randolph Scott maltraiter un fusil d’époque - une Winchester modèle 1886 par exemple - en le jetant dans le sable ou dans une rivière. Il souffre alors physiquement, vraiment. Ses clients, il le dit avec une émotion aiguë, vont lui manquer quand il sera retraité, mais il gardera la tête, le corps, les mains et les pieds dans l’univers de l’armurerie.
« Je crois bien que je mourrai avec, en main, un tournevis et une arme… », souffle-t-il.
Événement/Personne | Description |
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Haute-Foire | Événement biennal avec plus de 200 exposants et animations variées. |
Georges Giusti | Armurier passionné, fondateur de Tir 2000 et créateur d'un stand de tir à Villars-sous-Écot. |
Tir 2000 | Armurerie fondée en 1979 à Montbéliard. |
Nouveau stand de tir à Échay | Projet initié par des passionnés pour créer un centre de tir à 200m. |
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