L'Alsace, région riche en histoire et en traditions, abrite de nombreux stands de tir où les passionnés peuvent pratiquer leur sport en toute sécurité. Ces clubs, affiliés à la Fédération Française de Tir (FFtir), offrent des installations variées et un encadrement de qualité pour les tireurs de tous niveaux.
L'histoire des stands de tir en Alsace est intimement liée à l'histoire de la région elle-même. Ces installations, souvent gérées par des associations locales, sont des lieux de rencontre et de pratique sportive, mais aussi des témoins de l'évolution des traditions et des pratiques militaires.
Pour illustrer l'évolution de ces structures, prenons l'exemple d'un site transformé au fil des siècles : un ancien bâtiment militaire reconverti en stand de tir.
En 1918, la poudrière est désaffectée et reconvertie en stand de tir, puis louée par un marchand de charbon jusqu'en 1970. En 1974, grâce à l'intervention des associations de sauvegarde du patrimoine, le bâtiment fut classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Elle se compose d'un bâtiment de plan rectangulaire de 35m par 15m, elle comporte une salle voûtée de 30 mètres de long et large de 8 mètres de large haut de 6 mètres sous la clé de la voûte en plein cintre avec des murs latéraux de trois mètres d'épaisseur, renforcés par cinq gros contreforts. Les pièces métalliques y étaient en bronze afin d'éviter toute étincelle, la poudrière abritait plus de 100 tonnes de poudre. Le toit à deux pentes était à l'origine recouvert de tuiles puis de lauzes de Bresse. A la fin du XIXème siècle le toit de la poudrière est déposé et la voûte recouverte de terre pour mieux résister à l'épreuve des bombes.
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Louis XIV, devant la menace d'une nouvelle tentative d'invasion par les armées du duc de Savoie, ordonne au commissaire général aux fortifications du royaume de se rendre dans les Alpes pour inspecter les places fortes. Vauban juge les fortifications "construites par Lesdiguières" inefficaces.
L'Alsace regorge de clubs de tir, offrant une variété d'installations pour différentes disciplines.
Le Bas-Rhin compte un grand nombre de clubs de tir, répartis dans différentes villes et villages. Parmi eux, on peut citer :
Dans le Haut-Rhin, on trouve également une variété de clubs offrant des installations adaptées à différentes disciplines. Voici quelques exemples :
Prenons l'exemple de l'A.S. CHEMINOTS STRASBOURG S. T. Cette association, créée en septembre 1934, compte aujourd’hui plus de 120 membres et possède deux stands de tir, un stand 10 mètres au 11 rue de Munster, sous la salle des fêtes de la commune et un stand 25/50 mètres en forêt au 99 rue Albert Schweitzer.
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Les installations sont agrées par la FFTir et permettent d’utiliser tous les calibres autorisés. Les tirs ont surtout lieu les dimanches matins.
La Société de Tir La Cigogne de Durlinsdorf, située dans le Haut-Rhin, est un exemple de club de tir ancré dans son territoire.
À Durlinsdorf, un stand de tir est installé dans la carrière. Ce lieu particulier offre un cadre unique pour la pratique du tir sportif.
Il est intéressant de noter que dans ce lieu, une population de chamois a élu domicile depuis pas mal d'années. Il n'est pas rare de les voir s'approcher très près pendant les séances de tir.
Une anecdote raconte qu'une fois, une série de ball-trap a dû être interrompue car un chamois était venu et était resté à regarder les tireurs face à la trajectoire du lanceur à moins de 30 m. Il a fallu attendre que l'animal daigne quitter les lieux car tirer en l'air ne l'effrayait pas.
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De plus, l'endroit est surpeuplé en lapins de garenne et les boutis de sangliers y sont très fréquents.
Un autre témoigne avoir vu surgir un beau coq de derrière le porte-cible lors d'une séance de tir à la 243w au 300m. Les tirs ont été interrompus, un café a été bu, puis la séance a repris une fois l'animal en sécurité.
Un autre encore raconte avoir vu un sanglier traverser le haut de la butte alors qu'il venait d'envoyer la bête en carton au sanglier courant.
De nombreux clubs alsaciens mettent en place des écoles de tir pour initier les jeunes à ce sport et leur transmettre les valeurs de sécurité et de maîtrise de soi. Ces écoles sont encadrées par des moniteurs diplômés et proposent des programmes adaptés à chaque âge et niveau.
Certains clubs essaient en ce moment de relancer leur école de tir. Ces écoles de tir ont été parmi les premières en Alsace, tenues de main de maître par des passionnés. Elles ont été mises à mal par différents facteurs, comme l’arrêt d’activité de leurs fondateurs, par les années Covid, la démission des personnes qui s’en occupaient et la perte des stands 10m pendant près de 3 ans.
L'accès aux stands de tir est régi par des règles strictes afin de garantir la sécurité de tous. Il est généralement interdit à toute personne non munie d'une carte de membre du club et d'une licence FFTir d'accéder aux installations.
L'accès au Fort Desaix dans son ensemble est régi par les règles légales actuellement en vigueur. Il est interdit à toute personne non munie d'une carte de membre du club et d'une licence FFTir d'accéder à l'ensemble du fort, à l'exception du cas d'un retrait d'un dossier d'inscription. Ceci exclut ipso facto les visites, les accompagnants, etc...
L'histoire des stands de tir en Alsace ne peut être dissociée de l'histoire de la région, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. De nombreux Alsaciens ont fui vers la Suisse pour échapper à l'occupation allemande et à l'incorporation de force dans l'armée allemande.
Les moyens de transport prédominants étaient le train, l’autocar, le vélo et la marche à pied. La marche était le seul moyen pour traverser les forêts sur la frontière, à des lieux réputés peu connus.
Entre l’Alsace et le Pays de Bade, il était possible de traverser le Rhin à l’actuel pont de Palmrain et de tenter de passer en Suisse par la colline au-dessus de Riehen ou par la route, non loin de l’actuelle Fondation Beyeler.
Mais, entre Saint-Louis et Bâle, le chemin de fer était le moyen de transport privilégié, y compris pour les fugitifs originaires de Mulhouse ou d’une localité au nord de Mulhouse.
Les motivations variaient bien entendu aussi en fonction du sexe. Les jeunes filles disaient quitter l’Alsace pour échapper au STO, au RAD et plus tard au service auxiliaire dans l’armée (Kriegshilfsdienst).
On retrouvait chez les femmes l’hostilité à l’égard du régime. Mais elles pensaient surtout à mettre la famille à l’abri, quittant l’Alsace avec leur époux afin que la famille n’en soit pas expulsée.
Sur la petite centaine de kilomètres de frontière entre l’Alsace et la Suisse, en gros entre Lörrach (D) et Delle (F), les passages les plus accessibles et les plus nombreux étaient des passages terrestres, aux confins des cantons suisses de Bâle, de Soleure et du Jura (ex-Jura bernois).
Dans ces conditions, la frontière se traversait surtout entre Bâle et Delle, mais rarement au point de passage officiel. Les lieux d’entrée principaux des Alsaciens étaient situés entre Bâle et Boncourt, près de Delle. Mais entre ces deux points frontières, il n’était pas un village alsacien à l’ouest de Bâle qui n’ait son pendant suisse. Les points de passage les plus souvent cités dans les rapports de la police jurassienne étaient Lucelle ou le lieu-dit Schollis, la ferme du Morimont, Miécourt ou le Largin, enfin l’entrée par Boncourt et Déridez du côté de Delle.
À Saint‑Louis, les fugitifs bénéficiaient souvent d’une filière de passeurs dont les coordonnées et mots de passe leur avaient été communiqués auparavant. Pour Alphonse Bihry, la filière commençait à Mulhouse à l’église Saint‑Joseph. Un cheminot le prenait en charge à la gare de Saint‑Louis, l’hébergeait momentanément dans un caveau du cimetière, l’habillait en cheminot pour rejoindre la gare de marchandises, avant de le faire monter dans un train de marchandises vers 3 h 00 du matin.
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