Le stand de tir d'Orbec est un lieu chargé d'histoire et de passion pour le tir sportif. Les tirs commençaient vers mars et se terminaient à l’ouverture de la chasse.
Le tir au Pavois dans sa forme dernière dérive des épreuves d’adresse exécutées à l’époque du fusil à silex. Il y a au stand de Chambois des Pavois de 20cms manifestement tirés au Chassepot ou au Gras. C’est probablement de cette époque que date la forme récente du tir.
En effet, la mise à disposition des munitions permettait de tirer plus à un prix et à une cadence améliorées. Après la guerre, les stocks d’armes et de munitions de toutes origines ont permis assez rapidement la reprise des tirs à la belle balle. J’ai vu sur les stands tout ce qu’il était possible d’utiliser !
Les stocks de munitions se réduisant, il a fallu songer à utiliser le calibre .22LR. Il suffisait de surélever de 7mm la hausse de la carabine standard UIT 50m pour être opérationnel à 200 mètres, en utilisant une munition de qualité a bon marché.
D’aucuns ont tiré avec la carabine UIT 300 mètres, qui fut interdites successivement dans plusieurs stands arguant de l’avantage que la munition pouvait donner, ce qui était faux…elle était simplement utilisée par des tireurs plus entrainés !!
Lire aussi: Stands de Tir : Guide Complet
Les stands 200 mètres possédaient tous une fosse, car chacune des 4 cibles (dites d’honneur) et le Pavois, situé entre les cibles nécessitaient chacun un marqueur qui palettait les impacts et changeait le carton central chaque fois qu’il était touché.
Chaque tireur acquérait des tickets numérotés d’un carnet a souche qui lui donnait droit au tir de 5 balles. Le tir s’effectuait debout sans appui. Les cibles rondes de 80cms composées d’un disque de contreplaqué décoré et daté étaient recouvertes d’une feuille décimale 200m. Au centre était placé le carton de 20cms comportant 5 zones. Le pavois était un simple disque blanc de 20cms avec lui aussi 5 zones égales.
Le Pavois dit ‘National’ se tirait les week-ends de Mai, Il se déplaçait selon la société dont un membre l’avait gagné la semaine précédente. On ne pouvait tirer qu’une seule série sur ce Pavois. En addition, étaient parfois ajoutées des cibles ‘aux points’ (Cible de Normandie, de l’Orne, du Calvados, du 14 Juillet..etc). Le classement se faisait d’après la position de la balle par rapport au point central du carton.
Je pense que son déclin n’est pas dû a une désaffection générale, mais pour une bonne part à la vénalité de certains due aux ‘enveloppes’ et au fait que les séries, trop illimitées, si elles augmentaient le profit de la société organisatrice augmentaient aussi les chances présumées de ceux qui, en ayant le temps et les moyes de tirer beaucoup, augmentant ainsi leurs chances de gagner, privant ainsi un autre de gagner une de ces si précieuses enveloppes.
Stand de tir 10m, 25m, 35m, 50m, 100m et 200m. Disciplines pratiquées: carabine, pistolet, arbalète field (18m, 35m, 50m et 65m). Armes anciennes, armes d’ordonnances, pistolet standard, sport, combiné, armes réglementaires, vitesse olympique, carabines laser. Club labélisé handisport.
Lire aussi: Saveuse : Un lieu de mémoire
Situé sur un terrain militaire, le stand de tir de la gendarmerie se trouve entre la route de Tessy d'un côté et la rue Cavelier de la Salle, de l'autre. Depuis 1973, le club de tir sportif saint-lois, dont l'activité principale a lieu dans le souterrain sous les Remparts rue de la Poterne, pouvait utiliser le stand de tir militaire de la route de Tessy. En général, ces passionnés s'entraînaient le dimanche après-midi.
« Une trentaine de membres du club allaient régulièrement s'y entraîner à l'arme longue, sur ce pas de tir de 200 m que nous n'avons pas dans le souterrain, commente Bernard Barillier, président du club. L'épreuve fusil à 200 m est une discipline du tir sportif aux armes réglementaires. Et pour s'y entraîner, les stands les plus proches sont à Orbec près de Lisieux et Carhaix, dans le Finistère. On n'en veut pas à la gendarmerie, bien sûr, mais nous ne pouvons plus, de ce fait, nous engager dans cette compétition. »
La butte de tir nécessite une purge régulière des ogives emmagasinées dans le tas de sable et cette purge a un coût conséquent (plusieurs dizaines de milliers d'euros). « Nous nous sommes portés acquéreurs du stand mais l'État s'y oppose. Nous serions donc à la recherche d'un terrain d'un ou deux hectares éloigné de toute habitation pour y implanter un stand aux armes longues. Mais on ne pourra pas y aller tout seul, il y a du travail pour que cela puisse aboutir. »
Difficile d'en savoir beaucoup sur cet imposant bâtiment qu'est le stand de tir de l'armée. Le terrain sur lequel se trouve le bâtiment a été acheté en 1883 par l'État mais la date précise de construction du stand n'est pas connue.
« Il a dû être construit après la guerre de 14-18, vers 1915-1920 », d'après Jacques Declosmenil qui possède beaucoup de documents sur l'histoire de Saint-Lô. Techniquement, il s'agit d'un stand de tir B6 (six postes de tir) classique.
Lire aussi: Tout savoir sur le Tir à la Carabine
Il a été construit pour les besoins de la garnison de Saint-Lô et une unité en avait la charge. Par décret du 22 janvier 1985, l'immeuble a été transféré de l'armée de Terre à la gendarmerie. À cette date, cette dernière en est devenue la principale utilisatrice. Quand la gendarmerie est partie sous la tutelle du ministère de l'Intérieur en 2007, le stand de tir a suivi en 2009. Le ministère de l'Intérieur en est le propriétaire.
tags: #stand #de #tir #orbec #histoire