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L’engouement sportif est loin de s’être arrêté à Monts, en Touraine. En effet, la commune a travaillé avec ses habitants à l’élaboration de trois parcours sportifs complémentaires avec des niveaux de difficulté différents.

Cela fait 40 ans que le club de tir installé sur la commune existe. Le club est créé à l’initiative de Michel Bonnaire, alors tireur expérimenté depuis 20 ans, licencié et instructeur dans un autre club, de Jacques Madeleine et Alain Freudiger, tous deux médecins, et de Jean-Paul Baudard qui assurera la présidence jusqu’en 1984. Son activité démarre dans un ancien hangar mis à disposition gratuitement par la commune, aujourd’hui salle de la Pré-au-Jon.

Durant la présidence de Michel Bonnaire, de 1984 à 1991, le club acquiert ses premières armes. Le pas de tir s’est entre-temps déplacé derrière la salle et un second de 25 mètres est construit. Sur les huit postes du premier, les tirs se font à la carabine et au pistolet, à air comprimé.

Serge Thibaud, Yannick Fillatre, Michel Teruin, Pascal Mandin, Jean-François Sorin, Patrick Leverrier se succéderont à la présidence reprise en 2020 par Denis Beraud Sudreau. Au fil des années, le club obtient l’agrément ministériel, voit ses installations homologuées, ses effectifs grossir et certains membres participer à des championnats.

Aujourd’hui, 52 adhérents peuvent bénéficier de la formation de l’école de tir. En 2015, l’école de tir est en effet créée par Patrick Leverrier, impliquant la formation d’animateurs. Un cycle de formation est mis en place pour les nouveaux adhérents en prenant appui sur le schéma des cibles couleurs proposé par la fédération française de tir.

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Laurent Tourette et son fils Angel sont licenciés à la Société de tir montoise. Je pratique le tir depuis 2017, c’est devenu une passion car je me suis laissé prendre au jeu, déclare Laurent Tourette, pratiquant le tir au plomb sur 10 m et le tir avec carabine 22LR sur 25 m, au sein de la Société montoise de tir (SMT). Cette année, je démarre le tir aux armes réglementaires (TAR). Le TAR est un tir d’inspiration militaire pratiqué avec un armement réglementaire non conçu, ni amélioré pour la compétition. C’est donc un véritable plaisir demandant de la concentration, du calme et sans force.

Le tir comprend de nombreuses disciplines réparties dans douze sections différentes, sur des distances allant de 10 m à 500 m. « Notre club compte 115 licenciés, mais nous avons 70 personnes sur la liste d’attente qui aimeraient pratiquer le tir », comlète Stéphane Jousse, président de la SMT. Malheureusement, nous manquons de pas de tir. Pourtant, au sein de l’école de tir, nous formons les jeunes, car une arme en tant que telle n’est pas dangereuse, c’est l’utilisation qui en fait qui est dangereuse. C’est par ce biais qu’Angel Tourette a suivi les traces de son père un an plus tard.

« Après une première initiation pour découvrir ce sport, j’ai adhéré au club », ajoute l’adolescent de quinze ans. Ils sont onze jeunes de 14 ans et moins au sein de l’école de tir de la SMT qu’Angel encadre avec Jean-Bernard Dutour. Car Angel a aussi obtenu le brevet fédéral jeune encadrant le 1er avril. « Je voulais m’investir dans le club et pour aider Jean-Bernard se retrouvant un peu seul », indique Angel. Son père, Laurent, est devenu également animateur depuis le 31 mai et s’occupe aussi de l’école de tir et de l’encadrement du passage de cibles.

Père et fils se préparent pour les championnats départementaux, samedi 16 et dimanche 17 décembre, sur le stand de tir des Vallées à Saint-Hilaire-de-Riez. « L’an dernier, j’ai raté de sept points ma qualification pour participer aux régionaux. J’espère cette année réussir. » Angel tire au pistolet à plomb à 10 m et un peu de pistolet à 25 m, « ainsi qu’à la carabine 22LR, depuis l’an dernier. Quant à Laurent, il a remporté une médaille de bronze aux départementaux l’an dernier au tir avec pistolet à percussion centrale, sur 25 et 50 m.

Il fallait qu’il soit en lieu sûr, au plus près de la nature pour pouvoir y trouver un caractère un peu sportif de l’accès et en même temps assurer la sécurité des habitants et utilisateurs. A Chazelles, il avait été décidé de le placer au « Goulet ». C’est un endroit de la commune situé près de l’Anzieux, au-delà de la Margassière, que l’on atteint par le chemin des Calles.

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Libérés des obligations de l’armée active, les hommes sont donc placés dans des unités territoriales, recomposées sur le modèle des unités de l’armée active, où ils continuent à s’entrainer au tir, aux parcours de campagne, aux efforts physiques. Le traumatisme de 1870 a provoqué un véritable électrochoc national avec un désir de revanche insatiable.

On veut récupérer l’Alsace et la Lorraine et manger “du Boche” (c’est le terme de l’époque). Tout est fait pour redonner de la vigueur à la nation. On crée des Bataillons dans les écoles qui jouent à la guerre avec des armes factices homologuées. Les Sociétés de gymnastiques prolifèrent comme celles de tir à balle réelle, souvent d’ailleurs mélées et dirigées ver le même esprit.

C’est la création en 1886 de l’Union des Sociétés de Tir de France qui va regrouper ces dernières dans un organisme quasi gouvernemental. A la même époque, Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques en 1896, inscrit le tir comme épreuve olympique. On est pourtant là dans un monde pacifiste! Ce sport et son stand où l’on y tire à l’arme de guerre (le Lebel 1886 modifié 89) deviennent vite le lieu de rencontre des politiques qui suivent un mouvement imprimé par la 3° République.

Le tir est d’ailleurs instrumentalisé par le politique et certains mouvements nationalistes notamment en France. Disposant de réductions importantes sur les trains dont les lignes prolifèrent, les sociétés voyagent et correspondent avec l’étranger. On commence même à tirer dans des baraques de forains aménagées en conséquence, lors des grandes vogues dans les villages.

Sous couvert de sport et de divertissement, c’est en fait de l’entrainement armé et à la veille de la 1° guerre mondiale la France dispose d’une des plus puissantes armées de réserve du monde. Elle le montrera d’ailleurs avec ses régiments de réservistes trop vieux pour faire la guerre mais assez vigoureux pour fixer l’arrière des lignes de front et les défendre, établir les communications entre les différentes unités engagées à l’avant et payant aussi un très lourd tribut de pertes humaines.

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La société existait auparavant puisqu’on trouve déjà à sa tête Eugène Provot en 1893. En 1901, le président se trouve être à nouveau le maire : Jules Ferrier. Le président d’honneur est alors le lieutenant Colonel Millet commandant du 103° territorial. On y retrouve des noms de chazellois anciens comme J. Gromollard neveu d’Alexandre Séon. La société très structurée comprend des officiers de tir, des directeur de tir et des commissaires. On tire à la carabine et au revolver.

“M. le Maire donne lecture d’une lettre de M.le Directeur de l’Ecole Communale exposant que jusqu’à ce jour, les élèves se faisant remarquer par leur assiduité et leur application au travail, reçoivent des bons points. Que ce genre de récompense pourrait être avantageusement remplacée par des tits gratuits à la carabine de précision. Extraordinaire! En 1904, c’est à nouveau Eugène Provot, maire, qui est le président. Le 103° territorial est donc devenu une société de préparation et de perfectionnement militaire. Et en effet, la guerre arrive l’année suivante. On n’entend plus parler de stand de tir à Chazelles. C’est une hypothèse que l’on peut emettre.

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