Parmi les spectateurs des épreuves de tir olympique, il y aura peut-être un descendant d’un GI américain dont l’enfance a été bercée par les souvenirs de son aïeul du camp de La Martinerie, où il fut stationné au siècle dernier. Site militaire de 1915 à 2012, le lieu connaît son apogée à l’époque de la guerre froide, quand l’Otan décide de s’installer à Châteauroux-Déols pour en faire sa plus grande base en France et l’une des plus importantes d’Europe. Un destin déjà unique.
Entre 1951 et 1967, 8.000 GI’s et leurs familles occupent le camp transformé en véritable ville. À leur départ, la base est rendue à l’armée française qui en fait un lieu de stockage de matériel avant d’y stationner son 517e régiment du train jusqu’à sa dissolution, en 2012.
Châteauroux Métropole prend alors possession des 380 ha de terrains et décide d’en revendre une partie à la découpe. Outre un consortium d’entreprises chinoises, qui ne viendront finalement pas, ou très peu, ou les Saoudiens, qui occupent des locaux via leur groupe United World, la Fédération française de tir se porte acquéreur de 140 ha en 2012. Le projet ? Construire son centre national de tir sportif (CNTS), 38 millions d’€ de budget.
Les travaux sont lancés en 2016, le centre est inauguré en 2018. La Martinerie accueille dès lors sur ses terres le plus grand site d’Europe et intègre le cercle des plus grands stands de tir au niveau international. Unique !
Du 27 juillet au 5 août, le CNTS et son gigantesque stand de 80 cibles pouvant accueillir 4.000 spectateurs vont donc héberger l’épreuve de tir des Jeux de la 33e olympiade. La première médaille des JO 2024 y sera même décernée le premier jour des compétitions. Réputé à travers le monde pour son standing et ses capacités, le CNTS revient pourtant du diable Vauvert en ce qui concerne son aventure olympique. Initialement boudé par le Cojo de Paris 2024, il a dû attendre l’été 2022 pour être officiellement labellisé, à la suite des problèmes rencontrés sur le site de La Courneuve, dont la dépollution aurait fortement augmenté la facture.
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Du 23 juillet au 7 août 2025, le Centre National de Tir Sportif (CNTS) de Châteauroux-Déols accueillera l'un des plus grands événements sportifs de l'année : le Championnat d’Europe de Tir Sportif. Organisé par la Fédération Française de Tir sous l’égide de la Confédération Européenne de Tir (ESC), cet événement réunira plus de 900 compétiteurs venus de 35 pays pour participer à 34 épreuves de tir olympique et mondial.
Avec une participation record de plus de 900 tireurs de toutes catégories (juniors, dames et seniors), ce championnat promet d’être un moment fort du sport européen. Plus de 1 500 tirs seront réalisés lors des 14 jours de compétition, répartis entre 34 épreuves parmi lesquelles :
Les spectateurs auront la chance de suivre les compétitions en temps réel. L'accès aux qualifications et finales est gratuit pour le public sur simple présentation d’une pièce d’identité. Parmi les participants, plusieurs membres des Équipes de France déjà présents lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 seront de la partie, comme Lucie Anastassiou, Romain Aufrère, Clément Bessaguet, Carole Cormenier, Eric Delaunay, Camille Jedrzejewski, Lucas Kryzs et Jean Quiquampoix.
Le 29 juillet, une journée spéciale sera dédiée à la promotion du tir pour les personnes en situation de handicap. Des démonstrations et des séances d'initiation permettront de découvrir l'accessibilité de ce sport de précision pour tous.
Le Comité Départemental de Tir de l'Indre a été fondé le 22 mars 1956. Depuis sa fondation, 5 présidents se sont succédés à la direction du comité :
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Président | Nom | Période |
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Président fondateur | M. PERROCHON Raymond | du 26/03/56 au 29/03/77 |
Président | M. DUPUIS Jean | du 29/03/77 au 03/03/90 |
Président | M. CHASTRE Jean | du 03/03/90 au 26/10/96 |
Président | M. DURANTET Bernard | du 26/10/96 au 03/10/20 |
Président | M. FRONTERA Jean Emmanuel | depuis le 03/10/20 |
Le Comité Départemental de Tir de l'Indre constitue l'échelon départemental entre les associations locales de Tir et la Ligue du Centre . Il est essentiellement un organisme technique de liaison et de coordination. Ses activités et les disciplines qu'il contrôle sont celles définies par les statuts et le règlement intérieur de la Fédération Française de Tir, ainsi que par ses règlements sportifs en vigueur.
De ce fait, il a notamment pour but de coordonner sur le plan départemental les activités des Sociétés de Tir affiliées à la Fédération Française de Tir, d'encourager leurs efforts, de les conseiller, d'appuyer leurs démarches et de les représenter en cas de besoin auprès des autorités locales ou départementales, d'aider au développement du Tir dans le département en facilitant la création de sociétés nouvelles.
Les moyens d'action du Comité Départemental sont la tenue d'Assemblées périodiques, la publication d'informations ou communiqués dans la presse, l'organisation des concours de tir et compétitions, l'attribution de Challenges, prix et autres récompenses, ainsi que l'organisation des stages pour la formation des cadres ou l'initiation aux disciplines de Tir Sportif.
Le tir dans l'Indre c'est :
Dans le cadre des Jeux, le Centre National de Tir Sportif (CNTS) de Déols-Châteauroux accueille les épreuves de tir sportif. Le centre du monde se trouvera dans quelques jours à Châteauroux-Déols ! En effet, c’est au Centre National de Tir Sportif, samedi 27 juillet, que se tiendra le match pour la médaille de bronze à 10h30. La finale se disputera juste après, au concours de tir à la carabine à 10m par équipes mixtes. À la mi-journée, place au premier podium des Jeux ! Un moment historique.
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Peu de gens connaissent cependant l’histoire de ce site. Le Centre National de Tir Sportif est né de la volonté de la Fédération Française de Tir Sportif de réunir les infrastructures permettant de pratiquer l’ensemble de ses douze disciplines dans un même lieu. Elle a acheté dans ce but, en 2012, les 80 hectares de l’ancien camp militaire de la Martinerie à Déols-Châteauroux. Un projet financé par l’ensemble des licenciés de la fédération (80%) avec des soutiens nationaux et régionaux.
Pour lui donner corps, le chantier est lancé en mars 2016 et le site est inauguré en mai 2018. Le stand finales abritera les épreuves olympiques. Mais le CNTS a failli ne jamais voir les épreuves qui se dérouleront à partir de samedi. En effet, au départ, c’est le complexe semi provisoire de La Courneuve qui a été privilégié mais en juillet 2022, l’équipement de l’Indre a été finalement officiellement retenu.
Et si on rendait à César ce qui lui appartient ? Sans les 40 millions d’euros investis par la Fédération Française de Tir (FFTir) sur cette friche militaire délaissée en 2012, jamais Châteauroux ne serait devenue ville olympique. La Fédération Française de Tir se porte acquéreur de 80 hectares, pour 460.000 €. Quatre ans plus tard, les premiers coups de pelleteuse sont donnés, et l’inauguration a lieu en 2018. Les 250.000 licenciés disposent d’un site où les 12 disciplines peuvent être pratiquées.
Entre 2021 et 2022, la Fédération et les élus du département ont joué leur va-tout : prouver au Comité International Olympique et à Paris 2024 que le site était en mesure de recevoir les épreuves des JO, au lieu de construire un centre éphémère du côté de La Courneuve, sur une zone classée Natura 2000.
« On devait climatiser aussi le stand à 10 mètres » ajoute Jean-Pierre Chaulier, Président de la Ligue Auvergne de Tir et responsable des travaux pour la Fédération. « Il y en avait pour 770.000 €, pour trois demi-journées d’utilisation. D’autres modifications vont être opérées, entre le 1ᵉʳ juin et le 27 juillet. Paris 2024 va notamment agrandir la tribune du stand plateau, celle du stand des finales, et « décorer » l’ensemble du site aux couleurs olympiques.
Vous souhaitiez rester dans le monde sportif ? « Oui, c’était clair. Toute ma famille habite ici, je ne voulais pas du tout partir. » Avant votre prise de poste, connaissiez-vous le tir ? « Pas grand-chose. Et encore, à ce jour, je découvre et j’apprends. Dès que j’ai donné mon accord en mars, je suis venu voir des compétitions pour comprendre. »
Comment l’expliquez-vous ? « Le tir est une discipline assez fermée. Tout d’abord, il y a toujours l’histoire avec les armes, mais notre objectif, c’est de montrer que le tir est très cadré et réglementé. On ne fait pas n’importe quoi. Et le président (Michel Baczyk) m’a demandé d’ouvrir ce site pour qu’il se fasse connaître davantage. »
Ça veut dire que vous accueillez les meilleurs tireurs français. À Déols, le champion olympique Jean Quiquampoix vient parfois s’entraîner ? « Oui, Jean vient à Déols. On va organiser une animation avec lui dans les mois à venir. Toutes les équipes de France viennent ici. »
Quels sont les grands projets à venir ? « On est un peu en attente de la décision de Paris 2024. On souhaite développer d’autres activités comme le parcours de chasse, le sanglier courant, qui est une discipline dans laquelle on a un sanglier mécanisé sur 40 mètres. On peut tirer jusqu’à 70 mètres dans des positions différentes. On va se rendre aussi à l’extérieur pour ramener des idées ici. C’est un site qui doit vivre tous les jours. »
Allez-vous accueillir des délégations pendant les Jeux Olympiques 2024 ? « Il faut attendre la décision. Si jamais, on a les JO, on n’a pas le droit d’accueillir les équipes. Dans le cas contraire, oui, nous en accueillerons. Des prises de contact ont été établies. »
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