Le club de tir de Gignac-la-Nerthe, au nord de Marseille, est au centre d’une enquête suite à plusieurs signalements inquiétants.
Selon le média Marsactu, le parquet d’Aix-en-Provence mène une enquête « assez large sur le fonctionnement de ce club », aussi connu sous le nom de CRETES Sud-Est (Club régional de tir éducatif et sportif).
Le club de tir de Gignac-la-Nerthe est agréé pour accueillir les entraînements de nombreux agents. Chez les policiers nationaux ou municipaux comme chez les surveillants des Baumettes, le club est bien connu.
Le club de tir de Gignac-la-Nerthe est sous le coup d'une "large" enquête. Le club de tir, fréquenté par des policiers de tout le département, est visé par une enquête pénale.
Dans quelques jours, le gérant du Cretes, le Centre régional de tir éducatif et sportif de Gignac-la-Nerthe - qui a fermé il y a quelques mois - sera jugé pour ces chefs de prévention :
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Selon ses membres, n'importe qui peut y louer une arme et obtenir...
Plusieurs dysfonctionnements ont été révélés :
Selon les informations de Marsactu, André Ribes, procureur-adjoint de Marseille, s'est rendu au moins deux fois au centre de tir de Gignac, visé par une enquête judiciaire pour des manquements à la législation sur les armes. Sur place, il a évoqué le sujet avec le gérant.
Le CRETES Sud-Est est fréquenté par de nombreuses autorités locales, voire, par “quelques procureurs de Marseille”.
Ce soir, la séance du conseil municipal commencera par une "information aux élus", via un dossier fourni en photos notamment. Il s'agit de faire état de toutes les "infractions et non-conformités" du club de tir le Cretes (Club régional de tir éducatif et sportif) situé avenue Robert Roche sur la Zac des Aiguilles.
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Christian Amiraty accuse le Cretes d'avoir ouvert "sans aucune autorisation d'urbanisme".
Le maire confirme avoir simplement délivré, en avril 2018, une déclaration préalable pour la réalisation de merlons (buttes) en terre végétale de hauteur limitée, et de clôtures sur un terrain communal et deux parcelles privées. "Mais le merlon (NDLR Levée de terre) s'est immédiatement transformé en montagne de terre d'origine inconnue et fort probablement polluée, sans compter divers enfouissements qu'il faudra inventorier", dénonce l'édile.
Christian Amiraty explique, en effet que, le club étant situé sur les communes de Gignac-la-Nerthe et d'Ensuès-la-Redonne, le préfet a la possibilité de se substituer aux pouvoirs de police des maires.
Dans un courrier adressé au préfet, le maire relate, en outre, que l'entrée au club de tir a été refusée à l'un de ses agents de l'urbanisme "dûment assermenté", l'empêchant donc de dresser un PV d'infraction au code de l'urbanisme. Christian Amiraty a également signalé l'affaire au procureur de la République.
Le maire s'étonne également de l'autorisation donnée par la Fédération française de tir (FFT) "dans la mesure où aucune autorisation d'installation de structures et de raccordement de réseaux n'a été délivrée." Et de lister les aménagements : conteneurs, bungalows, baraquements, raccordements à l'électricité....
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Pêle-mêle Christian Amiraty pointe également des enfouissements de déchets "pour s'éviter de payer le recyclage", un espace de restauration non déclaré, une alimentation électrique "via un câble de 350 mètres qui court sur les buttes jusqu'à une société voisine" et évoque "un branchement abusif", l'absence de borne à incendie, la présence de nombreux pneus et tapis de caoutchouc et les "400 000 cartouches par an tirées sur le site qui laissent plus de 3 200 kg de plombs dans la nature."
En somme, le maire voit là "un crime environnemental" lié au "massacre de la végétation sur des zones vertes classées."
Michel Illac, dont une partie des terrains du club se situe sur sa commune, explique avoir été alerté par le maire de Gignac, d'un problème de merlon de terre et s'être rendu sur place. "M.Ségui voulait faire une déclaration préalable avec des aménagements précis. Celle-ci lui a été refusée et nous lui avons demandé de remettre le terrain (en zone verte) à niveau. Quinze jours après, rien n'avait été fait et nous l'avons mis en demeure. Un mois s'est écoulé et comme rien n'a changé nous avons organisé une visite de police et de l'urbanisme qui ont dressé un constat d'infraction qui a été transmis au procureur."
C'est bien sur le terrain judiciaire, semble-t-il, que cette affaire devra trouver une issue, quels qu'en soient le gagnant et le perdant.
Nous avons rencontré Jean-Michel Ségui, dans son stand de tir, battu par les rafales de vent ce jour-là. Le sexagénaire explique, de prime abord, que, considérant ses 28 années passées au sein de la police municipale marignanaise, il ne pourrait se permettre d'enfreindre la loi.
Il a ouvert son club de tir à Gignac après avoir été contraint de déménager son ancien club de Marignane (créé en 1991) qui devait faire place pour la Zac des Florides. "En 2018, ça intéressait le maire de Gignac que je m'installe ici, comme ça, il évitait de venir voir s'y installer la communauté voisine évangélique Vie et Lumières. J'ai investi 30 000€ de ma retraite pour aménager ce club."
Le responsable réfute cependant en bloc toutes les accusations. "Il y avait, autrefois, une immense décharge sauvage ici et les gravats que montrent les photos prises par la municipalité sont ceux qui y étaient déjà enfouis."
Jean-Michel Ségui martèle également qu'il n'était aucunement tenu de demander une autorisation pour installer ses bungalows et baraquements de bois "dans la mesure où tout est modulable et démontable." Les merlons de terre sur la zone verte d'Ensuès ? Là, il explique qu'il souhaitait aménager un parking qui permettrait de ne pas voir, depuis l'A55 toute proche, les véhicules des forces de l'ordre et des convoyeurs de fonds qui viennent régulièrement s'entraîner, mais promet qu'il va rapidement tout remettre à niveau.
S'il a refusé l'accès à l'agent d'urbanisme assermenté de Gignac "c'est parce que j'avais prévenu de mon absence ce jour-là (il était au Canada) mais que cette personne est quand même venue." Il assure avoir invité le maire à plusieurs reprises à venir le rencontrer au club ou bien lui-même à se déplacer en mairie "mais ce dernier m'oppose une fin de non-recevoir."
Il dément s'être raccordé de façon abusive au réseau électrique de l'entreprise voisine à laquelle il affirme acquitter un loyer. "Nous n'avons pas d'eaux usées à évacuer puisque c'est de l'eau livrée par une grosse société, nous utilisons des toilettes chimiques, nous ne faisons pas de la restauration, nous mettons simplement des tables à disposition des licenciés."
Jean-Michel Ségui voit dans les accusations du maire "une tentative de nous faire quitter les lieux, sans doute parce qu'il a un projet en tête."
Il confie être "épuisé" des attaques de toutes parts.
Le territoire de la Vallée de l’Hérault accueillera prochainement un tout nouveau stand de tir de plein air, développé par la société “Tir Occitan.” Cet espace de dernière génération disposera de sept pas de tir différents, permettant aux policiers et aux gendarmes, y compris des troupes d’élite, de s’exercer au tir à l’arme de poing et d’épaule sur des distances allant de 25 à 500 mètres.
De plus, les installations du futur Centre interdépartemental de formation du Sdis de l’Hérault, en partenariat avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours, seront mises à disposition pour compléter leur entraînement.
En ce qui concerne la gendarmerie, la Vallée de l’Hérault accueillera de nouvelles unités d’ici 2025-2026. Ces unités, comprenant le Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), une brigade motorisée et une brigade de recherche, seront logées dans un nouvel établissement à Gignac.
Le choix de l’implantation de ces deux projets s’avère “particulièrement pertinent”, selon les responsables. En effet, Gignac se situe au carrefour des autoroutes A75 et A750, à proximité de la métropole de Montpellier, et bénéficie d’une croissance démographique significative.
Ces nouveaux équipements s’intègrent également dans une démarche globale visant à favoriser l’accueil et la formation des forces de secours et des forces de l’ordre sur le territoire.
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