Le stand de tir des Trois-Lucs, emblématique site marseillais dédié au tir sportif, traverse une période critique. Le stand des tirs des Trois-lucs, à ciel ouvert depuis 1976. Le stand des tirs des Trois-lucs, à ciel ouvert depuis 1976.
Après près de 50 ans d’activité sous la gestion de la ligue de tir de Provence, cette dernière s’apprête à abandonner ses fonctions, une décision motivée par une accumulation de plaintes de riverains et des préoccupations croissantes concernant la sécurité. Les nuisances sonores et des incidents potentiels liés à des balles perdues sur des propriétés voisines ont mis ce lieu sous le feu des critiques, plaçant son avenir en grand danger.
La ligue de tir de Provence a confirmé, lors d’une assemblée générale qui s’est tenue à la fin de janvier, sa volonté de renoncer à la gestion du stand de tir des Trois-Lucs. Installée sur le site depuis 1976, l’association a représenté durant des décennies un espace privilégié pour les passionnés de tir. La ligue de tir de Provence va prochainement abandonner la gestion du stand de tir municipal des Trois-Lucs.
Au terme d’une assemblée générale, la ligue de tir de Provence a fait le choix d’abandonner la gestion du stand de tir des Trois-Lucs, qu’elle occupait depuis 49 ans. C’est un départ qui risque de faire parler dans l’univers du tir sportif.
Les plaintes formulées par de nombreux habitants du 12e arrondissement de Marseille ont mis en lumière les préoccupations entourant la sécurité. Des témoignages indiquent que des balles perdues auraient été retrouvées sur des propriétés voisines, exacerbant les tensions entre les riverains et le stand de tir.
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Le club de tir situé à la frontière entre le 12e arrondissement et Allauch est accusé par les habitants du quartier de causer des nuisances de plus en plus fortes. Au-delà du bruit qu'ils jugent en hausse, plusieurs d'entre eux ont retrouvé des balles sur leurs terrains.
Ce climat de mécontentement, couplé à des rapports techniques préoccupants, a placé le stand sous scrutin de la mairie de Marseille qui, face aux réclamations, a mis en place un arrêté municipal ordonnant la fermeture immédiate du site en novembre dernier.
La ligue de tir de Provence s'en va définitivement du stand de tir des Trois-Lucs, situé dans le 12e arrondissement de Marseille après de vives protestations contre son activité. Le stand de tir des Trois-Lucs, référence marseillaise du tir sportif depuis près de cinquante ans, se trouve désormais au cœur d’une polémique qui menace son existence.
En raison de plaintes répétées des riverains concernant les nuisances sonores et des questions de sécurité émanant des autorités locales, la ligue de tir de Provence a décidé de quitter définitivement la gestion de cette installation emblématique.
“J’ai entendu une balle siffler tout près de mon oreille”, témoigne Jean-Louis Foin. Jean-Louis raconte l'impensable : "L'été dernier, j'étais debout, sur ma pelouse. J'ai entendu un sifflement dans mon oreille droite. Je me suis retourné et j'ai vu le sol qui fumait. Je me suis penché et j'ai retrouvé une balle de 9mm (photo ci-dessous). Pour que je l'entende siffler c'est que ce n'est pas passé loin. À quelques centimètres près, je la prenais dans la tête et j'étais raide mort".
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“Depuis le Covid, on a l'impression que les calibres ont changé, qu'ils tirent avec des armes lourdes" confie Jean-Louis Foin, dont le jardin est séparé de quelques dizaines de mètres du stand de tir des Trois Lucs. "Avant la construction du lycée voisin, c'était supportable, mais désormais les bruits se répercutent, c'est infernal. Au point que l'on ne peut plus, parfois, déjeuner sur notre terrasse" poursuit le retraité.
Robert ne profite plus de son jardin, il a peur d'être victime d'une balle perdue. "Je suis suivi médicalement" confie-t-il."Robert ne profite plus de son jardin, il a peur d'être victime d'une balle perdue. "Je suis suivi médicalement" confie-t-il."
Après la suspension des activités de tir, un retour partiel fut autorisé début janvier, permettant aux tireurs de s’exercer uniquement sur le pas de tir de 10 mètres. Cette mesure faisait suite à une expertise considérant l’absence de risque pour la sécurité des riverains, mais ne pouvait masquer l’urgente nécessité de travaux de remise à niveau sur le site. La ville de Marseille a annoncé la fermeture du stand de tir des Trois Lucs (12ᵉ arrondissement) pour "risques sérieux de sécurité".
S’appuyant sur ces alertes de sécurité ainsi que plusieurs rapports techniques, la mairie de Marseille avait signé un arrêté municipal pour ordonner la fermeture immédiate du site en novembre, entraînant la suspension des activités de tir.
| Date | Événement |
|---|---|
| Novembre 2024 | Arrêté municipal ordonnant la fermeture du site |
| Début Janvier | Autorisation de reprise partielle de l'activité (pas de tir à 10 mètres) |
| 26 Janvier | Vote de la ligue de tir de Provence pour la dénonciation de la convention avec la ville |
Sylvain Souvestre, maire des 11e et 12e arrondissements, dénonce l’absence d’engagement véritable de la mairie centrale pour résoudre cette crise. Il émet des craintes sur la santé du stand de tir, considérant le départ de la ligue comme un véritable gâchis. Selon lui, la municipalité n’a pas pris la mesure de la gravité des plaintes et n’a pas su réunir les parties prenantes autour de la table pour trouver une solution.
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Il met en lumière que la ligue était prête à financer les travaux nécessaires pour la mise à niveau des équipements. «L’inaction et l’amateurisme de cette majorité municipale ont fait partir la ligue de tir : aucune réunion n’a été organisée pour mettre toutes les collectivités autour de la table alors que nous avions des solutions», peste Sylvain Souvestre, qui précisait dès novembre que la ligue de tir de Provence était prête à prendre en charge le million d’euros nécessaire aux travaux de remise à niveau.
La fermeture du stand de tir des Trois-Lucs est le résultat d’une longue série d’événements et de la montée des tensions entre résidents et le site, engagé dans un combat pour sa survie. Le manque d’informations concernant une éventuelle reprise par une autre entité et l’absence de calendrier clair jusqu’à présent accentuent l’incertitude.
«Aucune date n’a été annoncée lors de l’AG, et on ne sait pas qui va reprendre le stand de tir», souffle une source proche du dossier présente à la réunion. La question qui reste en suspens est : qui prendra le relais de cette installation historique et permettra ainsi de pérenniser la pratique du tir sportif dans la région?
Alors que le futur du stand se dessine dans l’ombre, la situation mérite d’être suivie de près. Les passionnés du tir comme les riverains espèrent qu’une solution pourra être trouvée pour concilier la pratique sécurisée du tir et le bien-être des habitants.
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