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Enfant, ma passion pour les shonen m’a fait découvrir le personnage de Son Goku. Un personnage ou du moins des caractéristiques qui se retrouvaient étrangement d’un anime à l’autre. Alors du haut de mes 12 ans, j’ai commencé à creuser le sujet.

Sun Wukong: Le Roi Singe et Son Influence

Sun Wukong, un singe doté de caractéristiques et d’aptitudes humaines, est l’un des personnages les plus appréciés de la littérature chinoise et ayant le mieux traversé le temps. Armé d’un bâton et de pouvoirs extraordinaires, Sun Wukong, alias le Roi des Singes, apparaît dans un classique du 16e siècle intitulé La Pérégrination vers l’Ouest.

Selon le mythe, Sun Wukong serait né d’un œuf de pierre issue de la fusion de la roche et du sang d’un dieu. Le jeune singe franchit une cascade et atteint la Caverne Céleste du Mont des Fleurs et des Fruits. Après moult entrainements auprès d’un maître en arts martiaux, il parvient à maitriser 72 transformations et à grimper sur les nuages, dont un qu’il peut monter à la manière d’un tapis volant.

Par larcin, il acquiert le Bâton Cerclé d’Or, dont il peut moduler la taille à sa guise et le manipuler aisément grâce à sa force incommensurable. Larcins, méfaits et vexations des Dieux lui attirent la fureur de l’empereur de Jade, le chef des dieux qui le fait capturer. Dans un combat final, il est confronté à Bouddha qui l’enferme dans sa main, avant de la transformer en montagne.

Après des siècles de captivité, le moine Sanzang et la déesse Quan Yin le délivrent pour en faire un disciple du moine. Pour contrôler son énergie incommensurable, le moine lui fait porter un serre-tête d’or donné par la Bodhisattva Guanyin.

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Sun Wukong est le personnage emblématique du récit « Le Voyage en Occident ». Récit également connu sous les noms : « La pérégrination vers l’Ouest », « Le Singe Pèlerin », « Le Roi-Singe » ; ainsi que sous le nom japonais « Saiyûki ». C’est un grand classique de la littérature chinoise, qui fait partie des quatre livres extraordinaires de la dynastie Ming.

La genèse de ce classique de la littérature chinoise est la pérégrination vers l’ouest du moine Sanzang, de la chine vers l’inde ; à la recherche des écritures sacrées de Bouddha. Quand la conscience naît naissent toutes sortes de monstres ; quand elle s’anéantit s’anéantissent les monstres. Sun Wukong est son premier disciple et est chargé d’être son garde du corps tout au long du périple. Et il a grand besoin d’un protecteur fort et puisant comme le Roi Singe.

Excusez le dérangement, Vénérable, le vieux Sun a pour mission de protéger le moine en route vers l’Occident pour y chercher les sutras : depuis le début de notre voyage, nous avons connu pas mal de catastrophes et n’avons guère été gâtés ! Ensemble, ils traversent plaines, montagnes et fleuves en affrontant d’innombrables dangers. Ils arrivent finalement à la montagne sacrée de Bouddha au bout de 14 ans et se font remettre 5 048 rouleaux sacrés. Le retour en chine se fait en huit jours grâce au nuage magique de Sun Wukong, et la troupe peut présenter les rouleaux à l’Empereur.

Le Singe pèlerin ou le Pèlerinage d’Occident de Wou Tch’eng-En, éditions PayotSi Yeou Ki. Le Roi Singe a énormément inspiré des personnages qui sillonnent la pop culture internationale. Le manga dans lequel le personnage est le plus développé reste « Saiyuki ». Le manga retrace en réalité le périple vers l’ouest. De nombreuses œuvres populaires s’inspirent du mythe de Sun Wukong et de la Pérégrination vers l’Ouest.

Dans les siècles qui ont suivi ses débuts littéraires, Sun Wukong a fait l’objet de films, d’émissions de télévision et de jeux, tant en Orient qu’en Occident. Plus récemment, sa légende a inspiré le jeu vidéo « Black Myth: Wukong », permettant à un tout nouveau public de découvrir ce personnage emblématique.

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La légende de Sun Wukong s'inspire de l’Histoire chinoise. En 629, Xuanzang, un moine bouddhiste chinois, entreprit un voyage de 16 ans et de 16 000 kilomètres pour retrouver des textes sacrés en Inde. Le récit que Xuanzang fit de son voyage, Rapports du voyage en Occident, devint tellement ancré dans l’imaginaire chinois qu’il servit de base au roman La Pérégrination vers l’Ouest, publié au 16e siècle.

Le roman, attribué à l’écrivain Wu Cheng'en, est un récit fictif du voyage de Xuanzang, lequel est représenté sous les traits d’un moine appelé Tang Sanzang. Il est rejoint par trois êtres mythiques, dont un singe appelé Sun Wukon, qui l'aident et le protègent au cours de son pèlerinage.

Les spécialistes ignorent l’origine exacte du personnage de Sun Wukong, mais il est probable que l'auteur de La Pérégrination vers l’Ouest se soit inspiré de mythes et de légendes existants. Parmi les sources d’inspiration possibles du personnage figurent Wuzhiqi, un démon simiesque de la mythologie chinoise, et Hanuman, un dieu hindou à tête de singe.

Bien que le doute plane quant aux origines du Roi des Singes, la légende de Sun Wukong nous est, elle, racontée en détails dans La Pérégrination vers l’Ouest : un rocher donne naissance à un œuf, qui se transforme en Sun Wukong. Ce dernier apparaît vraisemblablement sous la forme d’un macaque, une espèce de singe repandue dans toute l’Asie.

Il gagne rapidement le titre de « Roi des Singes » grâce à un acte de bravoure. Alors qu’il se trouve sur le Mont des Fleurs et des Fruits avec d’autres singes, le groupe tombe sur une cascade. Sun Wukong se porte volontaire pour la traverser et découvre qu'elle cachait une grotte. Pour récompenser sa bravoure, ses compagnons lui accordent alors le titre de roi des singes.

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Sun Wukong possède des pouvoirs extraordinaires, dont 72 transformations qui lui permettent de se métamorphoser. La légende raconte également que l’espace n’est pas un obstacle pour lui et qu'il aurait parcouru des milliers de kilomètres d’un seul saut périlleux.

La Pérégrination vers l’Ouest vante également les techniques de combat de Sun Wukong, aidé de sa force, de son bâton et du fait de pouvoir voler.

Sun Wukong incarne de nombreuses caractéristiques associées aux singes, dont l’espièglerie. En tant que personnage rusé, il partage les attributs d’autres personnages de mythes et de légendes, tels que Loki, Renart et Brer Rabbit.

Le Roi des Singes s’oppose à l’autorité et est troublé par le fait que seule la mort peut se dresser contre lui. Il entreprend donc de devenir immortel, et passe des années à parcourir le monde à la recherche de l’immortalité.

Son périple en quête de l’immortalité l’emmène jusqu’au paradis, le royaume de l’Empereur de Jade. Le Roi des Singes y commet toutes sortes de méfaits, comme se faufiler dans les parties interdites du palais, se goinfrer de pêches sacrées ou encore gâcher un banquet royal.

Sun Wukong va jusqu'à se proclamer l’égal de l’Empereur de Jade. Ce dernier demande alors l’aide de Bouddha pour le punir, et emprisonne le Roi des Singes dans une montagne. Il y reste incarcéré pendant 500 ans, jusqu’à ce qu’une chance de rédemption inattendue se présente à lui.

Lorsque Tang Sanzang commence son périple dans La Pérégrination vers l’Ouest, il rencontre Sun Wukong, toujours emprisonné dans la montagne. Le singe accepte de protéger le moine dans son pèlerinage afin de regagner sa liberté. Sur la route, Sun Wukong se révèle un redoutable garde du corps pour le moine alors que démons et esprits poursuivent les voyageurs. Certains d’entre eux espèrent empêcher Tang Sanzang de collecter les textes sacrés, quand d’autres croient pouvoir devenir immortels en consommant le corps du moine. Grâce aux pouvoirs de Sun Wukong, aucun de ces ennemis ne réussit à s’imposer. En remerciement, Sun Wukong est élevé au rang de bouddha.

Bien que La Pérégrination vers l’Ouest soit techniquement consacrée au pèlerinage de Tang Sanzang, les lecteurs se sont particulièrement attachés à Sun Wukong, qui a fini par devenir le personnage le plus populaire du roman.

Sun Wukong, qui passe une partie du roman à la recherche de l’immortalité, a fini par la trouver dans le monde réel par le biais de la littérature et de la culture pop.

Les Singes et les Outils: Armes et Chasse

Au Sénégal, des chimpanzés fabriquent des lances pour dénicher de petits lémuriens. C’est au Sénégal, dans la région de Fongoli, que les équipes de Jil Pruetz et Paco Bertolani ont étudiés des chimpanzés à l’état sauvage. Ils ont pu observer un comportement spécifique à ces primates entre mars 2005 et juin 2006. Les résultats viennent seulement d’être publiés dans la revue Current Biology.

Les chimpanzés débarrassent une branche de ses feuilles, et mâchent une des extrémités pour en faire un bout plus ou moins pointu. Munis de cette « lance », ils cherchent des arbres possédant des excavations naturelles. Ils enfoncent l’outil d’un coup sec dans les trous pour dénicher des Galagos (petits primates diurnes qui y reposent le jour).

De plus les chimpanzés ont été observés reniflant et léchant leur lance après l’avoir enfoncé dans les trous, cherchant probablement l’odeur du Galagos.

Sur les 22 fois ou ce comportement de chasse a été attesté devant les scientifiques, un chimpanzé a reussi une fois à attraper un Galagos qu’il a mangé immédiatement.

Les scientifiques ont noté que seuls les chimpanzés jeunes ou les femelles pratiquent cette chasse « à la lance ». Les mâles préfèrent des proies plus conséquentes.

Chez les chimpanzés ce sont souvent les femelles et les plus jeunes qui innovent avec un nouveau comportement, les vieux mâles semblent plus réfractaires au changement

Ce n’est pas la première fois que l’on découvre que nos cousins chimpanzés utilisent des outils :- brindilles pour attraper des fourmis- pierres pour casser des noix…

C’est par contre une vraie découverte que ces primates fabriquent et utilisent un « outil » pour chasser.

En Côte d’Ivoire, les singes utilisent depuis 4 300 ans des pierres pour briser les coquilles de noix.

L’équipe d’archéologues dirigée par Julio Mercader a effectué des recherches sur 3 sites de la forêt de Taï. Il ont ainsi pu découvrir à dix mètres de profondeur, des pierres utilisées comme percuteurs.

La taille des pierre et les restes d’amidon permettent d’éliminer une origine humaine :- les outils sont trop gros pour avoir été utilisés par nos ancêtres- les noix ne correspondent pas au régime alimentaire des Homo sapiens de la région.

Pour conforter l’hypothèse d’une origine animale, les chimpanzés actuellement présents sur les lieux continuent d’utiliser des pierre comme percuteurs pour consommer des noix.

Ce dernier point est interessant car il indique une transmission du savoir faire sur plus de deux cent générations. On peut parler d’une véritable culture sur plus de 4 300 ans ! Par ailleurs ce n’est pas la première fois que l’on voit des chimpanzés utiliser des outils pour se nourrir :- utilisation de pailles pour attraper des termites- utilisation de pierres et de branches

Les Singes et les Pistolets à Air Comprimé à Lopburi, Thaïlande

Charmante bourgade à 150km de la capitale thaïlandaise, cette petite cité aux temples bouddhistes se distinguait par les quelques singes qui faisaient l'amusement des touristes. Ancienne capitale du royaume d'Ayutthaya, Lopburi se révélait comme une destination touristique incontournable. Située à 150 kilomètres au nord de Bangkok, la capitale thaïlandaise, la ville paisible enchantait les visiteurs de par son architecture qui conjugue modernité et temples bouddhistes.

Puis les singes sont arrivés. Au plus fort, ils étaient 2000 à se partager la ville, pour 27.000 habitants. Puis le Covid s’en est mêlé. Deux années de disette pour les macaques qui en ont profité pour se reproduire en nombre. Les voilà désormais près de 6000.

Les autorités avaient anticipé et ordonné une campagne de stérilisation dès 2020 avec 500 individus concernés. En vain. Les habitants s'étaient alors équipés de pistolet à air comprimé et de fronde pour les éloigner. Une nouvelle fois, en vain.

Aujourd'hui, elle semble hors de contrôle et l'agressivité des singes sème la panique dans toute la ville. Bagarres, cris, agressions, vol de portables et d'appareils photo, les touristes sont en état de choc. Privés de nourriture durant le Covid, ils sont entrés en démence.

Organisés en gangs, ils raflent tout, pénètrent dans les commerces, forcent les grilles avec des bastaings, s'en prennent aux adultes comme aux enfants, saccageant la ville et ses commerces, nuit et jour.

Une situation digne d'un film dystopique de singes vociférant, à la silhouette décharnée, qui hantent les temples pourtant dédiés à la spiritualité.

Les autorités thaïlandaises ont pris la mesure de la catastrophe, tant sur le plan touristique que sanitaire. Ils ont envoyé des vétérinaires depuis Bangkok afin de former le personnel municipal pour affronter les singes, les dissuader pour mieux les éloigner dans un sanctuaire dédié dans un temple.

Pour ce faire, commerçants et habitants déposent à l'entrée des restes de nourriture. Paradoxalement, les singes sont vénérés en Thaïlande. Ils sont considérés comme des descendants d'Hanuman, le roi des singes.

De plus, chez les bouddhistes, ils sont le symbole de la sagesse avec les trois singes : le muet, l'aveugle et le sourd. C'est une des raisons pour lesquelles les habitants se refusent à les voir quitter la ville.

Singes Verts d'Afrique et le VIH

Les singes verts d’Afrique sont capables de vivre en étant infectés par le virus de l’immunodéficience simienne (SIV) sans jamais développer le sida. Leur astuce ? Le système immunitaire est composé d’une armée de cellules immunitaires, toutes très différentes les unes des autres.

Deux types de VIH sont connus : le VIH-1 et VIH-2, tous deux dérivant de virus de singes d’Afrique (SIV ou virus de l’immunodéficience simienne). Le VIH-1 est la souche la plus courante du virus, et elle sévit partout dans le monde. Le VIH-2 est moins virulent et moins transmissible que le VIH-1.

Après avoir conçu des outils immunologiques et génomiques adaptés, ses recherches la conduisent à faire une première observation importante dans la compréhension de l’infection chez l’homme. Les singes verts, qui ne développent donc jamais la maladie, ne présentent pas non plus de signe d’inflammation.

« On a identifié que chez les animaux qui s’infectent, le virus se réplique, devient persistant mais n’induit pas d’inflammation chronique, contrairement à ce qui se passe chez l’homme. Les singes qui restent en bonne santé sont aussi ceux qui arrivent à se protéger de l’inflammation », décrit Michaela Müller-Trutwin.

Autre observation faite chez le singe vert d’Afrique : le virus est présent en grande quantité dans le sang de l’animal mais généralement absent des ganglions lymphatiques. « Je suis toujours frappée par cette idée qu’il y ait un contrôle spécifique en fonction des tissus, s’émerveille Michaela Müller-Trutwin. C’était complètement paradoxal et difficile à croire au début, jusqu’à ce que cela ait été confirmé chez une autre espèce de singe, le mangabey, à l’origine du VIH-2 ».

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