Les revolvers à poudre noire et à cartouches métalliques offrent une expérience de tir unique alliant histoire et technologie.
À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie était équipée d’armes conçues au lendemain du désastre des armées impériales, puis républicaines, lors de la guerre de 1870-1871. Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se sont enfin dotées d’un arsenal léger performant. Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots.
Un des points novateurs est l’abandon de la cartouche en papier au profit d’une cartouche métallique. En 1885, la section technique de l’Artillerie a proposé de remplacer les revolvers modèles 1873 et 1874. Le but du ministère de la Guerre était simple : il s’agissait de réduire le nombre de modèles d’armes de poing en service.
Daniel B. Wesson déposa un brevet en 1854 car il est l'inventeur de la première cartouche métallique à allumage intégral, remplaçant la douille à percussion à capsule. Première métallique : 1836 (peut-être même avant).
La venue des cartouches métallique n'a pas fait disparaître d'un coup les revolvers avec chargement par l'avant du barillet.
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Ce fut la marine française qui allait adopter, pour la première fois au monde, en 1858, un revolver à cartouches métalliques : le modèle 1854 du fabricant réputé Lefaucheux. Bien qu’Eugène Lefaucheux fut en admiration devant le génie de Samuel Colt, cela ne l’empêcha pas de frapper un grand coup en adaptant le modèle initial au chargement par l’arrière et à la cartouche métallique : la fameuse cartouche à broche invention de son père Casimir justement, dans le même calibre que son modèle, le puissant .45 ou 12 mm. Ce revolver révolutionnaire (modèle 1854), est admis à participer aux essais de la marine française dès le 16 septembre 1854, en concurrence avec des systèmes Colt et Adams. Il s’ensuivit son adoption par la marine le 8 mai 1858.
Lefaucheux vendit donc le brevet à la Manufacture Impériale de St. Etienne et la fabrication put commencer très rapidement pour un prix de revient de 33 à 36 francs. La technique évoluant très vite, E. Lefaucheux reçoit quelques années plus tard (23 mars 1868), une nouvelle demande de la marine pour 4 000 revolvers qui, après différentes évolutions, seront adoptés en 1870 en tant que revolvers à cartouche métallique et percussion centrale.
En 1857, Smith et Wesson avaient un revolver en .22 short, et ça c'est le 100% américain (arme + munition d'invention américaine). De plus d'autre armes de fabrication américaine utilisaient des cartouches métalliques qui venaient d'Europe de mémoire, je cite : le PISTOLET (je précise avant que toi me dire "ca" pas être revolver) Volcanic en 1855 et il y en avait avant (certainement mais je n'ai pas ma documentation sous la main).
Conçut par Eugène Lefaucheux en 1854, ce revolver est le plus moderne et le plus avancé de son époque. En 1858, ce revoler est adopté par la Marine Nationale et devient le premier revolver à cartouche métallique adopté par un état. Ne pouvant assurer la totalité de la production tant militaire que civile, Eugène Lefaucheux passe donc un contrat avec la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne.
Il existe plusieurs modèles de Lefaucheux :
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L’Italie est le plus gros client avec environs l’achat d’un quart de la production des revolvers 1854, soit plus de 28 000 armes avec canon court. La majorité des commandes sont passées en 1861 et 1862. L'Espagne (1858), la Suède (2000 ex. De nombreuses versions civiles de cette arme sont réalisées par la MAS, principalement destinées aux officiers d'infanterie et de cavalerie.
Voici les principales caractéristiques du Lefaucheux 1854, le modèle « Corto » :
Horace Smith et Daniel B. Wesson se sont associés en 1852 à Norwich dans le Connecticut, en fondant l'entreprise Smith & Wesson Company dans le but de développer sur le marché leur « Volcanic rifle ».
En 1856 Smith et Wesson ont formé leur deuxième association pour produire un nouveau modèle à la pointe du progrès, un petit revolver avec une mise à feu du type à courtouches « Rimfire » et qu'ils avaient breveté en août 1854. En même temps, le brevet de Colt de 1836 concernant la fabrication des révolver à barillet, tombe dans le domaine public. La société Smith et Wesson s’appuya dans sa recherche sur un ancien employé de Colt appelé Rollin White qui a détenu le brevet pour le cylindre « Bored-through », un composant dont elle avait besoin pour son invention.
En 1869, sortira le Smith & Wesson modèle N° 3 qui était le premier grand revolver de cartouche de calibre avec un renforcement de la structure pour supporter le calibre de .38 à .44.
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Modèle | Fabricant | Année d'adoption | Calibre | Pays d'origine |
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Lefaucheux 1854 | Eugène Lefaucheux | 1858 | .45 (12 mm) | France |
Smith & Wesson Model N° 3 | Smith & Wesson | 1869 | .38 - .44 | USA |
Les revolvers à cartouche métallique ont été utilisés par les militaires, les forces de l'ordre et les civils pour la défense personnelle. Ils offrent une manipulation plus simple sur le pas de tir. Cette évolution technologique a particulièrement intéressé les passionnés d'armes à feu.
Le tir sportif avec ces revolvers historiques offre une expérience unique. Certes, leurs performances sont inférieures à celles des armes modernes, mais leur intérêt historique est inestimable. Pour les collectionneurs et les passionnés d’histoire, ces armes représentent bien plus que de simples outils de tir. Elles sont des témoins tangibles de l’évolution technologique et sociale de notre société.
En tant que bricoleur passionné, il est possible de recharger soi-même ces cartouches, bien que cette pratique soit soumise à une réglementation stricte.
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