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L’enquête entre dans une nouvelle étape suite à l'inculpation de l'homme soupçonné d’avoir voulu tirer sur Donald Trump en Floride. L’homme a été inculpé mardi 24 septembre au soir de tentative d’assassinat, la deuxième qu’a subi en deux mois le candidat républicain.

L'affaire Ryan Routh

Ryan Routh, 58 ans, a été arrêté le 15 septembre alors qu’il fuyait après avoir été repéré par les agents du Secret Service embusqué dans un buisson, avec un fusil semi-automatique, près du parcours de golf sur lequel jouait l’ancien président. Jusqu’ici, Ryan Routh n’était poursuivi que pour détention illégale d’arme par personne ayant des antécédents criminels et possession d’une arme au numéro de série effacé. Le quinquagénaire est par ailleurs désormais accusé de détention d’arme en feu en vue de la commission d’un crime violent, et d’agression d’un agent fédéral, a annoncé le ministère américain de la Justice dans un communiqué.

Le dernier chef fait référence à l’agent du Secret Service dont il est accusé d’avoir entravé la mission de protection de l’ex-président alors qu’il jouait au golf. Selon l’analyse par le FBI, la police fédérale américaine, du bornage de ses téléphones, il se trouvait depuis le 18 août en Floride et ses appareils ont été localisés à de multiples reprises entre cette date et le 15 septembre près du golf de Donald Trump et de sa résidence de Mar-a-Lago. Avant d’être repéré et mis en fuite, il avait également passé près de 12 heures aux environs du club de golf de Donald Trump, avait indiqué l’accusation la semaine dernière.

L’homme accusé d’avoir tenté d’assassiner Donald Trump en septembre 2024 sur un parcours de golf aurait également cherché à se procurer une arme anti-aérienne. Selon la justice américaine, Ryan Routh voulait en effet s’en prendre à son avion. L’information figure dans un dossier judiciaire rendu public en début de semaine. Les procureurs affirment que l’accusé aurait tenté, en août dernier, d’obtenir un lance-roquettes ou un missile sol-air via un intermédiaire présenté comme un contact ukrainien.

Motivations et Prémeditation de Routh

Ryan Routh, arrêté aux abords du golf de l’ancien président américain en Floride, le 15 septembre dernier, avait expliqué vouloir tuer Donald Trump dans une lettre déposée au domicile d’un proche plusieurs mois auparavant. «Ceci était une tentative d’assassinat contre Donald Trump mais je suis désolé j’ai failli à ma tâche», écrit notamment l’homme de 58 ans, sans préciser si la tentative évoquée dans la lettre est celle qui a échoué le 15 septembre ou se référait à un projet antérieur.

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«Il vous appartient maintenant de finir le travail et j’offrirai 150 000 dollars à quiconque le terminera», ajoute l’homme dans le document, reprochant apparemment à Trump d’avoir provoqué le chaos au Moyen-Orient en sabordant en 2018 l’accord international avec l’Iran sur son programme nucléaire. La boîte contenait aussi des munitions, un tuyau en métal et quatre téléphones, selon la même source. Dans un livre publié en février 2023 à compte d’auteur sur la guerre en Ukraine, Ryan Routh évoquait également un projet «d’assassiner Trump», ont-ils ajouté.

Alors qu’il était inculpé à ce stade de détention illégale d’arme et de possession d’une arme au numéro de série effacé, l’accusation a annoncé à l’audience lundi qu’elle allait demander qu’il soit également inculpé de «tentative d’assassinat», passible de la réclusion à perpétuité. De son côté, Donald Trump a vivement réagi dans un communiqué et dénoncé que «les chefs retenus contre cet assassin fou se résument à une simple tape sur les doigts». Il accuse notamment le ministère de la Justice et la police fédérale de «minimiser» et de «mal traiter» l’affaire.

Échanges avec le contact Ukrainien

Dans les documents publiés par le ministère figurent les échanges entre Routh et son contact. On peut y lire « envoie-moi un lance-roquette » ou encore « J’ai besoin d’équipement pour que Trump ne puisse pas être élu ».

L'affaire Thomas Crooks

Le 13 juillet 2024, Thomas Matthew Crooks, futur ingénieur de 20 ans, a tiré sur Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Thomas Crooks, 20 ans, a été identifié comme le tireur présumé ayant tenté d'assassiner l'ancien président américain Donald Trump lors d'un meeting samedi en Pennsylvanie. Installé sur le toit d'un hangar surplombant le rassemblement de campagne du candidat républicain à la présidentielle, à Butler, le jeune homme de 20 ans a tiré à plusieurs reprises, touchant Donald Trump à l'oreille et tuant un spectateur. Un an après, le profil de l’auteur de l’attentat se précise, mais les motivations de l’étudiant abattu par un snipeur restent une énigme.

En ouvrant le feu à huit reprises et à peine six secondes, le 13 juillet 2024 en Pennsylvanie, Thomas Matthew Crooks aurait pu changer brutalement le cours de l’histoire des États-Unis. Ce samedi à 18h11 heure locale (0h11 en France), l’une des balles du tireur, allongé sur un toit à 135 m de sa cible, n’a fait qu’effleurer une oreille de Donald Trump, l’ancien et futur président des États-Unis alors en campagne à Butler.

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Profil de Thomas Crooks

Décrit comme "calme" et "solitaire", Thomas Crooks, selon un ancien camarade de classe, était un jeune homme "calme", "solitaire" et "réservé". Jason Kohler, qui était également élève dans le même lycée que Thomas Crooks, décrit ce dernier auprès de la presse comme ayant été régulièrement victime de harcèlement : "Il était calme mais il se faisait harceler." Selon lui, les moqueries visaient la manière dont Thomas Crooks s'habillait, notamment des vêtements de chasse.

Thomas Crooks a grandi dans un quartier de "la classe moyenne, peut-être même de la classe moyenne supérieure", selon Dan Grzybek, responsable local, cité par le New York Times. Selon le journal, le jeune homme travaillait dans une maison de retraite, laquelle s'est dite choquée de son implication dans cette tentative d'assassinat.

Il n'existe pour l'heure aucun élément indiquant des problèmes de santé mentale, a en revanche précisé Kevin Rojek. Il n'a par ailleurs aucun passé militaire, selon le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.

Enquête et Motifs

Les enquêteurs ont découvert "un appareil suspect" dans le véhicule de Thomas Crooks, qui a été inspectée par des spécialistes d'engins explosifs et est en cours d'analyse. Ils tentent également d'extraire des données du téléphone portable du tireur présumé. Selon les enquêteurs, l'arme a été achetée par le père de Thomas Crooks.

Les premiers éléments semblent confirmer que le tireur a agi seul et rien ne semble pour l'heure le rattacher à une idéologie particulière. Ses préférences politiques ne sont pas non plus très claires. La presse américaine a souligné qu'il était enregistré en tant qu'électeur républicain, mais il a fait une donation en 2021 à un groupe politique proche des démocrates.

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À l’heure actuelle, les enquêteurs ont déclaré qu’ils n’avaient pas découvert de mobile précis, et qu’aucun complice n’avait été identifié. De quoi alimenter pléthore de théories du complot autour de la personnalité du tueur ou des raisons de l’attaque. Pour certains, Thomas Crooks n’est rien d’autre qu’un agent du « deep state » (état profond) ; pour d’autres, des voisins auraient aidé le jeune homme en construisant des tunnels souterrains.

Lors de la Conférence d’action politique conservatrice (CPAC) qui s’est tenue à Washington en février 2025, Elon Musk n’a pas manqué d’alimenter les conspirations sur cette affaire.

Selon le témoignage de l’un de ces camarades, le jeune homme est davantage intéressé par l’économie et les cryptomonnaies, que par la politique. Ses engagements sont d’ailleurs marginaux et ses positions assez modérées. Lors de l’investiture de Joe Biden en 2021, il fait un don de 15 dollars à un comité soutenant les démocrates.

La mystérieuse évolution du garçon prend un tournant à partir de 2023, période où il commence à acheter des armes sur internet, en utilisant un pseudo. Il s’intéresse de plus en plus à la course à la Maison-Blanche, et multiplie les recherches internet sur les armes à feu, après avoir consulté des sites d’informations ou les archives de l’Administration Trump.

Santé mentale de Crooks

D’un côté, il n’y a pas « d’indications claires de changements dans son comportement ou sa routine » précise Reggie Brown, un des anciens employeurs de Thomas Crooks. Mais de l’autre, son père indique « que sa santé mentale déclinait au cours de l’année précédant la fusillade, et plus particulièrement dans les mois qui ont suivi l’obtention de son diplôme ».

Une semaine avant la fusillade, ses recherches se précisent : il s’inscrit au rassemblement de Donald Trump à Butler, recherche à quelle distance se trouvait Lee Harvey Oswald de J. F. Kennedy (Oswald est le principal suspect de l’assassinat de JFK) ou encore à quel endroit exact Donald Trump prendra la parole.

Quelques heures plus tard, il tire huit balles en direction de Donald Trump, tuant une personne et blessant trois autres dont le président américain, avant d’être abattu par le Secret Service.

Menaces de l'Iran

Mardi, l’équipe de campagne de Donald Trump a par ailleurs été informée par les services de renseignement «de menaces réelles et concrètes de l’Iran visant à l’assassiner», a affirmé son porte-parole Steven Cheung dans un communiqué. Selon ce responsable de campagne, citant les renseignements américains, ces «attaques continues et coordonnées» se sont intensifiées «au cours des derniers mois».

«L’Iran fait peser de grandes menaces sur ma vie. L’ensemble de l’armée américaine observe et attend», a abondé Trump sur son réseau social Truth Social. «L’Iran a déjà pris des mesures qui n’ont pas fonctionné, mais ils vont réessayer. […] Je suis entouré de plus d’hommes, de fusils et d’armes que je n’en ai jamais vu auparavant».

En juillet, peu après la première tentative d’assassinat de Donald Trump, des médias américains avaient affirmé que les autorités étaient en possession de renseignements concernant un complot contre Donald Trump fomenté par l’Iran. Le Conseil de sécurité nationale américain avait réagi à ces informations en affirmant qu’il suivait «depuis des années les menaces de l’Iran contre l’ancienne administration de Donald Trump», Téhéran ne cachant pas sa volonté de revanche après la mort de Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué par une attaque de drone américaine en janvier 2020 à Bagdad.

L’enquête sur la tentative d’assassinat du 13 juillet «n’a pas identifié de liens entre le tireur et d’éventuels complices ou conspirateurs, étrangers ou intérieurs», avait toutefois précisé le Conseil de sécurité nationale. «S’ils «assassinent le président Trump», ce qui est toujours une possibilité, j’espère que l’Amérique anéantira l’Iran, le supprimera de la surface de la Terre», avait réagi l’ancien président.

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