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Le lâcher est l'action de relâcher la détente d'une arme à feu en appuyant sur la queue de détente. Il s'agit d'un moment crucial dans le tir de précision, car il peut avoir un impact significatif sur la précision du tir.

A - Définitions

1) Définition du lâcher

Définition (simplifiée) : C'est l'appui du doigt sur la queue de détente.

Un bon lâcher (simplifié) : c'est l'appui du doigt sur la queue de détente sans déstabiliser l'arme.

Les phases du lâcher:

  • Phase de placement: Doigt posé (sans pression), la pulpe du doigt posée sur le centre de la queue de détente.
  • Phase de préparation : Pression du doigt sur le point dur (Effacement éventuel de la pré-course jusqu'au point dur). L'appuis est dans l'axe du canon.
  • Phase d'action: Pression du doigt jusqu'au départ du coup et Pression du doigt après le départ du coup jusque'à la butée (TriggerStop).

Dans une première phase le lâcher est conscient puis dans une deuxième phase le lâcher est automatisé (phase d'automatisation).

ATTENTION de ne pas confonde le lâcher et la coordination Lâcher / Visée

Lire aussi: Maîtriser la queue de billard carabine : guide complet

La coordination du lâcher et de la visée: le lâcher doit être automatisé. Il ne faut pas attendre une bonne stabilité ou bonne visée pour déclencher son lâcher.

Le tireur ne doit pas réagir à la visée (image) ou à la stabilité (bouger) au risque de déclencher volontairement le départ du coup faisant ainsi le fameux "coup de doigt". Le tireur doit laisser s'exécuter son lâcher automatique pendant qu'il améliore sa phase de visée / stabilité.

Un bon lâcher: c'est l'appui du doigt sur la queue de détente sans déstabiliser l'arme et coordonnée avec la visée.

La maîtrise de la force exercée par l'index sur la queue de détente s'opère par l'intermédiaire des sensations ressenties au niveau de la surface d'appui de l'index. La partie la plus sensible de l'index se situe au niveau de la pulpe de la dernière phalange. C'est cette partie qui doit être au contact de la queue de détente. Le mouvement est dans l'axe du canon.

2) Critères de réussite

  • Le lâcher ne déstabilise pas l'arme au départ du coup (Le lâcher ne modifie pas l'alignement des organes de visée).
  • Le guidon et le cran de mire ne bougent pas au départ du coup.
  • L'arme ne bouge pas et reste stable malgré le déplacement du doigt.(Le canon est en direction du centre de la cible et c'est gagné / Coordination avec la visée)

Pour les armes à feux l'apprentissage est plus facile en tir à sec.

Lire aussi: Le rôle de la queue de détente du fusil

Exemples de lâcher en vidéo:

  • Observez le canon et le doigt sur la queue de détente.
  • Est-ce que le déplacement du doigt est rapide et vif ?
  • Est-ce que le déplacement du doigt impacte l'arme ?

B - Les types de lâchers

Il existe plusieurs types de lâchers, adaptés aux différentes disciplines de tir et aux préférences individuelles des tireurs.

  • La détente filante : la course de la queue de détente n'offre aucun repère entre la position d'origine et le départ du coup. Elle est ressentie comme un glissement uniforme.
  • La détente à bossette : la course de la queue de détente s'effectue sous faible pression dans un premier temps (pré-course) jusqu'à un point dur (bossette). A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante.

C - Indépendance des doigts

Vous l'avez remarqué, lorsqu'on bouge rapidement l'index alors la majeur et les autres doigts ont tendance à bouger. C'est naturel et lié au mécanisme de préhension de la main (pour saisir un object avec tous les doigts de la main).

Malheureusement ce mouvement du majeur lors du lâcher peut faire bouger la cosse (changement de pression des doigts sur la crosse) et c'est le coup de doigt ...

Il faut donc s'entraîner non seulement à déplacer lentement l'index mais aussi travailler à rendre les doigts le plus indépendant les uns des autres (comme un guitariste, pianiste, accordéoniste, ... ).

Lire aussi: Fonctionnement et histoire de la queue de billard

Cette indépendance des doigts est encore plus indispensable lorsque le poids de détente est plus conséquent. C'est le cas quand on passe de la saison du pistolet air comprimé 10m avec 500gr de pression à cette du 22LR 25m avec 1kg de pression.

Comment accompagner les tireurs dans cette transition ? Comment faire prendre conscience des tensions sur la crosse ?

Avec un outil pour guitariste on peut visualiser le changement de pression du majeur lors du déplacement de l'index.

ATTENTION : ne pas utiliser pour se muscler - danger pour les tendons

Avec un peu d'entrainement on peut changer cette dependance entre les doigts comme le font les guitaristes, les pianistes, les accordéonistes, .. etc .

D - Autres points

1) Coup de doigt

Le tireur fait un mauvais lâcher qui déstabilise l'arme. C'est un action volontaire et très souvent consciente sur la queue de détente qui modifie la position de l'arme. L'arme n'est plus dirigé vers le centre de la cible (Erreur angulaire).

fr.wikipedia.org/wiki/Coup_de_doigt

2) Réaction à l'image

Quand le tireur voit que ses organes de visée sont dans une bonne position, il accélère volontairement le lâcher et fait un coup de doigt.

Le tireur réagit à ce qu'il voit et ne laisse pas le lâcher se produit naturellement (de façon automatisé).

3) Doigt de bois

C'est quand le doigt ne bouge plus, bloqué par le cerveau par la crainte de mal faire ou par une trop forte concentration sur la recherche d'une stabilité idéale.

Il peut aussi être du à un serrage de crosse excessif bloquant musculairement le doigt.

Quelques tirs à sec permettent souvent de relâcher le cerveau (redonner confiance en ses automatismes) Le lâcher en paliers de pression est aussi intéressant dans cette situation pour re-dynamiser le lâcher (mouvement du doigt)

Remettre du conscient sur le début du lâcher

E - Exercices

Pour s'exercer il faut regarder les appareils de visée au départ du coup. S'ils ne bougent pas c'est gagné !

Est-ce qu'on a besoin d'être debout ? Est-ce qu'on à besoin d'un projectile ?

Exemples:

  • Tir assis, arme posée, à sec : est-ce que l'arme bouge au départ du coup ?
  • Tir assis, arme posée : est-ce que l'arme bouge au départ du coup ?
  • Tir normal : est-ce que l'arme bouge au départ du coup ?

On peut faire des exercices spécifiques mais aussi rajouter ce travail dans l'échauffement spécifique (L'echauffement )

Exemple simple de séance au 10m (ou tir à sec pour les armes à feux) après échauffement général et spécifique :

  1. Carton Blanc: Sur carton blanc tirer pendant 15mn en se concentrant sur l'action du doigt sur la queue de détente. L'action du doigt est progressive et constante jusqu'à la butée de course de détente. Le passage du point dur et le départ du coup ne modifie pas la progression de l'action du doigt. Le regard sur le guidon doit constater que les organes de visée ne bouge pas. NB: cet exercice peut se faire tireur assis et arme posé.
  2. Visuel non zoné: Exercice identique au précédent mais avec un visuel non zoné. En rajoutant un visuel on commence à se rapprocher de la situation normale. Mais le visuel non zoné est intéressant car il limite le tireur dans son souhait de connaitre son score. L'exercice ne cherche pas à faire un score, mais à ressentir la pression du doigt sur la queue de détente dans toutes les phases du lâcher (Positionnement, Préparation, Action). Il n'y a pas de score, donc pas de raison de se précipiter sur l'écran pour voir le résultat. Le tireur peut rester concentré sur l'objectif de l'exercice
  3. Visuel classique: Exercice identique au précédent mais avec un visuel classique. Avec ces conditions le tireur doit rester concentré sur l'objectif de l'exercice malgré les autres éléments comme la visée qui vont amener le cerveau à traiter d'autres informations.

Comment améliorer le contrôle de la détente ?

La pression exercée sur la détente doit provenir d'un mouvement indépendant de l'index uniquement. Le pouce et les doigts de préhension ne doivent pas se déplacer ou serrer. Alignez, installez-vous dans votre zone de visée normale et exercez une pression sans interruption, croissante, tout droit vers l'arrière, jusqu'à ce que le percuteur frappe. Et c'est presqu'en vous surprenant que le coup doit partir. C'est de cette manière que vous aurez le plus de chance pour que votre projectile aille frapper la cible exactement à l'endroit désiré.

Commençons par le placement du doigt sur la gâchette car cela est crucial pour déterminer comment chaque autre partie de mon bras doit être placé. Personnellement, je fais en sorte que le centre de la phalangette de mon index soit sur la gâchette dans la plupart des situations. Il y a quelques grands tireurs qui utilisent le bout du doigt pour affleurer la gâchette. Mais la pointe du doigt ne fait qu'une interaction légèrement tactile avec la queue de détente, ce qui est généralement bien car ceci augmente également le "poids" de la perception du déclenchement sauf si vous disposer d'une détente match hyper sensible. Auquel cas, le coup partira à votre insu ... ce qui n'est pas le but recherché.

De toute évidence, vous obtenez plus d'effet de levier en tirant à l'aide de l'articulation. En regardant la façon dont le doigt fonctionne, c'est en se mettant au centre qu'on obtient la meilleure façon de veiller à ce que la gâchette se déplace vers l'arrière. Voici comment la position du doigt sur la gâchette influence votre capacité à appuyer sur la gâchette vers l'arrière.

Afin de tirer un coup de feu bien contrôlé, le tireur doit apprendre à augmenter la pression sur la queue de détente, en douceur, progressivement et uniformément. Cela ne signifie pas, cependant, que la détente doit être enfoncée lentement. Elle doit être appuyée en douceur, sans interruption, mais le lâché du déclencheur doit prendre plus de 2 secondes avec un maximum de 5 sec car, comme chacun le sait, au-delà d'une apnée de respiration de 8 sec, notre corps risque de produire de l'instabilité qui risque d'obérer notre précision, l' œil devient fatigué, l'acuité visuelle diminue et en outre, la position perd une partie de sa stabilité. Par conséquent, quand il attend trop longtemps avant de lâcher le coup, le tireur appuie sur la détente dans des conditions défavorables.

Quelles sont les erreurs à éviter pour obtenir un bon " lâché " ?

  1. Les plus graves et qui perturbent la précision obtenue par le tireur sont les secousses. Souvent dues à une application brutale de la pression sur la gâchette, accompagnée de l'action musculaire des muscles du bras et des mains ou encore d'un "bougé" dû à un mauvais contrôle de la respiration.
  2. Le fait de saisir trop fort la crosse et d'ainsi contracter trop fort la main dont l'index qui est sur la queue de détente. Les tensions dans la main étant trop fortes que pour laisser un bon degré de liberté à l'index.
  3. Oublier de presser la queue de détente perpendiculairement vers l'arrière ou tirer trop vite en négligeant d'y penser aux coups suivants.

Tous ces facteurs conjugués, vont bien évidemment amplifier le déplacement de l'arme lors du tir et vous dévier de votre objectif à coup sûr !

La meilleure façon de corriger ces secousses est de s'entraîner d'abord à vide avec une cartouche d'entraînement ou avec l'encadrement d'un entraîneur expérimenté au stand qui s'aura détecter vos erreurs et vous aider à les corriger.

Bien entendu, un tir précis dépend aussi dans une large mesure de la qualité de la détente. Un déclencheur mal réglé ou dont le poids est bien trop lourd aggrave les erreurs commises par le tireur lorsqu'il exerce une pression sur ladite détente.

Les réglages incorrects sont souvent dus à :

  1. Un poids de détente excessif;
  2. Une course de détente trop longue (mouvement de déclenchement);
  3. Un poids de la détente trop léger (ex: une détente match réglée à 20gr pour un débutant);
  4. Un poids de la détente variable (une détente "fatiguée", par exemple).

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