Face à la multitude de marques et de modèles d'optiques disponibles sur le marché, il peut être difficile de faire un choix éclairé. C'est pourquoi nous sommes là pour vous guider afin de trouver l'optique parfaitement adaptée à vos besoins.
Que vous soyez un tireur occasionnel ou un passionné à la recherche de la meilleure précision, il est essentiel de bien comprendre les caractéristiques des lunettes de tir avant de faire un achat.
Toutes les lunettes de tir se nomment de la façon suivante « Nom du modèle, facteur de grossissement (zoom), diamètre de la lentille ». Par exemple, une Shmidt et Bender 5-25x56 PM2 correspond au modèle PM2 de Shmidt et Bender ayant un facteur de grossissement allant de x5 à x25 et une lentille d'un diamètre de 56mm.
Le facteur de grossissement est la capacité à pouvoir « zoomer » l'image. Bien que cela puisse paraitre contre-intuitif, le fait de zoomer jusqu'à voir le plus petit détail de chaque cible ne permet pas d'être plus précis.
De grands tireurs longue distance utilisent un facteur de grossissement maximum de x15 (pour des tirs de 1000 à 1500m) car plus le zoom augmente plus le champ de vision diminue. Au-delà de x15, il est très compliqué de garder sa cible en lunette à cause du recul que le départ du coup impose. Ne pas pouvoir observer l'impact (hors ou en cible) rend impossible la correction du tir suivant.
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Les faibles facteurs de grossissement permettent d'atteindre une vitesse optimum d'acquisition de la cible. L'œil du tireur dispose d'un large champ de vision et d'un maximum de détail du terrain.
Les chasseurs préfèreront des facteurs de grossissement allant de x1 comme un point rouge, x3 qui permettra de tirer à 150/300m sans difficulté, jusqu'à x10 maximum pour les chasses de longue distance.
Les diamètres standards des lentilles des lunettes de tir sont : 24mm, 42mm, 50mm, et 56mm. Plus le diamètre est élevé, plus la lumière pourra traverser le corps de la lunette et plus l'image sera lumineuse.
Pour les gros diamètres 50mm et 56mm, il est important de voir la capacité à monter la lunette le plus proche possible du canon. En effet, pour la précision du tir, l'entraxe séparant la ligne de tir (trajet de la balle : du canon à la cible) de la ligne de visée (ligne entre l'œil du tireur et la cible) se doit d'être le plus petit possible. Or, installer une lunette avec une lentille de 56mm peut nettement dégrader celui-ci en imposant des montages très hauts sur le boitier.
Les diamètres standards des corps de lunettes de tir sont 2.54 centimètres (1 pouce), 30mm et 34mm. Encore une fois la capacité de transfert de la lumière et l'encombrement de la lunette sont impactés par cette donnée.
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Plus le corps est large et plus l'image sera lumineuse, contrastée, définie et piquée. En plus de transporter de la lumière, l'espace disponible dans le corps permet aux lentilles situées à l'intérieur de la lunette de s'incliner.
Le mouvement haut/bas de la lentille correspond à sa capacité d'élévation alors que le mouvement droite/gauche à sa capacité de dérive. Ces mouvements de lentille sont nécessaires pour régler la lunette sur une cible à une distance définie.
Après avoir régler le grossissement de l'image avec la bague de zoom, il est nécessaire de s'intéresser au réglage de la parallaxe. La parallaxe permet de corriger l'erreur d'angle entre la direction du regard du tireur et la perpendiculaire à la graduation du réticule. Le réglage de la parallaxe ne doit pas être pris à la légère et se doit d'être vérifié à chaque fois.
Pour vérifier le bon réglage de la parallaxe, il est nécessaire d'immobiliser le mieux possible son arme. Sans bouger celle-ci, il faut déplacer son œil de haut en bas et de droite à gauche en observant le mouvement du réticule par rapport au mouvement du fond de l'image (la cible). Si le réticule et la cible bouge de façon similaire, le réglage de la parallaxe est ok.
Les yeux humains ayant une formidable capacité à s'adapter à une image floue, il ne faut pas regarder trop longtemps le réticule pour faire son réglage.
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L'amplitude de la plage de cette élévation est déterminante : plus elle est grande, plus il sera possible de tirer loin. La tourelle de dérive permet de prendre en compte le vent qui perturbera le tir sur son axe horizontal (droite / gauche). La dérive ne nécessite pas d'être forcément élevée car au-delà d'une certaine vitesse de vent, aucune lunette ne permettra de toucher la cible. Dans de telles conditions il est préférable d'attendre que les conditions se calment.
Quelle que soit la qualité de la lunette (premier prix ou hors de prix), les tourelles doivent être manipulées avec précaution, souplesse et lenteur. Pour profiter pleinement de leur plage d'élévation, il est très fréquent que la tourelle d'élévation puisse faire plusieurs tours. Savoir identifier sur quel tour la tourelle se situe est déterminant pour le tireur. Sans cela, il devra systématiquement repasser par le zéro pour compter le nombre de clics pour son prochain tir.
La remise à zéro des tourelles permet comme son nom l'indique de remettre à zéro les tourelles. Cette option est très intéressante pour faire un “r.a.z” des tourelles après avoir fait son zérotage (tir de référence permettant de faire un point visé / point touché à une distance connue de 50m ou 100m par exemple). Ainsi, quelles que soient les conditions, en remettant les tourelles à zéro, le tireur saura que son arme se trouve dans les conditions de réaliser son tir de référence.
Le zéro stop est aussi une option intéressante qui consiste simplement à stopper la tourelle quand elle est sur son 0. Dans certaines conditions de chasse difficiles, il peut être intéressant que les tourelles disposent d'un système évitant leur manipulation par erreur.
Les Mil dot sont soit en MOA soit en Mrad selon l'unité de la lunette. Ils sont symbolisés par une simple croix dont le croisement de la ligne verticale et de la ligne horizontale est le point de visé.
Les réticules en forme de sapin permettent de corriger le tir en fonction de l'impact observé à l'aide des graduations présentent sur la moitié inférieure du réticule. Cette masse d'information peut s'avérer très pratique mais la quantité de gravure et la largeur de celles-ci peuvent obstruer la vision du tireur.
Les lunettes en premier plan focal permettent de voir le réticule évoluer en même temps que l'image quand on agit sur la bague de zoom. Le premier plan focal est donc idéal pour faciliter l'estimation des distances et donc la correction d'un tir. Les lunettes en premier plan focal seront plébiscitées par les tireurs sportifs.
Les lunettes en second plan focal ne voient pas le zoom évoluer en même temps que le grossissement de l'image. Mais au-delà de ça, l'avantage des lunettes en second plan focal est de toujours conserver un réticule très fin. Le réticule d'une lunette en premier plan focal évoluant avec le zoom, celui devient très épais sur une forte valeur de grossissement.
De nombreuses options sont disponibles selon les marques de lunette. Celles-ci ne sont pas indispensables ce qui tombe bien car elles ont une fâcheuse tendance à alourdir le prix. Cela étant dit, certaines d'entre elles optimisent réellement la précision de l'arme ou apportent un confort d'utilisation non négligeable.
L'illumination du réticule (le plus souvent en rouge) peut s'avérer très intéressante pour bien distinguer le réticule du reste de l'image. Ceci est encore plus vrai en cas de faible luminosité ou d'une cible sombre comme un gong de couleur noir. La plupart du temps les réticules illuminables le sont sur plusieurs niveaux d'intensité qui peuvent même être compatibles avec du tir de nuit.
Les niveaux à bulle électronique directement disponible dans le champ de vision des lunettes comme la Tango 6 de SIG SAUER ou dans la Veracity PH de Burris permettent de vérifier que la plateforme de tir est bien à l'horizontal au moment du tir.
De plus en plus de lunettes haut de gamme propose d'embarquer un calculateur balistique connectable aux différents accessoires disponibles sur le marché comme les télémètres ou les stations météorologiques. Ces avancées technologiques sont de plus en plus efficaces.
La garantie « Rien ne dure toujours », cette maxime s'applique complètement aux lunettes de tir. Associer un domaine aussi précis et fragile que l'optique à une activité aussi exigeante que le tir sportif est un pari. La garantie est donc un élément déterminant dans le choix de votre lunette de tir. Même si votre matériel est de qualité et que vous soignez celui-ci, vous ne pourrez peut-être pas passer à travers la case service après-vente. Anticipez cet aspect en vous assurant que la garantie de votre lunette vous assurera d'avoir toujours une lunette neuve.
Choisir une lunette de tir ou un point rouge peut paraître à première vue compliqué, surtout au vu de l’offre très large des fabricants d’optiques. Ici la bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire de dépenser une fortune dans une lunette pour avoir du bon matériel.
Le dicton qui consiste à dire de mettre un prix aussi élevé dans la lunette que dans le fusil est complètement faux et n’est avancé que par les armuriers qui ont un intérêts à vendre des produits à fort rendement ou par ceux qui n’y connaissent rien.
Pour faire simple, le seul élément à prendre en considération pour des tirs entre 50m et 300m est la capacité de la lunette à résister aux nombreux tir. La luminosité et la qualité d’image ne sont pas des critères importants à cette distance, le traitement multicouches toutes surfaces des verres est largement suffisant en terme d’apport de lumière, ne vous focalisez donc pas sur le diamètre d’objectif ni le type de verre et ses modes de fabrications.
Du côté du zoom, un grossissement de x10 est plus que suffisant même pour une cible située à 300m. Sachez que les tireurs de précision des Marines utilisent des lunettes à grossissement fixe x10 pour engager des cibles jusqu’à 1000m. Ils sont équipés de la lunette SWFA SS à grossissement fixe 10x42mm depuis 1993 (malheureusement non disponibles en France). La SWFA SS ne vaut que 300 dollars, l’USMC ne l’a certainement pas choisie par manque de moyen, il s’agit simplement d’un produit américain rustique et fiable.
Les économies réalisées en zoom et en diamètre d’objectif vous permettent donc de choisir des lunettes plus robustes et plus fiables. En effet vous pourrez vous procurer une lunette en 4-12x40mm résistante aux calibres magnum alors qu’au même prix, une lunette en 4-16x56mm ne vous offrira pas de résistance aux calibres magnum. Même si vous n’utilisez pas de calibre magnum, cela permettra à votre lunette d’endurer de nombreux tirs. Une lunette qui ne peux plus conserver son zéro est bonne à jeter.
Un autre élément pouvant faire pencher la balance est l’existence de garantie longue durée. En ces temps d’obsolescence programmée, c’est un indicateur fiable de qualité. Bushnell propose une garantie 30ans sur la plupart de ses lunettes et Vortex offre une garantie à vie sur toutes ses lunettes de visée.
La Bushnell Trophy est une lunette parfaite pour les tireurs débutants utilisant des calibres du 22lr au 308win inclut. Elle ne sera cependant pas adaptée pour des calibres magnums. Cette lunette est déjà exceptionnelle pour son prix et il serait gonflé de lui demander de tenir de gros calibres !
Les tourelles de réglage de l’élévation et de la dérive sont situées sous des capuchons à dévisser et peuvent se régler à la main. Une bague de réglage de parallaxe est aussi présente. Enfin la Bushnell Trophy est étanche, antibuée et antichoc.
La seule chose que l’on pourrait lui reprocher est son absence de mécanisme de repère pour “verrouiller” le zéro.
Voici deux lunettes de visée Bushnell de la série Engage. Elles sont prévues pour résister à tous les calibres, même magnums. Outre leur construction plus robuste que la Trophy, elles disposent de fonctionnalités en plus. Elles possèdent d’une part des tourelles extérieures dotées d’un système de mise à zéro comme discuté plus haut.
Ici le très gros avantage de la série Engage par rapport à ses concurrentes est que ce mécanisme de verrouillage à zéro se fait à la main en dévissant simplement la partie haute de la tourelle. En effet dans une grande majorité de ces systèmes de verrouillage à zéro, le haut de la tourelle ne peut se dévisser qu’avec de très petits outils comme des clés allen et le premier dévissage est souvent laborieux. Le problème vous l’aurez compris est que l’on risque d’endommager les tête de vis et de ce retrouver avec un verrouillage à zéro inutilisable.
Le second très gros avantage de la série Engage chez Bushnell est la garantie de 30ans. On est très loin des 2 ans imposés par la loi que les autres fabricants appliquent avec réticence. Ce type de garantie n’est pas un argument marketing bidon, les meilleures marques de matériel optique finissent par la proposer lorsque leur savoir faire et la qualité de fabrication qu’ils acquièrent avec le temps leurs permettent de proposer du matériel fiable. Le SAV de Bushnell France est d’ailleurs très bien réputé en terme de rapidité et de satisfaction.
Ces deux Engage possèdent d’autre part un réticule MOA-1, ces repères en MOA sont utiles notamment pour la chasse et les tirs à plus longue distance où vous parvenez à percevoir le lieu d’impact du projectile. Cela permet en cas de mauvaise estimation de la distance d’enchaîner rapidement un second tir à l’aide des points de repère, soit à permettre une correction via les tourelles.
Voici la Viper PST Gen II, lunette de tir entre le milieu et haut de gamme. Elle se démarque sur la série Engage grâce premièrement à ses verres ED (Extra low dispersion) qui augmentent la netteté du rendu et réduit les effets des aberrations chromatiques. Un autre élément intéressant, ce sont ses traitements de surfaces des verres XR et ArmorTek (brevetés).
Son réticule existe en EBR-4, EBR-2C et EBR-4C, il possède donc des repères en MOA ou en MRAD et permettra plusieurs utilisations comme exposées plus haut. Malheureusement contrairement à la Engage son mécanisme de verrouillage à zéro ne peux se faire qu’avec une clé allen. Vortex est une valeur sûre et offre d’ailleurs une garantie à vie sur ses lunettes de tir. Elle se trouve à des prix autour de 900€.
La chasse à l’affût et à l’approche relèvent toutes deux de la chasse individuelle qui peut se pratiquer autour de l’aube et du crépuscule. Ces sont donc des moments de la journée où la luminosité est faible. Vous pouvez donc oublier les lunettes à faible diamètre d’objectif puisqu’elle seront difficilement utilisables dans ces conditions.
En terme de luminosité on ne regarde pas uniquement la taille d’objectif. Il faut déterminer le facteur crépusculaire parfois donné dans la description technique par le fabricant. On obtient le facteur crépusculaire en multipliant le zoom max par le diamètre d’objectif, puis en faisant la racine carré du produit. Par exemple une lunette à zoom max de 10 et diamètre de 50mm aura un facteur crépusculaire de 22.3. Plus ce nombre est élevé plus la luminosité de lunette sera importante lorsque vous serez dans des conditions de faible luminosité.
Il faut également se pencher sur la qualité du traitement des verres, ce critère est aussi important que le facteur crépusculaire. En effet le traitement des verres permet de supprimer l’effet naturel de réflexion de la lumière par le verre.
Le diamètre d’objectif va potentiellement modifier votre position de tir. En effet un gros diamètre d’objectif peut vous obliger en fonction de l’embase et du tonnerre du canon à utiliser des colliers de montage “hauts” (c’est souvent le cas).
Lorsque qu’une configuration utilise des colliers hauts le menton s’éloigne de la crosse du fusil. Cela peux être ennuyeux pour les tirs moyenne et longue distance en position assise ou couchée. En effet la contraction des muscles du dos et de la nuque pour vous maintenir devant la lunette va créer des mouvements et tremblements parasites vous fatigueront et affecteront nécessairement votre point impact.
Lorsque nous parlons d’utilisation d’appui-joue en position assise ou couchée nous entendons appui total de la tête sur l’appui-joue. Beaucoup de tireurs ignorent cela mais là où l’appui-joue est le plus efficace c’est lorsque l’on repose totalement le poids de sa tête sur celui-ci. En effet cela procure deux avantages importants. Premièrement la position devient beaucoup plus confortable et peut être maintenue plus longtemps. Deuxièmement les muscles du cou et du dos ne sont plus mis à contribution pour maintenir la position, cela entraîne la suppression de tous mouvements parasites.
Enfin sachez qu’un appui-joue est d’autant plus efficace lorsqu’il est associé à un support situé sous la crosse tel qu’un sac de sable. Appui-joue, sac de sable, torse et épaules forment ainsi un guide pour le recul de l’arme qui permettra une trajectoire de recul toujours identique et constante entre les tirs et donc une précision accrue. Faites le test vous même, essayez avec et sans appui-joue/sac de sable. Cela est même vrai lorsque l’on utilise un bipied ou un sac comme support avant, zérotez votre lunette en utilisant un sac comme support avant puis essayez quelques tir avec bipieds comme support avant. Vous constaterez que les groupements seront différents, la seule chose ayant changé étant votre position de tir et donc la trajectoire de recul ainsi que l’harmonie vibratoire du fusil. Le Maître mot en matière de tir est la constance des paramètres.
La distance de votre menton à la crosse sera encore plus augmentée si vous utilisez un fusil conçu pour le tir debout (la crosse est plus basse que la ligne du canon). La solution consiste à vous équiper d’un appui-joue pour combler la distance et vous permettre d’utiliser la crosse pour des tirs précis. Un appui-joue cartouchière fera parfaitement l’affaire. Parfois la distance est telle qu’un appui-joue n’est pas suffisant et qu’il est préférable d’utiliser des lunettes à diamètres d’objectif plus petits comme 44mm et 50mm au lieu de 56mm.
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