Les accessoires de James Bond sont presque aussi importants que le personnage lui-même. Que serait l’agent sans son martini (secoué, pas remué), son Aston Martin, son smoking, sa montre de compète et son pistolet ? Symbole de force et de séduction pour le chevalier des temps modernes, les armes à feux de James Bond sont devenues ce que le parapluie est à Mary Poppins : un attribut incontournable et indissociable de la personnalité de 007. Ils ont largement contribué à façonner l’image d’un personnage populaire et apprécié du grand public.
La première arme à feu de Bond représentée à l'écran était un pistolet Walther PP, utilisé par Sean Connery dans « James Bond 007 contre Dr. No » (1962). Bien que M (interprété par Bernard Lee) ait qualifié l'arme de Bond comme un « Walther PPK », l'accessoire utilisé sur le tournage était en réalité un Walther PP .380 ACP, légèrement plus long. L’acteur, qui a manié l’arme tout au long du film, a contribué à définir l’attitude et les traits du personnage de Ian Fleming, qui figure aujourd’hui parmi les plus populaires du cinéma.
« La silhouette de 007 tenant ce pistolet est certainement l'image la plus emblématique de la franchise James Bond et l'une des références les plus reconnaissables de la culture pop ». L'accessoire a été authentifié par l'armurier original du film, BAPTY, au Royaume-Uni, qui l’avait conservé depuis le tournage jusqu’à une vente en 2006. Cette arme, neutralisée, est l'un des deux accessoires utilisés par Sean Connery dans le premier épisode des James Bond mis en vente par Julien's Auctions lors d'une vente aux enchères spéciale, qui rassemblait 500 objets symboliques du cinéma hollywoodien jeudi. Il a été vendu aux enchères pour 256 000 dollars, soit environ 210 000 euros, a annoncé jeudi la maison de vente Julien's Auction, à Beverly Hills.
Dans Dr No, « M » remet à 007 un Walther PPK 7.65 mm en échange d’un petit Beretta 6.35 mm (qualifié de pistolet pour dame) venu s’enrailler lors d’une mission en ayant causé six mois d’hospitalisation. 007 réceptionne à contre cœur sa nouvelle arme de dotation. Étonnamment dans le film, James Bond ne reçoit pas comme annoncé un Walther PPK mais un Walther PP. Cette arme se différencie uniquement par un canon plus long (99 mm au lieu de 84mm).
Le Walther PPK était l’arme de prédilection de Bond tout au long de la série, jusqu’à et y compris Tomorrow Never Dies, lorsqu’il est ensuite passé au Walther P99.
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Le héros de James Bond (Pierce Brosnan) Walther PPK Pistol avec silencieux et étui du film Goldeneye de Martin Campbell Bond. Bond a utilisé son Walther PPK pendant une grande partie du film, de son infiltration dans l’installation d’armes chimiques soviétique (lorsque le pistolet était équipé d’un silencieux) à sa rencontre avec Valentin Zukovsky (Robbie Coltrane). Le colonel Ourumov (Gottfried John) a ensuite utilisé l’arme de Bond pour tuer le ministre de la Défense Mishkin (Tchéky Karyo) et un garde, accusant Bond du crime.
Dans The Making of Goldeneye de Garth Pearce, l’armurier Charlie Bodycomb explique qu’un vrai Walther PPK à blanc a été utilisé en gros plan, car les experts en armes dans le public seraient capables de faire la différence.
Le lot se compose d’un pistolet héros Walther PPK, d’un silencieux amovible et d’un étui. Le Walther PPK est en métal avec une poignée en acrylique et porte le numéro de série « 811590 ». Le silencieux est fixé au pistolet à l’aide d’un vissage sur le canon. Le pistolet a été désactivé par sympathie et dispose toujours d’une gâchette, d’un marteau, d’un déclencheur de chargeur et d’une sécurité fonctionnels. L’étui Galco est en cuir avec une sangle élastiquée. L’arme et l’étui montrent une certaine usure due à l’utilisation et à l’âge de la production, y compris des éraflures et des rayures sur le pistolet lui-même et également sur le silencieux. Présenté sur un présentoir sur mesure contenant des informations sur l’ensemble, le lot est également accompagné de trois certificats d’authentification de Bapty, des armuriers de la production, et du certificat de désactivation du pistolet.
Arme de conception et fabrication allemande, le PPK fût conçu en 1931, juste après son frère, le Walther PP (1929). Le PPK (pour Polizei Pistole Kriminal) connut pendant de nombreuses décennies un succès notable en Europe auprès des services de police. D’un point de vue technique, cette arme a pour particularité d’être très légère et compacte. Elle est l’une des premières à être pourvue d’un dispositif de double action : permettant de tirer soit en basculant le chien vers l’arrière soit directement, sans le basculer. Autre caractéristique : la présence d’un dispositif de sûreté novateur pour l’époque qui neutralise simultanément le chien et le percuteur. D’un point de vue esthétique, l’équilibre des formes, le galbe du pontet, le prolongement inférieur du chargeur ou l’ouverture métallique bien visible sur le coté pour l’éjection des étuis confèrent au pistolet un style singulier et reconnaissable parmi tous.
Un fait malheureux et bien réel en a révélé l’usage. En 1974, la princesse Anne est enlevée alors qu’elle revient de Buckingham Palace. Sous la menace d’un fusil mis en joue par un déséquilibré, le garde de corps tente une riposte mais son Walther PPK s’enraille. Le garde et le chauffeur sont tués.
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Un pistolet n’a jamais figuré dans les romans ni les films pourtant il est devenu une icône bondienne : le Walther LP 53. C’est en fait un pistolet à air comprimé des plus ordinaires tirant des diabolos de plombs de 4.5 mm. Destiné à la pratique du tir olympique à 10 mètres voire à un usage en fêtes foraines, il ne dispose d’aucune puissance de feu.
L’année 1983 voit la sortie de deux James Bond : Jamais plus jamais et Octopussy. Dans ces deux films, l’arme utilisée par 007 est la même… un Walther P5, calibre 9 mm parabellum. Dans Octopussy, la raison est toute donnée : Roger Moore/007 perd son PPK lors d’une course poursuite dans les rues d’Udaïpur. En fait, l’entreprise Carl Walther GmbH cherche alors promouvoir son nouveau pistolet P5 auprès des forces de police. James Bond constitue un vecteur publicitaire incontestable.
En 1989, Timothy Dalton reprend le costume de 007. Le Walther PPK en service dans ses deux films sera l’un des rares liens avec le passé, tout comme dans Goldeneye où Pierce Brosnan. Pourtant désormais les organisations criminelles se dotent d’armes toujours plus puissantes, des gros calibres tels le .44 Magnum, le .357 Magnum ou le .45 ACP… Face à la « concurrence » cinématographique, le petit 7.65mm de James Bond, agent britannique, commençe à faire pâle figure. 007 se tourne donc vers des calibres plus imposants, plus puissants.
Voici donc qu’apparait le Walther P99, en service de Demain ne meurt jamais à Casino Royale. Arme de calibre 9 mm, le P99 est constitué en partie de matériaux composites et dispose d’un chargeur de très grande capacité (16 coups). La puissance de feu à la hauteur des nouvelles menaces et autres ripostes.
Quantum of Solace marque, sans que cela ne soit expliqué, le retour exclusif du PPK, attribut historique de notre agent secret. Cinquante ans après la création du personnage de James Bond, Skyfall a une résonance particulière pour l’arme mythique. Pour les besoins de l’intrigue, cette arme est dotée d’un système de reconnaissance digitale qui autorise exclusivement James Bond à l’utiliser… bien que M puisse l’utilise aussi.
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En 1973, James Bond en mission aux Etats-Unis utilise lui aussi cette arme en version chromé cette fois pour attaquer le camp vaudou dans le pré-générique de Vivre et laisser mourir. Aux yeux des fans, il démontre ainsi sa capacité à maitriser les armes à feux de gros calibre sur des tirs de longue distance. C’est aussi l’une des rares fois dans les films où James bond utilise un revolver à la place d’un pistolet semi-automatique …
En 1956, suite à la lecture des premières nouvelles de James Bond, un certain Geoffrey Boothroyd écrivit à Ian Fleming pour lui faire part de son enthousiasme pour l’agent 007… mais aussi pour lui indiquer que le choix du Beretta .25 n’était pas adapté au héros. Le calibre 6.35 mm étant vraiment trop insignifiant. L’expert en armes à feu Boothroyd était l’auteur qui publia plusieurs ouvrages dont A Guide to Gun Collecting and Guns Through the Ages. Ian Fleming admettait lui-même ne pas connaître grand-chose aux armes à feu. Dans son courrier de réponse, Fleming exprima sa reconnaissance pour le conseil alloué. Deux ans plus tard, pour lutter contre Dr NO, il dote donc James Bond du fameux Walther PPK 7.65 mm. En reconnaissance du service rendu, Ian Fleming donne le nom de Boothroyd à « Q » (Q pour Quartermaster). Le vrai Boothroyd prêta aussi son Smith & Wesson 0.38 à Richard Chopping afin qu’il illustre la couverture de l’édition britannique de BONS BAISERS DE RUSSIE (1958).
Depuis plus d’un siècle, Carl Walther GmbH incarne la précision, la fiabilité et l’innovation dans le monde des armes à feu. Fondée en 1886 par Carl Wilhelm Freund Walther, la firme Allemande a marqué l’histoire avec des modèles légendaires et continue d’influencer l’industrie des armes modernes.
Né en 1858, il établit sa propre entreprise de fabrication de fusils en 1886. Au départ, Walther se consacre à la fabrication de fusils de chasse et de sport. Cependant, au début des années 1900, l’entreprise élargit son horizon grâce à l’initiative de Fritz, le fils du fondateur, qui oriente les efforts vers le développement de pistolets semi-automatiques.
Mais le réel coup de maitre de l’entreprise apparait sur le marché en 1929 quand Walther introduit le Modèle PP « Polizeipistole ». Une arme de poing révolutionnaire pour les forces de l’ordre et les tireurs civils. En 1931, Walther lance le PPK « Polizeipistole Kriminalmodell ». Conçu pour être encore plus compact que le PP, ce pistolet devient un incontournable pour les forces de l’ordre et les services de renseignement grâce à sa petite taille et à sa fiabilité.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Walther développe le P38 pour l’armée allemande. Un pistolet conçu pour remplacer le célèbre Luger P08. Le Walther P38 innove en matière de sécurité et devient une arme standard de la Wehrmacht.
Aujourd’hui, Walther propose des modèles contemporains comme le pistolet PPQ, appréciés pour leur qualité de tir et leur ergonomie. Ces pistolets modernes combinent des matériaux avancés et un design ergonomique. Aujourd’hui, Walther propose, des modèles adaptés à l’airsoft, au tir de loisir et à la défense. Umarex, grâce à qui Walther a évité la faillite dans les années 1990, a permis le développement de ces variantes.
Modèle | Calibre(s) | Capacité | Longueur canon | Usage conseillé |
---|---|---|---|---|
Walther PPK/S | .22 LR / .380 ACP | 7 à 10 coups | ~84 mm (3.3") | Défense, collection, cinéma |
Walther P22 | .22 LR | 10 coups | ~87 mm (3.4") | Loisir, initiation |
Walther P99 AS | 9 mm | 15 coups | ~102 mm (4") | Service, polyvalent |
Walther PDP | 9 mm | 15 à 18 coups | 102 à 127 mm (4" à 5") | Tir sportif, défense |
Walther PPQ M2 | 9 mm / .45 ACP | 15 à 12 coups | ~102 mm (4") | Usage mixte |
Walther Q5 Match | 9 mm | 15 à 17 coups | 127 mm (5") | Compétition |
La marque Walther fait partie des plus grandes références mondiales dans le domaine des armes de poing. Reconnue pour sa qualité de fabrication, son innovation technologique et son histoire prestigieuse, elle propose une large gamme de pistolets de catégorie B adaptés aussi bien aux tireurs sportifs qu’aux amateurs de tir de loisir ou aux professionnels.
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