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L'histoire des pistolets semi-automatiques est fascinante, nombre d'entre eux ont marqué l'histoire et ont été popularisés par le cinéma. Derrière les inventeurs de mécanismes, simples ou complexes mais toujours ingénieux, se trouvent des sociétés d'armement prestigieuses comme DWM Colt, Smith & Wesson, IMI, MAB, Manufrance, CZ, SIG, Sauer, Tanfoglio ou encore Steyr.

De 1890 à 1900, les progrès de la métallurgie et l’apparition de poudres sans fumée, favorisèrent l’éclosion de nombreuses inventions en matière d’armes d’épaule et d’armes de poing. Pour ces dernières, les nouveautés apparurent surtout dans le domaine des pistolets semi-automatiques car les armuriers et les inventeurs cherchaient à remplacer le revolver, par une arme moins épaisse et plus rapide à recharger.

Le Browning 1900 : Un Succès Commercial Initiateur

Le Browning 1900, en 7,65 mm, est le premier pistolet semi-automatique à connaître un réel succès commercial. Sa munition va devenir rapidement une référence. Adoptés par de nombreux pays, lors de la Grande Guerre, ces pistolets 7,65 vont servir au sein de toutes les armées du monde. Ils sont encore réglementaires aux Indes et en Égypte ! Ces pistolets vont aussi devenir une référence dans les polices mondiales et sont encore en service en France au sein de polices municipales.

L'auteur nous fait revivre cette histoire où se côtoient la bande à Bonnot, des policiers, les soldats de la Grande Guerre, des espions, etc. Les nombreux fabricants de ce type d'armes sont présentés par pays avec leurs réalisations qui vont de la banale copie du Browning au système le plus sophistiqué. Les pistolets 7,65 mm actuels ne sont pas oubliés.

Les Précurseurs : Mannlicher et Ses Innovations

L’ingénieur autrichien Ferdinand Mannlicher était devenu célèbre en concevant les fusils à répétition à magasin vertical alimenté par lame-chargeur. Après l’avènement des cartouches à poudre sans fumée, il entreprit de créer des pistolets à répétition semi-automatiques.

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Pourtant, les dessins de ce brevet montrent que cette arme fonctionnait par avance du canon au départ du coup, sous l’effet du frottement du projectile. Ce principe de fonctionnement surprenant sera également adopté par Andreas Schwarzlose pour son pistolet modèle 1908. Quelques mois plus tard, Mannlicher déposait un nouveau brevet allemand couvrant le mécanisme d’un nouveau pistolet, fonctionnant encore par avance du canon à l’intérieur d’un manchon fixe, mais cette fois alimenté par un magasin logé dans la poignée et non plus devant le pontet.

Cette dernière disposition permettait de réduire la longueur totale de l’arme tout en permettant l’emploi d’un canon dont la longueur est quasiment aussi grande que celle de l’arme elle-même. À la différence du pistolet précédent (parfois appelé modèle 1893), le Mannlicher modèle 1894 fit l’objet d’une fabrication, qui comporta plusieurs séries. Les armes de la présérie comportaient un magasin à double colonne contenant 10 cartouches sur deux piles imbriquées : une particularité unique pour une arme de poing de cette époque.

Ces armes pouvaient être chambrées soit en 7,6×24 mm R, soit en 6,5×23 mm R Mannlicher. L’armée austro-hongroise se livra à une évaluation de l’arme en calibre 7,6 mm, au cours de l’été 1894. Les essais furent toutefois décevants, car les cartouches étaient alors chargées avec des poudres sans fumée qui n’étaient pas encore totalement au point.

Un bon fonctionnement ne fut obtenu que lorsque les cartouches purent enfin être chargées avec une nouvelle poudre fournie par Dynamit Nobel. L’armée suisse s’intéressa aussi au Mannlicher modèle 1894 dans le cadre des évaluations de pistolets semi-automatiques qu’elle menait alors en vue de remplacer ses revolvers modèle 1882. Pour ses essais, l’armée suisse fit fabriquer quelques dizaines de pistolets Mannlicher modèle 1894 par la fabrique d’armes de Neuhausen, dont la marque fut apposée du côté droit du boîtier de l’arme. Les pistolets essayés par la Suisse étaient chambrés en calibre 6,5 mm.

Fonctionnement du Mannlicher Modèle 1894

Pour charger le pistolet, il fallait tout d’abord positionner la détente à l’arrière : c’est elle qui commande le levier arrêtoir du canon. Simplement armer le chien : la détente se retrouve alors en position arrière sur le cran d’armé. La chose peut paraitre hasardeuse d’un point de vue sécuritaire, cependant, il est à noter que le levier arrêtoir du canon constitue également une sécurité : son interaction avec le chien empêche la saillie du percuteur tant que le canon n’est pas en position de fermeture.

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Appuyer sur la détente jusqu’à temps de déclencher le tir et maintenir la pression sur la détente. Le tireur introduit ensuite une lame-chargeur dans le guide se trouvant en haut du boîtier, puis poussait les cinq cartouches de la lame-chargeur à l’intérieur du magasin. Une fois les cinq cartouches logées dans le magasin, la lame-chargeur est retirée du guide. La retenue des munitions dans le magasin est assurée par la partie inférieure de la lame extracteur logée sur le côté gauche du boîtier.

Le tireur peut alors laisser la détente revenir vers l’avant : soit en rabattant le chien précautionneusement, soit en relâchant la détente si celle-ci était en pression après le déclenchement du mécanisme de façon préalable au chargement. Pour faire feu, le tireur devait soit ré-armer le chien, soit exercer une longue pression sur la détente : l’arme fonctionnant alors en double action. Du fait de la pression importante qu’il fallait exercer sur la détente en double action.

Pour tirer en simple action, dès que la munition est mise à feu par le chien, le canon avance en même temps que la balle. Vraisemblablement, les différentes forces à l’œuvre (masse de pièce, fortement…) sont exploitées pour permettre une ouverture une fois que la balle a quitté le canon. Lors du mouvement avant du canon, l’étui vide est maintenu à l’arrière par l’extracteur. Dès qu’il est totalement extrait de la chambre, l’étui est éjecté sur la droite par l’élasticité de l’extracteur et par la montée de la cartouche suivante.

On note que la partie arrière de la chambre est ajourée sur la droite afin d’autoriser l’éjection d’une munition non tirée, celle-ci étant plus longue qu’un étui seul. Fait amusant, entre les tirs, le canon reste en position avant tant que le tireur n’a pas relâché son doigt de la détente. Ainsi, il est possible de re-approvisionner l’arme sans autre manœuvre que l’introduction de munitions (ou de la lame-chargeur si l’arme est vide) après chaque tir.

On note que le chien n’est pas automatiquement réarmé à chaque tir. Le tir en simple action requiert ainsi systématiquement l’armement préalable du chien. Les essais austro-hongrois, comme les essais réalisés par l’Armée Suisse et plus tard (vers 1900) par l’Armée Américaine, se soldèrent par le rejet du modèle 1894.

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Dès 1895, Ferdinand Mannlicher renonça au principe de fonctionnement par avance du canon et breveta un nouveau modèle de pistolet semi-automatique comportant un canon fixe et une culasse mobile non calée. Enfin, en 1896, il fit mettre en fabrication un nouveau pistolet semi-automatique : le modèle 1896, sur lequel beaucoup d’archaïsmes avaient été supprimés.

L'Évolution des Pistolets Semi-Automatiques en France

Pendant presque tout le XXe siècle, l'Europe a produit plus de pistolets que de revolvers (les plus connus des modèles furent le Modèle 1892 de Saint-Étienne et ses copies espagnoles, des Webley et des Enfield Britanniques , puis dans les années 1960-1970 les Barracuda de la FN Herstal et le Manurhin MR 73 ). La fin du XXe siècle a vu des progrès considérables en matière de fiabilité des pistolets et des munitions, notamment grâce à de meilleurs matériaux et à un usinage plus précis et régulier.

Quelques Modèles Français Notables

  • Pistolet Le Français Calibre 6,35 m/m: De 1913 à 1969, Manufrance produisit et vendit son pistolet Le Français en plusieurs calibres et versions.
  • Mle 1935A et Mle 1935S: Adopté par l'armée française en tant que pistolet de service peu avant le commencement de la guerre.
  • Pistolet Automatique 7,65 m/m Ruby Durango: Fabriqué pendant la première guerre mondiale et essentiellement utilisé par l’armée française.
  • PA MAS 7,65 m/m Indochine/Algérie
  • Pistolet semi-automatique MAB modèle D, vers 1946-47
  • MAC modèle 1950 : Pistolet Semi Automatique développé à partir de 1946 dans le cadre du programme du 30 octobre relatif au remplacement des trop nombreux modèles d'armes de poing.

Le Colt 1911 : Une Arme Mythique

Au travers de cet article en plusieurs parties, nous allons nous pencher sur l’histoire d’une arme mythique, le Colt 1911. Conçu par John Browning et développé par Colt, cette arme de poing a traversé de nombreux conflits et a su répondre à toutes les exigences, tout en restant une référence durant près d’un siècle.

Entre 1899 et 1900, un concours est organisé. Sa cible est la sélection d’un pistolet à chargement automatique. Pistolet Colt Cal. .38 M1900. Le pistolet porte le numéro de série 135. Ces pistolets ont été fabriqués à 3 500 exemplaires au total. Il s’agit de l’un des 200 pistolets M1900 livrés à la marine américaine. Il s’agit également du premier pistolet automatique produit par Colt.

Sur les six fabriquants, seuls les trois modèles chambrés avec la nouvelle cartouche .45 ACP (Automatic Colt Pistol) sont retenus pour la phase de test. Le fabricant DWM se retire très vite des essais. Pour les deux modèles restants, une série d’examens sur le terrain est organisée de 1907 à 1911 afin de départager les modèles présentés par Savage et Colt.

Les Pistolets Semi-Automatiques Modernes

Remplaçant le PA MAC 50 et le PAMAS G1, le pistolet semi-automatique Glock-17 de 5e génération FR est robuste, fiable et ergonomique. Il est destiné à être utilisé en cas d’action rapide et de nécessité d’autoprotection. Doté d’un calibre de 9mm, il mesure 114mm pour 700g avec un canon de 4,5 pouces et une capacité de 17 cartouches.

Tableau Récapitulatif des Modèles Mentionnés

Modèle Fabricant Calibre Période d'utilisation
Browning 1900 Fabrique Nationale d'Armes de Guerre (FN) 7,65 mm Début du XXe siècle
Mannlicher Modèle 1894 Divers 7,6×24 mm R ou 6,5×23 mm R Mannlicher Fin du XIXe siècle
Modèle 1892 de Saint-Étienne Manufacture d'armes de Saint-Étienne 8 mm Fin du XIXe siècle
Le Français Manufrance 6,35 mm 1913-1969
Mle 1935A/S Manufactures d'armes de Saint-Étienne, de Châtellerault et de Tulles 7,65 mm Milieu du XXe siècle
Ruby Durango Divers ateliers basques 7,65 mm Première Guerre Mondiale
MAC modèle 1950 Manufacture d'armes de Châtellerault et de Saint-Étienne 9 mm Milieu du XXe siècle
Colt 1911 Colt .45 ACP XXe et XXIe siècles
Glock 17 Glock 9 mm XXIe siècle

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