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Pour réussir vos tirs avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir. Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer !

Le Choix de l'Arme

Votre choix pourra se porter sur des armes de poing ou d’épaule, selon votre propre sensibilité.

Maîtrise de l'Arme

Comment faire pour tenir son arme de façon efficace ?

  • Saisir l’arme avec la main forte le plus haut possible sur le busc et ne plus la bouger. Arme touchée, arme gardée. Index le long de l’arme hors de la détente.
  • Plaquer la main faible sur le côté opposé de l’arme en occupant au maximum la surface de l’arme. Superposez vos doigts sur ceux de la main forte.
  • Serrer au plus fort - sans crispation - l’arme avec la main faible.

Après avoir vu comment tenir son arme, il est nécessaire d’adopter une bonne position de tir.

  1. Mettez-vous face à l’objectif
  2. Écartez les jambes à la largeur des épaules, pieds parallèles
  3. Avancez le pied coté main faible d’environ 30 cm
  4. Gardez la tête droite sans avoir le corps raide
  5. Pointez votre arme vers votre objectif, épaules légèrement penché en avant
  6. Prenez une visée.
  7. RELÂCHEZ LA VISÉE SANS BOUGER LES PIEDS
  8. Fermez les yeux et faites le mouvement de prise de visée.
  9. Ouvrez les yeux. Si vous êtes en cible, c’est bon.

La Visée

Viser avec une arme de poing est un exercice qui peut sembler simple dans la théorie. En pratique, cela se complique un peu à cause des contraintes physiologiques de chacun. L’œil n’est pas capable de faire la mise au point sur la totalité des éléments nécessaire à la prise de visée. Vous devez vous obliger à garder le guidon de votre arme net. Le cran de mire et l’objectif seront légèrement flous.

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Puisqu’il faut, pour viser, aligner plusieurs éléments situés à différentes distances, le tireur devra faire un choix. L’œil humain possède de nombreuses facultés mais il ne sait pas voir simultanément net de près et de loin. Pour s’en convaincre, il suffit de pointer le doigt sur la cible et de voir avec netteté, d’abord le doigt, puis la cible et ensuite essayer de voir net les deux à la fois. C’est impossible !

En effet, un léger écart par rapport au visuel, de l’ensemble des instruments de visée bien alignés entre eux, se traduira par un faible écart en cible. Par contre, un alignement imprécis des instruments de visée se traduira par un écart très important en cible.

Il serait à priori logique de viser le centre du visuel pour atteindre le 10 au pistolet ou d’utiliser un guidon qui cerne exactement l’image du visuel à la carabine. Mais dans ce cas, les instruments de visée de l’arme, qui sont noirs, se détacheraient mal sur le noir du visuel. Au pistolet, il est donc préférable de régler son arme pour toucher plus haut que le point visé et de voir se détacher parfaitement les instruments de visée sur le fond blanc du carton. La marge de blanc est une référence de placement de la visée autour de laquelle vous allez décrire de petits mouvements oscillants résultants du contrôle de votre stabilité.

Au niveau de la vision, un œil domine l’autre : c’est l’œil directeur.

  • regardez la cible, les deux yeux ouverts, à travers un trou percé dans un carton et fermez successivement un œil puis l’autre.
  • pointez un doigt, les deux yeux ouverts, sur une cible et fermez successivement un œil puis l’autre.

A la question de savoir s’il faut accorder une priorité à cet œil directeur au détriment de la latéralisation du tireur, la réponse est non. Il est recommandé de tirer en ayant les deux yeux ouverts.

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La Respiration

Vous ne pouvez pas rester immobile. La respiration fait augmenter et diminuer le volume de la cage thoracique. Si vous inspirez en position de prise de visée à l’arme de poing, vous allez faire monter votre tir et inversement. Si vous êtes en situation de tir au calme, retenez votre respiration 2 à 3 secondes lors de l’expiration avant de tirer. Vous ne pourrez peut-être pas maîtriser votre respiration à chaque fois. Lors de tirs de fatigue(simulation de tir en état de stress physique ou psychologique), un essoufflement parasitera votre visée conforme. Vous allez devoir tirer avec cette gêne.

Au niveau de la respiration, chacun comprendra que le geste du tireur s’accommode mal des ” bougers ” qu’elle peut engendrer.

Le Lâcher

Une chose à ne pas négliger: l’importance du lacher. Une technique pour éviter d’anticiper le départ du coup consiste à se répéter « PREEEESSSSSSSSSER » lorsque vous appuyez sur la queue de détente.

C’est une phase déterminante de la séquence de tir : un bon lâcher laisse l’arme stable au départ du coup ou n’amplifie pas ses mouvements si elle bouge légèrement. Ce défaut, courant au stade de l’initiation, est très limitant dans la progression du tireur.

La partie la plus sensible de l’index se situe au niveau de la pulpe de la dernière phalange (ou phalangette).

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Types de détente:

  • la détente filante : la course de la queue de détente n’offre aucun repère entre la position d’origine et le départ du coup. Elle est ressentie comme un glissement uniforme.
  • la détente à bossette : la course de la queue de détente s’effectue sous faible pression dans un premier temps (pré-course) jusqu’à un point dur (bossette). A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante.

Suivi du Tir

C’est la prolongation, au delà du départ du coup, de toutes les actions qui en sont à l’origine (position, visée, lâcher).

Analyse du Tir

Une balle annoncée dans la certitude que tout était parfait se dit ” bien partie ” ce qui ne signifie pas que ce soit un dix si l’arme n’est pas encore réglée à la vue du tireur. On appelle ” point moyen “, le milieu d’un ensemble d’impacts.

Le principe est simple. Avec quatre ou cinq clics (selon les constructeurs) vous déplacez votre tir d’une zone.

Elle consiste à décaler le guidon par rapport à la hausse.

Usage de l'Arme par les Forces de l'Ordre

L’arme de service, qui ne doit être utilisée qu’en dernier recours, matérialise le tabou d’une violence potentiellement mortelle infligée par des agents de l’État. C’est le symbole de leur pouvoir, inspirant la crainte ou la curiosité. Cette série des Jours sera exclusivement consacrée à l’arme de service, l’essentiel des 245 000 policiers et gendarmes français étant équipés du Sig Sauer Pro 2022, un pistolet semi-automatique noir à quinze cartouches.

En nous focalisant sur le rapport qu’entretiennent les fonctionnaires à leur arme, nous espérons déconstruire quelques idées reçues persistantes, aussi bien chez les policiers que dans le grand public. Saviez-vous, par exemple, que chaque année en France une dizaine de personnes meurent à la suite d’une intervention de police, dont la moitié par balle ? Mais que la plupart des policiers français passent leur carrière sans jamais faire usage de leur arme de service, hormis à l’entraînement ?

Statistiques d'Usage des Armes à Feu

En 2017, en France, la police a tiré 394 fois (le nombre de munitions est donc supérieur), contre 91 pour la gendarmerie. L’augmentation est toutefois notable par rapport à 2016 (+54,5 %). Dans son dernier rapport d’activité, l’IGPN l’explique notamment par « une hausse […] des tirs en direction des véhicules en mouvement fonçant sur les policiers ou susceptibles de blesser des tiers ». C’est la première cause d’usage des armes, près de la moitié du total (une proportion stable d’année en année), devant les animaux, les « individus dangereux » et les « tirs d’intimidation » (en l’air ou vers le sol).

Xavier, aujourd’hui peu amené à dégainer puisqu’il exerce dans un service financier, a été confronté deux fois à ces « véhicules en mouvement » lorsqu’il travaillait en police-secours. Il a dû poursuivre, à pied et l’arme en main, une voiture qui venait d’en percuter une autre et repartait portière ouverte. Deuxième expérience : une voiture prend la tangente pour échapper à un contrôle. Sans connaître la raison de ce refus d’obtempérer - voiture volée ou non, occupée par des personnes dangereuses ou pas -, Xavier et ses collègues se lancent dans une course-poursuite. Ils barrent la route à un feu, sortent et braquent le conducteur. Celui-ci n’avait qu’une assurance périmée et un petit sachet d’herbe à se reprocher.

Contrairement à une idée reçue, explique Xavier, « on ne tire pas dans les roues, ça n’arrête pas le véhicule et le tir ricoche par terre. À la limite dans le moteur, mais pas avec un Sig Sauer, avec un fusil à pompe ». Lors de sa formation, il a appris que « c’est le conducteur qui arrête la voiture ». En cas de besoin, c’est donc lui la cible.

Contrôle routier qui tourne mal, progression en groupe à la recherche d’un suspect, arrivée sur les lieux d’un cambriolage, interpellation d’un homme armé ou soupçonné de l’être… À l’école de police, la formation prépare les élèves à ces situations et leur inculque les règles en vigueur sur la légitime défense. La décision doit être rapide et adaptée. Mais elle répond parfois à d’autres critères.

Le Cadre Légal et la Légitime Défense

Le gardien de la paix de 35 ans décrit « une scène rapide, intense », où il a dû se décider « en une fraction de seconde ». De nuit, son équipage se fait tirer dessus à l’arme à feu. Estimant que « la légitime défense est établie », il réplique. Son agresseur, blessé gravement, est interpellé puis conduit à l’hôpital (il a survécu). « Sur le moment, on traite ce qu’on a à traiter. Mais quand l’adrénaline redescend, on se pose tout un tas de questions. » Dans son esprit, cette nuit restera celle où il a simultanément failli mourir et tuer quelqu’un.

Le policier prévient très vite ses proches, pour « les rassurer » et éviter qu’ils ne l’apprennent autrement. Comme l’exige la procédure, les lieux sont gelés, son arme saisie (notamment pour des expertises balistiques), la hiérarchie prévenue. Il passe un test d’alcoolémie. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ouvre une enquête, systématique lorsqu’il y a un blessé ou un mort.

Immédiatement, les rendez-vous se succèdent : il rédige les procès-verbaux de son intervention, enchaîne les auditions administratives menées par l’IGPN - sans garde à vue dans son cas - et celles conduites par la police judiciaire, consulte un psy proposé par l’institution. Mais à aucun moment il ne doute. « On savait comment on bossait, on a travaillé très proprement. Si vous connaissez bien la loi et le règlement, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. » En moins d’une semaine, la légitime défense des policiers est confirmée tandis que leurs agresseurs sont poursuivis, notamment pour tentative d’homicide. Dans l’immense majorité des cas (mais pas tous, nous en reparlerons), c’est ce qui se passe.

Alternatives à l'Usage de l'Arme à Feu

Fabien est le mieux placé pour tirer. « C’était dangereux mais, pour moi, l’arme de service n’était pas proportionnée. Je me disais : “On n’a pas tiré tout de suite, on ne va pas le faire maintenant.” » Fabien range son arme, sort son tonfa et arrive à mettre un coup sur la main de son agresseur pour le désarmer. « Il a lâché quasiment tout de suite. Je crois qu’il a eu quatre fractures au poignet, mais c’était nécessaire. »

Autre appel au 17 : des trains bloqués dans une gare RER, après que des gens ont actionné le signal d’alarme. Sur les quais, Fabien et deux autres policiers découvrent tout autre chose : « une bagarre générale, comme dans Astérix », après une manifestation culturelle bien arrosée. « Il y avait peut-être cent personnes qui se battaient devant moi. J’ai vu des gens planter d’autres gens à coups de couteau, de stylo, de parapluie. » En vertu de la « légitime défense d’autrui », Fabien aurait pu tirer pour protéger les victimes, « mais en pratique c’était impossible. Il y avait trop de monde, j’allais forcément blesser quelqu’un ». L’arme au poing, il hurle : « Police, ne bougez plus » et la joue au bluff : « Vous êtes cernés, les renforts arrivent, le premier qui sort une arme sera interpellé. » La plupart des belligérants s’enfuient, « comme une volée de moineaux », Fabien neutralise les autres à coups de lacrymo. « Je préfère ça que tirer dans le tas, et je l’ai expliqué aux gens qui toussaient. » Les policiers ramassent quatre blessés par arme blanche dont le pronostic vital est engagé.

Formation et Entraînement

Pas un bruit autour du stand de tir de Vendôme, hier après-midi, jusqu'aux trois détonations. Elles seront nombreuses à s'enchaîner dans l'heure et demie qui suit. C'est par trois que les policiers s'entraînent avec Pascal Hénault, formateur en techniques de sécurité en intervention. Les policiers sont à 6 ou 7 mètres des cibles, volontairement. « Un agent n'est autorisé à tirer qu'en cas de légitime défense : ça se passe vite avec une personne qui n'est pas loin de lui, en position agressive», explique le formateur.

C'est lui qui entraîne chaque policier dans le département. « Il n'est pas question uniquement de tir, mais de toutes les techniques liées à la sécurité et à la manipulation de l'arme.»A Vendôme, les entraînements ont lieu dans un lieu associatif privé. « Nous avons conclu un accord avec le club de tir local», détaille le commandant Bissieux qui dirige le commissariat de Vendôme. « L'entraînement ayant lieu sur les heures de service, cela rendrait la présence policière trop faible s'il fallait que les collègues aillent systématiquement au centre de Blois.»

Pour les agents qui patrouillent de jour, Pascal Hénault assure des entraînements sur une journée, afin d'entraîner un maximum de monde. Il organise ses sessions en faisant progresser les situations. Chaque policier tire avec son arme de poing, un Sig-Sauer, un automatique qui tire des projectiles de 9 mm. « Chaque agent doit sortir dans la rue muni d'une arme », rappelle le formateur. « Il doit pour cela passer une habilitation et un examen.»

Concernant l'arme de poing, Pascal Henault va donc diriger l'entraînement sur des mises en situation : protection et couverture d'un collègue, tir de protection, puis de blessure en cas de port de gilet pare-balles de l'agresseur, etc. Une manière d'être prêt « même si les cas sont extrêmement rares.»

Statistiques d'Usage des Armes à Feu en France (2017)
Force de l'Ordre Nombre de Tirs
Police 394
Gendarmerie 91

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