Dans cet article, nous plongeons dans l'univers des calibres pour fusil de chasse, explorant les caractéristiques, les calibres et les considérations importantes pour chaque choix.
Le fusil de chasse est une arme d’épaule à un ou plusieurs canons qui se trouve(nt) être à âme lisse et dont le calibre minimal est le diamètre 28 et qui peut aller en France jusqu’au calibre 10.
Le choix entre le calibre 12 et le calibre 20 dépend des préférences individuelles du chasseur, de ses besoins spécifiques de chasse et des conditions environnementales dans lesquelles il chasse.
La chasse au gros gibier, notamment le sanglier et le chevreuil, requiert un calibre approprié pour garantir des tirs précis et efficaces tout en assurant un respect de l'animal.
Lorsqu'il s'agit de choisir le calibre idéal pour la chasse, il est essentiel de prendre en compte l'espèce de gibier que vous visez. Chaque animal a ses propres caractéristiques anatomiques et comportementales, ce qui influence le calibre le plus approprié pour une chasse efficace et humaine.
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Lorsque vous choisissez un calibre de fusil de chasse, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour garantir une expérience de chasse optimale. Parmi ces facteurs, l'impact du type de chasse (battue, approche, affût) joue un rôle crucial dans la sélection du calibre le plus adapté.
Le fusil superposé calibre 12 est un incontournable dans l’univers de la chasse. Il séduit par sa polyvalence, sa puissance et sa capacité à s’adapter à de nombreuses situations.
La portée utile d’un fusil calibre 12 correspond à la distance à laquelle le tir reste efficace, c’est-à-dire capable d’atteindre le gibier de façon nette et précise. Au-delà, la dispersion des plombs devient trop importante. Le risque de blessure non létale augmente, et l’efficacité diminue nettement.
La portée maximale dépend fortement du type de munition utilisé. Une balle de type slug ou Brenneke peut théoriquement atteindre plus de 100 mètres. Cependant, la précision chute rapidement à ces distances.
Le calibre 12 est réputé pour sa puissance modérée mais suffisante. Elle varie selon la munition utilisée, la charge de la cartouche, et la longueur du canon. Cette puissance est suffisante pour de nombreux gibiers. Elle permet un bon pouvoir d’arrêt tout en conservant une maitrise du recul.
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L’efficacité d’un tir ne dépend pas uniquement de la munition. Le réglage de l’arme joue un rôle essentiel. Il est conseillé de tester différentes cartouches pour trouver le meilleur compromis entre précision, recul et efficacité. Une configuration bien pensée permet de gagner en confort, en régularité et en précision.
Le fusil superposé calibre 12 reste une valeur sûre. Grâce à sa portée utile comprise entre 30 et 40 mètres avec des plombs, et jusqu’à 70 mètres avec une balle, il répond à la grande majorité des besoins des chasseurs français. Son efficacité repose sur un bon équilibre entre le choix de la munition, le réglage de l’arme et l’expérience du tireur.
Si tous les chasseurs de France sont bien évidemment informés (et formés!) sur la différence entre un fusil de chasse et une carabine de chasse, cette question revient fréquemment dans la bouche de personnes étrangères au monde cynégétique mais dont la curiosité au sujet de la chasse les poussent à s’instruire.
Le fusil de chasse est prévu pour tirer des munitions contenant plusieurs projectiles que l’on appelle grenaille de plomb ou chevrotine quand ces projectiles dépassent les 4 mm de diamètre. Cependant, le fusil de chasse peut aussi tirer des munitions à projectiles uniques de type slug, balle brenneke, balle blondeau, balle ensabotée ou balle flèche.
Petite particularité: certains fusils, construits sur l’architecture d’un fusil de chasse classique (monocoup, juxtaposé, superposé, à verrou, à pompe, à levier de sous-garde ou semi automatique) peuvent être dotés d’un canon rayé afin de: soit favoriser la dispersion de la grenaille de plomb (rayure Supra ou Paradox), soit favoriser la précision du tir d’une balle.
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Le fusil permet de chasser tous types de gibier, petit gibier ( par exemple, bécasse, faisans, pigeons ramiers, lièvres et lapins) mais aussi grand gibier (chevreuils, sangliers, grands cervidés)
La portée maximale d’une cartouche de calibre 12 de grenaille de plomb varie d’environ 320 mètres pour les cartouches de plombs n°1 (4 mm) à 120 m pour les cartouches de plombs n°10 (1,5 mm).
La carabine de chasse est elle aussi une arme d’épaule mais d’un calibre plus petit (en général) et avec un canon rayé exclusivement conçu pour tirer des munitions à projectiles uniques coiffant un étui métallique, Ces armes sont destinées à la chasse du grand gibier ( chevreuils, chamois, sangliers ou grands cervidés) ou à la destruction de nuisibles (par exemple ragondins ou renards) et leur calibre varie de 0.177 pouces (environ 4,5 mm comme le 17 HMR) jusqu’à 0,7 pouces ( 17,8 mm comme le calibre de chasse africain 700 Nitro express).
De par l’architecture de leur chambre et de leur canon, le profil très aérodynamique des ogives tirées ainsi que les pressions exercées par leurs munitions, ces armes ont des trajectoires plus tendues et des portées bien supérieures aux munitions tirées par les fusils de chasse.
On appelle « carabine de jardin », une arme d’épaule à un ou plusieurs canons étant à âme lisse et qui est chambrée pour des munitions de petit calibre tirant de petites charges de grenaille de plomb: 9 mm Flobert, 12 mm (410 et 410 magnum) et 14 mm. Ces armes, très en vogue à une époque, sont principalement utilisées pour la destruction de petits nuisibles à courtes distances ou pour la chasse du petit gibier à plumes, la encore, à courtes distances, Il est cependant à noter que le calibre 410 magnum permet des tirs assez surprenants malgré son diamètre restreint et le poids modeste de la charge de plombs tirée.
Les balles monolithiques, conçues principalement en cuivre ou en alliages de cuivre, sont de plus en plus utilisées par les chasseurs au grand gibier, en raison de leurs performances et de leur conception respectueuse de l’environnement. Une balle monolithique est une munition fabriquée entièrement à partir d’un seul matériau, généralement du cuivre ou de ses alliages.
Contrairement aux balles traditionnelles, qui sont souvent constituées d’un noyau de plomb recouvert d’une enveloppe métallique, les balles monolithiques sont conçues d’un bloc solide de métal.
Un des principaux inconvénients des balles monolithiques reste leur coût, généralement plus élevé que celui des munitions traditionnelles en plomb. Ce prix est dû à la fabrication du cuivre et à la conception de la balle.
En raison de leur grande capacité à pénétrer profondément, ces balles peuvent parfois traverser l’animal sans s’arrêter, notamment dans le cas des gibiers légers comme les chevreuils ou certains sangliers. Cela peut entraîner un risque de surpénétration, ce qui peut compliquer la récupération de l’animal, surtout si celui-ci fuit après le tir.
Certaines armes, notamment celles plus anciennes, peuvent ne pas être optimisées pour tirer des balles monolithiques. Cela est particulièrement vrai si ces armes ont été conçues pour des munitions plus légères et moins denses, comme celles en plomb. En effet, bien que le cuivre soit plus dense que l’aluminium ou certains matériaux métalliques, il n’est pas plus dense que le plomb.
Les balles monolithiques fonctionnent très bien à des distances courtes, notamment lors de battues où l’expansion est optimisée grâce à des calibres rapides. Toutefois, leur performance peut être insuffisante à des distances plus longues, en particulier pour les calibres lents comme le 8×57 JRS ou le 9,3×62, où l’expansion est souvent insuffisante pour une létalité rapide et efficace.
Les balles monolithiques offrent de nombreux avantages, notamment en termes de performance, de respect de l’environnement et de préservation du matériel, mais elles ne sont pas sans inconvénients. Leur coût élevé, leur capacité de pénétration excessive sur certains gibiers légers et leur compatibilité limitée avec des armes anciennes doivent être pris en compte avant de les adopter en tant que munitions principales.
D'après le Dr Boris Karpov, du laboratoire de recherche de l'armée américaine, 1944, on utilise couramment aujourd'hui le coefficient balistique (BC ou G), qui représente non seulement les caractéristiques de la forme et du poids de la balle mais aussi Tenir compte de la résistance réelle de l'air à une vitesse déterminée. Les modèles de calcul actuels se basent sur des projectiles standardisés qui sont au nombre de 8, de G1 à G8.
La principale force qui s’applique sur le projectile en vol (hors vent et gravité) est la trainée pour laquelle on a besoin d’un coefficient de trainée à incidence nulle (CD0). Chaque projectile de 1 à 8 a donc une courbe de coefficient de trainée en fonction du nombre de Mach qui lui est propre et grâce au coefficient balistique on vient se fitter à une courbe existante.
Le coefficient balistique est la performance d’une ogive lors du tir, à maintenir sa vitesse, sa trajectoire, sa résistance aux vents latéraux et sa résistance dans l’air. Aussi le CB est en fonction de la masse, du diamètre, de sa forme (sécante, tangente, hybride) et de sa longueur.
Si l'ogive maintient bien la vitesse initiale, elle ira plus loin puisqu'elle décélérera moins vite. Pour cela il faut qu'un des signes particuliers soit d'utiliser pour le profil avant une ogive de forme sécante au lieu de tangente et que le profil arrière de l'ogive soit de forme conique (BT ou Boatail). Ainsi sa résistance engendrée par la traînée sera minime.
En conclusion plus le coefficient balistique est élevé plus l'ogive ira loin avec une trajectoire plus tendue qu’avec une ogive qui aurait un coefficient balistique plus bas.
Lorsque vous appuyez sur la détente et que l'amorce éclate, la flamme intense créée par le mélange d'amorçage remplit l'intérieur de la douille et allume la charge de poudre au grand complet. La pression montante générée par la poudre en combustion va pousser sur la paroi de l'étui, ce qui va la déformer jusqu'à ce qu'elle s'applique au maximum contre la paroi de la chambre où la cartouche est logée.
Ensuite le projectile entre dans le canon et s'imprime de la rayure ce qui va donner à l'ogive de se mettre en rotation sur elle-même tout au long de sa progression dans le canon (effet gyroscopique) c'est ce sens de rotation qui va donner la stabilité à l’ogive sur son parcourt jusqu'à la cible. On va faire tourner le projectile à grande vitesse (plusieurs milliers de tours par minutes) selon son axe longitudinal.
Plus le canon sera long, plus la poudre aura de temps de se consumer entièrement dans un milieu clos ce qui va donner plus de pression pour pousser le projectile et donc plus de vitesse à la bouche. Vous avez de plus hautes vélocités avec un plus grand canon, tous les autres facteurs étant égaux.
Le projectile ayant quitté la zone de turbulences propre à la balistique intermédiaire, nous entrons dans le domaine typique de la balistique extérieure.
Durant toute la phase de son vol, le projectile sera soumis principalement à deux forces : la force de gravité qui le fera chuter vers le centre de la Terre et la force de traînée, la retardation, due à l’air dans lequel il se déplace, qui le ralentira et l’empêchera d’aller aussi loin que s’il était tiré dans le vide.
A sa sortie du canon, le projectile va rencontrer, à grande vitesse, l’air ambiant immobile. Il va de ce fait subir un choc que l’on appelle en l’occurrence "la percussion initiale" et aussi "l’onde de choc" et qui tentera également à le déstabiliser.
Pour avoir une idée de la forme de la trajectoire d'une balle d'arme à feu, regardez le " drive " d'un golfeur ou le tir d'un footballeur.
Dès que le projectile entre en contact avec la rayure du canon, il est animé par un mouvement de rotation sur lui-même au fur et à mesure qu'il avance dans le canon. Au contact de l'air et des forces le contraignant dans son avancée vers la cible lointaine, le projectile dévie de sa trajectoire dans le sens de sa rotation. Si votre canon à une rayure à droite, le projectile déviera vers la droite et bien sûr si la rayure est à gauche, le projectile ira vers la gauche.
Petit mouvement périodique qu'effectue l'axe de rotation d'un corps animé d'un mouvement de type gyroscopique, autour de la position moyenne de cet axe. Ce petit mouvement s'ajoute à la précession.
Il est clair qu'un projectile capable de conserver la stabilité tout au long de son vol ira plus loin et sera plus précis. C'est la capacité d'une ogive d'être le plus stable possible au passage de la vitesse supersonique vers la zone transsonique.
Il faut savoir qu'une vitesse de rotation gyroscopique peu élevée dans la zone transsonique augmentera la précession et la nutation, l'ogive sera encore plus sensible aux perturbations climatique (surtout le vent).
Et surtout, lorsque vous rechargez, veillez à former un lot de munition suffisant à vos besoins et que ce lot soit identique en tout point : Même marque d’étui, même marque et modèle de projectile, même marque et modèle d’amorce, même marque et type de poudre.
La charge idéale ou charge de tir est celle qui permet de tirer le meilleur parti d’une arme donnée en tenant compte de la valeur de la chambre où vient se loger l’étui de la cartouche mais aussi de l’état d’usure du canon. Son équilibre et sa précision découlent d’un choix raisonné des composants utilisés.
Comme le rechargement permet de disposer à volonté d’une très large plage de vitesses initiales et d’un vaste choix de composants, il est possible de régler la cartouche pour obtenir une excellente précision. Cela peut passer par le choix d’une poudre différente, par celui d’une longueur hors tout de la cartouche adaptée à la configuration de la chambre et du canon, par des changements de type d’amorce. Une fois ce stade atteint, les manipulations qu’on peut faire subir à l’étui offrent un grand nombre d’opportunités qui permettent d’affiner encore cette précision.
Les charges idéales ne peuvent pas être prédites. Chacun doit trouver pour son propre compte celle qui convient dans les plages de données des différentes tables.
Sur la table de rechargement en rapport avec les éléments on peut voir la charge de départ et la charge maximum. Et lorsque c'est fait, vous vous rendez au stand de tir pour effectuer les tirs d'essais et mesurer les vitesses de tous les projectiles. La distance idéale des essais est de 100m. Gardez et tirez toujours sur le même point à viser et ne cherchez pas à corriger votre tir.
La question de la portée maximale d'une balle de fusil est complexe et dépend de nombreux facteurs. Cela inclut le calibre et le poids de la balle, ainsi que la longueur du canon. Il est donc difficile de donner une réponse précise sans connaître ces détails. Cependant, il est possible d'examiner les principes généraux de la balistique et les facteurs qui influencent la trajectoire d'une balle.
La balistique externe, qui étudie la trajectoire d'un projectile en sortie de canon, est une application de principes élémentaires de physique classique. Sachez que si votre plomb semble filer en ligne droite en sortie de canon, sa trajectoire est en réalité parabolique.
Plusieurs forces agissent sur le projectile pendant son vol : La force de gravité, qui le fait chuter vers le centre de la Terre et la force de traînée, due à l'air dans lequel il se déplace, qui le ralentit et l'empêche d'aller aussi loin que s'il était tiré dans le vide.
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