Envie de participer ?
Bandeau

Dans la société d’Ancien Régime, qui valorise le passé et la tradition, la vénerie est investie d’une charge symbolique élevée et, par les conduites collectives codifiées qu’elle engage, s’identifie à un rituel.

En tant que rite global, la chasse à courre se caractérise par un ensemble de rites élémentaires qui obéissent à une succession ordonnée au cours d’une même journée : quête, assemblée, attaque, laisser-courre et curée.

La vénerie du cerf forme le modèle de ce rituel qui, transposé à d’autres gibiers, connaît d’importantes variantes.

La Quête : Recherche du Gibier

Le but de la quête est de découvrir, par leurs voies, les animaux courables, autrement dit que leur âge et leur sexe permettent de chasser.

En principe, le cerf fait l’objet d’une double prescription, puisque seul le mâle adulte se chasse à courre, à l’exclusion du sujet non parvenu à maturité et de la biche.

Lire aussi: Le Rechargement

Cette double interdiction ne vaut pas pour les autres gibiers : lièvre, sanglier et loup. Elle apparaît également moins stricte pour le chevreuil.

Aussi les valets de limiers partis quêter lors de la chasse de cet animal ne sont-ils pas tenus de discerner le mâle de la femelle.

Seule la vénerie du lièvre ne nécessite pas de quête de reconnaissance, remplacée par une évaluation rapide, deux heures environ avant la chasse, de façon à s’assurer de la présence du gibier sur le lieu de rendez-vous.

L’absence de quête explique le caractère divertissant de la chasse à courre du lièvre.

Au contraire, cette étape constitue l’une des principales difficultés de la vénerie du loup.

Lire aussi: Porte de la Chapelle : un stand de tir à travers l'histoire

Concernant le cerf, les chasses à courre royales font rarement l’économie de cette étape.

Lorsque le roi a désigné la forêt dans laquelle il souhaite chasser, le commandant de l’équipage distribue les quêtes dans lesquelles les valets de limiers vont détourner les cerfs.

Pour le cerf, comme pour les autres grands gibiers, la façon de mener la quête varie selon les saisons. Les quêtes les plus difficiles se pratiquent au moment du rut, entre septembre et octobre, lorsque les animaux deviennent très mobiles et par conséquent difficiles à détourner.

Durant cette période, l’attaque ne peut guère être différée et suit généralement la quête.

Rôle des Valets de Limiers

Se lever au point du jour pour faire le bois plusieurs heures avant l’assemblée constitue une tâche subalterne.

Lire aussi: Dimensions et sécurité des armoires à fusils

Ordinairement, cependant, il revient aux valets de limiers d’effectuer la quête.

Sous Louis XIV, un gentilhomme de la Vénerie part à cheval les jours de chasse dans toutes les quêtes pour entendre de chacun des valets de limiers le nombre des cerfs détournés et le lieu où ils l’ont été.

L’ayant entendu, le gentilhomme en rend compte ensuite au commandant de l’équipage.

Ce dernier transmet ce rapport au grand veneur qui en informe le souverain au lever.

Le roi indique alors l’animal qu’il souhaite attaquer et par conséquent le lieu où se rassemblent les valets de limiers.

L’usage d’aller chercher le rapport dans les quêtes est abandonné au moment où Louis XV commence à chasser et, dès lors, chacun des valets de limiers fait le sien à l’assemblée.

Lorsque la quête affectée au valet de limiers se trouve trop éloignée de son lieu de résidence, il doit s’en rapprocher la veille de la chasse.

tags: #porte #fusil #patte #de #chevreuil #histoire

Post popolari: