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Des beautés pharaoniques aux pin-up des années 1950, le rouge à lèvres a toujours exalté la générosité des bouches féminines. L'art du maquillage n'est pas une lubie moderne. Déjà Ovide le préconisait à ses lectrices, sous couvert de discrétion, ''Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boîtes étalées sur la table : l'art n'embellit la figure que s'il ne se montre pas.''

Trop souvent assimilé à la cosmétique - qui désigne en grec ancien l'hygiène, la parure et la médecine -, le maquillage (terme qui n'apparaîtra qu'à la fin du XVIe siècle) ou ''l'art du fard'' est en fait appelé "commotique". Essentiellement utilisé par les courtisanes, il est alors mal perçu par les sociétés aristocratiques et religieuses. Il faudra attendre plusieurs siècles pour le voir gagner ses titres de noblesse. Le rouge à lèvres participe donc à cette histoire de l'esthétique féminine, pigment destiné à embellir ou prononcer le contour des bouches.

Le Rouge à Lèvres à Travers l'Histoire

Si l'Egypte prône l'art du maquillage, les ''cils noircis ou épilés, les pommettes rosies, la bouche rosée ou carminée'', l'Occident met plus de temps à accepter ce subterfuge que les femmes utilisent pour se rendre plus belles que la nature ne les a faites. A Sparte par exemple, le législateur Lycurgue interdit l'utilisation de peintures corporelles, jugées corruptrices. Sous le Moyen Age ecclésial et chaste, le maquillage, réputé satanique, allie deux péchés mortels : la luxure et l'orgueil. Le théologien Tertullien écrit même, ''Ce qui est de nature est l'oeuvre de Dieu, ce qui est factice est l'oeuvre du diable.''

Malgré ce rejet de l'Eglise, des manuscrits de secrets de beauté, issus de la tradition orale, sont imprimés dans le courant du XVIe siècle. Mais si le maquillage - c'est-à-dire l'utilisation de fard pour les yeux, de poudre de riz pour le blanchissement du teint et de poudre rouge pour mimer une bonne santé - est prohibé, le grenat des lèvres semble dès lors un canon de beauté. L'esthétique médiévale prise des joues à fossettes qui ''flamboient intensément tout comme [des] lèvres vermeilles ou incarnates''.

En pleine Renaissance, la redécouverte des techniques antiques de fabrication de pommades pour les lèvres (utilisant certains fruits comme le raisin, la mûre ou la figue) passionne les artistes et la société. L'archétype de la femme doit se parer de trois choses rouges : les lèvres, les joues et les ongles. Vers 1540, le bénédictin Agnolo Firenzuola réalise une série de conférences sur la beauté, décrivant comme esthétique ''la bouche fontaine de toutes les douceurs amoureuses petite ne découvrant que les cinq ou six dents du haut".

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A l'heure du dandysme et du romantisme, nombreux sont les écrivains qui adhèrent à un maquillage maladif, blafard et verdâtre. Si la bourgeoisie se plaît dans ces états cadavériques, les jeunes femmes des classes moyennes et les actrices aux moeurs légères adoptent un maquillage plus prononcé. Huysmans croque ces ''poulettes'' dans ses 'Croquis parisiens' : ''Elles marchent deux à deux, poudrées et fardées, (…) les lèvres cerclées d'un rouge fracassant.''

Dans les théâtres, les brasseries ou aux bals, leurs lèvres illuminent leur visage, promesses d'une voluptueuse caresse. En 1863, Charles Baudelaire écrit alors son 'Eloge du maquillage' ''c'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté".

La beauté artificielle devient idéale au détriment de la beauté naturelle. Sur le visage, le rouge ajoute ''la passion mystérieuse de la prêtresse''. Les peintres illustrent alors cette luxure dans le rouge des lèvres, offrant aux femmes un statut d'idoles de la décadence. Les toiles de Toulouse-Lautrec, 'Femme tirant sur son bas' et 'La Goulue entrant au Moulin Rouge', illustrant respectivement une prostituée à la bouche vermillon se rhabillant et Louise Weber, une cigarette au bord de ses lèvres écarlates, traduisent parfaitement l'appropriation de cette mode, qui tend à se démocratiser de plus en plus, par les classes populaires.

L'ascension du rouge à lèvres rouge

En 70 ans, le rouge à lèvres rouge s'est imposé comme le produit cosmétique le plus utilisé. Iconique et sensuel le rouge, comme on l'appelle, n'a pas livré tous ses secrets ! Certaines pièces sont incontournables, certains produits cosmétiques également. Parmi eux, le rouge à lèvres, véritable accessoire de mode devenu indispensable à toute femme. De toutes couleurs et formes, le rouge à lèvres existe depuis plusieurs siècles et a muté de façon spectaculaire grâce aux chimistes.

Aujourd'hui les couleurs de rouge à lèvres sont infinies mais à sa naissance on le privilégiait de couleur rouge; devenu depuis iconique, le rouge à lèvres rouge s'est imposé comme une arme de séduction. À l'image du mascara, le rouge souligne la féminité et accompagne toutes nos tenues, mais en connaît-on vraiment les origines ? Pas vraiment, en revanche nous en voyons des versions plus folles les unes que les autres sortir comme Le Rouge par Givenchy et son étui en métal et cuir.

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Devenu presque commun sur la bouche des femmes, le rouge à lèvres rouge n'a pas toujours eu sa texture et sa composition actuelle et aurait rebuté plus d'une beauty addict du temps de l' Egypte ancienne, époque qui l'a vu naître et dont Cléopâtre était la plus grande icone. En considérant les peintures et les sculptures de l'Egypte ancienne, on remarque que les détails chromatiques et les pigments étaient fortement utilisés pour souligner les portraits féminins.

Une constatation que l'on fait tant au niveau des yeux, soulignés de khôl, qu'au niveau de la bouche exclusivement rouge, rouge brique ou rouge violacé. Ces teintes fortes étaient obtenues à partir d'algues et sont très loin des compositions chimiques d'aujourd'hui. Femme de pouvoir et de goût, Cléopâtre s'affirmait notamment grâce à sa mise en beauté et a su démocratiser le rouge à lèvres rouge auprès des femmes de son peuple.

Repris par les femmes de la Grèce antique, le rouge à lèvres devient plus profond grâce à la technique des mûres fraîches écrasées sur les lèvres et évolue jusqu'à sa naissance, au sens moderne du terme, en 1920, grâce au chimiste Paul Baudecroux qui révolutionne le port du rouge à lèvres en inventant un cosmétique indélébile. Le Rouge Baiser devient légendaire et est très vite adopté par les femmes chics souhaitant mettre fantaisie et piment dans leur mise en beauté.

Carmin, rouge profond, rouge orangé ou encore rouge vif, le rouge à lèvres rouge est déclinable malgré son modèle phare de 1920, repris par Shiseido en 1929 et en 1932 par les Frères Revlon qui propose une version assorti à un vernis à ongles. Symbole de féminité absolu, objet de séduction en seulement une touche coloré, le rouge à lèvres rouge a fait ses armes durant la Seconde guerre mondiale.

Les femmes sortent de la morosité de ces temps de guerre en travaillant et en se parant de rouge à lèvres. Moins utilisé pour séduire à cette époque, le rouge à lèvres connaît son apogée dans les années 50 grâce à Marilyn Monroe qui fait du beauty look rouge à lèvres rouge, le look de la femme fatale. Repris par toutes les modeuses depuis le début des années 2000 et le retour de la tendance rock, le rouge à lèvres rouge est associé aux looks mutins, rock, sensuels, faisant de lui le must-have de toute trousse à maquillage.

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Indispensable à toutes et même aux stars, comme en témoigne le beauty look de Rihanna par M.A.C pour le Diamonds World Tour, le rouge est dans les gammes de toutes les plus grandes maisons de couture et de cosmétiques.

Le Rouge à Lèvres : Plus qu'un Simple Cosmétique

Et si le fard à lèvres retraçait le combat des femmes pour leur émancipation ? Au printemps 2022, la levée des restrictions sanitaires avait marqué la fin du port du masque… et une hausse des ventes de rouge à lèvres de près de 30 %. Un chiffre qui réjouit et interroge. Et si le rouge racontait la santé économique de nos sociétés ? C'est ce qu'on appelle «l'index rouge à lèvres». Bien que contestée, cette analyse (qui veut que la courbe des ventes suive celle des crises) nous vient de Leonard Lauder, le fils d'Estée Lauder. Celui-ci avait observé des chiffres en hausse après le choc du 11 septembre 2001.

Petit luxe, symbole de sexyness ultime, tantôt perçu comme un argument féministe ou, au contraire, comme un emblème du patriarcat, le fard à lèvres n'a rien d'anodin ou de frivole. Il est bourré de paradoxes, et chargé de sens. «Le rouge à lèvres est un marqueur sociologique et politique», affirme l'écrivaine, juriste et scénariste Rachel Kahn, qui signe avec Christophe Fort un passionnant ouvrage sur ce petit bout de couleur, La Folle Histoire du rouge à lèvres. Pour elle, le lipstick a aidé les femmes à ferrailler la «bataille de la beauté».

Elle raconte : «Le rouge à lèvres est un bouclier, mais aussi une arme. Il a permis aux femmes de se réapproprier leur corps, leur image et leur désir de beauté. Sarah Bernhardt disait même que le rouge à lèvres était sa “peinture de guerre”». Coco Chanel ?

Apparu il y a à peu près trois mille ans dans la civilisation sumérienne (des archéologues en ont retrouvé dans une tombe d'Ur, dans l'actuel Irak), le rouge a toujours été un outil de séduction, de pouvoir et d'autonomie. Et les femmes s'en sont saisies, de l'Égypte ancienne à l'Iran d'aujourd'hui, des cours royales aux champs de bataille du XXe siècle, en passant par Hollywood ou les réseaux sociaux.

Rachel Kahn nous le dit : «Hitler détestait le rouge à lèvres. Eva Braun n'en portait pas, à sa demande.» Dans l'armée américaine, les femmes adoptent donc le rouge comme symbole de la liberté - produit par Elizabeth Arden. De nombreux régimes totalitaires, comme chez les talibans afghans ou les mollahs iraniens, répriment toujours très violemment le maquillage. «Dans les années 1990, les femmes qui défiaient le régime de l'ayatollah Khomeyni subissaient même un terrifiant châtiment : l'élimination du rouge à lèvres à la lame de rasoir», précise l'auteure.

Au fil des siècles, les religieux de tous bords fustigent ce qu'ils perçoivent comme un «péché d'orgueil», voire un «masque satanique», allant jusqu'à accuser les femmes de sorcellerie. Au XVIIIe siècle, le parlement britannique aurait même envisagé une loi interdisant le rouge à lèvres.

On ne sait pas vraiment exactement quand le rouge à lèvres, tel que nous le connaissons, a été inventé. Mais c'est vers l'an 900, dans l'Espagne sous domination musulmane, que l'Andalou Abu Al-Qasim al-Zahrawi, l'un des plus éminents chirurgiens du Moyen Âge, a créé une base de cire pour le pigment rouge. Il l'a ensuite parfumée, puis pressée dans un moule. Auparavant, les décoctions et autres onguents naturels étaient conservés dans des flacons ou des coques de noix, et appliqués avec un pinceau ou un bâtonnet.

Le tube avec mécanisme, inventé en 1880 par le parfumeur Guerlain, contribuera à l'essor fantastique de ce petit fétiche. Le cylindre télescopique peut désormais se transporter partout, une caractéristique qui inspirera à Guerlain son nom : «Ne m'oubliez pas».

L'Évolution de l'Application du Rouge

Et le terme «rouge à lèvres», alors ? Le rouge ne s'est pas toujours appliqué en mode contouring. Au XVIIe siècle, sous la dynastie Qing, en Chine, seule la lèvre supérieure était peinte sur toute la surface, et une forme de cerise reproduite sur la lèvre inférieure. Au XVIIIe siècle, les geishas redessinent elles aussi leurs lèvres en forme de cœur ou de cerise avec un rouge traditionnel appelé komachi beni ou meni. Seules les geishas confirmées redessinaient le contour de leurs lèvres pour leur donner une forme plus petite.

On a tendance à l'oublier, mais l'hygiène bucco-dentaire n'était pas le fort de nos ancêtres. Au tournant de 1720, les soins se développent, ce qui participe à l'essor du maquillage des lèvres. En peinture, le sourire fait son apparition !

Aujourd'hui, toutes les marques s'appliquent à repenser leurs formules. Plus naturelles, moins agressives. Exit tout ingrédient qui a un impact négatif sur l'environnement (comme ceux issus de la pétrochimie), ou les produits testés sur les animaux. Le marché s'adapte, et les ventes de bio, balbutiantes au début des années 2000, explosent.

«Lipstick pour les femmes, lipstick pour les hommes», comme le chantait Daniel Balavoine dans Lipstick polychrome, en 1980. Durant le Grand Siècle, celui de Louis XIV, le maquillage n'est pas réservé aux seules femmes. Sans elles, cette mode n'aurait peut-être pas traversé le temps. Si l'Égypte ancienne avait Cléopâtre, au Ier siècle de notre ère, l'impératrice romaine Poppée est une fan de rouge. La femme de Néron avait même toujours avec elle des esclaves maquilleuses (les kosmêtês), histoire de lui faire une petite retouche.

Au XVIe siècle, c'est l'Italienne Catherine de Médicis qui débarque à la cour du roi de France avec son parfumeur personnel, Renato Bianco. Pourtant interdit par l'Église, le rouge à lèvres se diffuse chez les nobles. Diane de Poitiers, favorite d'Henri II, célèbre pour son incroyable beauté, édicte trois règles de beauté : des cils et des sourcils noirs, et des lèvres rouge vif. Comme aujourd'hui !

Élisabeth Ire, elle aussi, a fortement influencé son époque. Le canon est alors celui d'une peau hyperblanche et de lèvres écarlates. La Virgin Queen utilisait notamment un carmin fabriqué à partir de cochenilles, de petits insectes broyés. Plus près de nous, Élisabeth II ne sortait jamais sans son sac à main et son bâton de rouge.

Le mot «cosmétique» vient du grec kosmos, qui signifie «ordre». Car, pour les anciens Grecs, tout ce qui est ordonné est beau. Mais alors que les civilisations précédentes (comme celles des Égyptiens ou des Minoens) avaient recours au rouge, à partir du Ve siècle avant notre ère, les fards deviennent proscrits. Le philosophe Platon considère même la cosmétique comme une «activité perverse, trompeuse, vulgaire et servile, qui leurre par les allures qu'elle donne, de sorte que ceux qui sont enclins à se parer d'une beauté factice négligent la véritable beauté» (dans Gorgias). Et si le moderne nude avait été inventé au Moyen Âge ? À l'époque, les interdits religieux sont prégnants.

Au XIXe siècle, il est interdit de se maquiller en public. C'est Sarah Bernhardt, la première des superstars, qui va lancer le mouvement. Maquillée pour la scène, elle n'hésite pas à s'afficher ainsi fardée le reste du temps, et même à peindre ostensiblement ses lèvres dans la rue ! L'actrice invente ainsi un geste d'émancipation qui sera maintes fois reproduit.

Rachel Kahn commente : «Le rouge est une couleur primaire, la couleur de la passion, celle du sang aussi. Les lèvres renvoient à la sexualité, elles évoquent l'oralité… c'est un symbole érotique et sexuel très fort !» Cela n'a pas échappé aux marques de make-up, comme la très branchée ISAMAYA, qui propose carrément un tube de rouge à lèvres en forme de sexe masculin.

Le rouge est une couleur primaire, la couleur de la passion, celle du sang aussi. À la Révolution française, on se débarrasse de ses oripeaux. Le rouge n'est plus tendance, associé à la bassesse morale de l'aristocratie. À la Belle Époque, il est encore associé aux prostituées : «Des lèvres peintes comme une plaie», écrit Maupassant. Durant la révolution culturelle que sont les années 1960, l'heure est à la beauté naturelle et au dépouillement du matériel. Le rouge est associé aux valeurs patriarcales du monde occidental par les féministes. Haro sur les modèles de beauté traditionnels, haro sur la femme objet. La jeunesse hippie s'en détourne.

En 1912, sur la Cinquième Avenue, à New York, Elizabeth Arden rejoint une manifestation de femmes réclamant le droit de vote. La grande prêtresse des cosmétiques fait distribuer des rouges de sa marque dans le cortège, fort de vingt mille manifestantes.

Longtemps, on ignore que les préparations destinées à être appliquées sur le visage sont hautement toxiques. Durant l'Antiquité, le colorant des lèvres est à base de plomb chez les Sumériens, et de vermillon chez les Grecs… Celui-ci, issu du bismuth, ne sera retiré de la vente qu'à la fin du XVIIIe siècle. Historiens et chercheurs s'accordent à dire que c'est certainement ce qui a tué Élisabeth Ire, qui était convaincue des vertus salvatrices du produit dont elle se tartinait les lèvres. Son rouge crimson (cramoisi) était élaboré avec du mercure, et ses fards avec du plomb.

Le Rouge à Lèvres comme Arme d'Espionnage

Avant de partir à la chasse aux méchants, James Bond rend visite à l'agent Q pour faire le plein de gadgets. Du gaz lacrymogène contenu dans une boîte de talc (Bons baisers de Russie, 1963), un appareil photo qui projette des rayons meurtriers (Permis de tuer, 1989), un stylo-bille explosif (GoldenEye, 1995)… L'agent 007 ne serait rien sans ses outils farfelus. Vous pensiez ces objets tout droit sortis de l'imagination débordante des scénaristes ? Détrompez-vous. Dès le début du XXe siècle, les vrais espions ont eux aussi utilisé d'incroyables gadgets pour mener à bien leurs missions.

Le principe : pour ne pas attirer l'attention, les agents secrets cachent des pistolets dans tout ce qu'ils trouvent… même dans un tube de rouge à lèvres ! Cette arme a deux particularités : elle ne peut tirer qu'une seule balle et doit être placée à moins d'un mètre de sa cible pour l'atteindre.

L'histoire : surnommé le « baiser de la mort », ce gadget a été utilisé pendant la guerre froide. Le scénario le plus courant : une espionne se rend à une soirée, suit une cible jusqu'aux toilettes, prétend devoir se refaire une beauté... Au cinéma : le rouge à lèvres n'est pas l'apanage des espionnes. Dans la comédie Johnny English, le retour (2011), Rowan Atkinson, alias Mister Bean, l'utilise… avec plus ou moins de succès.

Créé par le KGB au milieu des années 60, le "Baiser de la Mort" était un pistolet en forme de rouge à lèvres employé par ses agents durant la Guerre Froide. Cette arme, à coup unique (calibre 4,5 mm), était maquillée en tube de rouge à lèvres, facilement dissimulable dans un porte-monnaie. L'existence de cette arme a été découverte lors d'une traversée du Mur de Berlin vers la RFA.

Tableau Récapitulatif : Évolution et Symbolisme du Rouge à Lèvres

Période Utilisation et Symbolisme Exemples Notables
Antiquité (Égypte, Grèce) Embellissement, distinction sociale Cléopâtre, femmes grecques utilisant des mûres
Moyen Âge Mal vu par l'Église, associé à la luxure Manuscrits de beauté malgré la réprobation
Renaissance Canon de beauté, lèvres, joues et ongles rouges Agnolo Firenzuola et ses conférences sur la beauté
XIXe Siècle Associé aux prostituées, puis démocratisation Baudelaire, Toulouse-Lautrec
XXe Siècle Symbole féministe, patriotique, puis conformiste Suffragettes, Marilyn Monroe, Elizabeth Arden
Guerre Froide Arme d'espionnage "Baiser de la Mort" du KGB
XXIe Siècle Symbole de pouvoir, revendication féministe Politiciennes américaines (Sarah Palin, Hillary Clinton)

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