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Après six mois d’enquête, les gendarmes de la Section de recherches de Paris ont saisi un arsenal d’armes illégales en Seine-et-Marne, parmi lesquelles figurait un pistolet historique.

L'alerte de la Guardia Civil

Tout commence fin juin 2024, quand la Guardia Civil espagnole transmet à la gendarmerie nationale française des éléments concernant une arme de collection espagnole qui pourrait être détenue illégalement par un individu demeurant dans le département de Seine-et-Marne.

Une information qui a passé les Pyrénées.

Ouverture d'une enquête

Une enquête préliminaire est alors ouverte au tribunal judiciaire de Meaux et les investigations confiées aux gendarmes de la Section de recherches de Paris.

Identification des suspects

Les militaires de ce service d’enquête finissent par identifier quatre suspects, des collectionneurs d’armes ou des habitués des stands de tir ou du milieu de la chasse.

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Les quatre hommes mis en cause sont âgés de 33 à 83 ans, et demeurent à Chessy, Chanteloup-en-Brie, Jablines et Torcy.

Selon le tribunal judiciaire de Meaux, contacté par La Marne, leurs profils s’apparenteraient à ceux de collectionneurs d’armes et d’habitués des stands de tir sportif.

Parmi eux, un seul a des antécédents judiciaires, sans lien avec la législation sur les armes. Il était connu « pour des faits de dépôt d’objet ou d’ordure dans un lieu non autorisé et pour CEEA (conduite sous l’empire d’un état alcoolique, NDLR)« .

La saisie de l'arsenal

Décision est prise de passer à l’action en début de semaine.

Mardi 7 janvier 2025, les militaires se rendent aux domiciles des suspects et décident de les interpeller.

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Ce mardi 7 janvier, le quatuor est interpellé et placé en garde à vue.

Bonne pioche pour les gendarmes : les perquisitions réalisées ont permis de découvrir le fameux pistolet historique signalé par les autorités espagnoles ainsi qu’un véritable arsenal d’armes et de munitions non déclarées.

Au total, les militaires ont saisi pas moins de 25 armes longues, un pistolet-mitrailleur STEN, 11 armes de poing non déclarées et plus de 3 000 munitions.

Parmi les armes saisies, figuraient 25 armes longues, un pistolet-mitrailleur STEN, 11 armes de poing non déclarées et plus de 3 000 munitions (dans les caisses métalliques).

Le pistolet historique

Cette arme exceptionnelle, ornée de gravures dorées, avait été offerte en 1932 à Niceto Alcalá Zamora, premier président de la IIe République espagnole (1931-1936).

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C’est une arme de poing à la portée historique sur laquelle les gendarmes de la section de recherches de Paris ont mis la main après six mois d’investigations.

Il s'agit d'un pistolet doré, orné de dessins et d’écritures.

Il s'agit d'une arme de grande valeur, offerte au premier président de la deuxième République espagnole, Niceto Alcalá-Zamora, en 1932.

Ce pistolet Star modèle D calibre 9 mm, fabriqué à Eibar, a été offert en 1932 au premier président de la IIe République d’Espagne, Niceto Alcalá-Zamora, en visite dans la ville basque.

Niceto Alcalá-Zamora

Une pièce de collection offerte en 1932 au premier président de la IIe République d’Espagne (1931-1936), Niceto Acala Zamora, qui, à la suite du déclenchement de la guerre civile espagnole en 1936, s’est exilé et a résidé en France jusqu’en 1941.

Cet ancien avocat s’était ensuite réfugié en Argentine, où il est décédé en 1949.

Suites de l'enquête

Les quatre suspects interpellés ont été placés en garde à vue avant d’être convoqués devant la justice en avril prochain.

Le témoignage d'un collectionneur

« C’est la gendarmerie. Si vous n’ouvrez pas, on casse la porte ! » Quand, un beau matin de janvier dernier, Georges (tous les prénoms ont été changés) a reçu cet appel téléphonique, il n’en a pas cru ses oreilles.

Et quand ce Seine-et-Marnais a vu dans son jardin une douzaine de gendarmes casqués et lourdement armés, il n’en a pas cru ses yeux.

Une fois dans les locaux de garde à vue de la section de recherches (SR) de Paris, il a compris : quelques mois plus tôt, en avril, il avait appelé un musée espagnol pour se renseigner, en toute transparence, sur un pistolet, un modèle D calibre 9 mm de la marque Star.

« Un de mes amis m’avait montré ce pistolet. Comme j’ai travaillé dans l’orfèvrerie, quand j’ai vu le travail d’art et les inscriptions espagnoles sur l’arme, j’ai su que c’était une pièce intéressante », raconte Georges.

tags: #pistolet #President #espagnol #histoire

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