« À vos marques, prêts, partez ! » Cette réplique mythique annonce le départ d’une course et est connue de tous les sportifs. Calés dans les starting-blocks, les athlètes attendent souvent le coup de feu avec beaucoup de fébrilité. Parfois trop, lorsqu’il leur arrive de le devancer et de provoquer un faux départ. Mais lorsque le signal du starter est bien respecté et que la course peut démarrer avec la détonation du pistolet, c’est une immense libération qui les projette ensuite vers la ligne d’arrivée.
Depuis les premières Olympiades de l'ère moderne, en 1896 à Athènes, l'athlétisme a bien changé. Starting-blocks électroniques, piste synthétique, athlètes suréquipés... Finalement, seul le système de départ, donné par le "starter" - comprenez juge de départ - bras levé avec pistolet pointé vers le ciel, ne semble pas avoir évolué. Ces dernières années pourtant, un changement majeur a eu lieu.
C'est en 1912, dans la capitale suédoise de Stockholm, que le premier départ au pistolet est donné. À l'époque, et ce jusqu'en 2010, les juges de départ tiraient à blanc, produisant une fumée blanche devenue célèbre.
Les pistolets de départ, c’est bien, c’est authentique, et ça revêt un aspect « vintage » indémodable. Seulement voilà, c’est aussi une méthode qui s’appuie uniquement sur l’émission et la réception d’un son. Et d’un point de vue purement physique, les athlètes situés dans les couloirs les plus éloignés entendront le son (et se lanceront) plus tard que les athlètes les plus proches, puisque ledit son aura mis plus de temps à leur parvenir.
En partant du constat très simple selon lequel la vitesse du son est largement inférieure à la vitesse de la lumière, Omega profite des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver en 2010 pour introduire son nouveau pistolet de départ électronique, un appareil futuriste et aérodynamique dont le flash projette un rai de lumière, et le générateur audio envoie le son dans les haut-parleurs situés derrière chaque athlète. Deux actions qui s’accompagnent du déclenchement du système de chronométrage tout en mettant les compétiteurs sur un même pied d’égalité.
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Désormais en effet, c'est un pistolet électronique que brandit le "starter". Ce nouveau système aux allures d'agrafeuse est apparue en 2010 aux Jeux d'hiver de Vancouver. Le départ des courses est toujours soumis à la pression du doigt du juge arbitre et transmet toujours le même signal sonore aux coureurs. Mais le moyen de distribution a changé. Le son est désormais transmis à un amplificateur inséré à l'arrière de chaque starting-block. Un moyen de rendre le départ de course complètement équitable.
Pour les coureurs, ces starters modernes qui ressemblent plus à une arme-jouet futuriste offrent un certain avantage. Le son étant reproduit instantanément dans des haut-parleurs placés derrière les starting-blocks, les participants de la course entendent donc tous le départ absolument en même temps. Avant, plus les coureurs étaient près du revolver, plus les temps de réaction étaient meilleurs en raison de la vitesse de propagation du son.
Désormais, les pistolets n'ont plus leur place. D'abord pour anéantir tout risque de danger, puisque les anciens pistolets pouvaient très facilement être convertis en armes à balles réelles. Autre explication, les coureurs des couloirs extérieurs étaient en réalité désavantagés puisque le bruit de la détonation les atteignait avec un léger décalage par rapport aux athlètes des couloirs intérieurs. Les nouveaux systèmes ont ainsi éliminé ce problème.
Le pistolet classique est toutefois toujours exploité sur les courses de fonds, le pistolet électronique étant seulement utilisé sur les courses démarrant dans les starting-blocks, c'est à dire celles du 100 au 400 m.
Dans les courses d'athlétisme de haut niveau, le signal du départ n'est pas donné par le dernier terme mais par un signal sonore. Auparavant, ce «bang» était donné par le célèbre pistolet de starter. Il s'agissait généralement d'un revolver chargé avec des cartouches à blanc remplies de poudre pour produire un nuage de fumée blanche. Depuis quelques années, notamment aux Jeux olympiques d'hiver à Vancouver, en 2010, le signal du départ n'est plus donné par un pistolet mais par un engin électronique, à l'instar du «e-gun» de la marque suisse Omega, en charge également du chronométrage olympique. Ces starters modernes sont cependant toujours soumis à la pression d'un doigt d'un officiel et émettent toujours un bruit quasi identique à ceux des revolvers, histoire de ne perturber personne et de faire perdurer en quelque sorte la tradition.
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(AS) Appeler les concurrents et les placer dans leur couloir respectif en retrait par rapport à la ligne de départ. Le placement des athlètes se fera quand les conditions de courses seront favorables (réponse positive du chef chrono, lumière du pistolet). La manière de travailler du starter, sa rigueur, sa voix, son attitude, sa maîtrise, son dynamisme… tous ces éléments contribuent à "faire un bon starter" efficace, se faisant respecter par les athlètes.
Avant toute chose, le starter doit être visible sur le terrain, rapidement repérable, il doit donc porter des vêtements "lumineux", veste, chemise ou tee-shirt. Un pistolet (en état de marche bien sûr) et suffisamment de cartouches pour l'ensemble de la réunion (prévoir une poubelle spécifique pour ne pas laisser traîner des douilles partout). Moyen de communication avec le chronométrage. En cas de chronométrage électrique: Transducteur et son câble, système de protection des connexions pour la pluie (ce peut-être de simples sacs en plastique).
ü pieds dans les blocks, mains derrière la ligne, genou de la jambe arrière au sol.
Lorsqu'un athlète part avant le coup de feu le starter (SR) doit rappeler les concurrents en donnant un 2ème coup de feu. Les coureurs s'arrêtent et reviennent au départ pour se placer à nouveau. Comme il ne peut y avoir qu'un seul faux départ dans une course, en cas de nouveau faux départ, le ou les fautifs seront directement éliminés, c'est le starter qui a la responsabilité de cette action. Si un athlète, met trop de temps à se placer dans le commandement qui précède le coup de feu, le starter peut lui attribuer un faux départ. De même si après le commandement "A vos marques" gène les autres concurrents, le starter peut lui attribuer un faux départ.
Un aide starter peut être également starter de rappel, s'il possède le diplôme nécessaire, mais ce sont bien deux fonctions bien différentes. Il s'agit de préparer la course ou les séries de la course. Il informera les athlètes de leur numéro de course et de leur couloir ou de leur ordre de placement. Il respecte scrupuleusement les feuilles de courses et n'a pas le droit d'autoriser des changements ou des ajouts sous aucun prétexte que ce soit.
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Le starter se place devant les athlètes, c'est comme cela qu'il les contrôle le mieux. Plus la course est longue, plus les décalages sont importants (et moins la proportion de l'importance du départ prend de la place dans le résultat final). Dans ce style de départ, avec une piste à 8 couloir et sur un 4x400m par exemple, le recul doit être très important pour être à égal distance de chaque concurrent, l'emploi d'un mégaphone est fortement recommandé pour que les ordres soient entendu, les starter de rappel doivent être attentif à ce que les athlètes puissent entendre. Le starter peut parfois ne pas placer d"athlète dans le 1° couloir pour éviter les tassements de début de course, surtout dans les courses de ½ Fond "court", cela permet à tous les athlètes de partir en ligne droite et de ne pas pénaliser ainsi l'athlète "qui a tiré la corde".
Il est important après le départ d'un 400m ou 400m haies de penser à enlever les starting-blocks qui pourraient gêner l'arrivée (au moins les 3 premiers couloirs, tous dans le cas de 4x400m à plus de 3 équipes).
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