Les actes de piercing réalisés au pistolet plutôt qu’à l’aiguille sont tout sauf anodins. Bien que couramment encore utilisé dans les bijouteries, cet appareil est à proscrire. Au printemps 2019, la chaine de magasins Claire’s se retrouvait une nouvelle fois sous le feu des critiques. Quelques jours après la visite chez Claire’s, l’oreille de la fillette avait été sujette à un gonflement et des douleurs. « Cet épisode est loin d’être anecdotique », témoigne Nadia. « Les dommages causés par l’usage du pistolet sont multiples », développe-t-elle.
Le développement de l'utilisation de dispositifs automatiques pour réaliser des piercings (pistolet perce-oreille) pose un problème de sécurité. Il est en effet impossible de le nettoyer et de le stériliser correctement. Ils considèrent notamment que l'utilisation encore fréquente de ces dispositifs pour les cartilages des oreilles, du nez, voir plus exceptionnellement les piercings génitaux est particulièrement dangereuse et doit être totalement interdite.
La première préoccupation en ce qui concerne le piercing est la stérilisation. Tout type de procédure impliquant un contact avec du sang ou des fluides corporels exige un respect total des conditions d’hygiène et de sécurité établies par l’arrêté du 11 mars 2009, publié au Journal Officiel.
Les pistolets de bijoutier sont généralement faits de plastique et ne peuvent être stérilisés convenablement. Évidemment, ces pistolets sont essuyés avec de l’alcool ou un antiseptique entre chaque usage, mais sont-ils vraiment bien stérilisés ? Un simple nettoyage avec une solution alcoolisée ne suffit pas à détruire les bactéries, virus et autres champignons se trouvant sur l’appareil. L’opérateur souvent ne porte pas de gants.
Certains vous diront que le pistolet perce-oreille n’est jamais en contact direct avec la peau du client. C’est peut-être vrai, mais les mains du bijoutier le sont. Si ses mains touchent la peau puis le pistolet, ce dernier est maintenant contaminé.
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La stérilité est juste un des problèmes potentiels du pistolet de bijoutier, le traumatisme de la peau en est un autre. Le pistolet force le bijou à traverser la peau l’amenant littéralement à se déchirer, dans le but de faire de la place pour le bijou. Avec un pistolet c’est le bijou qui entre en force et déchire la chair en créant des lésions parfois importantes, notamment sur les tissus cartilagineux ou musculaires.
Ensuite, il pince le dos du bijou pour parfaitement le maintenir contre la peau, ne laissant ainsi aucune place pour la nouvelle plaie de respirer ou de cicatriser correctement. Il sera demandé au client de faire tourner le bijou quelques fois par jour pour éviter que le pu ne se coagule et n’empêche la cicatrisation. Dans le cas d’un piercing réalisé au pistolet, les tissus et les chaires sont déchirés et la cicatrisation sera également plus longue voir impossible.
Au-delà du fait de son interdiction, le choc que produit le pistolet à tendance à fendre le cartilage. Il en résulte une douleur intense qui s’étend sur plusieurs mois et des problèmes de cicatrisation.
À l’inverse des 2 semaines de formation des pierceurs de bijouterie, les pierceurs professionnels suivent des formations poussées et approfondies pouvant durer entre 2 et 3 ans. Ils apprennent de nombreuses choses sur le corps humain et notamment comment le piercing pourrait l’affecter. Ils apprennent également à éviter les nerfs pouvant causer des douleurs intenses au client. Plus important encore, ils apprennent à maîtriser les conditions d’hygiène et de sécurité et comment bien stériliser leurs outils. Les conseils de soins qu’ils proposent sont soit erronés soit fantaisistes.
Tout ce qui touche au client et ne pouvant être stérilisé en autoclave sera immédiatement jeté comme les aiguilles ou les gants de protection en nitrile. Le procédé de perçage en lui-même est également beaucoup plus sûr et moins douloureux que de forcer un bijou à traverser la peau.
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Une aiguille de perçage est en fait creuse et extrêmement pointue. Elle découpe à travers la peau, poussant en toute sécurité le tissu de côté permettant de faire place au piercing à insérer.
Bien que les prix des vrais professionnels du piercing sont un peu plus élevés que ceux des bijoutiers, pourquoi mettre un prix sur votre santé et bien-être ? La qualité du service et des soins que vous recevrez en allant voir un professionnel valent certainement quelques euros supplémentaires.
Les bijoux utilisés par les professionnels (comme les bijoux prothèses) sont également mieux pour vous et votre corps. Les barbells et autres anneaux sont spécialement conçus pour permettre efficacement l’élimination de la saleté et des bactéries pendant le processus de guérison / cicatrisation. Ils sont étudiés pour bouger librement et vous permettre facilement de nettoyer votre plaie sans repousser les bactéries à l’intérieur de celle-ci. Les métaux utilisés pour ces bijoux sont aussi moins susceptibles de provoquer des allergies.
Inutile de vous rappeler que l’utilisation de l’aiguille pour les piercings est moins douloureuse, moins traumatisante et plus sûre pour le client.
Dans quelle mesure cette technique est applicable aux enfants quand nous savons que l’âge limite pour se faire un piercing est de 16 ans ? En France, beaucoup des pierceurs refusent de piercer des enfants. Dans d’autres pays, ce n’est pas le cas.
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Quelques pierceurs commencent à percer le lobe à partir de 3 mois (personnellement, je trouve ça trop jeune) et au pistolet. D’autres à partir de 8 mois et à l’aiguille. En moyenne, les perceurs professionnels acceptent de percer les lobes d’oreilles de vos enfants à partir de 5 / 6 ans.
Si vous êtes jeunes adultes, nous vous conseillons vivement de choisir l’aiguille. Pour les parents, le choix vous appartient de vous orienter vers le pistolet ou l’aiguille. Cependant, au vu de nos arguments explicités dans cet article, nous vous conseillons de ne pas faire percer trop jeune les oreilles de vos enfants et surtout de choisir un pierceur professionnel qui respecte les règles d’hygiène et de sécurité et surtout qui pratique le piercing à l’aiguille.
Votre enfant souhaite se faire percer les oreilles ? Pour que l'opération se fasse en toute sécurité, ne reproduisez pas la même erreur que de nombreux parents. On est souvent mal informé sur ce process. Cette technique à proscrire, c'est celle du perçage au pistolet.
Maïté assure que non : "Cela cause même moins de douleur parce que c'est plus précis, plus rapide et plus adapté qu'un perçage au pistolet".
Le pavillon de l’oreille est peu vascularisé et par conséquent cicatrise difficilement après un piercing. Le risque infectieux est donc augmenté. Les complications se caractérisent par une infection du tissu couvrant le cartilage du pavillon de l'oreille (périchondrite), voire une infection du cartilage (chondrite) : le pavillon de l’oreille devient chaud, enflé et douloureux avec abcès et déformation séquellaire en « chou-fleur » du pavillon.
Dans les cas de piercing des ailes du nez, les complications sont similaires à celles de l’oreille. Il s’agit essentiellement d’un risque d’infection. En cas d’allaitement du nourrisson, le piercing en métal des mamelons est à retirer avant chaque allaitement et la zone percée est nettoyée. En effet, le nouveau-né peut se blesser avec le piercing pendant la tétée ou l’inhaler.
Se faire percer, c'est s'exposer à un risque infectieux, car cela crée une effraction cutanée, une porte ouverte aux micro-organismes. Même les cartouches jetables stériles ne garantissent pas une hygiène parfaite. Le risque d'une réaction infectieuse est donc plus élevé avec cette méthode.
Le perçage au pistolet est un processus assez brutal, pouvant briser les cartilages et causer des déformations permanentes. De plus, le bijou peut endommager des zones non ciblées, comme derrière les oreilles ou la cloison nasale.
Pas toujours au rendez-vous avec le pistolet, ce qui peut rendre votre piercing un peu… disons, unique en son genre. Pour garantir ta sécurité et répondre précisément à tes attentes, le piercing à l'aiguille est la méthode la plus recommandée.
Les pistolets de perçage sont souvent associés à l'utilisation de bijoux de qualité inférieure, susceptibles de déclencher des réactions allergiques ou des irritations cutanées. Cette situation est aggravée par le fait que les matériaux utilisés dans ces bijoux ne répondent pas toujours aux normes de biocompatibilité. Il est donc crucial de choisir des bijoux de haute qualité et hypoallergéniques, spécialement conçus pour le perçage, afin de minimiser les risques pour la santé et assurer un processus de guérison optimal.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, le perçage à l'aiguille est en réalité moins douloureux. Puisque la douleur est une préoccupation majeure pour ceux qui envisagent un piercing, il est primordial de privilégier la technique de l'aiguille.
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