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Le pistolet français de cavalerie modèle 1822 T bis est un exemple emblématique de l'armement de poing utilisé durant le règne de Louis-Philippe. Initialement conçu comme un pistolet à silex, il a été transformé à percussion, témoignant des évolutions techniques de l'époque. Ce modèle a connu deux transformations réglementaires successives et a continué à servir jusqu'à la défaite de Napoléon III.

Description du Pistolet Modèle 1822 T bis

Ce pistolet est une arme à percussion se chargeant par la bouche. Il est doté d'une platine à percussion avec ressort moteur avant et d'un chien-marteau. Le canon, de section octogonale au tonnerre puis ronde, est maintenu à la monture en bois par un embouchoir. Il possède une hausse sur la queue de culasse et un guidon sur une embase hémisphérique vers la bouche. L'anneau de calotte, les garnitures et le pontet sont en laiton doré.

Les dimensions normalisées de ce pistolet sont d'environ 35 cm de longueur. Un manque notable est l'absence de la baguette de nettoyage, habituellement logée sous le canon.

L'exemplaire étudié porte des inscriptions indiquant son fabricant et sa date de fabrication. Sur le côté gauche de la monture, on peut lire "MUTZIG / 1033". Le tonnerre, également sur le côté gauche, est marqué "83 10 33". Ces chiffres pourraient indiquer le mois et l'année de fabrication, soit octobre 1833.

Transformations et Évolutions

En 1841, l'armée française a décidé de convertir massivement les modèles à silex en service à la percussion. Cette transformation impliquait la suppression de la batterie, de son ressort, et du bassinet, et l'ajout de pièces métalliques pour combler l'ancienne lumière et les différents taraudages. Une masselotte portant une cheminée était soudée sur le canon, et un nouveau chien-marteau remplaçait l'ancien. Le calibre était également alésé de 17,1 mm à 17,6 mm.

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En 1860, l'utilisation de nouvelles munitions a imposé de rayer les canons en service. Les pistolets ayant subi cette transformation ont été désignés sous l'appellation "modèle 1822 T bis".

Le Pistolet de Marine Modèle 1849

Parmi les armes réglementaires françaises, le pistolet de Marine modèle 1849 se distingue par ses caractéristiques spécifiques et sa rareté. Ce modèle est considéré comme une amélioration des pistolets 1837 de Marine, dont l'histoire est également marquée par des modifications successives.

Le pistolet de Marine 1849 est du même calibre que les 1837 (15,2 mm), un calibre considéré comme "léger" par rapport aux standards de l'époque. Cette particularité souligne l'importance des combats navals à courte distance, où une arme légère et maniable était préférable.

Ce modèle présente plusieurs caractéristiques propres :

  • Un crochet de ceinture renforcé en acier, faisant également office de contre-platine.
  • Un montage de canon à crochets, unique parmi les pistolets réglementaires français.
  • Un canon non rayé, car sa distance d'engagement réglementaire est de 10 mètres.
  • Le dernier pistolet à piston de l'histoire navale française, remplacé par le revolver 1858.

Le pistolet de Marine 1849 a été fabriqué à seulement 8433 exemplaires entre 1849 et 1853 à Châtellerault. L'exemplaire étudié, datant de 1851, porte les marques "MN" (Manufacture Nationale) sur le canon et le tampon de crosse, reflétant le contexte politique de l'époque, transitoire entre la monarchie et l'empire.

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Fabrication et Marquages

Le canon du pistolet de Marine 1849 est à cinq pans et porte les marques "MN" et la date de fabrication (1851). On y trouve également le poinçon de Masclet Hyppolite, Joseph Antoine, Directeur adjoint, ainsi que celui de Fadate de Saint George, contrôleur des canons à Châtellerault en 1851. La queue de culasse est marquée "Mle 1849".

Les garnitures en laiton et en acier sont d'origine et en parfait état, portant des poinçons homogènes. La platine est marquée de la Manufacture Nationale de Châtellerault et du poinçon de Delmotte Toussaint, inspecteur des platines de 1850 à 1866.

Le Pistolet d'Officier Modèle 1833

Le pistolet d’officier modèle 1833 est une arme réglementaire, fabriquée en arsenal, spécialement pour les officiers. Sa conception est issue du marché civil, qui était au sommet de l’innovation de l’époque dans une fabrication de luxe, réservée à l’élite de l’Armée. Le pistolet modèle 1833 est en effet un concentré d’innovation et de classe.

Sa platine, fine et élancée, est typiquement de style civil mais son mode de construction est déjà une nouveauté. Son concepteur est Charles Louis Duport, marquis de Pontcharra. Elle rompt avec 150 ans de traditions et place le grand ressort en arrière du chien et non plus devant. Fiabilité et compacité y sont gagnantes et cela va se généraliser sur toutes les armes réglementaires françaises et sur de très nombreuses armes réglementaires étrangères de l’époque. C’est la fameuse platine « à la Pontcharra » . C’est également la première arme à rayures à chambre rétrécie.

Le principal avantage de la chose est une rapidité de chargement qui atteint le rythme des armes classique à âme lisse: en quelques coups de baguette on mate la balle qui a glissé toute seule dans le canon et vient ainsi prendre les rayures. Mais la rotation de la balle est lente et le forcement quand même irrégulier ce qui joue sur la régularité des coups.

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Les canons du 1833 sont toujours légèrement tromblonés et la crosse de noyer est fortement « pentée » même si ce point est un facteur de fragilité. Ces traits le rapprochent indéniablement des modèles d’officiers de l’Empire. Raffinement final, la calotte en son anneau est dévissable et contient, en principe, une dosette à poudre en métal qui peut se fixer à la baguette. L’anneau de calotte est « libre » quand il est tiré et sert à dévisser la calotte quand il est poussé.

Le pistolet d’officier modèle 1833 sera modifié vers 1840 pour donner lieu à un deuxième type. Dans le second type, l’acier ruban est remplacé par le damas et l’arrière de la platine s’allonge pour mieux copier les autres armes réglementaires. La platine du 1er type est précédée d’un méplat dans le bois en avant de celle-ci. Le millésime d’année de fabrication n’est jamais apposé sur le canon pour les armes du 1er type alors qu’il l’est très souvent - mais pas toujours - sur celles du second type après 1847.

Le 1833 connaitra une longue carrière et ne sera officiellement remplacé que par… le revolver modèle 1874 !

Pistolets de Poche à Poudre Noire

Dans la gamme des armes à poudre noire, les pistolets de poche offrent un attrait particulier, parce que peu connus alors qu'ils répondaient à un besoin réel de sécurité individuelle. Ces petits pistolets "coups-de-poing" à percussion, par leur simplicité et la modicité de leur coût, vulgarisèrent l'arme à feu auprès de tous les citoyens et, rien que pour cela, ils méritent d'être connus, voire collectionnés, d'autant plus qu'ils restent encore d'un prix abordable. Leur fabrication s'étale de Louis-Philippe à la fin de la Belle Epoque, et ces pages vous aideront à les identifier et à les classer.

Calibre d'un Pistolet du Milieu du XIXe Siècle

La détermination du calibre d'un pistolet ancien peut être complexe, car les équivalences proposées peuvent sembler anarchiques. Il est essentiel de mesurer le diamètre intérieur du canon, idéalement au sommet des rayures, et de retirer quelques dixièmes pour obtenir le diamètre de la balle appropriée.

Les armes de cette époque tiraient des balles rondes sur calepin gras, légèrement sous-calibrées pour faciliter le chargement. Le calepin absorbait la différence de calibre et prenait les rayures. Il est recommandé de faire examiner l'arme par un tireur licencié ou un armurier avant de tenter de tirer avec.

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