Qui ne se souvient pas de Manufrance ? Fondée durant la seconde moitié du 19e siècle, cette entreprise appartient à notre patrimoine industriel au même titre que Michelin, Saint-Gobain, Le Creusot ou encore Schneider.
Le 10 novembre 1887, Etienne Mimard et Pierre Blachon, qui ont déposé le 27 octobre 1887 le brevet du fusil Idéal, achètent la « Manufacture Française d’Armes et de Tir » de Monsieur Martinier-Collin pour 50 000 pièces-or.
Originellement désignée sous le nom de Manufacture Française d’Armes et de Tir, la société devient après son achat en 1885, la Manufacture Française d’Armes de Saint-Étienne.
Deux ans auparavant, soit en 1885, est créé Le Chasseur Français, un périodique sur le monde de la chasse.
En 1892, s'ouvre le premier magasin de vente à Paris au 42 rue du Louvre.
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En 1892, une nouvelle appellation est retenue : Manufacture Française d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne.
Peu de temps après la découverte de la bicyclette, l'entreprise lance la sienne sous le nom d'Hirondelle.
Elle connaît une expansion rapide puisqu’elle emploie 1000 salariés en 1898 et s’appelle depuis 1892, la « Manufacture Française d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne ».
De fait, l'entreprise est rebaptisée Manufacture française d'armes de Saint-Étienne".
En 1893 commence la construction des bâtiments du cours Fauriel à Saint-Etienne.
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La même année est introduite la gamme d'articles de pêche Tarif-Album.
En 1887 est lancé le fusil Idéal, un fusil de chasse juxtaposé.
En 1897 est créée la carabine mono-coup Buffalo, une carabine de tir et de jardin.
En 1902, une centrale électrique est construite pour l'usine.
En 1904, l'entreprise propose à ses clients ses premières cartouches prêtes à l'emploi.
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En 1906 est créée la machine à coudre Omnia.
La société possède 8 magasins en France et 367 agences à l'étranger et dans les départements d'Outre-Mer.
En 1911, la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Étienne prend le nom de Manufrance et devient une société anonyme ; Etienne Mimard en est le premier directeur général.
En 1913 est lancé le fusil Robust, un fusil de chasse juxtaposé, la référence pour ce type de fusil.
Manufrance lance le pistolet Le Français et met au point le pneu démontable.
En 1939, Le Chasseur français est tiré à 450 000 exemplaires.
En 1945, Manufrance s'adjoint des commerces indépendants pour ouvrir des magasins agréés Manufrance.
En 1952, Manufrance crée la carabine Reina à répétition automatique et calibre 22 LR à 8 coups.
En 1958, se crée le fusil Rapid, fusil de chasse à pompe.
En 1970, Manufrance fabrique plus de 70 % des armes de chasse françaises. L'entreprise dispose de 125 000 m² d'usines à Saint-Étienne. Elle expédie chaque année 20 000 tonnes de marchandises en France et dans le monde entier. 48 magasins sont répartis dans toute la France.
En 1973, à son apogée, Manufrance dispose de 64 magasins dans toute la France, 30 000 références sont présentes dans le catalogue, 30 000 machines à coudre Omnia sont livrées. Le Chasseur Français est vendu à plus de 815 000 exemplaires.
Une fois encore les hasards de la vie m’ont apportés une arme que je souhaitais vous présenter depuis un certain temps.
Le pistolet 6-35mm Manufrance Le Français représente une réalisation majeure dans l'histoire de l'armurerie française.
La genèse de cette arme s'inscrit dans l'histoire de la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Étienne, une entreprise fondée le 10 novembre 1887.
Les ateliers de Saint-Étienne, véritables berceaux de l'innovation française, ont donné naissance au pistolet Le Français en 1912.
La conception initiale aboutit à un brevet déposé en 1913, marquant le début d'une production qui allait s'étendre sur plus de cinq décennies.
Étienne Mimard, cofondateur de Manufrance avec Pierre Blachon, est l'architecte principal de cette innovation.
Le pistolet semi-automatique 'Le Français' en calibre 6.35mm, créé par Étienne Mimard, représente un modèle emblématique de la production Manufrance.
Le pistolet 'Le Français' adopte un système à culasse non calée associé à une double action.
Le modèle de poche affiche des dimensions compactes de 11 x 8 cm avec un canon de 6 cm. Son poids varie entre 300 et 340 grammes selon les versions. Le chargeur intègre une capacité de 7 cartouches.
Le calibre 6.35mm (.25 ACP) se décline en trois versions distinctes. Le modèle Policeman présente un canon allongé de 8,4 cm pour une longueur totale de 15 cm, avec un poids entre 350 et 410 grammes. La version Français-Champion, destinée au tir sportif, se caractérise par un canon de 15 cm et une longueur totale de 24 cm.
L'histoire des brevets du pistolet semi-automatique LeFrançais débute en 1913 sous l'impulsion d'Étienne Mimard.
Cette arme de fabrication française, produite à Saint-Étienne, représente une innovation majeure dans l'industrie armurière nationale.
Le pistolet LeFrançais a connu plusieurs modifications techniques au fil du temps. La première évolution notable intervient en 1924 avec une modification de la forme de la poignée sur le modèle de poche.
Le système de double action et la culasse non-calée constituent des caractéristiques techniques distinctives.
La gamme LeFrançais s'est déclinée en plusieurs modèles.
La fabrication du pistolet 6-35mm Manufrance Le Français représente une réussite industrielle française.
La production du pistolet Le Français s'étend sur une période significative, de 1913 à 1969.
Le modèle en calibre 6.35mm existe en plusieurs versions : le modèle de poche avec une production massive, le Policeman destiné aux forces de l'ordre, et le Français-Champion pour le tir sportif commercialisé de 1929 à 1934. Le modèle 7.65 Browning atteint 10 000 exemplaires entre 1950 et 1969.
La commercialisation du pistolet Le Français s'organise principalement via le réseau de vente par correspondance de Manufrance.
Le pistolet trouve sa clientèle auprès des civils et des polices municipales françaises.
1979 mise en règlement judiciaire.
1980 le 23 octobre, le tribunal de commerce de Saint-Étienne annonce le dépôt de bilan.
De lourdes difficultés la conduisent toutefois à la liquidation judiciaire en 1979.
En 1979, Manufrance, en tant que société anonyme, est mise en liquidation judiciaire.
Conséquence inévitable : la société ne peut plus faire face à ses échéances et demande l’aide des banques pour renflouer les caisses.
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