Le pistolet est l’un des pains les plus connus en Belgique. A Bruxelles, un petit déjeuner le dimanche sans pistolets, ça n’existe pas ! Ce pain, très appétissant, moelleux à l’intérieur et croustillant à l’extérieur, se déguste avec une bonne tasse de café, et est très célèbre chez les belges!
Avec du fromage blanc, de la confiture ou du beurre, c’est l’incontournable de votre petit déjeuner du dimanche. En France, il est connu sous le nom de pain fendu, que l’on retrouve souvent sous forme de pain court et long. Très apprécié par les grands et les petits, on peut tout aussi bien en faire un sandwich l’après-midi, qu’une délicieuse tartine le matin.
Grand classique dans la famille des petits pains belges, le pistolet gagne de plus en plus en popularité. Avec sa fente sur le dessus, il est très souvent fourré de fromage, de charcuterie ou de viande hachée crue assaisonnée. Miam!
Mais, pourquoi s’appelle-t-il « pistolet » ? L’origine de cette appellation est un peu confuse. Elle viendrait du mot latin « pistor » qui désignait “le petit pain”. La conception du pistolet demande de longues heures de travail.
Vous avez envie de déguster un vrai pain pistolet ? On vous présente la vraie recette de ce petit pain belge.
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Et voilà vos pistolets sont prêts à être dégustés!
Au vu de ce thème, j'ai tout de suite eu envie de refaire les pistolets belges qu'on mangeait, enfants, quand on allait chez nos grands-parents près de Charleroi. Mon père est Belge, oui, sauf que moi, je suis née à Lille et j'ai donc revu ces pistolets à la sauce ch'ti en y ajoutant du Maroilles. Tout ceci n'est pas très exotique, certes, mais quand vous habitez la métropole lilloise, pas besoin de prendre l'avion pour visiter le monde, c'est lui qui vient à vous. Le Nord est terre d'accueil depuis des lustres et j'ai voulu rendre hommage à cette immigration qui n'enrichit pas que la cuisine en ajoutant à mes petits pains des ingrédients venus d'ailleurs.
En l'honneur de tous ceux qui ont quitté jadis les pays du Sud de l'Europe pour rejoindre le Nord de la France, surtout des Italiens et des Portugais, j'ai mis des olives noires dans mes pistolets. L'immigration dans le Nord fut ensuite polonaise alors va pour les graines de pavot si courantes dans les pâtisseries slaves. Après la dernière guerre, ce fut le tour des Maghrébins qui amenèrent avec eux les graines de nigelle.
Réveillez la levure dans un peu d'eau tiède avec le sucre. Quand elle bouillonne joyeusement, ajoutez le reste de l'eau, la farine, le sel, l'huile, le lait en poudre et travaillez la pâte avec vigueur. Couvrez d'un linge et laissez monter une paire d'heures selon la température ambiante. Coupez le Maroilles en gros dés. Divisez la pâte en 6 pâtons, cachez-y les morceaux de Maroilles. Farinez chaque boule, étirez-la pour lui donner une forme allongée et créez une fente en appuyant avec le manche d'une cuillère en bois. Faites préchauffer le four au maximum. Enfournez les pistolets en baissant alors à 230°. Cuisson 20mn environ.
Traditionnellement, les pistolets contiennent jambon et fromage, crevettes et mayonnaise, poulet et curry ... Rien de suffisant pour affoler Paris. « Je pense qu'on fait des choses un peu plus fines ici, tacle à nouveau Didier. Un peu plus chères aussi. »
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Un pistolet farci d'agneau confit, caviar d'aubergine et parmesan.
« Le pistolet est notre madeleine de Proust [aliment qui évoque des souvenirs personnels, NDLR]. Pour les étrangers, il est exotique », explique la Bruxelloise Valérie Lepla. Cette communicante passionnée de gastronomie a remis au goût du jour le pistolet, un petit pain rond à garnir de préparations chaudes ou froides salées, et même parfois sucrées. Dans ces deux moitiés - en ayant enlevé la mie ou non, selon les goûts de chacun - on fourre des crevettes et du beurre salé.» Le pistolet est apprécié accompagné de bière.
La Belgique est spécialiste du repas pris dans la rue (street food) et mangé avec les doigts (finger food). Les baraques à frites, les charrettes de caricoles (bigorneaux), les moules mangées au comptoir, sont autant de produits simples et très culturels ; « tout comme le repas tartine du soir - un potage et une tartine de pain - ou encore le petit déjeuner du week-end, qui tire en longueur, au cours duquel l’on alterne le salé et le sucré. »
Le traditionnel petit sandwich rond avait perdu de son aura, selon Valérie Lepla, comme la plupart des pains sans qualité en Belgique. Pour relancer le pistolet, elle s’adresse à plusieurs boulangers. L’un d’eux, Yves Guns (voir ci-dessus), accepte de relever le défi. Il a trois boutiques et une fabrique en périphérie de Bruxelles. Il fait des tests jusqu’à trouver la bonne tenue, avec une longue fermentation au levain sur des farines bises européennes. Les pistolets de Guns - un pléonasme ? - sont approuvés par les chefs étoilés belges Pierre Wynants et Freddy Vandecasserie.
À ses compatriotes et aux visiteurs de Bruxelles, l’entrepreneure commence, en 2013, à proposer ses petits sandwichs garnis de fromages, charcuterie, crevettes grises, harengs, salade thon mayonnaise ou bien poulet au curry, dans son magasin, Pistolet original. Mais aussi des pistolets à la viande crue préparée, comme le haché pickles - de la viande de porc crue hachée mélangée à des légumes marinés et épicés -, ou encore le fameux Américain, une viande de bœuf hachée au moulin mélangée à de la mayonnaise, du piquant, des câpres et des anchois.
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