La carabine à air comprimé Benjamin Armada, est proposée en calibre 5,5 mm (.22). Les diabolos sont beaucoup plus gros que ceux de 4,5 mm! Entre 0,930 et 1,175 g pour le 5,5 mm contre 0,45 et 0,56 g pour ceux de 4,5 mm. Ce poids plus important va permettre de garder de l'énergie à plus longue distance et d'être plus précis. Nous avons tiré à 35 mètres sans problème avec le réglage d'origine de la carabine, c'est-à-dire 19,9 joules.
L'ouverture du gros carton révèle une carabine à air comprimé Benjamin Armada. L'Armada a un sacré look ! Elle est sacrément lourde : 3,6 kg nue. L'Armada est vendue avec un bi pied télescopique et repliable en aluminium. Il prend place sur un petit rail Picatinny qui se fixe sous le devant de l'arme. Il y a deux petits rails compris dans le pack qui permettent de fixer des accessoires, comme ce bi pied mais aussi une lampe tactique ou un pointeur laser.
Les embases des colliers sont vites fixées sur le rail Picatinny de l'arme. Le collier supérieur est garni d'une petite bande de tissu sur la face interne afin de ne pas rayer le corps de la lunette et amortir la pression du serrage. La lunette est une Center Point disposant d'un grossissement variable de 4 à 16x 56. Les barres du réticule Mildot sont très fines et nous apprécierons ce point lors du test de terrain, ce qui permet de faire de bons groupements. Le réglage ne posera pas de problème.
Une bague, à la base des tourelles de réglages d'élévation et de dérive, se dévisse et permet de régler la lunette. Une fois la correction apportée, il suffit de serrer la bague de blocage et le tour est joué ! Cela évite tout changement de point d'impact involontaire. La bague de réglage de parallaxe était très dure sur notre modèle de test. A noter que ce réglage débute à partir de 10 mètres et qu'il est nécessaire de tourner la bague pour ajuster la netteté de la lunette sur des plages assez petites.
La crosse de l'Armada est rétractable (6 positions) et est équipée d'une poignée de type M4. Sur notre exemplaire de test le réglage de longueur n'était pas aisé. Il fallait un peu forcer. La crosse et le tube amortisseur répondent aux normes MIL-SPEC. Ils sont remplaçables par des accessoires compatibles, de même que la poignée pistolet interchangeable avec des armes utilisant la plateforme standard AR. Le garde main est long, il protège le canon de 50 cm et le tube contenant l'air pré-comprimé.
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Le tireur peut également profiter d'un excellent contrôle du tir grâce à la gâchette réglable à deux étages et au bouton de sécurité, butée et poids de la détente sont réglables. Il comprend un chargeur rotatif de type clip pour 8 coups, de sorte que le tireur peut tirer ce nombre de coups sans recharger.
Les départs de notre arme de tests sont réglés à 834 g ( moyenne sur dix coups, plus bas : 699 g, plus haut: 929 g ) Une légère course au début puis un départ franc et net. Nous ne sommes pas fan de la position de la sureté. Le poussoir est situé dans le pontet, juste à l'avant de la queue de détente. Certes, il est du coup très accessible. Le tireur n'a pas à modifier sa prise en main pour effacer la sureté, mais elle est très proche de cette queue de détente. Attention donc à ne pas trop abaisser le poids de départ.
Bonne nouvelle, l'Armada autorise un réglage personnalisé et précis du bloc détente. Vous pouvez augmenter ou abaisser le poids des départs mais aussi la position de la queue de détente au repos et la course de la première et la seconde phase de la détente.
Contrairement aux carabines à air « traditionnelles », sur les modèles à air pré-comprimé il faut pressuriser de l'air dans un tube. C'est le cas pour cette Armada. Le cylindre est situé sous le canon. Il est équipé d'un manomètre. Il va falloir le remplir à une pression entre 2000 et 3000 PSI (entre 138 et 207 bars). Pour cela deux solutions : la pompe manuelle ou le compresseur ( ou bouteille de plongée.) Prudence ! La pressurisation du tube n'est pas un jeu d'enfant.
Nous avons monté la pompe prêtée dans les règles. Les notices comportent de nombreuses mises en garde. La principale est qu'il faut bien penser à évacuer l'air contenu dans le tuyau de remplissage avant de séparer le raccord de désaccouplement rapide. Vous pourriez être victime d'un coup de fouet, le tube fouettant l'air sous la pression. Et avec la valve métallique à son embout, cela pourrait faire très mal. Nous avons piqué une petite suée pour le premier remplissage. Il convient par la suite de na pas trop laisser l'arme se vider et baisser en pression car pour retrouver les 2000 psi il faut transpirer un peu !
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Le chargeur rotatif contient 10 diabolos de 5,5 mm. Malgré la notice qui semblait claire nous avons perdu un peu de temps lors du premier remplissage… Il faut trouver la bonne position et faire faire un tour complet au capuchon transparent afin de disposer le premier plomb et revenir en arrière ensuite.
Après deux bonnes heures de montage des optiques et accessoires et de pressurisation du cylindre, nous voici sur le pas de tir, un peu impressionné ! Gréée de ses accessoires la carabine Armada de Crosman pèse tout de même 4,950 kg… Elle prend place sur la table de tir. Nous disposons la cible à 15 mètres pour régler la lunette. Le chargeur est fixé dans son logement. Le premier plomb est poussé dans la chambre.
Prise de visée, appui doux sur la queue de détente jusqu'à la surprise du départ et… rien ! Quelle discrétion. Comment une carabine aussi puissante peut-elle être aussi silencieuse ? Le réglage de la lunette fut une partie de plaisir. Ou presque, car tous les trois plombs il fallut changer de cibles ! Ils étaient presque tous dans le même trou. A 15 mètres, le groupement est terrible, à 20 nous sommes descendus en dessous de 1,5 cm pour 5 plombs très régulièrement. A 30 mètres, en extérieur, nous avons noté des groupements en dessous de 2 cm!!! Une fois boostée à 35 joules il est aisé d'engager une cible à 60 mètres avec de très bons groupements.
L'importateur nous assure qu'il est possible de pousser l'Armada jusqu'à 42 joules. Puissance très élevée. L'autonomie du cylindre pressurisé est alors moindre. De plus, le tireur peut également profiter d'un excellent contrôle du tir grâce à la gâchette réglable à deux étages et au bouton de sécurité, butée et poids de la détente sont réglables.
Crosman a fabriqué ce Benjamin Marauder avec un canon en acier rayé et enduit avec une réduction du museau, qui se distingue par sa longueur : 30,5 cm. Prise en main très confortable grace aux plaquettes de crosse en matière plastique, le garde-main permet de tenir fermement l'arme et de limiter les tremblements du bras.
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Le Benjamin Marauder permet d'installer une crosse en polymère pour reposer sur l'épaule et réduire le poids du pistolet, de cette façon l'utilisateur réduira sa fatigue lors des longues séances de tir.
Les tireurs passionnés le savent : pour optimiser leur PCP, il faut un canon précis, long, et idéalement fileté. Pourquoi ? La majorité des experts recommandent les carabines compatibles silencieux, et mettent en avant celles dont le filetage est standard (1/2 UNF 20).
Attention : toutes les carabines ne sont pas conçues pour être débridées en sécurité, et certaines modifications nécessitent une déclaration en catégorie C ou le passage par un armurier habilité.
En France, la puissance des armes à air comprimé détermine directement leur catégorie administrative. La loi française classe les armes à air comprimé de moins de 20 joules en catégorie D-2. C’est pour cela que la majorité des carabines PCP sont vendues bridées à 19,9 J. Autrement dit, dès que vous modifiez votre carabine pour dépasser les 20 joules, vous êtes tenu de la déclarer et d’être en règle administrativement.
Avec une puissance supérieure à 30 J, privilégiez des plombs lourds (>1g en 5.5 mm) comme les JSB Exact Heavy ou H&N Baracuda. Stockez votre carabine dans une armoire forte, séparée des munitions.
Combinant puissance et sobriété, le fusil Crossman Benjamin Marauder est également une référence en termes de fusil de catégorie C en PCP. La simplicité est le mot d’ordre ici.
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