L’achat d’un pistolet d’alarme est devenu une option populaire pour ceux qui souhaitent se défendre efficacement à domicile. Il s'agit d'une arme non-létale, mais puissante et dissuasive. Mais quels sont les dangers des pistolets à blanc ? Quelle est la législation française à ce sujet ?
Un pistolet d’alarme est une arme de poing conçue pour simuler le tir d'une vraie arme à feu, mais sans lancer de projectile. Aussi appelé pistolet à blanc, il utilise des cartouches à blanc, au gaz ou au poivre. Ces armes ressemblent souvent à des modèles emblématiques comme le Glock 17, le Beretta 92 ou le Colt 1911.
Bon à savoir : Le pistolet d’alarme est inoffensif car son canon est volontairement bouché.
Bien que légal à l’achat, le pistolet d’alarme est soumis à des règles strictes d’utilisation. Depuis le 1er juillet 2024, les armes à blanc ne sont plus classées en catégorie D. Elles sont désormais soumises à la catégorie C-12.
Important : Le simple fait de posséder un pistolet d’alarme sans déclaration dans le SIA peut entraîner des sanctions.
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L’achat d’un pistolet d’alarme est autorisé en France, mais il est désormais réglementé par la catégorie C12. L’achat d’un pistolet ou d’un revolver à blanc est strictement encadré par la loi en France. Pour en acquérir un, vous devez être majeur (18 ans ou plus).
Lors de l’achat, la présentation d’une pièce d’identité valide (carte d'identité ou passeport) est obligatoire pour prouver votre majorité ainsi qu'un compte SIA créé.
Rappel : Une fois l’arme achetée, elle doit être déclarée sur votre espace personnel SIA.
Résumé : Les armes d’alarmes sont classées normalement en catégorie C 12° à compter du 1er juillet 2024. Il faut un certificat médical pour les acquérir. Si l’acquisition et la mise en possession nécessitent l’inscription dans le SIA, celles déjà détenues ne sont pas à déclarer. Pas de règle de stockage particulière.
Les armes à blanc ou d’alarme ont souvent posé un problème aux législateurs européens ou français du fait, pour certains modèles (les plus anciens) d’une possible transformation, ou simplement de leur ressemblance avec une vraie arme à feu (pour les plus récents conçus pour que toute tentative de modification entraine la destruction).
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En théorie c’est simple : le port et le transport sont interdits, sauf motif légitime, aussi bien pour les armes (catégorie C) que pour les munitions (catégorie D) (Art L315-1). Par contre les contraintes de transport de l’article R315-4 ne s’imposent pas puisqu’il ne s’agit pas d’arme à feu au sens du CSI.
Pour les acheteurs courants, les motifs légitime de transport sont assez limités (de/vers un armurier, déménagement). Hors la sanction n’est pas négligeable : jusqu’à 30 000 EUR pour une personne seule et 2ans d’emprisonnement (au delà 75 000 EUR et 5 ans). De plus il y a inscription au FINIADA.
Conseil d’expert : Si vous transportez un pistolet d’alarme, gardez toujours une facture récente ou un document prouvant l’achat.
Les pistolets et revolvers à blanc peuvent répondre à plusieurs besoins :
Il existe plusieurs types d’armes à blanc, principalement les pistolets semi-automatiques et les révolvers.
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Astuce : Choisissez votre arme en fonction de vos besoins : rapidité de tir pour un pistolet ou robustesse et simplicité d’utilisation pour un revolver. Pensez également au confort de prise en main et à l’ergonomie.
Les munitions pour armes à blanc se divisent en plusieurs catégories :
Attention : Les munitions pour revolvers et pistolets sont incompatibles entre elles. Assurez-vous de choisir les bonnes cartouches en fonction de votre arme.
Le prix de chaque modèle de pistolet dépend principalement de son niveau de finition et de son degré de fidélité à l’arme originale.
Calibre | Usage |
---|---|
6 mm | Pour les mini-pistolets ou revolvers d’alarme, usage limité. |
8 mm | Fréquent pour les armes de simulation standard. |
9 mm PAK | Le plus utilisé pour les pistolets d’alarme modernes. Il offre un réalisme maximal grâce à sa forte puissance sonore. |
Il existe plusieurs types de cartouches pour pistolets d'alarme, chacune ayant un effet spécifique :
Ces variantes permettent de choisir la munition non létale la mieux adaptée à votre situation ou à votre scénario d’utilisation.
Bien que ces cartouches de catégorie D soient moins dangereuses que des munitions réelles, leur usage nécessite de respecter quelques règles :
Le pistolet à blanc également appelé pistolet d'alarme ne tire pas de balle réelle, il ressemble pourtant totalement à une vraie arme. Une balle à blanc est une munition d’une arme dont la spécificité est qu’elle ne comporte pas de projectile. Une cartouche à blanc donc, contient de la poudre dans un étui qui se trouve être le plus souvent en plastique, d’une couleur différente de celle des cartouches contenant une balle bien réelle.
Comme ces cartouches ne sont constituées que de poudre et de plastique il semble impossible qu’elle puisse tuer. Certes il est concevable qu’elles puissent blesser à cause de la pression acoustique, du gaz ou des résidus de poudre. On appelle ces blessures des « lésions balistiques « sans projectile ». Mais elles peuvent aussi tuer.
Dans une situation bien précise : les tirs à courte distance ou carrément à bout touchant. Citons un cas célèbre. En 1984, l’acteur Jon-Erik Hexum fut tué de cette manière, par un tir de cartouche à blanc. Il avait appuyé sur la détente d’un revolver de type 44 Magnum chargé à blanc contre sa tête, et l’onde de choc générée par l’explosion a pulvérisé dans son crane des fragments d’os directement dans son cerveau.
De même en 2015 une personne fut tuée par un tir à blanc d’un pistolet dont le canon était placé contre sa poitrine. Le tir entraina une cavité, de multiples fractures du thorax, et de grands dégâts au niveau du cœur et de l’aorte.
Dans la recherche constante du réalisme, Hollywood s'expose à des drames liés aux armes à feu même factices et à leur fonctionnement. Les précédents sont malheureusement nombreux. Comme le rapporte le Hollywood Reporter, l’équipe de production du film a déclaré que “l’accident” impliquait un raté dans l’utilisation d’une arme de tournage chargée avec des balles à blanc.
Or si l’enquête doit encore faire le jour sur les circonstances du drame et expliquer dans le détail ce qui a pu se produire, les accessoiristes d’Hollywood savent bien que les armes réelles tirant des balles à blanc sont un vrai danger. Et que de nombreux cas tragiques ont déjà eu lieu, à l’image de la mort de Brandon Lee durant la production de “The Crow en 1993, de celle de Jon-Erik Hexum en 1984 ou encore d’un cascadeur, Johann Ofner, tué sur le tournage d’un clip de hip-hop australien.
Dans plusieurs exemples de ce genre, des balles réelles avaient été insérées par mégarde dans les armes à feu utilisées sur les tournages ou étaient restées dissimulées dans le canon avant d’être percutées et projetées au moment où une balle à blanc était tirée.
Car la seule différence entre une balle réelle et une fausse réside dans la composition de l’objet: une balle réelle, lorsqu’elle est tirée et donc projetée à toute vitesse, est un lourd morceau de métal dont le but est de pénétrer la surface qu’il rencontre; alors qu’une balle à blanc projette, elle, un morceau de papier ou de coton, qui va rapidement perdre en vitesse du fait de sa moindre densité et donc atteindre son but sans l’endommager.
Ce qui explique qu’à faible distance de leur cible, elles peuvent -en ayant encore perdu peu de vitesse- percuter leur cible de manière très brutale et donc causer des blessures.
Au sein de la communauté des accessoiristes, plusieurs recommandations de sécurité sont généralement mises en œuvre: ne jamais placer de technicien face à une arme chargée (même la caméra est censée être positionnée et lancée avant le début de la scène de manière à n’avoir personne face au canon), vérifier que l’arme est bien vidée et nettoyée une fois que la scène est terminée de manière à ne pas risquer d’avoir un projectile qui serait resté caché dans le mécanisme, et porter des protections adéquates.
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