Le respect constant des règles de sécurité à la chasse est l’une des préoccupations majeures de la Fédération des Chasseurs de Loir-et-Cher.
Toute activité, a fortiori de loisirs et de nature, comporte des risques et induit des dangers, la chasse ne fait pas exception à la règle. C’est pourquoi les chasseurs ont développé depuis de nombreuses années une véritable culture de la sécurité.
Dans une logique de responsabilité, la loi consacre plusieurs articles à la sécurité à la chasse. Pour la chasse, cette évolution s’est traduite par l’examen pratique du permis de chasser, par des campagnes de sensibilisation à la sécurité, par l’établissement de règles et de codes, ainsi que par une analyse très fine des accidents de chasse. Le nombre d’accidents de chasse diminue, c’est bien, mais un accident sera toujours un accident de trop.
Si nous sommes les seuls à pouvoir utiliser des armes dans un milieu naturel, ce n’est pas un privilège mais un droit jadis transmis de génération en génération, aujourd’hui acquis avec l’examen du permis de chasser. Ce droit à l’usage des armes de chasse nous confère des responsabilités et des devoirs, au premier rang desquels figure le devoir de sécurité.
C’est pourquoi elle dispense une formation destinée à sensibiliser les chasseurs aux mesures indispensables pour assurer la sécurité de tous.
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Il ne s’agira pas d’un examen mais d’une formation pour reprendre les gestes de la sécurité à la chasse, rappeler les situations d’accidents et les comportements à adopter lorsque l’on rencontre un usager de la nature non-chasseur, l’adaptation de l’arme au gibier chassé, etc.
Voici quelques règles de sécurité essentielles à respecter pendant la chasse:
Nombre de ces accidents pourraient être évités en respectant une règle de base : celle des 30°. Le chasseur ventre au bois, ne doit pas tirer dans la traque - du moins, c’est généralement énoncé lors des consignes - mais seulement lorsque le gibier aura sauté l’allée, au-delà d’un angle de 30° qui garantit la sécurité des voisins.
Dès que le posté arrive sur son lieu de chasse, il doit avant tout repérer et se signaler auprès de ses voisins de ligne. Une fois le repérage effectué, le posté définit son angle de tir 30°. Pour ce faire, il effectue 5 pas vers un de ses voisins et 3 pas à la perpendiculaire dans la direction de fuite des animaux. Il réalisera la même chose du côté opposé, vers son autre voisin.
Pour matérialiser un angle de 30° vers la droite, le chasseur effectue 5 pas vers la droite puis 3 pas perpendiculairement et la même chose côté gauche. A la fin du troisième pas, il plante un repère (bâton ou autre). Le gibier sortant de l’enceinte traquée ne pourra être épaulé et tiré qu’après avoir franchi l’angle des 30°.
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Le posté doit par ailleurs adapter cette procédure selon la configuration de son terrain : prendre en compte les obstacles (arbres, rochers, chemin, maison, route...) qui pourraient se trouver à l’intérieur de son angle de tir.
Vous pourrez marquer vos angles de différentes façons : en utilisant du matériel local comme avec deux branches que vous viendrez planter de part et d'autre de votre poste, au milieu de l’allée. Ou mieux, en utilisant des piquets de battue.
Ces éléments une fois pris en compte, le posté se place "ventre au bois" en attendant le signal de début de battue.
En cas d’accident, la responsabilité du chasseur ayant tiré dans l’angle des 30° est systématiquement engagée !
Parfois, le layon est très étroit ou le bois très sale, rendant le tir quasiment impossible. Dans ce cas, mieux vaut s’abstenir !
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Le début de la traque a été sonné, le posté peut alors commencer le chargement de son arme, une fois le/les canons vérifiés. Le chargement doit impérativement s'effectuer canon vers le sol et dans l'angle de sécurité.
Une fois la battue lancée, le posté ne doit en aucun cas quitter son poste avant le signal de fin de traque.
Chaque tir doit être fichant, et à courte distance avec une identification claire du gibier. Pour plus de sécurité, privilégiez les postes de tir en hauteur comme les miradors. Bien entendu, toutes les positions qui entraînent un tir non fichant sont à proscrire.
En cas de blessure d'un animal suite à un tir, les postés ne doivent pas le poursuivre. Le travail de recherche reviendra aux chiens de sang à la fin de la battue.
Enfin, tout déplacement d'un animal qui est soumis à un plan de chasse doit s'effectuer une fois le bagage effectué.
Tout acte de chasse, dès qu’il est pratiqué par plus d’une personne, comporte forcément un responsable. Pour la chasse en battue et en particulier au grand gibier, ce responsable doit énoncer clairement, à tous les participants, les consignes de sécurité et de tir. Ces consignes sont données lors d’un rituel précédant la chasse, celui du rond, auquel tous les participants, chasseurs et traqueurs sont conviés.
Les consignes verbales sont maintenant de plus en plus souvent doublées par des consignes écrites, remises au chasseur qui reconnaît en avoir pris connaissance et s’engage à les respecter en signant le registre de battue. En cas d’accident, la responsabilité du responsable de chasse n’ayant pas donné les consignes est systématiquement engagée.
La fédération départementale des chasseurs, soucieuse de la sécurité, encourage la pose de rehausseurs, à mettre particulièrement en place dans les zones au relief peu marqué. Elle équipe chaque année davantage les territoires de chasse en vendant des rehausseurs à prix coutant.
Dans le département de l’Orne toute action collective de chasse s’entend par une pratique de chasse en battue du grand gibier ou du renard regroupant au moins 5 personnes.
ARTICLE 1er : Il est interdit d’avoir une arme chargée ou une flèche encochée sur un arc, sur les routes et chemins ouverts au public, ainsi que sur les voies ferrées ou dans les emprises ou enclos dépendants des chemins de fer. Il est interdit à toute personne placée à portée de tir d’une de ces routes, chemins ou voies ferrées, de tirer dans cette direction ou au-dessus.
ARTICLE 3 : Il est interdit à toute personne placée à portée de tir des éléments suivants de tirer en leur direction : stades, lieux de réunions publiques en général et habitations particulières (y compris caravanes, remises, abris de jardin), bâtiments et constructions dépendant des aéroports, animaux d’élevage, véhicules, lignes de transport électrique ou téléphonique et leurs supports, éoliennes, relais, antennes. Le tir à travers les voies privées est autorisé, pour le détenteur de droit de chasse ou ses délégataires. Le tir à balle doit être fichant.
ARTICLE 5 : Toute arme à feu ne peut être transportée à bord d’un véhicule que déchargée puis placée sous étui ou démontée.
Le fluo, pour le chasseur, est parfois un déchirement. En effet, nous avons tous particulièrement aimé un chapeau d’un noble tissu délavé par les pluies, une vieille veste aux teintes d’automne usée par les ronces, nous donnant la sensation de nous fondre dans la nature… Et nous voici affublés de vêtements industriels criards. Dur… Et pourtant, porter un vêtement fluo lors des chasses en groupe est gage de sécurité !
Le port obligatoire du gilet fluorescent pour les chasseurs en action collective de chasse à tir du grand gibier et du renard. Ce gilet peut être intégré à un vêtement de couleur vive de type, T-shirt, veste ou cape.
Les autres usagers de la nature, de plus en plus nombreux, ne sont pas forcément informés des jours de chasse. Pour les prévenir, n’hésitez pas à poser des pancartes sur les chemins traversant les zones de chasse avec un message du type « Aujourd’hui, nous chassons : ensemble, soyons vigilants ». Elles doivent être posées le matin de la chasse et enlevées dès la fin. Vous pouvez également afficher le calendrier des jours de battues.
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