La chasse, activité ancestrale et passionnante, implique des responsabilités importantes, notamment en matière de sécurité. Parmi les règles fondamentales à respecter, l'angle de tir de 30° occupe une place prépondérante, particulièrement lors des battues de grand gibier. Cet article vise à définir précisément cet angle, à expliquer comment le matérialiser sur le terrain, et à souligner son rôle crucial dans la prévention des accidents de chasse.
La perception des armes a évolué au fil des décennies. L'usage des armes de chasse implique des responsabilités et des devoirs, au premier rang desquels figure le devoir de sécurité. La chasse comporte des risques et des dangers, et les chasseurs ont développé une culture de la sécurité. La loi consacre plusieurs articles à la sécurité à la chasse. L'objectif est de réduire au maximum les risques d'accidents. Cela s'est traduit par l'examen pratique du permis de chasser, des campagnes de sensibilisation à la sécurité, l'établissement de règles et de codes, ainsi que par une analyse des accidents de chasse.
Lors d'une battue, et particulièrement lors d'une battue de grand gibier, le chasseur posté "ventre au bois" ne doit tirer que lorsque le gibier a sauté l'allée, au-delà d'un angle de 30° qui garantit la sécurité des voisins. La règle des 30° est une consigne de sécurité de base. En cas d'accident, la responsabilité du chasseur ayant tiré dans l'angle des 30° est systématiquement engagée.
Pour matérialiser un angle de 30° vers la droite, le chasseur effectue 5 pas vers la droite puis 3 pas perpendiculairement et la même chose côté gauche. A la fin du troisième pas, il plante un repère (bâton ou autre). Le gibier sortant de l’enceinte traquée ne pourra être épaulé et tiré qu’après avoir franchi l’angle des 30°.
Il faut avant tout repérer les zones DE NON TIR (présentant un danger) : routes, chemins, habitation, véhicule, animaux d’élevage, postier, zone de traque etc. et matérialiser ses angles de protection = angle des 30°.
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Tout acte de chasse pratiqué par plus d’une personne implique un responsable. Pour la chasse en battue et en particulier au grand gibier, ce responsable doit énoncer clairement à tous les participants les consignes de sécurité et de tir. Ces consignes sont données lors d’un rituel précédant la chasse, celui du rond, auquel tous les participants, chasseurs et traqueurs sont conviés. Les consignes verbales sont maintenant de plus en plus souvent doublées par des consignes écrites, remises au chasseur qui reconnaît en avoir pris connaissance et s’engage à les respecter en signant le registre de battue. En cas d’accident, la responsabilité du responsable de chasse n’ayant pas donné les consignes est systématiquement engagée.
La meilleure façon d’accroître la sécurité à la chasse est de ne pas causer d’accidents ! C’est la sécurité active. On peut craindre la seconde d’inattention d’un chasseur qui ne tiendra pas compte de l’environnement, et prévenir l’accident en portant des vêtements qui nous rendront visibles de loin, même à travers un écran de végétation. C’est la sécurité passive. Porter un vêtement fluo lors des chasses en groupe est gage de sécurité !
Plusieurs facteurs peuvent contribuer aux accidents de chasse, notamment :
Avant et pendant chaque action de chasse, chaque chasseur doit impérativement définir ses zones de tir et de non-tir.
Conformément aux articles L.425-1, L.425-2 et R.428-17.1 du Code de l’environnement, les prescriptions relatives à la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs sont mentionnées dans les schémas départementaux de gestion cynégétique (SDGC). Ces SDGC, qui peuvent comprendre des mesures de sécurité différentes d’un département à l’autre, sont élaborés par les fédérations départementales de chasseurs et approuvés par le Préfet de département. Ces prescriptions de sécurité relevant du SDGC sont consultables sur le site de chaque préfecture ou sur celui de la fédération départementale des chasseurs.
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« Nul ne peut pratiquer la chasse s’il n’est titulaire et porteur d’un permis de chasser valable. La délivrance du permis de chasser est subordonnée à l’admission à un examen. Cet examen porte notamment sur la connaissance de la faune sauvage, la réglementation de la chasse, ainsi que sur les règles de sécurité qui doivent être respectées lors du maniement des armes, dont la maîtrise sera évaluée à l’occasion d’une épreuve pratique.
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