Pierre de Coubertin, né en 1863 à Paris, est le visionnaire derrière la résurrection des Jeux olympiques modernes. Passionné par le sport et convaincu de son rôle essentiel dans la formation des élites, il s'inspire de la Grande-Bretagne et des États-Unis pour promouvoir le sport scolaire en France. En 1894, Coubertin fonde le Comité international olympique (CIO) à la Sorbonne, donnant une dimension internationale aux Jeux.
En 1883, Pierre de Coubertin voyage en Angleterre où il pratique plusieurs sports anglo-saxons et étudie le système éducatif britannique. Son projet de réforme du système français d’enseignement, nommé la “réforme sociale” repose sur l’idée que le sport favorise l’épanouissement personnel et la formation du caractère.
Fort de sa conviction que le sport participe à l’excellence d’une nation, il prend pour modèle la Grande-Bretagne et les Etats-Unis afin de développer en France une nouvelle pédagogie faisant la promotion du sport scolaire. Comme il l’écrit dans ses livres et ses articles, il souhaite « régénérer la race française, par la rééducation physique et morale des futures élites du pays, qui a connu la défaite de 1870 ».
L’exposition universelle de 1889 à Paris permet au jeune bachelier en droit d’organiser le Premier Congrès des Exercices Physiques et des Compétitions Scolaires. Il commence à développer un réseau international comprenant enseignants, hommes politiques, aristocrates, et leaders économiques, culturels et sportifs, qui contribueront plus tard à la réalisation de son rêve olympique.
Le 23 juin 1894, la résolution de rétablir les Jeux Olympiques est adoptée à l’unanimité lors du premier Congrès Olympique à La Sorbonne, où 2000 personnes se lèvent pour acclamer la proposition de faire renaître les Jeux Olympiques. Le même jour, le Comité International Olympique (CIO) est créé, avec Demetrius Vikelas comme premier président.
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Les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne sont organisés à Athènes en 1896, marquant un retour aux origines grecques des Jeux antiques qui se déroulaient à Olympie. De 1896 à 1925, Pierre de Coubertin dirige le CIO et structure le mouvement olympique.
Les idéaux olympiques qu'il prône, centrés sur le développement harmonieux du corps et de l'esprit, visent à établir une société pacifique et fraternelle. Sous son impulsion, les symboles olympiques, tels que la devise "Citius, Altius, Fortius" et le drapeau aux cinq anneaux, sont créés.
Il crée la devise du mouvement olympique, “Citius, Altius, Fortius” (“Plus vite, plus haut, plus fort“), phrase initialement prononcée par le prêtre dominicain Henri Didon lors d’une compétition sportive scolaire en 1881. En 1913, le baron conçoit les anneaux olympiques et en 1915, celui-ci établit le siège du CIO à Lausanne, où il fonde un musée et une bibliothèque olympiques.
Le fondateur des Jeux Olympiques modernes est fasciné par le pentathlon antique. Il accorde une grande importance à la création et à l’intégration du pentathlon moderne aux Jeux Olympiques modernes. On peut trouver mention de son épreuve athlétique pluridisciplinaire, alors dénommée “pentathle”, dans le Bulletin du CIO de 1894.
La proposition d’inclure le pentathlon moderne aux Jeux Olympiques est débattue pour la première fois lors de la 12e Session du CIO en 1909 à Berlin, et à nouveau lors de la 13e Session en 1910 à Luxembourg. Bien que les disciplines du pentathlon moderne - tir, natation, escrime, équitation et course - soient décidées à Luxembourg, leur ordre final n’est fixé qu’en mai 1911. Lors de la 14e session du Comité international olympique à Budapest en mai 1911, le pentathlon moderne est officiellement intégré au programme des Jeux Olympiques de Stockholm en 1912.
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Pour Pierre de Coubertin, le pentathlon moderne “mettrait à l’épreuve les qualités morales d’un homme autant que ses ressources physiques et compétences, produisant ainsi l’athlète idéal et complet“.
Le Baron Pierre de Coubertin est l’inventeur des Jeux olympiques modernes. Pierre de Coubertin était un grand sportif. Il affectionnait l’aviron, la boxe, l’équitation ou encore l’escrime. Mais c’est dans une autre discipline que Pierre de Coubertin s’est distingué : le tir sportif.
Avec l’athlétisme (100 m, 110 m haies, 400 m, 800 m, disque, triple saut, 1 500 m, longueur, poids, hauteur, perche et marathon), le cyclisme (route, 100 km, 2 km, 10 km, 333 m et 12 heures), l’escrime (fleuret, sabre, maître), l’haltérophilie (1 bras et 2 bras), la lutte, la natation (100 m, 500 m, 1 200 m et marins), le tennis (simple et double) et la gymnastique (barres fixes, arçons, anneaux, saut, barres parallèles, corde), le tir (fusil, pistolet et feu rapide) fait partie des neuf sports ayant fait leur apparition dès la création des Jeux olympiques modernes.
Il sera aussi sept fois champion de France de tir au pistolet, qu’il imposera dès les premiers JO.
En France, le Roi Charles V promulgue en pleine guerre de Cent Ans, un édit du 3 avril 1369, recommandant la pratique des jeux de l’arc et de l’arbalète. Cette tradition qui ne s’est jamais démentie au cours des siècles, a conduit en 1866 à la création des premières sociétés de tir, déjà organisatrices de championnats départementaux, régionaux, puis nationaux, à l’instar de nos clubs actuels.
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Le 15 mars 1967, l’Union des Sociétés de Tir fusionne avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse pour devenir la Fédération Française de Tir (FFTir). Juridiquement, la fédération est une association régie par la Loi de juillet 1901 qui regroupe l’ensemble des clubs de tir en France.
La pratique du tir continue de se développer jusqu’en 1914. Après la première guerre mondiale, la promulgation du décret-loi du 18 avril 1939 réglementant l’acquisition et la détention des armes, éloigne du tir nombre de personnes découragées par cette nouvelle réglementation.
Actuellement, plus de 270.000 licenciés pratiquent le tir sportif dans 1.687 clubs. (arrêté du 27 septembre 2004 à J.O. (J.O.
Le fondateur des Jeux olympiques modernes divise. Visionnaire et humaniste ? Misogyne et réactionnaire ? Tout cela à la fois ? La personnalité de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, n’en finit plus de diviser, alors que son effigie de cire entre mardi au musée Grévin de Paris.
Passées au prisme des valeurs du XXIe siècle, quelques phrases suffisent à jeter le doute, voire à discréditer cet aristocrate, né en 1863 et imprégné de valeurs de son temps et de son milieu. À propos des femmes, qu’il ne voulait pas voir dans les stades, Coubertin écrivit en 1922 cette tirade : « Une petite olympiade femelle à côté de la grande olympiade mâle. Où serait l’intérêt ?
Mais on lui reprocha surtout, après sa mort, son admiration sans retenue pour l’organisation grandiose des Jeux de Berlin en 1936 par le régime nazi : « Comment voudriez-vous que je répudie cette célébration ? » écrivit-il dans la presse de l’époque, à 73 ans.
« Il faut certes le replacer dans un contexte historique, mais même à son époque, il n’a jamais été à l’avant-garde, il n’a jamais été un progressiste, et sur certains sujets il est plutôt réactionnaire, en tout cas conservateur », décrypte l’historien du sport Patrick Clastres.
Bien que les Jeux modernes aient évolué et intégré de nouvelles disciplines, ils restent marqués par les idéaux de Coubertin, malgré les défis politiques et économiques rencontrés au fil des décennies. L’œuvre de Pierre de Coubertin se poursuit après sa mort avec la création, le 3 août 1950, de l’« Association nationale pour la défense et le développement du sport, des actions physiques et de plein air », autrement appelée « Comité Pierre-de-Coubertin ».
L’association poursuit aujourd’hui encore l’œuvre de Pierre de Coubertin en faveur du sport amateur et éducatif et milite pour que l'olympisme conserve ses valeurs humanistes originelles.
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