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Le tir à la carabine à air comprimé est un loisir précis et apaisant. Avant d’atteindre le centre à chaque tir, il faut une bonne méthode. Pour réussir vos tirs avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir.

1. Choisir son arme et son environnement

Votre choix pourra se porter sur des armes de poing ou d’épaule, selon votre propre sensibilité. Avant de régler votre carabine à air comprimé, assurez-vous d’un environnement sûr, stable et lisible. Personne sur les côtés ni à l’arrière. Optez pour un espace extérieur dégagé, permettant de varier les distances (10 à 25 m pour débuter), avec un arrière-plan capable d’absorber les plombs (mur, talus). Pour vos premiers tirs, préférez une cible C50 (51×52 cm). Sa grande surface permet de repérer facilement les impacts si vos tirs s’éloignent du centre.

2. La position du corps et le maintien de l'arme

Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer! Comment faire pour tenir son arme de façon efficace? Saisir l’arme avec la main forte le plus haut possible sur le busc et ne plus la bouger. Arme touchée, arme gardée. Index le long de l’arme hors de la détente. Plaquer la main faible sur le côté opposé de l’arme en occupant au maximum la surface de l’arme. Superposez vos doigts sur ceux de la main forte. Serrer au plus fort - sans crispation - l’arme avec la main faible.

Après avoir vu comment tenir son arme, il est nécessaire d’adopter une bonne position de tir. Mettez-vous face à l’objectif. Écartez les jambes à la largeur des épaules, pieds parallèles. Avancez le pied coté main faible d’environ 30 cm. Gardez la tête droite sans avoir le corps raide. Pointez votre arme vers votre objectif, épaules légèrement penché en avant. Prenez une visée. RELÂCHEZ LA VISÉE SANS BOUGER LES PIEDS. Fermez les yeux et faites le mouvement de prise de visée. Ouvrez les yeux. Si vous êtes en cible, c’est bon.

Le corps est dirigé en direction de la cible, la tête légèrement inclinée vers l’avant. Le bassin est également légèrement avancé. Cette position permet de verrouiller le tronc, de placer correctement le centre de gravité et de stabiliser la carabine à plomb. Les jambes suivent l’écartement des épaules, avec un poids réparti de façon égale sur les deux jambes. La carabine est tenue fermement, la crosse appuyée dans le creux de l’épaule.

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3. La respiration

Au niveau de la respiration, chacun comprendra que le geste du tireur s’accommode mal des ” bougers ” qu’elle peut engendrer. Si vous êtes en situation de tir au calme, retenez votre respiration 2 à 3 secondes lors de l’expiration avant de tirer. Vous ne pourrez peut-être pas maîtriser votre respiration à chaque fois. Lors de tirs de fatigue (simulation de tir en état de stress physique ou psychologique), un essoufflement parasitera votre visée conforme. Vous allez devoir tirer avec cette gêne.

4. La vision et l'oeil directeur

Au niveau de la vision, un œil domine l’autre : c’est l’œil directeur.

  • regardez la cible, les deux yeux ouverts, à travers un trou percé dans un carton et fermez successivement un œil puis l’autre.
  • pointez un doigt, les deux yeux ouverts, sur une cible et fermez successivement un œil puis l’autre.

Il est recommandé de tirer en ayant les deux yeux ouverts. L’œil humain possède de nombreuses facultés mais il ne sait pas voir simultanément net de près et de loin. Pour s’en convaincre, il suffit de pointer le doigt sur la cible et de voir avec netteté, d’abord le doigt, puis la cible et ensuite essayer de voir net les deux à la fois. C’est impossible ! Puisqu’il faut, pour viser, aligner plusieurs éléments situés à différentes distances, le tireur devra faire un choix.

Pour viser, on se sert de son oeil directeur, qui ne correspondant pas nécessairement à la main directrice (gaucher ou droitier). L’erreur classique du débutant est de focaliser le regard sur la cible (le visuel), rendant le guidon flou. Il faut au contraire focaliser le regard sur le guidon afin qu’il apparaisse net.

Une arme bien immobile = une visée régulière. Utilisez un chevalet ou un sac de tir pour limiter les vibrations et obtenir des séries comparables. Ces visuels sont là pour illustrer des configurations stables et lisibles. Que vous utilisiez la visée ouverte ou une lunette, la méthode ne change pas : position stable, respiration contrôlée, séries courtes (3 à 4 tirs), puis ajustements en hauteur et en dérive jusqu’à obtenir un groupement sur le centre. Utilisez votre œil directeur. Alignez le guidon au centre de la hausse, puis placez l’ensemble sous le « noir » de la cible (petite marge blanche). Concentrez votre focus sur le guidon : il doit être net, la cible et la hausse peuvent être légèrement floues.

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5. Le lâcher

C’est une phase déterminante de la séquence de tir : un bon lâcher laisse l’arme stable au départ du coup ou n’amplifie pas ses mouvements si elle bouge légèrement. Ce défaut, courant au stade de l’initiation, est très limitant dans la progression du tireur. La partie la plus sensible de l’index se situe au niveau de la pulpe de la dernière phalange (ou phalangette).

Pour faire partir le projectile, il est bien sûr nécessaire d’appuyer sur la queue de la détente de la carabine. L’index, qui est le doigt utilisé durant cette phase cruciale, doit être convenablement placé. Une technique pour éviter d’anticiper le départ du coup consiste à se répéter « PREEEESSSSSSSSSER » lorsque vous appuyez sur la queue de détente.

Pour déclencher le coup de feu il faut exercer une poussée parfaitement perpendiculaire à la queue de détente. La principale raison est un appui avec la mauvaise partie du doigt sur la détente. Afin d’éviter le coup de doigt, le tireur doit exercer une pression constante et progressive sur la queue de détente. La position idéale est de presser la queue de détente avec ce que l’on appelle la pulpe de la 3e phalange. Autrement dit le milieu de cette dernière, c’est l’endroit le plus sensible du doigt, mais aussi celui qui bénéficiera de la meilleure « articulation ». En effet, l’extrémité de votre doigt ne bouge jamais seule, elle est lié aux articulations de chacune des phalanges.

Types de détente

  • la détente filante : la course de la queue de détente n’offre aucun repère entre la position d’origine et le départ du coup. Elle est ressentie comme un glissement uniforme.
  • la détente à bossette : la course de la queue de détente s’effectue sous faible pression dans un premier temps (pré-course) jusqu’à un point dur (bossette). A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante.

6. Après le tir

C’est la prolongation, au delà du départ du coup, de toutes les actions qui en sont à l’origine (position, visée, lâcher). Après le tir, on maintient la visée et la position du corps pendant quelques brèves secondes.

7. Réglage de la carabine

Après une série de 3-4 tirs, observez où se situe le groupement. Le but est que le point visé = point touché. Si les impacts sont trop bas, montez la hausse (ou corrigez l’élévation sur la lunette). Procédez par petits incréments (quelques clics), refaites une série de 3-4 tirs, puis vérifiez. Si le groupement est décalé à gauche du centre, déplacez la hausse vers la droite (ou tournez la tourelle « R »). S’il est à droite, déplacez-la vers la gauche (tourelle « L »). Quand votre carabine à plomb est réglée à 10 m, reculez par paliers (15 m, 20 m, 25 m). Ajustez légèrement si besoin.

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Avec quatre ou cinq clics (selon les constructeurs) vous déplacez votre tir d’une zone. Elle consiste à décaler le guidon par rapport à la hausse.

8. Munitions

Des munitions bien calibrées améliorent instantanément la régularité. Testez 2-3 modèles (plats, pointus, dômes) et gardez celui qui offre le meilleur groupement avec votre arme. Commencez à 10 m pour cadrer la gerbe, puis augmentez à 15-20-25 m. À chaque palier, validez le réglage de votre carabine à plomb avant d’allonger encore. Testez 2-3 références (tête plate/dôme) et gardez la plus régulière avec votre arme.

9. Entraînement

Pour améliorer sa précision avec une carabine à plomb, il n’y a pas de secret ; il faut appliquer des techniques éprouvées par les plus grands tireurs sportifs mondiaux et s’entrainer avec régularité. La répétition fait la précision. Le réglage d’une carabine à plomb tient surtout à la cohérence : même posture, même appui, même munition, séries courtes et corrections par petits clics. À 10 m. La visée ouverte forme l’œil et la stabilité.

Pour éviter les coups de doigt, on peut s’entrainer chez soi en faisant du tir à sec (tir sans munition ou avec une douille vide ou encore un amortisseur). Cela permet de mettre en évidence le « coup de doigt » à chaque fois que le canon bouge lors du départ. Lorsqu’on s’apprête à essayer une nouvelle arme, il peut être utile de gérer « le coup de doigt » par une routine de tir à sec, pour bien sentir le point dur et la pression qui déclenche le coup. Le coup de doigt est naturel. Un petit entraînement est donc nécessaire pour corriger ce défaut.

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