La Nouvelle-Calédonie, ce bout de France à l’autre bout du monde, est en proie à une crise sans précédent. Des images de guerre civile nous parviennent, témoignant de l'intensité des violences qui secouent l'île.
Le motif immédiat de ces troubles est le dégel du corps électoral, c'est-à-dire la prise en compte sur les listes électorales des natifs de Nouvelle-Calédonie et des résidents de plus de 10 ans. Ce fut l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de cette terre de nickel explosive.
Face à l'embrasement, le Haut-Commissariat a instauré un couvre-feu sur l’agglomération de Nouméa, fermé les écoles, collèges et lycées, contraignant les habitants à rester confinés chez eux.
Les Calédoniens, effarés, observent des scènes de guérilla et recensent les bâtiments détruits. Parmi les nombreuses infrastructures touchées, la pharmacie de la Vallée du Tir a été pillée, rejoignant une longue liste d'établissements sinistrés.
Des entreprises en feu, des hôpitaux ravagés, pharmacies, supermarchés, concessions automobiles, université, centres médicaux ont subi de lourds dommages.
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Des témoignages poignants révèlent l'ampleur des dégâts :
Sur place, les habitants expriment leur peur et leur désarroi. Suzanne témoigne : « Cela ressemble à une guerre civile, apparemment des milices s’organisent dans les quartiers ».
Yves D. confirme : « Mon père a sorti son fusil, le voisin sa hache, mon frère fait des rondes dans le quartier…. pourvu que ça ne dégénère pas davantage ».
La famille de Natacha s'est munie de « torche, gants et barre solide ».
Viviane, mère de famille calédonienne, témoigne : « On n’a pas vraiment dormi car ce qu’il s’est passé ces dernières 24 heures est terrifiant. Le couvre-feu a un peu calmé les choses… et surtout les renforts sont arrivés de Tahiti et de la Métropole, car les forces de l’ordre n’étaient pas assez nombreuses et dépassées par cette situation délirante ».
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Face à cette situation critique, des « milices de voisins » s’organisent dans les quartiers pour assurer leur propre sécurité. Des Calédoniens sont mobilisés, des milices se sont mises en place pour sécuriser les quartiers.
Viviane raconte : « Pompier volontaire, mon mari a été appelé en renfort hier », ajoutant que les pompiers sont souvent pris à partie et caillassés lorsqu'ils tentent d'éteindre les incendies.
Au-delà de la sidération, beaucoup estiment que « cela devait arriver ». Même si la Nouvelle-Calédonie a connu des moments explosifs par le passé, l'intensité des violences actuelles est sans précédent.
Viviane confie : « Franchement on savait tous que ça allait bouger. Depuis les référendums, le climat se tend. Mais nous ne pensions pas qu’il y aurait autant de dégâts et de destructions. Des entreprises parties en fumées en quelques heures ; le travail de toute une vie… . C est une horreur ! »
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