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Le football est régi par un ensemble de règles et de lois qui dictent les actions des joueurs sur le terrain. Le pénalty est l’une des situations les plus discutées lors d’un match de foot. Comment se joue un pénalty, et qu’est-ce qu’il le distingue des autres coups de pieds arrêtés ?

Qu'est-ce qu'un pénalty ?

Un pénalty (coup de pied de réparation) est accordé si un joueur commet une faute passible d’un coup franc direct dans sa propre surface de réparation ou en dehors du terrain dans le cadre du jeu, comme décrit dans la lois 12 et la loi 13.

Les fautes dans la surface de réparation sont considérées comme particulièrement graves, car elles ont le potentiel de priver une équipe d’une opportunité de marquer un but.

Les fautes entraînant un pénalty

  • Faute dans la surface de réparation : Comme mentionné précédemment, la faute doit se produire à l’intérieur de la surface de réparation de l’adversaire pour qu’un pénalty soit accordé.
  • Main délibérée : Si un joueur touche intentionnellement le ballon avec sa main ou son bras dans la surface de réparation, un pénalty est accordé.
  • Obstruction : Une obstruction volontaire d’un joueur empêchant un adversaire de marquer un but peut également entraîner un pénalty. Cela peut se produire lorsqu’un défenseur bloque le chemin du tireur ou l’empêche de jouer.
  • Tacle violent : Un tacle jugé dangereux ou violent, en particulier dans la surface de réparation, peut aboutir à l’attribution d’un pénalty.

Comment se déroule un pénalty ?

Le pénalty est l’une des situations les plus intenses dans le football.

  • Positionnement du ballon : Le ballon est placé sur le point de pénalty, qui se trouve à 11 mètres (ou 12 yards) du but.
  • Tir du pénalty : Le tireur tente de marquer en frappant le ballon de son pied en direction du but.
  • Récupération du ballon : Après le tir, le jeu continue. Si le ballon entre dans le but, un but est accordé à l’équipe qui a tiré le pénalty.

Le pénalty est une situation d’un-contre-un entre le tireur et le gardien de but, et il peut souvent faire la différence dans un match.

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Conseils pour réussir un pénalty

  • Regardez le gardien de but : Gardez un œil sur le gardien de but pour déceler des signes de sa direction prévue. Si le gardien penche d’un côté, visez l’autre côté.
  • Restez imprévisible : Ne devenez pas prévisible dans votre choix de coin ou de style de tir de pénalty. Diversifiez-vous pour maintenir le gardien de but dans l’incertitude.

Pénalty vs. Autres coups de pied arrêtés

On retrouve de nombreuses situations de coups de pied arrêtés dans le foot, chacune ayant ses propres règles et particularités.

Un coup franc est un coup de pied arrêté accordé à une équipe en raison d’une faute commise par l’équipe adverse en dehors de la surface de réparation. Un corner est également un coup de pied arrêté, mais il se prend à partir du coin du terrain, à proximité du poteau de corner.

Nouvelles règles concernant les pénaltys

L'Argentine serait-elle sur le toit du monde avec les nouvelles règles édictées par l'International Football Association Board ? Vendredi, l'instance a dévoilé ses modifications concernant les lois du jeu à partir de la saison 2023-2024. La loi 14 notamment, celle qui concerne les penalties et tirs au but, a subi un changement plutôt drastique.

Voici la nouvelle mouture :"Le gardien de but doit rester sur sa ligne de but, face au tireur, et entre les poteaux et ne toucher ni les poteaux ni la barre transversale ni les filets de but avant que le tir soit effectué. Le gardien ne peut distraire abusivement le tireur, par exemple en retardant l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets".

A peu près tout ce que n'a pas fait Emiliano Martinez lors de la finale du dernier Mondial. Ballon volontairement envoyé loin pour qu'Aurélien Tchouameni sorte de sa routine avant de frapper, mots envers Randal Kolo Muani ou Kylian Mbappé : le portier argentin a volontairement voulu faire dérailler les tireurs français. Avec succès.

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Réactions aux nouvelles règles

"Ce qu'il a fait derrière, les célébrations et provocations, je ne suis pas du tout en accord mais sur les tirs au but j'ai été très emballé par sa personnalité, affirme Charles Itandje, ancien portier du RC Lens et consultant RMC Sport. Au moment de la séance finale, dès que je l'ai vu, j'ai dit 'il va au moins en arrêter un'. Techniquement, ce n'est pas le plus propre, OK. Mais il a de l'envergure et il a montré qu'il avait du caractère, c'est tout ce qu'il faut à ce moment-là."

"Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique, détaille Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion".

Dès lors, cette nouvelle règle tombe apparaît comme une contrainte supplémentaire imposée au gardien, poste sacrifié sur l'autel du spectacle et des buts à tout va. "Je commence à m'inquiéter pour le futur de notre poste, pour le futur du gardien de but, avoue Itandje. On avait déjà modifié la règle des penalties pour obliger les gardiens à avoir un pied sur la ligne. Maintenant, on nous impose de ne plus distraire le tireur alors que c'était un des derniers moyens pour les gardiens d'inverser le rapport de force.

J'ai l'impression que ce sont des règles établies par des personnes qui n'ont jamais été gardien".

"Que des gardiens approuvent vraiment ça… Je suis triste pour eux", lâche Revel, amer. Parce que ces perturbations, justement, avaient permis quelque peu d'équilibrer la balance d'une situation de match pourtant favorable au tireur, a priori.

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"L'objectif, c'est quoi ? C'est marquer des buts, tout simplement, décrypte-il encore. Il y a une forme d'aseptisation de ce sport, à enlever tous les contacts, à enlever toutes les initiatives personnelles qui sont dans les lois du jeu, qui tend à ce que les joueurs malins disparaissent. L'idée, c'est qu'on rentre dans un football très catégorisé, structuré, droit, propre. Moi, je trouve ça dommage…"

"Est-ce qu'il va rester du spectacle dans notre sport ? Demain, on va nous empêcher de mettre les mains pour arrêter un penalty ? On va nous dire de nous mettre dos au tireur ? On va nous positionner sur la ligne selon les souhaits du tireur ? J'extrapole peut-être mais on va vers quelque chose qui me fait vraiment peur, renchérit Itandje. C'est bien de vouloir mettre en avant le spectacle mais il ne faut pas oublier l'équité. On avantage beaucoup trop les tireurs…".

"Les gardiens ont souvent l'habitude de partir vaincu avant le tir, je ne voulais pas ça, se souvient-il. Ce moment où tu fixes ton adversaire dans les yeux, ou tu essayes de deviner ce qu'il va faire, c'est un moment super important. L'idée, c'est quand même d'intimider le tireur quelque part, en montrant un côté, en touchant les filets, le poteau etc. C'est capital et je trouve ça dégueulasse de nous enlever ça".

"Concrètement, que vont faire les arbitres ? Mettre un carton jaune aux gardiens qui se tapent les crampons sur les poteaux ?", demande Revel. Ce flou, c'est le dernier espoir des gardiens pour filouter."

"On va quand même essayer de trouver des choses pour que les gardiens se sentent à l'aise dans cet exercice, avoue Itandje, entraîneur des gardiens à Versailles. On va tout faire pour jouer avec ces règles-là, les contourner. Cet aspect de guerre psychologique, je vais l'entretenir avec mes gardiens car il est essentiel".

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