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Tous les amateurs d’horlogerie connaissent ces trois chiffres : 321. Pour eux, ils sont à jamais associés aux premières Speedmaster qui étaient équipées entre 57 et 69 de ce mouvement chronographe à remontage manuel avec roue à colonne ; un « moteur de légende ».

Inutile de présenter ce calibre, le 321 est une légende dans l’histoire des chronos, on le sait aussi fiable et robuste.

Un calibre conçu à l’origine par Albert Piguet et fabriqué par la société SSIH (Tissot, Omega et Louis Brandt). Un mouvement de 27 mm qui sera dénommé CH27 chez Lemania et 321 chez Omega.

Rapidement, il va acquérir une réputation de robustesse, de précision et de solidité à toute épreuve. Il équipera d’une part les Speedmaster -et il ira sur la Lune- mais on le retrouvera également dans d’autres modèles de l’époque d’Omega.

On considère que ce mouvement fut produit du milieu des années 40 jusqu’à 1968, pratiquement 25 ans de production au total. Un quart de siècle !

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Dès le début, en 1945 ce calibre sera équipé d'un anti-choc Incabloc et d'un système balancier/spiral non magnétique. En 1946 il sera muni d'un nouveau sautoir ajustable sur le compteur des minutes.

Le calibre 321 original a entraîné toute une série de modèles qui ont voyagé dans l’espace, dont la Speedmaster ST 105.003 (le modèle testé et approuvé par la NASA et porté par l’astronaute Ed White lors de la première sortie américaine dans l’espace) et la Speedmaster ST 105.012 (la première montre portée sur la Lune le 21 juillet 1969).

La Speedmaster 105.003 "Ed White"

L’Omega Speedmaster 105.003, surnommée "Ed White", est la dernière Speedmaster sans la mention “Professional” et la première à sortir dans l’espace lors de la mission Gemini 4 en 1965.

L’Omega Speedmaster 105.003 occupe une place unique dans l’histoire de la Speedmaster. Initialement introduite en 1957 pour les pilotes et ingénieurs, la Speedmaster se distinguait par son tachymètre externe et son design robuste. Mais c’est dans l’espace, et non sur les circuits automobiles, qu’elle gagnera ses lettres de noblesse.

Produite entre 1963 et 1969, la 105.003 est célèbre pour avoir accompagné l’astronaute Ed White lors de sa sortie historique le 3 juin 1965.

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Par rapport aux modèles ultérieurs, la 105.003 se distingue par l’absence de la mention “Professional” sur le cadran, un diamètre de 39 mm et des cornes droites.

La 105.003 possède un cadran noir à aiguilles bâton blanches et trois sous-compteurs (secondes, 30 minutes, 12 heures). Le verre hésalite, choisi pour sa résistance aux chocs, surmonte une lunette tachymétrique noire. Un insert du logo Omega en métal trône en haut du cadran.

Développé avec Lemania, le calibre 321 repose sur une roue à colonnes, offrant un déclenchement précis et fluide du chronographe. Dès 1962, la NASA testa plusieurs montres pour Gemini et Apollo. Le calibre 321 résista à des variations thermiques de -18 °C à +93 °C, aux basses pressions, aux vibrations et aux chocs. En 1965, la Speedmaster devint l’équipement standard des missions habitées.

La 105.003 fut remplacée par les références 105.012 et 145.012, dotées de cornes plus larges et de la mention “Professional”.

Produite seulement quelques années, elle symbolise une époque où l’horlogerie mécanique atteignait des sommets de fiabilité, en phase avec les exploits technologiques de la conquête spatiale.

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Le Retour du Calibre 321

Voici une nouvelle qui aurait pu passer inaperçue mais qui va secouer le monde de l’horlogerie et notamment les fans d’Omega. En effet, il y a quelques jours à peine, la manufacture suisse a annoncé le retour du Calibre 321, soit celui qui animait la Moonwatch choisie par la NASA pour équiper ses astronautes.

C’est l’un des calibres les plus connus et reconnus des amateurs de montres. Lancé dans les années 1940 et arrêté en 1968, le Calibre 321 était le mouvement chronographe que l’on retrouvait sur les modèles équipant la Speedmaster ST 105.003 (première sortie dans l’espace) ainsi que la ST 105.012 (portée sur la lune).

Pour redonner vie à une telle légende, Omega a oeuvré dans le secret sous le nom de code “Alaska 11” (tout comme pour les montres développées pour la NASA) avec une équipe d’experts durant 2 ans. Chaque mouvement sera assemblé et monté sur la tête de montre par un seul et même horloger afin que l’expertise et la précision soient poussées à leur paroxysme.

En juillet 2019, le fameux calibre 321 d’Omega faisait son grand retour dans une édition limitée Speedmaster en platine. Aujourd’hui, plus d’un après, ce « moteur de légende » (et l’expression n’est pas usurpée) arrive en magasin au sein de ce nouveau chrono, mais cette fois-ci, dans une version acier sur bracelet acier.

L’astronaute Edward White portait une Speedmaster ST 105.003 lorsqu’il devint, en 1965, le premier Américain à effectuer une sortie dans l’espace. Cette nouvelle création d’Omega tire son design, directement, de ce modèle emblématique.

Plus concrètement, le boîtier acier de 39,70 mm (plus petit que celui de la Moonwatch « classique »), étanche à 50 mètres, s'inspire du modèle de 3e génération porté par l’astronaute Ed White. Ce modèle porte la référence 311.30.40.30.01.001.

Les collectionneurs seront ravis d’observer le célèbre point au-dessus du chiffre 90 (il est à côté sur la Moonwatch) et d'autres clins d’œil au passé comme l’absence de protège-couronne ou les logos Omega vintage que compte cette pièce. Quant à l'emblématique calibre 321 (la « star » de ce nouveau chrono) il est visible à travers le fond en verre saphir, ce qui permet au propriétaire d'admirer à tout moment et comme il se doit, ce magnifique mouvement et ses rouages en marche.

Pour la petite histoire, sachez que la montre qui a servi à recréer le calibre 321 d’origine est celle de l’astronaute Gene Cernan, une dotation de la Nasa. Il s’agit de la toute dernière montre qui fut portée sur la Lune en 1972. C’est dire si elle est historique…

Concession aux temps modernes et mise en scène de la star obligent, Omega équipe cette Speedmaster Moonwatch Calibre 321 d’un fond saphir qui le dévoile.

Il équipera d’une part les Speedmaster -et il ira sur la Lune- mais on le retrouvera également dans d’autres modèles de l’époque d’Omega.

Une très belle montre et un calibre somptueux ! Qui sera de surcroit livrée au compte-goutte, car rappelons-le, chaque calibre est assemblé par un seul et même horloger.

On estime sa production à mille ou deux mille pièces par an. On est donc face à un « moteur » fabriqué plus artisanalement que les autres calibres Omega et surtout, en petites quantités...

tags: #omega #chronographe #calibre #321 #histoire

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