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Après ses spectacles à succès, Olivier de Benoist revient avec "Fournisseur d'excès".

Un spectacle participatif et engagé

Dans ce spectacle, il prend la défense des femmes, mais à sa manière. Il utilise sa mauvaise foi des précédents spectacles en la récupérant pour changer son fusil d’épaule et défendre les femmes… car il est le seul à pouvoir défendre une cause perdue.

Le personnage qu’il interprète est un con avec un regard biaisé et drôle mais sans aucune méchanceté. Ce n’est pas un connard, c’est un con, il y a une différence.

D’ailleurs, il donne un pistolet à eau à deux spectatrices du premier rang au cas où le con aille trop loin. Oui, c’est la clé du spectacle, ça renforce aussi la parité.

C’est un spectacle participatif. Il est trempé dès les premières minutes en général mais il a ce côté gendre idéal qui fait qu’il peut aller assez loin. Quand il dit des horreurs sur sa femme et qu’il sourit ensuite on devine qu’il n’est pas vraiment ce con.

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L'excès comme source de rire

Le rire est dans l’excès, c’est forcément dans la caricature. On n’a jamais fait rire en disant quelque chose de banal. Le rire est toujours provoqué par l’exagérer. Il utilise des axes détournés pour parler des relations hommes/femmes.

Son humour est populaire, il recherche les jeux de mots, des images.

Un regard vers l'avenir

Sous la pression de sa femme, il ne parlera plus des femmes, il est guéri de toute misogynie. Il passe à autre chose, à des sujets intéressants.

Un spectacle plus personnel ?

Ce sont des sketches impersonnels. Il parle de la vie d’un homme de 40 ans, de sujets qu’il n’a pas traités encore, d’une 1re étape qui est passée, du regard sur les enfants, de la volonté de tout refaire, de la crise de la quarantaine, des années 80, de la nostalgie. C’est rigolo.

Il ne veut pas s’enfermer dans un personnage. Mais en même temps, c’est ce rôle de con qui l’a fait connaître et que les gens apprécient.

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Réception du public

Dans un précédent spectacle, Olivier de Benoist, s’en prenant vertement aux femmes, leur avait permis de se venger en fournissant aux dames du premier rang un pistolet à eau copieusement rempli. A chaque allusion sexiste de l’humoriste elles avaient le droit de l’arroser, ce dernier finissant le show trempé.

En cette année 2016, notre bonhomme a fait amende honorable. Il ne dira plus «du mal des femmes», affirme-t-il. Et, disposant sur la table placée sur scène une grande tasse à café, il se propose, au cas où il dérapait à nouveau, de mettre une pièce de monnaie dans la coupelle.

Après que le public ait crié «récidive», le contenu étant reversé en fin de soirée à une association. Bien entendu, et c’est bien connu, les promesses n’engageant que ceux qui les croient, notre Olivier national n’ayant pas vraiment changé, non seulement les sommes récoltées seront importantes, mais l’humoriste sera contraint d’utiliser sa carte bleue pour s’acquitter de ses dérapages verbaux.

Et les spectateurs de la Fontaine d’Argent d’Aix, où il rodait son nouveau One man show d’éclater de rire à chacune de ses répliques.

Un artiste complet

Les apparences étant souvent trompeuses, elles sont évidemment contre lui. Précisons tout d’abord que l’humoriste incarne un personnage qui n’est pas lui, une sorte de gros beauf un peu demeuré qui en rajoute dans la surenchère.

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Ajoutons qu’Olivier de Benoist est aussi un vrai auteur dont les sketches très écrits laissent entrevoir un monde drôle, délirant, même pas du tout réaliste (personne n’insulte personne ainsi), et qui crée une sorte de film burlesque.

Machine de guerre du rire, sachant happer le public, s’amuser avec lui quitte à improviser, Olivier de Benoist est sur scène un cartoon à lui tout seul.

Impressionnant de virtuosité et d’intelligence, maniant les mots et les gestes avec un art consommé du jeu théâtral, ne laissant aucun répit à la salle, il propose des moments d’anthologie, comme la plaidoirie très inattendue d’un avocat très nul.

Dans ce “One” en rodage -qu’Olivier de Benoist jouera en 2017 au Pasino d’Aix et qu’il a intitulé «O, 40 ans »-, l’artiste évoque sa vie à grands renforts de sketches tous plus hilarants les uns que les autres.

Et s’il se penche sur son passé, c’est pour mieux rebondir vers des contrées nouvelles embarquant chacun vers une part cachée de lui-même. Il a bénéficié d’un accueil triomphal des Aixois présents les deux jours à la Fontaine d’Argent.

Tel un garnement qui aurait eu pour père Guitry ou Desproges, durant une heure et demi, son personnage (car c’en est un et un vrai) va en effet cribler de piques parfois assassines la femme, les femmes, toutes les femmes.

Mais au fond, le dindon de la farce reste bien sûr celui qui profère toutes ces atrocités. Car s’il est contre les femmes, il l’est surtout tout contre, selon le célèbre aphorisme de celui qui en eut une demi-douzaine légitimes.

Avec cette voix plutôt haut perchée, tonitruante et parfois un peu nigaude, il marque plus souvent des buts contre son camp, ce qui rend son show si drôle.

Il commence fort. « Bonsoir messieurs, bonsoir les autres » avant d’assurer ces dames qu’il est là pour prendre leur défense. Et de mettre entre les mains d’une spectatrice du premier rang un pistolet à eau généreusement garni avec ordre de tirer à chaque répartie teintée de misogynie.

Inutile de dire qu’il finit en nage mouillant certes sa chemise mais se laissant aussi stoïquement rincer le portrait jusqu’à épuisement des munitions.

Epouse, belle-mère, directrice et quelques autres lui servent donc de punching-ball. S’enfonçant jusque dans les recoins les plus intimes des anatomies, l’humoriste qui ne recule devant rien dresse un camaïeu de situations souvent extrêmes et extrêmement drôles.

De la prise d’otage puis l’enterrement de la belle-mère à l’entretien d’embauche, de la réunion de chantier avant chirurgie esthétique à la garde du moufflet pour le week-end, du filmage de ses ébats à l’accouchement en passant par l’expérience de l’échangisme, le programme est chargé.

Un détour pas très utile par la politique et quelques facilités (commentaires de photos pour comparer hommes et femmes notamment) ne terniront pas la fulgurance du jeu ni les innombrables saillies de ce spectacle qui bénéficie d’une écriture beaucoup plus soignée que le précédent.

Le jeu, toujours précis, fait le reste. Le jeu et l’amusement à jouer. Car c’est un grand gamin jouant au sale gosse qui remplit en ce moment la Cigale.

Avec des accessoires à la pelle comme autant de jouets (parfois pour adultes), à l’image du fameux pistolet à eau, ODB tire mais pour de faux. Juste, mais pour rire.

Olivier de Benoist prend un malin plaisir à malmener les femmes. À commencer par celles de son entourage. Pourtant, il ne cesse de répéter tout au long du spectacle que son intention est bien de défendre la gente féminine.

On a du mal à le croire mais bizarrement, on prend plaisir à être tourné en ridicule. Clin d’œil au service après-vente d’Omar et Sy, il propose un service SOS ODB (Olivier de Benoist) via un téléphone préhistorique.

Oui, il l’a bien compris, l’excès, ça marche ! Le public, bien qu’un peu fébrile au début, finit par l’ovationner. On peut l’affirmer, son humour est plutôt irrésistible.

Pour le prouver, au début de son nouveau one-man-show, « Fournisseur d'excès », Olivier de Benoist confie un pistolet à eau à une spectatrice et l'autorise à l'arroser en cas de blague machiste.

Après avoir attiré 300 000 personnes en jouant les misogynes outranciers dans son précédent spectacle, « Très très haut débit », il récidive.

Avec son débit saccadé et ses accents à la Benoît Poelvoorde, le comique s'assoit d'abord devant un téléphone pour un « SOS ODB », à la manière d'un service après-vente. « Non, les Jeux paralympiques sont finis depuis longtemps, explique-t-il à son interlocuteur. Ce que vous avez dû voir, c'est du football féminin »â?¦

Olivier de Benoist raconte ensuite « son » expérience dans un club échangiste. « En voyant ma femme, le videur m'a dit : Ici, c'est un club échangiste, pas une brocante. » Puis il se souvient de l'accouchement de son épouse, auquel il avait invité son « ami d'enfance, Patrick, qui est recordman d'ouverture d'huîtres à Dijon ».

Pour parler au bébé, le futur papa prend un mégaphone et hurle : « Dis donc, petit, tant que t'es dedansâ?¦ t'as pas vu une alliance? »L'humoriste évoque aussi sa belle-mère. Lorsque celle-ci est prise en otage, le gendre pas très idéal déclare aux ravisseurs : « Non, avec un doigt, je ne la reconnaîtrai pas. Envoyez-moi la tête! » Dans des séquences hilarantes, ODB imagine même l'enterrement de belle-maman.

Et, à l'issue d'une heure trente d'un show écrit au cordeau, il rejoue deux sketchs qui avaient marqué « On n'demande qu'à en rire » : l'un sur « Secret Story », l'autre sur une pervenche qui l'invite dans une maison close.

Bien sûr, l'épouse de ce père de trois enfants, à la « vie rangée », ne ressemble en aucun cas à la femme décrite sur scène. Quant à sa vraie belle-mère, « elle a beaucoup d'humour »â?¦

Olivier de Benoist est un fieffé coquin. Il nous tourmente, nous les femmes, et il adore ça. Mais nous aussi. Ah mais rien ! Il faut dire que j'ai un parcours particulier avec elles… j'ai grandi avec six frères chez les Jésuites, un milieu très masculin.

Néanmoins, vous leur donnez un pistolet à eau dans votre spectacle, afin qu'elles puissent intervenir si vous allez trop loin. Elles se marrent. Elles se marrent car je fais le con, pas parce que je suis un macho. Et c'est là toute la subtilité.

Faire des vannes machistes et gratuites sur les femmes, ça jamais. C'est la différence entre le premier et le second degré. Faire rire, c'est justement être dans l'excès, la caricature.

Avec la belle-mère, on peut tout faire ! Ce personnage a une image diabolique depuis des millénaires, ce qui fait qu'on peut aller très loin avec.

J'étais magicien à la base, donc je faisais déjà un one-man-show… et puis je me suis rendu compte que ce qui m'amusait, c'était de planter les tours ! Hum… d'être drôle ! Et de parler de ce qui les touche, eux, personnellement. Se raconter, puiser en eux.

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