Les armureries en France ont une longue histoire qui remonte à plusieurs siècles. Les armuriers étaient initialement des artisans spécialisés dans la fabrication d’armures pour les chevaliers et les soldats.
Aujourd’hui, il existe environ 15 000 armureries en France. Elles se trouvent dans toutes les régions du pays et peuvent être grandes ou petites, indépendantes ou liées à des chaînes nationales.
Si vous cherchez à trouver un bon armurier, il est important de bien faire vos recherches. Vous pouvez demander des recommandations à des amis ou à des membres de votre famille qui utilisent des armes à feu à Saint-Étienne, ou consulter des forums en ligne dédiés à ce sujet. Il est également possible de rechercher des avis en ligne sur les armureries à Saint-Étienne.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il peut être avantageux d’aller chez un armurier à Saint-Étienne. Tout d’abord, les armuriers sont des experts en matière d’armes à feu et peuvent vous aider à choisir le bon équipement pour vos besoins. Enfin, les armuriers peuvent également offrir des services tels que des réparations et des personnalisations, ce qui peut être très utile pour les propriétaires d’armes de chasse.
Si vous souhaitez vous adresser à d’autres armureries de Saint-Étienne et connaître leurs nombres, les avis, etc. Si vous ne trouvez pas d’armureries à Saint-Étienne où si elle ne répond pas à votre besoin, n’hésitez pas à nous contacter.
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L’époque de la conscription, révolue depuis 2001, a puissamment ancré dans le sens commun l’idée que le quotidien des soldats est fait d’attente et d’ennui, que ces derniers cherchent à occuper. Si dans l’armée du « temps de papa » certains s’ennuyaient à attendre, qu’en est-il dans l’armée devenue entièrement « professionnelle » ? Pour les professionnels sous contrat qui composent aujourd’hui l’armée, être militaire est un travail.
Ce travail consiste d’ailleurs à entretenir constamment leurs « capacités », physiques, techniques et tactiques, en vue d’un déploiement en opération. Le travail quotidien des militaires est ponctué de temps d’attente, que ce soit au quartier ou sur le champ de bataille. Dans les conditions de la conscription, l’attente pouvait être vécue comme un gaspillage de son temps, puisque l’institution détenait les individus durant l’ensemble du « temps de service », limitant drastiquement leur liberté de circulation.
Encore aujourd’hui, l’armée jouit d’un droit de préemption sur ses membres. Les hommes de la section sont disponibles en « tout temps et en tous lieux ». Cette forme de disponibilité est juridiquement fondée par le contrat d’engagement par lequel l’institution se dote des droits exorbitants sur les soldats par rapport au droit du travail classique : obligation de disponibilité, service non compté en heures, paiement à la solde, contrainte de lieu d’habitation avec obligation dans un premier temps de résidence au régiment pour les militaires du rang et existence d’un système spécifique de sanctions pouvant aller jusqu’à des formes temporaires d’incarcération.
L’attente fait partie du « boulot ». Elle est à la fois un levier de pouvoir, et un effet induit par l’organisation du travail militaire. La transmission des ordres n’est jamais immédiate, parce qu’ils doivent toujours être réécrits pour être réajustés au niveau hiérarchique inférieur, ou tenir compte d’impondérables, pannes et autres perturbations du plan quotidien. Ordre, contrordre, voici en résumé le régime habituel de l’action militaire.
Tout comme l’explication de la vengeance d’un soldat sur une recrue par suite de la brimade d’un caporal nécessite « qu’il y ait une armée et une hiérarchie militaire pour que cela soit possible », l’explication du rapport au temps entretenu par les soldats dans leur activité nécessite qu’il y ait une armée et que nous portions notre attention sur les manières dont cette dernière fonctionne.
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À sa tête, un capitaine, aussi appelé le commandant d’unité [cdu]. « Maître en sa demeure » - les murs du bâtiment où logent au sens propre une majorité des militaires du rang -, il conçoit la planification mensuelle et hebdomadaire des activités de sa compagnie. Ses ordres sont transmis par oral et par écrit à ses chefs de section (des lieutenants ou des adjudants), et il leur laisse le soin de la planification hebdomadaire et journalière des activités de chacune des sections.
Chacun d’eux rédige alors ses propres ordres, transmis quotidiennement par oral à ses hommes par l’intermédiaire des sous-officiers, et retranscrits sur le cahier d’ordre, consultable librement dans le couloir des bureaux de section. Contrairement à un établissement scolaire où l’emploi du temps est peu ou prou fixé en début d’année, la planification de l’activité se fait au fur et à mesure de l’année.
De « grands rendez-vous » planifiés en amont - comme les journées portes ouvertes, les revues intégrales pour la visite d’une « autorité », la participation au défilé du 14 Juillet, etc. - et des activités récurrentes - les périodes de garde du régiment, ou de détachement en état-major de brigade, les stages et « sorties terrains » et les participations aux missions Vigipirate - structurent et encadrent la programmation des activités quotidiennes : le sport, l’instruction en salle, l’entraînement tactique et l’entretien du matériel. Affichée sous forme tabulaire dans le couloir des compagnies, la « prog » est accessible et visible par tous.
Face à cet idéal de la planification militaire, les aspérités rencontrées dans l’activité viennent troubler le calme plat des emplois du temps couchés sur le papier. Le cas récurrent des retards de départ en entraînement illustre les perturbations quotidiennes de la planification malgré la stabilité des routines de fonctionnement du régiment.
Les unités ne sont pas « propriétaires » de l’ensemble de leurs véhicules. Ceux-ci sont placés sous la gestion d’un élément administratif qui est autonome et ne répond pas hiérarchiquement du cdu de la compagnie. Il arrive donc qu’une commande de véhicules soit retardée ou annulée, parce que ces derniers sont empruntés par ailleurs et non réintégrés, ou parce que la commande a été passée trop tard.
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L’organisation du temps de travail (ou temps de service) ne repose pas seulement sur un ressort hiérarchique, elle se fait entre unités qui empruntent du matériel géré horizontalement. En fin de compte, ce sont les militaires du rang (de soldat à caporal-chef) qui semblent le plus subir les « ajustements » de dernière minute. Vu depuis la place qu’occupent les hommes du rang dans la division du travail militaire et dans de telles circonstances, la faute incombe aux « chefs », ici les chefs de section, puisque ces derniers incarnent l’organisation de l’emploi du temps.
Du point de vue des militaires du rang, ce sont les « chefs » qui détiennent le pouvoir relatif sur l’emploi du temps des hommes : ils dictent les horaires des activités et leur enchaînement, l’horaire du quartier libre (durant lequel les hommes peuvent vaquer à leurs occupations jusqu’au lendemain), etc. Il y a mille et une raisons qui font que la « prog » saute durant la journée. Et pourtant, ce bref extrait d’observation montre que cette faute est distribuée dans l’organisation générale du régiment.
S’ils doivent se dépêcher, ce n’est donc pas par sadisme institutionnel. L’impératif d’attendre s’explique aussi du point de vue de l’organisation militaire et de la coordination entre les différents segments qui constituent les unités, et le cas présenté plus haut livre une modalité concrète des sautes de coordination. À cette morphologie correspond un système de représentation mis en forme dans les manuels de tactique, qui dictent la manière dont il faut organiser les unités et les raisons de cette organisation.
Sur le champ de bataille, comme à l’entraînement et en temps de paix, si les soldats se retrouvent en position d’attendre, c’est parce que leur unité est inscrite dans un dispositif de combat plus large et dans lequel les différents « pions » - terme utilisé par les officiers pour désigner les différentes sections sur le terrain - doivent agir dans un certain ordre, celui imposé par l’art tactique décrit dans la doctrine.
Un des impératifs moraux qui en découlent est de faire en sorte d’être dans les temps impartis par l’échelon supérieur afin de ne pas ralentir le déroulement du plan et de pouvoir appliquer de nouveaux ordres. Parce que chaque segment - compagnie, section, groupe de combat - ne représente qu’une partie du plan et est dépendant des autres pour effectuer ce plan, des horaires sont imposés durant la planification, et sont à respecter dans la mesure du possible pour assurer les conditions de félicité de la mission.
Être à l’heure est une fin en soi dans une institution disciplinaire qui divise les activités dans le temps et l’espace. Tout y est question de coordination entre les différents segments qui forment les unités. Le moyen de ne pas mettre les autres segments en retard, c’est d’être en avance. D’où l’importance de « se dépêcher d’attendre » - sur et en dehors du champ de bataille -, poncif militaire qui n’a pas totalement à voir avec l’expression du pouvoir pour lui-même, mais est aussi un impératif puissamment inscrit, et dans l’organisation militaire, et dans l’ethos des officiers.
Impératif qui induit des comportements idéaux dont les officiers attendent la manifestation de la part des soldats : « se déplacer au pas de course », « être vigoureux », « être réactifs », « ne pas avoir les mains dans les poches », etc. Autant de catégories de l’entendement de sens commun exprimant l’idée du « bon petit soldat ». Bien qu’ils admettent qu’il y ait toujours des « délais » non correctement appréciés dans la planification, les officiers s’imposent et imposent à leur troupe de tout faire pour être en avance.
Attendre participe de la constitution de l’horizon des attentes, car lors des simulations, les délais que les officiers s’impartissent ne sont jamais parfaitement respectés. Si l’on adopte le point de vue des militaires du rang, ces derniers ont l’impression d’être ballottés d’un ordre à l’autre au gré des aléas d’une planification dont ils ne connaissent pas les ramifications.
Le rapport au temps dans le travail des militaires s’inscrit dans cette trame organisationnelle et l’on ne peut saisir le vécu subjectif des soldats sans en tenir compte. La dimension hiérarchique n’a pour l’instant été abordée que sous l’angle du dualisme entre « chefs » et « exécutants ». Des hiérarchies plus ténues entrent aussi en jeu dans la distribution de la charge de travail, donc dans l’émergence de temps d’attente.
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