Les armes à poudre noire anciennes représentent un pan fascinant de l’histoire des armes à feu, captivant à la fois les collectionneurs et les tireurs passionnés. La poudre noire, avec son mélange de soufre, de salpêtre et de charbon, a transformé la guerre et la chasse à travers les âges.
L'invention de la poudre noire est généralement attribuée aux Chinois, qui la nommaient "huoyao", signifiant "drogue à feu" ou "médicament à feu". Le soufre et le salpêtre étaient utilisés comme remèdes dans la pharmacopée chinoise. Les alchimistes chinois, cherchant "l'élixir de vie", s'y intéressaient également. Vers 1130, des tubes de bambou remplis de poudre noire ont servi d'ancêtres aux lance-flammes. Plus tard, on a eu l'idée d'y introduire des flèches pour les propulser grâce à l'explosion produite par la poudre.
Dans un premier temps, la poudre noire a servi à propulser des projectiles et de charge pour les fusées de guerre chinoises, ainsi que des projectiles individuels comme les grenades en céramique et en fonte.
Les techniques de fabrication de la poudre auraient été transmises au monde arabo-perse entre le VIIIe et le IXe siècle. Au XIIIe siècle, la poudre noire est arrivée en Europe par l’intermédiaire des Arabes.
Vers 1230, Marcus Graecus a publié un livre décrivant le procédé de préparation de la poudre noire et les précautions à prendre. Dès 1150, des armées étrangères (Moyen-Orient) ont intégré les systèmes à poudre noire dans leurs armements, sous la forme d’un canon à main propulsant une flèche. C’est en France que le système d’arme à poudre noire a connu son baptême du feu en 1324 avec l’utilisation de la bombarde.
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La poudre noire est un mélange de deux éléments très combustibles (le soufre et le charbon), avec un corps très oxydant : le salpêtre. La qualité de la poudre est due en grande partie au charbon utilisé. Les trois composants doivent être moulus en poudres fines et mélangés de façon très homogène.
Au XIVe et XVe siècles, la composition était (en masses) : 6 parties de salpêtre pour une partie de soufre et une partie de charbon de bois. Au début du XVIIIe siècle, les chimistes ont eu l’idée de produire une poudre sous forme de grains, ce qui augmentait la rapidité et la régularité de la combustion.
Les étapes de fabrication comprennent :
La fabrication, le stockage, le transport et la manipulation de la poudre à canon ont été source de nombreux accidents. La poudre noire est un explosif, contenant à la fois un combustible et un comburant. Elle "déflagre", ce qui signifie que l'onde de combustion se déplace moins vite que les gaz générés, ne produisant pas d'onde de choc. Parmi les avantages, elle est peu onéreuse, stable et une faible quantité d'énergie en provoque la combustion.
Les Arabes ont apporté une amélioration importante en utilisant des produits purifiés, notamment le salpêtre traité à base de cendres de bois. La transformation du salpêtre naturel en nitrate de potassium a constitué une amélioration considérable. Au fur et à mesure du Moyen-Âge, les bombardes et les canons ont eu des déclinaisons de plus en plus petites jusqu'à devenir des armes portables individuelles. En Août 1324, apparait une des premières utilisations en France d’une bombarde pour l’attaque de la ville de la Réole (Gironde).
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Voici un aperçu de l'évolution des systèmes de mise à feu à travers les siècles :
Au XIXe siècle, les chercheurs ont mis au point une nouvelle poudre ne présentant pas les défauts de la poudre noire. En 1846, Christian Schönbein a découvert la nitrocellulose. En 1884, Paul Vieille a mis au point un procédé de gélatinisation de la nitrocellulose, connue sous le nom de poudre B ou poudre sans fumée.
Aujourd’hui, la poudre noire n’est plus utilisée que dans un but ludique ou sportif, donnant naissance au tir à la poudre noire ou tir à l’arme ancienne. Des compétitions utilisent des armes d’origine ou des répliques d’armes anciennes représentant les divers systèmes de mise à feu historiques (mèche, silex, percussion).
Le Remington Pocket .31 est un petit revolver à poudre noire très apprécié pour sa taille compacte et son esthétique. Il est souvent utilisé pour le tir de loisir et par les collectionneurs. Sa petite taille en fait une arme discrète, mais sa puissance reste limitée comparée aux calibres plus importants.
Des tests ont été réalisés pour évaluer la puissance développée par les armes de poing à poudre noire, en faisant varier certains paramètres comme la charge de poudre, le diamètre de la balle et la longueur du canon. Les armes utilisées comprenaient :
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Les résultats ont montré que la puissance augmente avec la charge de poudre, le diamètre de la balle et la longueur du canon. La qualité de la poudre a également un impact significatif sur la vélocité des projectiles.
| Arme | Calibre | Charge de poudre | Vélocité (m/s) | Énergie (J) |
|---|---|---|---|---|
| Pietta 1863 Pocket | .31 | 0,3 g | 143 | 32 |
| Pietta 1863 Pocket | .31 | 0,6 g | 194 | 58 |
| Uberti 1847 Walker | .45 | 1 g | 184 | 152 |
| Uberti 1847 Walker | .45 | 2 g | 328 | 484 |
Ces tests montrent que les armes de poing à poudre noire peuvent développer des énergies comparables à celles des armes modernes, bien que leur utilisation et leur entretien soient plus complexes.
Il est essentiel de comprendre les réglementations en vigueur lors de l’expédition d’une arme à poudre noire depuis la France vers l’Espagne. L'expédition est possible, mais nécessite le respect de procédures administratives strictes. En tant qu’armurier, il est impératif d’informer les clients espagnols sur leurs obligations légales avant de procéder à l’envoi.
Le Code de la Sécurité Intérieure définit les munitions de collection comme les munitions et éléments de munition à poudre noire utilisables dans les armes historiques et de collection ainsi que les munitions des armes du h de la présente catégorie.
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