Le .44 Magnum est une munition de chasse et de tir sportif américaine apparue en 1955, développée par la firme américaine Remington à partir de la cartouche .44 Special.
L'essentiel de la genèse du .44 Magnum réside dans le témoignage de première main de ce qui d'ordinaire ne se trouve pas dans les manuels d'histoire. Nous avons vu arriver le bébé ; quelques mots sur ses premiers pas, et j'en aurai terminé.
Déjà, tout mignon tout rose, un bébé c'est certes mimi tout plein, mais çà fait pipi et caca. Apparemment, çà ne doit pas gêner grand monde, car on continue à en faire, et on les aime pareil.
Les premières impressions sur le .44 Magnum furent du tout bon. Ça tirait loin, fort, et très bien. Un bémol sur la vitesse : Remington avait annoncé 1570fps. Il s'agit bien entendu d'une annonce d'usine, ces fameuses V° indiquée par le fabricant qu'on a bien de la peine à reproduire.
La mauvaise habitude de mesurer les vitesses en usine dans des canons manométriques a perduré jusqu'à nos jours. Le plus souvent, les tubes utilisés ont des longueurs que l'on utilise pas en armes de poing. Selon les essais de Keith, les revolvers donnaient des vitesses de l'ordre de 1400fps, ce qui est largement suffisant pour ces boulets en armes de poing.
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Le gros avantage des nouveaux revolvers était qu'on pouvait tirer gras sans prendre de risques. Plus besoin de se signer avant un essai, ou de brûler un cierge, etc. Malgré un plomb plus mou que l'alliage tiré par Keith, la balle gas-check de Remington avait un pouvoir de pénétration impressionnant.
L'arme fut ensuite essayée sur tout un tas de matériaux, ainsi que sur de la viande. Celà donna naissance à une frénésie de chasse au revolver : aucun gibier d'Amérique du Nord n'était à l'abri, avec des effets dévastateurs.
D'autres essais ont induit les utilisateurs en erreur ; les munitions du commerce traversaient certains gilets pare-balle, mais pas tous. Ceux qui se servirent de ces essais à des fins publicitaires en furent pour leurs frais : peu de temps après, il fut démontré scientifiquement que même quand le gilet arrêtait le projectile, celui qui le portait était voué à une mort instantanée.
Le rechargement démontra que sur les automobiles, la balle "type Keith" coulée en plomb très durci avait un bien meilleur rendement que celle du commerce. Les deux, toutefois, explosaient les blocs-moteurs des véhicules. On en déduisit à tort que la .44 Magnum pouvait stopper une automobile : éclater un moteur, oui, mais après avoir traversé plusieurs épaisseurs de tôles, non. Les carrosseries, elles, étaient traversées de part en part quel que soit l'angle de tir. (un bémol personnel : pour avoir refait ces essais trente ans après Keith, j'affirme que rien n'est plus performant sur les automobiles que la SWC coulée en plomb de linotype, car elle pénètre sous des angles d'incidence extrêmement faibles ).
À l'usage, chose bien étrange, Keith arrivait à obtenir en rechargeant, des vitesses égales ou supérieures à la cartouche de Remington, avec apparemment moins de pression. Le temps passant, il laissa tomber les munitions commerciales : il obtenait mieux, avec moins de pression, et pour moins cher.
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Côté maîtrise de l'arme, Keith, devenu virtuose des charges conséquentes, en vient à se contredire, sans doute emporté par son enthousiasme légitime ; bien sûr, un .44 Magnum 6" est plus agréable à tirer (ou presque) qu'un Chief's special 2" avec des .38+P. Il note toutefois qu'à bras franc, les charges "plein pot" relèvent le canon de l'arme à la verticale.
De toute évidence, si les performances du .44 sont hors du commun, ce n'est pas une arme pour utilisation massive, dans des corps constitués : Police, Armée, etc.
Après les essais préliminaires, Keith rechargea le .44 Magnum avec "sa" balle de 250 grains, et 22 grains de poudre Hercules 2400, pour obtenir un rendement très semblable à la munition de Remington, avec beaucoup moins de pression (sa .44 spécial "d'avant" était chargée à 18,5 grains). On voit donc qu'avec les modèles de revolvers du début du siècle, il avait largement mis le pied à l'étrier ; il lui restait à mettre le ver dans le fruit.
Plusieurs tireurs partagent leurs expériences et leurs conseils sur le rechargement du .44 Magnum, notamment en ce qui concerne les charges légères et l'utilisation de différentes poudres. Voici quelques points clés :
Le calibre .44 Magnum est une munition utilisée pour la chasse au gros gibier tel que l'ours, l'élan, le sanglier et le cerf à moyenne distance. La balle du .44 Magnum a un diamètre de 11,18 mm et pèse généralement entre 240 et 300 grains. Le .44 Magnum est surtout utilisé aux États-Unis pour la chasse au gros gibier, en particulier pour la chasse à courte distance en forêt dense.
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