Compte tenu de l'étendue de certains chantiers et des diverses activités qui y règnent, il est souvent indispensable d'y définir les zones en forage et les zones où l'on procède au chargement des trous de mines.
Toute personne qui garde, détient, transporte ou met en œuvre des produits explosifs doit bénéficier, avant d'être affectée à ces tâches, d'une formation lui permettant de les effectuer correctement. Le premier alinéa rappelle simplement que tous les produits explosifs doivent avoir reçu l'agrément technique prévu à l'article 2 de la loi du 3 juillet 1970 concernant le régime des poudres et substances explosives. Le quatrième alinéa énumère les matériels et dispositifs dont l'utilisation n'est possible que s'ils ont reçu l'agrément, l'autorisation ou l'approbation du Ministre chargé des mines pour l'emploi dans les industries extractives.
On admettra que la pratique suffisante est acquise lorsque le candidat au permis de tir a participé à un nombre de tirs suffisant en tant qu'aide boutefeu. L'objectif recherché est de s'assurer que le candidat boutefeu a acquis une certaine sûreté dans la mise en œuvre des explosifs et qu'il met bien en pratique les diverses règles de sécurité.
Le cahier des prescriptions contient sous une forme très compréhensible les règles à respecter pour l'exécution des divers travaux, notamment les règles de sécurité. Pendant les opérations de reconnaissance du chantier, le boutefeu et la personne qui l'accompagne doivent veiller attentivement à leur sécurité en ne s'engageant pas dans les zones dangereuses, notamment dans les zones à risque de chutes de blocs. Dans les travaux souterrains, ils s'assureront que le toit et les parements sont sains et procéderont aux sondages et aux purges nécessaires.
La limitation des charges au strict besoin de l'abattage est une des précautions essentielles à prendre pour limiter les projections de tir. Les projections peuvent augmenter si la distance entre la charge et l'ouverture du trou de mine est faible. L'horaire des tirs peut être un des moyens permettant de réduire l'exposition aux risques qu'ils peuvent engendrer. Cela vise notamment la réduction de l'exposition aux fumées de tir, qui peut aussi être obtenue par d'autres moyens.
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Le bourroir utilisé pour le chargement ne doit pas avoir d'angles vifs susceptibles d'endommager le cordeau détonant ou les fils de détonateur. Pour les travaux souterrains, la longueur du bourrage doit être au moins de 0,12 mètre. On notera que le bourrage à l'eau des trous descendants n'est pas interdit.
Le plan de tir est exigé dès qu'il y a mise à feu simultanée de plusieurs mines, même en cas d'utilisation exclusive de détonateurs instantanés. Lorsque la qualification du boutefeu le permet, il peut être autorisé à introduire certaines variantes dans le plan de tir pour tenir compte par exemple de la configuration du chantier.
Il n'est pas interdit d'utiliser dans la même volée des détonateurs électriques de types différents sous réserve qu'ils proviennent du même fabricant et qu'ils aient des têtes d'allumage identiques. La ligne de tir doit avoir une résistance électrique faible, donc des conducteurs de section adaptée à l'intensité de courant nécessaire. L'isolement de la ligne de tir doit être adapté à la tension maximale de l'appareil de mise à feu.
Lorsqu'on utilise dans un chantier des vérificateurs de ligne de tir autorisés pour emploi à front, il est souhaitable de ne disposer sur ce chantier que de ce type de vérificateur. Lorsque l'on utilise aussi des vérificateurs non autorisés pour l'emploi à front, il appartient au chef d'établissement de prendre des dispositions spéciales pour ne pas utiliser à front un vérificateur non autorisé. Les règles à observer pour l'emploi, la conservation, l'entretien et la vérification des appareils électriques de mise à feu, sont précisées dans les cahiers de prescriptions.
Les lignes électriques aériennes à haute tension ou à très haute tension peuvent influencer un circuit de tir, notamment en cas de défaut concernant les lignes. Les détonateurs électriques ne doivent donc pas être utilisés près de ces lignes, notamment de leurs supports, et les tirs ne peuvent alors être faits qu'avec un autre moyen d'amorçage, par exemple avec des détonateurs non électriques. Pour les lignes à très haute tension, cet éloignement doit être d'au moins 50 mètres, sauf étude particulière.
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On distingue parmi les mines longues celles qui sont inclinées à plus de 65° par rapport à l'horizontale et les autres mines. Le bourrage terminal des mines longues a notamment pour but de réduire les projections. Il est recommandé d'avoir une longueur de bourrage au moins égale à la largeur de la tranche à abattre, mais une longueur trop importante peut présenter l'inconvénient de faciliter la création d'un surplomb, surtout lorsque la masse exploitée est couronnée d'un banc dur. L'expérience apprendra dans chaque cas à proportionner le bourrage à la charge afin d'éviter les projections.
Il appartient au chef d'établissement de préciser, lorsqu'un raté survient, les mesures à prendre pour le traiter. L'opération de débourrage doit être conduite avec prudence.
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