L'expression "les yeux revolver" est une métaphore poétique qui évoque un regard intense, perçant et potentiellement destructeur. Elle suggère un pouvoir de séduction ou de fascination qui peut être à la fois attirant et dangereux.
Bien que l'expression ne semble pas datée, c'est depuis le XVe siècle que cette métaphore existe.
Même si ici revolver ne désigne pas exactement la couleur des yeux (mais plutôt l’éclat, l’intensité du regard), il paraît logique dans cette construction de lui faire suivre la règle qui s’applique aux noms d’objets ou de matières utilisés comme couleurs et donc le laisser invariable : elle a les yeux revolver (comme les yeux azur).
Il existe plusieurs expressions qui peuvent être considérées comme des équivalents ou des expressions proches de "les yeux revolver", chacune apportant une nuance particulière :
À l'intention de (quelqu’un): La locution signifie « pour lui, dans le dessein que cela lui soit agréable, profitable, bénéfique » : Il a acheté ce livre à leur intention, pour le leur offrir. On compose un poème à l’intention d’un ami.
Lire aussi: Tir à deux yeux ouverts : Le guide
Au jour d’aujourd’hui: Particulièrement redondant puisque aujourd’hui comporte déjà deux fois l’idée du « jour où nous sommes » (c’est le sens de hui, qui vient du latin hodie), se trouve parfois dans la langue littéraire, chez de fort bons auteurs, et très bien employé, lorsqu’il y a volonté d’insistance, pour bien marquer soit une étroite limite temporelle, soit une immédiate actualité. Ainsi chez Maurice Genevoix : « Une riche plaine bien de chez nous, aussi belle qu’au jour d’aujourd’hui ». On l’emploie souvent avec une nuance de plaisanterie.
Au temps pour moi: Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré.
Avoir l’air: Lorsque avoir l’air est une locution figée dont le sens est « sembler, paraître », l’adjectif qui suit est attribut et s’accorde avec le sujet : Elle a l’air méfiante ; Ils ont l’air imbus de leur personne ; Ces prunes ont l’air bonnes, mauvaises ; Cette maison a l’air abandonnée ; Ces recherches ont l’air sérieuses.
Il est excessif de parler d’une invasion de la langue française par les mots anglais. Les emprunts à l’anglais sont un phénomène ancien. Cette extension des emprunts à l’anglais, qui a connu une accélération depuis une cinquantaine d’années, tient au fait que l’anglais est aussi la langue de la première puissance économique, politique et militaire, et l’instrument de communication de larges domaines spécialisés des sciences et des techniques, de l’économie et des finances, du sport, etc. À cela s’ajoute que l’on concède généralement à l’anglais une concision expressive et imagée qui, si elle peut nuire parfois à la précision (surtout dans l’anglo-américain très pauvre qui sert ordinairement de langue internationale commune), s’accorde au rythme précipité de la vie moderne.
Langue mondiale d’usage pratique, l’anglais (principalement l’anglo-américain) exerce une forte pression sur toutes les autres langues.
Lire aussi: "Elle a les yeux revolver" : Genèse d'un succès
Comment se comporter vis-à-vis des emprunts ? Certains emprunts contribuent à la vie de la langue, quand le français n’a pas d’équivalent tout prêt ni les moyens d’en fabriquer un qui soit commode, quand ils répondent à un besoin, et quand leur sens est tout à fait clair. D’autres sont nuisibles, quand ils sont dus à une recherche de la facilité qui ne fait qu’introduire la confusion : on emploie un anglicisme vague pour ne pas se donner la peine de chercher le terme français existant parmi plusieurs synonymes ou quasi-synonymes. D’autres enfin sont inutiles ou évitables, comme la plupart de ceux qui relèvent d’une mode, ceux par exemple qui ont été introduits au XIXe siècle par les « snobs » et les « sportsmen » ou ceux qui, aujourd’hui, sont proposés par des personnes férues de « high tech » ou qui se veulent très « hype » : emprunts « de luxe » en quelque sorte, qui permettent de se distinguer, de paraître très au fait, alors que le français dispose déjà de termes équivalents. Ainsi feedback pour retour, speech pour discours, customiser pour personnaliser ou news pour informations.
Il y a donc un tri à opérer. L’Académie française s’y consacre, par son Dictionnaire et ses mises en garde, et par le rôle qu’elle tient dans les commissions officielles de terminologie et de néologie des différents ministères et au sein de la Commission générale (voir l’article Terminologie).
Si vous souhaitez apprendre le français ou améliorer votre maîtrise de cette langue, le mieux est de vous adresser à l’Alliance française ou à tout autre institut français dépendant des services culturels de l’ambassade de France. Enfin, vous trouverez sur l’internet de nombreux sites qui vous permettront de perfectionner votre connaissance du français, quel que soit votre niveau. L’accès à ces sites est gratuit.
Lire aussi: "Elle a les yeux revolver" : Genèse et impact
tags: #les #yeux #revolver #expression #equivalent