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La conscience de la valeur militaire et de l’enthousiasme des maquis alpins est indéniable. De Provence, les Allemands sont pratiquement chassés des Alpes.

Hommages et Commémorations

Le comité d'Albertville Tarentaise a participé ce vendredi 11 septembre 2020 à l'inauguration du monument à la Compagnie de lac, maquis dissimulé au sein du chantier de construction du barrage de la Girotte à Hauteluce. Le monument que nous inaugurons est là pour que personne n’ignore plus l’histoire de ce lieu, des hommes et de leur engagement.

Vendredi 23 août 2019 a été célébré le 75ème anniversaire de la libération d'Albertville. Ce 23 août 2019, la municipalité d'Albertville a voulu donner un éclat particulier à la cérémonie principale, devant le monument de la Résistance. Avec l'aide des passionnés des Allumés du Chrome et de la Compagnie 74, un défilé de voitures anciennes et de véhicules militaires d'époque a été organisé dans le centre ville, avant la cérémonie.

Vendredi 12 juillet 2019, s'est déroulée une cérémonie commémorative en l'honneur de l'adjudant-chef Goetz, au monument aux Morts d'Albertville. En ce 75e anniversaire de la mort de l’adjudant-chef Goëtz, la famille des soldats de montagne veut lui rendre hommage à Albertville, là où il a œuvré pour que la France recouvre sa liberté.

L'Adjudant-Chef Michel Goëtz: Un Héros de la Résistance

Engagé en 1930 au 7e BCA à Albertville, Michel Goëtz est remarqué pour sa rigueur, son entrain et son gout pour le commandement. En mai et juin 1940, il connait, au sein du 7e BCA, le choc de la bataille de France.

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Le 7e BCA avec les camarades du 27e ont tenu le canal de l’Ailette pendant dix jours sans que les Allemands parviennent à entamer leurs positions. Les derniers survivants du 7e BCA sont encerclés par les Allemands. Prisonnier, il réussit à s’évader d’un camp proche de la frontière polonaise et put rejoindre Paris, puis la Savoie fin août 1940.

Ayant connu des sentiments d’impuissance lors de ces combats et ceux d’humiliation lors de sa captivité, L’adjudant Goëtz veut reprendre le combat au plus vite. Le 7e BCA étant officiellement dissous au sein de l’armée d’armistice, il est muté au 13e BCA, où il instruit les caporaux et surtout forge leur âme. Durant son séjour au 13e BCA, il aide au camouflage d’armes, munitions et matériels du dépôt de Chambéry vers des caches situées aux Marches.

Le 27 novembre 1942, l’adjudant-chef Goëtz est placé en congé suite à la démobilisation et la dissolution de l’armée d’armistice. D’emblée, il rejoint la Résistance au sein de l’Armée Secrète, non sur Chambéry, mais sur Albertville et la Tarentaise, sur ces terres savoyardes qui furent les hauts lieux de sa carrière militaire avant la guerre. Sous les ordres de l’aspirant Derbez et en lien avec l’adjudant-chef Marius Bonvin, tous deux anciens du 7e BCA, il organise militairement la résistance dans les massifs de la Tarentaise et du Beaufortin en commençant par établir des maquis à la Plagne, à Quiege et à la Giettaz.

Comme l’aspirant Derbez est arrêté en juillet 1943, l’adjudant-chef Goëtz lui succède jusqu’à l’arrivée du capitaine Bulle. L’équipe de commandement est bien en place. Hélas, l’adjudant-chef Goëtz est arrêté par la Milice le 23 juin 1944 à Chambéry. Le 12 juillet 1944, l’adjudant-chef Michel Goëtz était fusillé à Toussieu par la Gestapo avec 27 autres prisonniers de la prison de Monluc, tous membres des mouvements de la Résistance de la région Rhône-Alpes.

Quelle grande reconnaissance nous devons porter à ce sous-officier dont toute l’existence fut marquée par son grand sens du devoir, par son profond attachement à la Patrie. Son souvenir demeure vivant, car il fut choisi, il y a juste dix ans, comme parrain d’une section d’éclaireurs de montagne, promotion des sous-officiers de l’école militaire de haute montagne.

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Marcel Caldérini et le 1er Bataillon FTP de Savoie

Père d'une famille nombreuse à Saint-Paul-sur-Isère, Marcel Caldérini participe au Front populaire. Il est démobilisé en juillet 1940 à Moûtiers. Très vite, Marcel Caldérini tente de rejoindre la Résistance. Il parvient à s'engager au sein des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) par l'intermédiaire de Joseph Blanc. Dès l'hiver 1943-1944, il se distingue en participant à plusieurs actions. Employé comme ouvrier à l'usine électro-chimique de La Bâthie, il prend part à des sabotages dont celui de la nuit du 26 au 27 novembre 1943. Il participe aussi à la destruction de nombreux pylônes dans le secteur.

Au cours des premiers mois de l'année 1944, Marcel Caldérini, qui entretient d'excellents rapports avec Louis Pivier, commandant le 3ème bataillon FTP du Beaufortain et de Tarentaise, est nommé à la tête de la compagnie FTP 92.07 de Savoie en qualité de lieutenant. Le 15 avril, il abandonne son activité professionnelle et rejoint le maquis. Il participe aux combats du 8 juin à Saint-Paul-sur-Isère puis à Rognaix.

Durant le mois de juin, Marcel Caldérini est nommé à la tête du 1er bataillon FTP de Savoie en qualité de capitaine. Son secteur s'étend désormais à toute la Tarentaise. Il entre en contact avec le lieutenant Louis Fouques de l'Armée secrète (AS) afin d'établir un plan d'action en Basse-Tarentaise. A partir du 1er août, il participe à la redistribution des armes issues du parachutage du col des Saisies.

Après la première libération de la Tarentaise au début août 1944, Louis Fouques est remplacé par le lieutenant André Boulet. Néanmoins, le 10 août, lorsque une forte colonne allemande se dirige sur la Tarentaise, les FTP se replient afin d'éviter les représailles sur la population civile.

Par la suite, Marcel Caldérini continue de combattre les Allemands en Haute Tarentaise. Il s'engage en qualité de capitaine des Forces françaises de l'intérieur (FFI) le 10 octobre 1944 dans le bataillon Savoie puis le 1er janvier 1945 dans le 13ème bataillon de chasseurs alpins (BCA) où il commande la 1ère compagnie. Cette dernière unité se distingue particulièrement lors des combats du Roc Noir où elle attaque à trois reprises les positions ennemies entre le 21 et le 31 mars 1945.

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Après la fin de la guerre, il prend part à l'occupation en Italie puis en Autriche. Marcel Caldérini est titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 et reçoit deux citations, l'une pour son action dans la Résistance et l'autre pour son comportement lors des combats du Roc Noir en mars 1945.

Les Maquis et la Libération

Les cadres sont démobilisés. Un certain nombre de “secteurs” sont mis en place dans les Alpes. Les volontaires viennent de tous les horizons. La SES du 80° BAF, engagé en haute Tarentaise, inflige de cuisants revers à l’adversaire. Foudroient le téléphérique allemand du Mont-Frety. Poursuivent jusqu’à Aoste. Bellecombe les 5 et 6 avril.

Fort de sept bataillons, le maquis va donner naissance aux 3° et 141° RIA. Les volontaires qui infligent de cuisants revers à l’adversaire vont résister quatre jours, avant de succomber sous le nombre.

Tableau Récapitulatif des Unités et Actions

Unité/Personne Secteur d'Activité Actions Notables
Adjudant-Chef Michel Goëtz Albertville et Tarentaise Organisation militaire de la résistance, camouflage d'armes
Marcel Caldérini Tarentaise Sabotages, combats du Roc Noir
SES du 80° BAF Haute Tarentaise Destruction du téléphérique du Mont-Frety, combats jusqu'à Aoste
Maquis Alpins Alpes Résistance contre l'occupant allemand

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