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Dans le film "Les Pistolets en plastique", sorti en juin 2024, le réalisateur Jean-Christophe Meurisse transforme une affaire criminelle en une farce trash et hilarante. L'histoire s'inspire librement de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, mais avec une approche déjantée et subversive.

On a enfin retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès. Il s’appelle Paul Bernardin. Il est l’un des personnages des Pistolets en plastique, comédie de Jean-Christophe Meurisse sortie en juin 2024. Bien sûr, un carton liminaire prévient que cette fiction n’a rien à voir avec des faits réels. Mais Bernardin, comme Ligonnès, est soupçonné d’avoir tué toute sa famille. Il a disparu sans laisser de traces. Meurisse fait entrer l’accusé dans son univers déjanté.

Plus que le mystère autour de ce fait divers retentissant, survenu en 2011, c’est la fascination qu’il exerce et les comportements irrationnels qu’il suscite qui intéressent le cinéaste. C'est la première fois que je me confronte au cinéma de Jean-Christophe Meurisse. J'avais juste entendu des échos comme quoi son cinéma allait très loin dans le cynisme et l'humour noir, n'hésitait pas à foncer comme un bourrin pour ce qui est de dépeindre l'être humain dans ses côtés les plus crades, les plus bassement médiocres, mesquins, et que niveau graphique, on n'était pas non plus épargnés.

L'affiche du film et l'histoire elle-même rappellent l'arrestation de Guy Joao à Glasgow, pris à tort pour Dupont de Ligonnès avant que l'ADN ne le disculpe. Petite précision, les noms ont été changés. Et ce n'est pas un biopic ; c'est une comédie qui se base librement sur des faits réels, qui s'en sert comme fil conducteur.

Un casting étoilé pour une comédie acide

Comme le loufoque Quentin Dupieux, Meurisse attire les stars, tentées par le mauvais goût et le mauvais esprit. Mais lui leur donne de petits rôles. Jonathan Cohen apparaît le temps de l’autopsie d’un cadavre et d’une discussion complotiste avec Fred Tousch à propos d’un profiler, génie de la métamorphose (« il a appris le violon pour remplacer pendant cinq ans Catherine Lara »). Romane Bohringer fait un caméo en épouse écrasée par la charge mentale. Nora Hamzawi joue une passagère d’avion enceinte et diserte sur ses « épisios » (c’est sa cinquième grossesse).

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Meurisse réserve les autres premiers rôles aux acteurs de sa compagnie de théâtre, Les Chiens de Navarre, une troupe habituée à mettre en charpie la bêtise, la bien-pensance et le bon goût avec un humour mordant. Anthony Paliotti réalise des acrobaties buccales sensationnelles avec un cure-dent. Gaëtan Peau se fait énucléer à la cuillère. Et le duo de détectives amateurs, Léa et Christine, fait des étincelles. Sur scène, ils n’ont peur de rien et surtout pas du ridicule. Sur un plateau de cinéma non plus.

Si tous les acteurs sont excellents dans l'exercice (comprenant, en bonne partie, des membres de la troupe théâtrale de Meurisse, "Les Chiens de Navarre", mais aussi des figures un peu plus connues, passant chacune, principalement le temps d'une scène, pour faire coucou, à l'instar de Jonathan Cohen !), que tous sont pleinement à l'aise pour incarner la débilité la plus profonde, je tiens à faire une mention spéciale à la comédienne Lula Hugot (ce serait son nom si je me fie à IMDb, mais n'hésitez pas à me corriger si je me trompe !), incarnant magistralement la concierge d'immeuble quetignoise, qui débite, avec un naturel désarmant, un monologue contenant les pires relents racistes, homophobes, xénophobes qui soient, trouvant même le moyen de plaindre le tueur fugitif, tout en insultant les victimes.

Un humour noir et cynique

De film en film (c’est son troisième après Apnée et Oranges sanguines), le théâtreux Jean-Christophe Meurisse ne perd rien de sa méchanceté anar mais gagne en assurance. Sa mise en scène devient plus pop, plus ample, plus débridée. Chez Meurisse, on débite des horreurs sans filtre et on commet des actes épouvantables. On danse aussi beaucoup. Lors d’une soirée entre collègues, d’un mariage en Argentine ou d’un concours de country. Le corps exulte. C’est la seule pulsion de vie d’une humanité (auto)destructrice.

La suite m'a confirmé ce ton volontairement rosse du cinéma du réalisateur. Les Pistolets en plastique s'inspire, sans s'en cacher le moins du monde (il suffit de regarder l'affiche !), de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, et, rattachée à cette dernière, de l'arrestation, à Glasgow, du malheureux Guy Joao, qui avait été pris, à tort, pour l'autre gros tas de merde, avant que l'ADN le disculpe heureusement.

Bon, on suit toute une galerie de personnages, du Danemark (remplaçant l'Écosse !) à l'Argentine (lieu idéal de refuge pour les criminels en fuite depuis 1945 !), en passant par Quetigny (oui, le cadre des assassinats a été déplacé de Nantes aux alentours immédiats de Dijon... euh, c'est gentil pour les Bourguignons !) qui vont se retrouver, volontairement ou non, liés à cette atroce affaire. Et pour rendre le tout encore plus subversif et malaisant, un innocent a l'apparence et le comportement d'un tueur asocial, un coupable se dissimule derrière la façade d'un bon gars sympa, fêtard, bon vivant, attentionné (petite précision, pour l'identification du meurtrier des membres de sa famille, son nom est affiché à l'écran la première fois qu'on le voit... donc, je ne spoile pas !).

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Tout ce petit monde est ridicule, a quelque chose de méprisable. On rit de celui-ci sans complexe (tout en préférant éviter de se dire qu'on est bien plus proches de ces énergumènes qu'on le voudrait !). C'est un défonçage en règle de ce qu'est ce bipède soi-disant civilisé. La seule grande exception vient d'un homme gravement défiguré, le seul à être décent et sain d'esprit parmi tous ces névrosés... euh oui, on ne le répète jamais assez, il ne faut jamais se fier aux apparences, bordel de merde...

Des scènes marquantes et controversées

Sinon, une séquence détonne par rapport à toute l'ambiance générale, c'est celle du massacre de la famille par le mari. C'est filmé froidement, implacablement, sans la plus petite parcelle sardonique. Les bouches ne font que se crisper. L'effroi et la colère reprennent d'une manière écrasante leurs droits. Et tout ceci a une raison d'être, à savoir nous ouvrir les yeux sur le fait que le type, ayant l'air le plus équilibré, le plus cool de toute la bande, qu'on ne parvenait pas à visualiser autrement (y compris en connaissance de cause, en raison de nos biais cognitifs sociaux !), est aussi une saloperie narcissique immonde, capable de se dénuer de la moindre empathie, de commettre le pire du pire et de vivre ensuite, détaché, sans le plus minuscule remord.

Un film qui divise

Le film est découpé en une série de sketchs qui partent dans tous les sens. Ce qui est étonnant dans ce flim c'est le degré d'hystérie des acteurs Michel Uzès dans l'avion avec sa voisine de cabine, Christine qui se monte des films de dingue dans la tête...La commissaire Hammer qui déjante complètement etc...etc...C'est pas des dialogues c'est des hurlements !Bref c'est très décousu....et au bout de compte pas franchement drôle !!!

Mais quel OVNI je n’ai pas autant ri devant un film français depuis très très longtemps. C’est piquant comme il faut une bonne dose de noirceur et d’humour ce film est vraiment très bon. Mais POUR PUBLIC averti! Une très bonne surprise après son précédent film Oranges Sanguines.

Avec son nouveau film, Jean-Christophe Meurisse s'amuse d'une célèbre affaire très médiatisée en détournant tous les aspects de celle-ci à travers les personnes liées de près ou de loin à l'enquête. Il y a les médecins légistes, le tueur lui-même, la police, un suspect et des enquêteuses du net qui fourrent leur nez de partout. Le réalisateur se moque d'eux et de l'importance qu'ils se donnent, mais aussi de la société à travers quelques personnages secondaires croustillants comme l'hilarante voisine qui déballe tout.

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Des personnages à la personnalité extravagante dans une histoire malheureusement désordonnée, monotone et pas assez tranchante. En donnant dans l’absurde le début est réellement hilarant. Puis il s’essouffle un peu car le rythme est difficile à tenir et aussi car en virant plus à la moquerie il rend notre rire plus coupable, voir gênant.

La prise de risque, l’inventivité, la transgression sont à saluer dans la production humouristique actuelle consensuelle et fade. Cette comédie noire, réalisée en 2024 par Jean-Christophe Meurisse, constitue une parodie de l’affaire criminelle de Dupont de Ligonnès. A l’aide d’un humour décapant, l’auteur se moque allègrement des dérives de notre société. Davantage conçu comme un film à sketches, l’histoire finit toutefois par tourner en rond sans que l’on sache où l’auteur veut en venir.

Heureusement, la multitude de personnages aux comportements absurdes permet de passer du rire à la consternation en un claquement de doigts. La même mécanique que dans le précédent opus, Orange Sanguine , mais sans l’arrière plan social ni l’émotion. Un enchaînement de sketches et de numéros d’acteurs qui tourne très vite à vide, filmé platement , un gros problème de rythme.

Film terne creux vide insipide.aucune histoire, aucun scénario mem minime. Des scènes qui se voulaient drôles mais sont en fait lourdes surfaites et sans aucune drôlerie.Vraiement aucun intérêt. On s ennuie vite et ferme pour rester très poli. Une nullité absolue, mais qui plaira à un certain public, car dans la salle, des gens riaient, des rires bien gras, le genre de rire enregistré dans les bêtisiers télévisés. Et le niveau du film est celui des bêtisiers télévisés. Romane Bohringer particulièrement insupportable.

Sans doute pour amateurs éclairés, sur le film d une enquête une suite de scènettes qui se veulent drôles … en fin de compte assez épuisantes. La mise en garde préalable « Tout public avec avertissement. Une scène de grande violence peut heurter un public sensible » est peu de chose pour écarter un public qui ne serait pas suffisamment averti. Sans prétendre en être la narration, mais simplement en être vaguement inspirée, c’est une affaire criminelle contemporaine (2011) qui est à l’esprit de tout un chacun.

Les affres de ce personnage confondu avec l’homme en fuite (ou disparu) recherché se suffisaient pour alimenter le scénario de la comédie. L’enquête, sur les lieux du crime, à laquelle s’essayent deux journalistes Web également. Un contact avec la France profonde (la gardienne de l’immeuble collectif voisin de la maison du drame, se souvenant d’un homme charmant pas comme les résidents de l’habitat social dans lequel elle officie).

Un film délirant inspiré de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès qui fait énormément rire et réfléchir sur les dérives morbides provoquées par la fascination du grand public pour cette affaire.

Comédie noire, écrite et réalisée par Jean-Christophe Meurisse, Les Pistolets En Plastique est un film extrêmement mauvais. L'histoire nous fait suivre Christine et Léa, deux enquêtrices amateur, qui investiguent sur Paul Bernardin, un homme ayant disparu après avoir tué sa femme et ses enfants. Pour cela, elles se rendent sur les lieux de l'abominable forfait, alors que dans le même temps on annonce à la télévision l'arrestation du criminel à l'aéroport de Copenhague.

On a d'avantage l'impression d'être devant une successions de sketchs manquant de liant que devant une véritable histoire construite. De plus, ces saynètes comportent d'innombrables longueurs les rendant ennuyeuse au bout d'un moment. Autre énorme problème, le ton. Celui-ci promettait un humour caustique, politiquement incorrect et satirique. Hélas, il n'en est rien. Si certains passages sont franchement drôles et décrochent des rires, ils sont malheureusement trop peu nombreux. On ne ressent clairement pas suffisamment l'aspect transgressif et immoral.

L'ensemble est porté par des personnages absurdes, interprétés par une distribution correcte surjouant à fond comprenant Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Laurent Stocker, Gaëtan Peau ou encore Anthony Paliotti. Ils sont entouré par d'autres noms plus connus qui font des apparitions comme Romane Bohringer, Vincent Dedienne, Joathan Cohen, Nora Hamzawi ou encore François Rollin. Tous ces individus entretiennent des rapports se voulant amusants mais qui ne prennent pas.

Une des meilleurs comédies françaises de ces dernières décennies. C'est drôle, inventif, intelligent et totalement barré! Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement.

Inspiré de l’affaire Dupont de Ligonnès (ce père de famille à Nantes qui a massacré sa ... Comme tout film de ce genre, c'est inégal sur la longueur mais il y a des séquences qui sont vraiment à mourir de rire et qu'on retient bien après la fin du film. Alors attention, je peux comprendre que certains n’adhèrent pas du tout car l'histoire tient sur un fil mais il y a de vraies bonnes idées et des séquences très réussies à la manière du film de Les Nuls.. Je crois que c’est le premier fou rire que je prends au cinéma, et qui m’a duré jusqu’à la sortie de la salle, voire même après.

S’inspirer d’une affaire qui, pour des raisons qui mériteraient d’être étudiées par un symposium de sociologues et de psychologues, passionne un certain nombre de français depuis 13 ans pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique, voilà ce qu’a entrepris Jean-Christophe Meurisse avec l’aide de son épouse Amélie Philippe. Cette affaire, on la connaît sous le nom de « Affaire Dupont de Ligonnès », une ...

Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser.

Pour Jean-Christophe Meurisse, c’est aussi la mission du cinéma que de jouir du mal pour l'évacuer : "plus on montre le mal, la violence, les méchants, moins il y en aura dehors. Je crois à cette mission du cinéma. Parce que l’on vit les choses par procuration avec notre imaginaire, et quand on sort de la séance, on se dit : ‘Ce n’est pas moins, ma vie est belle, je ne suis pas un monstre’. » Sans prendre tout à fait à la légère le fait divers dont il s'inspire, le réalisateur puise surtout dans le registre du mal pour déployer un rire salvateur. "Je crois aux vertus, à la puissance sauvage du rire. C’est notre fusible. J’ai trouvé cela chez Beckett, qui disait que face au pire, il nous reste le rire. C’est mon angle à moi d’opter pour ce rire de résistance."

Au début, évidemment, un carton prévient que tout cela relève de la pure fiction. Les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "Les Pistolets en plastique" de Jean-Christophe Meurisse et "Kinds of kindness" de Yorgos Lanthimos.

Jean-Christophe Meurisse développe au cinéma ce qui fait son succès au théâtre depuis 15 ans, avec la compagnie "Les chiens de Navarre" : un humour sans filtre, trash, potache et politique. Il y a trois ans, dans Les Oranges sanguines (son second film,) il s'inspirait de l'affaire Cahuzac. Ici, il se délecte de l'épisode écossais de l'affaire Dupont de Ligonnès, quand un pauvre innocent, pris pour l'assassin de Nantes, était arrêté à l'aéroport de Glasgow, et on se souvient tous de l'emballement médiatique, peu glorieux, autour de cette fausse piste.

Dans Les Pistolets en plastique, c'est au Danemark qu'un brave type est arrêté, car il ressemblerait à l'assassin Paul Bernardin, qui lui, se la coule douce en Argentine. Interrogatoire kafkaïen chez les très scrupuleux Danois, flics français nullissimes, duo d'enquêtrices amatrices en roue libre, Jean-Christophe Meurisse se régale de la fascination morbide pour le fait divers, de ce qu'on projette consciemment ou pas dans la fuite réussie de l'assassin et offre à ses interprètes un formidable terrain de jeu, à coups de duos très efficaces et d'improvisations maîtrisées.

Dans ce jeu de massacre qui ne nous épargne pas le gore, saluons les prestations de Jonathan Cohen, Laurent Stocker, Vincent Dedienne, Aymeric Lompret, Norah Hamzawi, Romane Bohringer, Philippe Rebbot et des fidèles venus du théâtre: Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Anne-Lise Heimburger, Gaëtan Peau, Fred Tousch et Anthony Paliotti.

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