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L'histoire de Julie Rigault-Chupin est une source d'inspiration. Elle incarne le positivisme et la résilience, se relevant toujours avec le sourire face aux épreuves de la vie.

Un tournant tragique

En juin 2011, la vie de Julie bascule. Alors qu'elle circulait à moto, elle est victime d'un grave accident, renversée par un camping-car. Héliportée au CHU de Poitiers, elle se retrouve dans le coma pendant deux semaines.

À son réveil, elle découvre qu'elle a été amputée de la jambe gauche : « Quand je me suis réveillée, j’avais une jambe en moins… J’ai alors vu que j’étais amputée, je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait. »

Après son accident de moto en 2011, Julie Rigault-Chupin est amputée de la jambe gauche. Elle perd alors sa jambe gauche, amputée. C’est par un drame que la vie sportive de Julie Chupin a débuté.

La découverte du para-tir à l'arc

Durant deux ans, elle apprend à vivre avec son handicap au centre de rééducation “Le Grand Feu” à Niort et commence à pratiquer le para tir à l’arc pour travailler ses appuis avec sa prothèse. Les patients amputés, en rééducation, pratiquent le tir à l’arc pour améliorer leur équilibre, une opportunité pour les recruteurs. Julie découvre alors ce sport, se laisse tenter et intègre l’équipe de France.

Sa devise ? C’est que Julie Chupin a un grand appétit de la vie. Alors accidentée de la vie, elle découvre la discipline du tir à l’arc, en 2014, suite à un séjour de deux ans en centre de rééducation.

Elle n’a jamais été une grande sportive : « Le sport et moi, ça faisait deux. » La réaction de la demoiselle ? « Qu’est-ce qu’il veut celui-là ? Il me parle de tir à l’arc, de Jeux Paralympiques, je n’y comprenais rien, je n’y croyais pas », continue-t-elle dans Ouest France. Elle s’y essaye pourtant, se prend au jeu et…de passion.

Ascension sportive

En mars 2014, l’agent de développement du comité départemental des Deux-Sèvres lui propose de rencontrer l’entraîneur de l’équipe de France, Anthony Rigault, qui souhaite développer cette discipline auprès des femmes. C’est là que le premier contact se noue avec Julie Chupin. Victime d’un accident de moto en 2011, la Moncoutantaise y suit sa rééducation. Lorsqu’Anthony m’a appelé, j’ai cru à une blague. Je me suis dit : Qu’est-ce qu’il veut celui-là ? Les deux finissent par convenir d’un rendez-vous au magasin de sport à Poitiers où travaille Antony Rigault.

Très motivée et avec une force de caractère hors normes, elle performe et obtient vite de très bon résultats. Première compétition en 2014 puis premier Championnat de France en 2015 et sélection en équipe de France la même année.

Elle fera son entrée en équipe de France un an et demi plus tard mais ne pourra tout de même pas encore se qualifier pour participer aux Jeux de RIO. Elle persévère dans sa discipline et obtient son ticket, quatre ans plus tard, pour participer aux Jeux de Tokyo en 2020 (2021...) où elle terminera à une remarquable 5ème place.

Avec les JO de PARIS 2024 en ligne de mire, Julie enchaine les compétitions ce qui lui permet d’être classée actuellement à la 7ème place du classement mondial en para-archerie.

Le sport de haut niveau comme promesse d’une nouvelle vie : par son implication, ses succès et sa détermination, Julie Chupin est l’exemple même que le handicap n’empêche pas de « réaliser ce que l’on souhaite ».

Préparation pour les Jeux de Paris 2024

Avant d’entrer en lice, la para-archère moncoutantaise revient sur les dix dernières années de sa vie, qui l’ont menée jusqu’aux Jeux chez elle.

Rio est arrivé trop tôt. Pas Tokyo où elle a découvert l’olympisme après deux tops 10 aux championnats du monde 2019 (9e) et 2020 (6e). Des Jeux en mode Covid forcément spéciaux. Masques, tests quotidiens, tribunes vides… « Je ne connais pas les vrais Jeux », lance celle qui a gagné son ticket pour Paris grâce à sa 7e place aux Mondiaux de Pilsen (République tchèque) en 2023.

Elle doit soulever son arc de 3 kilos 500Gr à bout de bras puis tendre la corde jusqu’à 72 fois en une journée pendant une compétition. Cela équivaut à soulever une charge de 22 kilos ... 72 fois !

Pour remplir ses objectifs, la Deux-Sévrienne ne ménage pas ses efforts avec des entraînements quasi quotidiens en plus des compétitions le week-end. Préparation physique et mentale, exercices de respiration… Rien n’est laissé au hasard. « Le lundi est mon seul véritable jour de repos », explique l’athlète.

Chaque élève a pu repartir avec une carte à l’effigie de Julie car elle était très fière de nous annoncer que c’est elle qui a été choisie comme égérie des JO de Paris 2024 pour représenter la discipline du Tir à l’Arc !

Un appel au public

Julie Chupin, qui espère compter sur le soutien du public à Paris, lance un appel au peuple. Elle ne manque pas d’arguments. « Paris, c’est à 2 heures de train d’Angoulême. Et les places ne sont pas chères. » Alors que le prix des billets des Jeux olympiques s’envole, celui des Paralympiques reste en effet raisonnable. Pour les épreuves de para-tir à l’arc, comptez entre 15 et 25€ par jour. Les épreuves auront lieu du 30 août au 5 septembre sur l’esplanade des Invalides qui pourra accueillir 8000 spectateurs.

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