Le terme "jeu de tir" (ou shooter) est un terme général qui désigne tous les titres dont la mécanique principale de combat est de viser et de tirer, et idéalement, de toucher.
Le FPS (First Person Shooter, en français tir à la première personne) est un genre majeur dans le domaine du jeu vidéo. Son principe est simple : le joueur voit à l’écran le champ visuel du héros qu’il incarne, ce que l’on appelle une vue subjective.
On ne voit donc que les deux mains du personnage, tenant souvent une arme, les FPS étant par définition des jeux de tir. Depuis Wolfenstein 3D en 1992, les plus gros succès de jeux vidéo ont été des FPS, comme Doom, Quake, Half-Life, Counter Strike ou Call of Duty.
L’idée de créer un FPS fut conceptualisée assez tôt par de nombreux développeurs de jeu vidéo. Certains historiens considèrent Maze War et Spacism comme étant les tout premiers FPS dès 1973. Cependant, les limitations technologiques étaient encore très fortes, notamment en ce qui concernant la gestion d’une troisième dimension, nécessaire à un vrai FPS.
On attribue souvent l’apparition du FPS contemporain à deux influences : Wolfenstein 3D, sorti en 1992 fut techniquement le premier de son genre, mais c’est véritablement Doom en 1993 qui façonna tout le FPS comme on le connaît aujourd’hui. Afin d’économiser sur leurs ressources, la gestion de la 3D étant encore difficile à l’époque, ces deux jeux avaient utilisé une solution hybride.
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On retrouve dans ces jeux la plupart des mécaniques de gameplay qui apparaîtront dans la majorité des FPS les succédant. Doom en particulier disposait d’un bestiaire très varié et privilégiait les complexes labyrinthes.
Le FPS commença lentement à se populariser et à effectuer une véritable transition vers la 3D, notamment avec la sortie de GoldenEye 007 sur console. Half-Life en 1998 fut également un autre grand pivot du FPS, montrant qu’il était possible de joindre shooter avec puzzles et scénario.
Aujourd’hui, le FPS est un des styles les plus communs et populaires du jeu vidéo. Le FPS repose sur une boucle de gameplay relativement spécifique : tirer sur ses cibles. Il s’agit sans doute de la forme la plus connue, classique et populaire du FPS.
Ces jeux mettent l’adrénaline en avant par le biais d’un gameplay très nerveux, enchaînant les affrontements avec un rythme très rapide. Ils peuvent inclure des armes plus futuristes ou fictives, mais dans l’ensemble, les armes ont un sentiment relativement réaliste.
Il existe plusieurs sous-genres de jeux de tir, chacun offrant une expérience de jeu distincte :
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Le Hero Shooter est probablement le genre de FPS le plus récent ayant fait son apparition, principalement popularisé par Overwatch. Ce sont des jeux utilisant une base de FPS mais qui incluent également des éléments tirés du MOBA. Le Hero Shooter comporte encore peu de représentants mais possède déjà une présence assez forte sur la scène Esport.
Inspirés par la lignée des Half-Life, certains jeux privilégient l’exploration de labyrinthes et la narration à l’action constante de leurs cousins. Grâce à la proximité permise par la première personne, ces jeux sont particulièrement efficaces pour plonger le joueur dans une ambiance, un univers à explorer.
Certains FPS apportent de nombreux éléments provenant directement du genre RPG dans leurs systèmes de jeu. Le FPS/RPG possède toujours le rythme nerveux du FPS mais joueurs comme ennemis tendent à être plus résistants, ralongeant les combats.
Ces derniers sont souvent plus nuancés et complexifiés, demandant des stratégies et mécaniques de jeux qu’on retrouverait justement dans un RPG, plus posé.
Le Third Person Shooter est un cousin du FPS qui prend lui place à la troisième personne. Concrètement, cela signifie que la caméra n’est pas placée au niveau des yeux du personnage, mais plus souvent au-dessus d’une de ses épaules.
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Il n’y a au final que très peu de différences entre le gameplay de ces deux genres de jeux, ce pourquoi on les regroupe souvent dans la même famille. Cependant, quelques subtiles nuances font qu’ils sont utilisés pour des buts différents.
Le TPS est ainsi plus souvent utilisé pour des jeux plus narratifs, où la personnalité du héros est particulièrement marquée ou mise en avant, séparé du joueur. Il est également privilégié pour des shooter plus tactique, qu’on appelle parfois « cover shooter ».
La grande majorité des Game Engine possèdent des fonctionnalités spécialement prévues à cet effet. Le FPS, sous toutes ses variations, est un genre extrêmement dynamique.
Qu’il soit réaliste ou non, on s’attend à ce que les armes tirées dans ce jeu fassent des dégâts dévastateurs contre la plupart des cibles. Une bonne partie de cette sensation repose sur la gestion du Time to Kill.
Dans les shooters plus réalistes, le TTK est relativement bas (environ une seconde ou moins) : assez pour que le joueur réagisse et se mette rapidement à couvert mais forçant le joueur à être constamment en mouvement. Dans d’autres, plus fantaisistes, on retrouve beaucoup d’exception à ces règles.
Le TTK doit être bien équilibré sur la plupart des aspects du jeu. Trop court, il devient injuste ou trop facile.
Un important inconvénient de la première personne est justement le manque de recul. Il peut être difficile de comprendre instinctivement l’environnement du personnage ou même ce qui lui arrive. Il est donc important de donner au joueur un maximum de d’indications sur sa condition.
Similairement, lorsque le personnage effectue une action, il peut être important de modéliser une animation explicite impliquant les bras du personnage (la seule partie facilement visible du corps pour le joueur). En fonction du jeu, il peut s’avérer plus ou moins nécessaire de clarifier ou non les ennemis.
Le feedback est un terme général qui désigne toutes les réponses d’un jeu à une action du joueur. Leur but est non seulement de participer à l’ambiance, mais aussi et surtout de communiquer instantanément un grand nombre d’information.
Un des grands avantages de la vue à la première personne est qu’elle peut multiplier la puissance du ressenti du joueur. Avoir un son « satisfaisant » lorsqu’une balle atteint sa cible.
La manière la plus évidente de moduler cette expérience est de donner au joueur plusieurs types d’armes à utiliser. Un fusil à pompe, très viscéral, a une utilisé et un sentiment de jeu très différent de celui d’un sniper.
Les FPS ne sont pas non plus nécessairement confinés à tirer. Il est également possible de prodiguer des capacités à un personnage pour le rendre plus complet ou intéressant.
Que vous jouiez à sa première édition de 1993 ou au très récent Doom Eternal, le principe fondamental de Doom n’a jamais changé. Père du FPS moderne, analyser DOOM permet d’en apprendre beaucoup sur le flow d’un combat agréable et frénétique. Le reboot de Doom en 2016 a fait le pari du ridicule, de l’exagération et de l’ultra-violence.
Porte étendard du Hero Shooter, Overwatch est une prouesse de game design, mélangeant un gameplay intuitif, accessible pour tous les joueurs mais ne brillant vraiment qu’entre les mains d’un maître. Le gros des efforts de Blizzard s’est également dirigé vers l’identité des personnages : à la fois dans la manière dont ils combattent et ce qu’ils savent faire, mais aussi dans leur comportements et interactions.
A cheval entre le fantastique, le steampunk et avec une pointe de 1984 de Georges Orwell, Bioshock est le fruit de beaucoup d’influences. On y retrouve le gameplay nerveux d’un FPS, la gestion de ressource et les frayeurs d’un jeu d’horreur et même une progression de personnage empruntée du RPG.
Le tir sportif s'organise au XIXe siècle, notamment dans les pays anglo-saxons. La National Rifle Association est ainsi créée aux États-Unis en 1871. En France, l'Union des sociétés de tir naît en 1896.
Arme de chasse puis de guerre, l'arc devient l'instrument d'une activité de loisir en Angleterre, où les premières sociétés de tir à l'arc sont fondées au XVIe-XVIIe siècle. Au XIXe siècle, le tir à l'arc devient un sport de compétition : le premier Championnat d'Angleterre se déroule à York en 1844.
Le tir sportif a vu le jour en France le 3 avril de l'an de grâce 1369, lorsqu'un édit, promulgué par Charles V en pleine guerre de Cent Ans, recommanda les jeux de l'arc et de l'arbalète. Pour la première fois des concours de tir sur cible étaient officialisés et codifiés.
À la fin du XVe s., des compagnies d'arquebusiers furent créées afin de se mesurer lors de concours de tir fort prisés. Cette tradition ne s'est jamais démentie au cours des siècles. Elle a conduit en 1866 à la création des premières sociétés civiles.
En 1886, l'Union des sociétés de tir de France voit le jour. Elle deviendra l'actuelle Fédération française de tir en 1967 ; celle-ci gère aujourd'hui toutes les disciplines de tir à la cible ainsi que les disciplines olympiques de tir sur plateaux. Elle compte près de 150 000 licenciés répartis dans 2 300 associations, et fait partie des dix plus importantes fédérations sportives françaises.
Au plan mondial, l'UIT (Union internationale de tir) regroupe plus de 130 nations et compte plus de 50 millions de licenciés. Ceci en fait un puissant organisme de la scène sportive mondiale. Quantitativement, les nations les plus représentées sont les États-Unis, la Russie et l'Allemagne, qui comptent chacune plusieurs millions de licenciés.
Le 15 mars 1967, l’Union des Sociétés de Tir fusionne avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse pour devenir la Fédération Française de Tir (FFTir). Juridiquement, la fédération est une association régie par la Loi de juillet 1901 qui regroupe l’ensemble des clubs de tir en France.
Après la première guerre mondiale, la promulgation du décret-loi du 18 avril 1939 réglementant l’acquisition et la détention des armes, éloigne du tir nombre de personnes découragées par cette nouvelle réglementation.
Actuellement, plus de 270.000 licenciés pratiquent le tir sportif dans 1.687 clubs.
Le tir sportif comprend une cinquantaine de disciplines, dont treize sont inscrites au programme des jeux Olympiques. Sur un plan purement sportif, les tireurs sur cibles sont nettement majoritaires, notamment depuis le développement du tir à air comprimé.
Beaucoup plus accessible financièrement, car les clubs peuvent facilement mettre à disposition des armes peu onéreuses et quasiment inusables, le tir à air comprimé se pratique en salle ou en gymnase. Il est par ailleurs tout à fait écologique : c'est un tir silencieux et qui ne cause aucune nuisance.
En raison des « outils » utilisés pour sa pratique, le tir sportif est une activité rigoureusement réglementée par la loi et strictement contrôlée par les instances officielles qui en ont la charge.
Le tir à la carabine se pratique à 10 mètres ou à 50 mètres. Le tir à la carabine est une discipline olympique chez les hommes et les femmes. Il se pratique avec une carabine à air comprimé ou à cartouche de gaz carbonique d'un calibre de 4,5 mm.
Le programme de tir est de 60 plombs tirés chacun sur un carton (ou sur une cible électronique dans les grandes épreuves) en 1 h 45 pour les hommes et de 40 plombs en 1 h 30 pour les femmes. La cible a un diamètre de 4,55 cm et le 10, cercle concentrique situé au centre de la cible, est de 0,5 mm (soit le quart d'une tête d'épingle !).
À l'issue du match éliminatoire, les huit meilleurs disputent une finale sur dix coups.
On utilise une carabine libre de petit calibre (22 Long Rifle). Le programme impose le tir de 60 coups en position couchée. Les finales se disputent toujours couché, suivant les mêmes modalités qu'à 10 mètres chez les hommes, en grande compétition. La durée du concours est de 1 h 30.
Le « trois po » est sûrement la discipline la plus difficile et la plus admirée dans le monde du tir sportif. Les tireurs doivent en effet tirer couché, debout puis un genou à terre. Un véritable triathlon qui couronne les champions les plus complets.
Le programme se compose de 120 coups, divisés en trois séries de 40 coups : 40 coups en position couchée en 1 h 30, 40 coups en position debout en 2 heures, 40 coups en position agenouillée en 1 h 45. La finale se fait en 10 coups, suivant les mêmes modalités qu'à 10 mètres en tir debout.
Le trois positions est une discipline olympique chez les hommes, et requiert une carabine 22 Long Rifle. Le 3 x 40 est une discipline olympique chez les femmes. Il comporte le même programme que chez les hommes, mais divisé par deux.
Discipline olympique chez les hommes, le tir sur cible mobile à 10 mètres fait l'objet de championnats du monde chez les femmes. Il requiert une carabine à air comprimé équipée d'une lunette de visée (grossissement x 4).
Le programme se déroule de la manière suivante : deux cibles parcourent simultanément une distance de 2 mètres en deux vitesses de passage (5 puis 2,5 s). Le Dix est de 5,5 mm. 30 coups sont tirés en vitesse lente, puis 30 coups en vitesse rapide.
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