Si les «Victoires de la musique» ont été célébrées récemment sur le petit écran, l'accordéon a lui aussi sa récompense annuelle.
Remis chaque année, le Prix Gus Viseur est une distinction pour laquelle on ne postule pas : les membres de l'Académie Gus Viseur choisissent une personnalité du monde de l'accordéon qui se verra ensuite gratifiée de cette décoration.
C'est l'accordéoniste, cabrettaïre, et chef d'orchestre Nathalie Bernat, vivant dans le Tarn depuis plusieurs années, qui a obtenu le Prix Gus Viseur cette année.
Gus Viseur naît en 1915 à Lessines, en Belgique. La passion de l’accordéon lui vient de son père, lui même accordéoniste, qui fait donner des cours à ses enfants. En 1922, la famille s’installe en bord de Seine et Gus suivra des cours d’accordéon à Suresnes. Dès 8 ans, on le retrouve avec sa première formation instrumentale, le « Jojo Jazz ».
«Gus Viseur a abordé tous les genres du répertoire musette (valse, tango, paso-doble…) et a été l'un des premiers accordéonistes de jazz. Évoluant dans les milieux parisiens dès 1930, il a formé son langage musical aux côtés des guitaristes manouches, a enregistré son premier disque en 1937 et accompagné Édith Piaf en 1940», précise la lauréate Nathalie Bernat.
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Gus Viseur a une appétence toute particulière pour le jazz, qu’il partage notamment avec l’accordéoniste Charles Bazin. Ensemble ils fréquentent les guitaristes jazz manouche et perfectionnent leur maîtrise de l’improvisation. En 1937, Gus Viseur enregistre son premier album et entre au Hot Club de France (dont le célèbre quintet est mené par un certain Django Reinhardt !).
Gus Viseur, très proche du style jazz manouche, jouera notamment avec les frères Ferret, qui ont accompagné Django. Peu après la guerre, son succès est moindre et il émigre au Canada en 1960 pour finalement revenir en France en 1969.
Gus Viseur fait partie des premiers accordéonistes à pratiquer le jazz manouche et l’improvisation, des styles jusqu’alors quasi-exclusivement réservés aux guitaristes. Il propose ce swing si particulier que seul l’accordéon apporte, et qui influencera des générations d’accordéonistes.
RadioMonitor a détecté la diffusion du morceau "Swing valse", interprété par Gus Viseur, sur la radio Radio Bonheur, le 19/07/2025 à 00:55, musique sortie le 26 mai 2023. Nos systèmes de suivi enregistrent automatiquement chaque passage radio. Dès qu’une musique est diffusée, elle est identifiée et ajoutée à notre base de données. Chaque jour, nous surveillons des dizaines de radios en France.
La présence d’un titre à l’antenne d’une station de radio comme Radio Bonheur est un élément important. Certaines radios lancent de nouveaux morceaux avant les autres. D’autres diffusent surtout les titres déjà connus.
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Les données que nous fournissons sont utilisées par des professionnels de la musique, mais aussi par les curieux et passionnés. Chacun peut accéder à l’historique des titres et suivre leur diffusion dans le temps. Grâce à notre système de reconnaissance, vous pouvez voir en un coup d’œil où un titre a été diffusé. Chaque radio dispose de sa propre page.
Pour suivre les prochains passages de "Swing valse", vous pouvez consulter sa page dédiée sur RadioMonitor. RadioMonitor vous permet de suivre la musique en direct, sans attendre les classements. Notre objectif : vous offrir une vue claire et actualisée de la programmation musicale en France.
Si j'avais épluché le forum, j'aurais lu le message de Raudebert qui dit que que tout le monde a du mal à jouer Swing-Valse, et j'aurais compris qu'il valait mieux que j'essaie un autre morceau pour stopper le découragement. D'entrée, ça commence mal, je ne comprends pas la séquence harmonique dans la fin de la partie A du morceau, là où ça fait tat' tali lali la taa taa etc... Pouvez-vous m'aider à résoudre (et comprendre) ces 2 mystères ? Do7, Do7, Fa, Fa (final).
Dans le B du thème, il y a aussi des passages où je ne comprends rien non plus.
Christine tu connais les II V I. Donc un II V I en fa majeur cela donnerait solmin7, do7, fa. Dans l'esthetique jazz, si la mélodie s'y prête, ou si l'on est dans une partie improvisée, tu peux changer ou "substituer", le sol mineur par un sol7. C'est une première étappe.
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Tout d'abord je me pose une question. Est il besoin de comprendre les enchaînements harmonique pour les jouer, et même pour improviser dessus ? J'ai l'impression que ce passage un peu biscornu est une exception dans les compo de Gus Viseur, et comme les accordéonistes de l'époque ne fréquentaient pas beaucoup les bancs des concervatoires, il est tout à fait imaginable que lui même n'aurait pas su donner une explication théorique à ce qu'il a fait.
Je reprends l'extrait de grille donnée par Sergio, avec lequel je suis presque d'accord. Disons que les deux accords dim me chagrinent. Sur la seconde ligne second accord, ré bémol dim (ou do#, c'est la même note). Comme on a un la bien marqué à la mélodie je pense qu'il serait préférable de l'appeler la7 basse do#, A7/C#.
Cet accord de sol7, comme tout les accords de septième tu peux changer sa basse et la remplacer par une basse de ré bémol, c'est ce que l'on appel une substitution tritonique, l'écart entre sol et ré bémol étant de trois tons. On a donc la7, fa7, réb 7. En descendant de la à fa, et de fa à réb, on a dans les deux cas une tierce majeur. Ces trois accords sont à égale distance les uns des autres. à défaut d'une logique clairement tonale, ce genre d'ennchaînement peut très bien fonctionné puisqu'il répond à un système claire : enchaîner des accords de septième, de tierce majeur en tierce majeur.
Ceci dit faut il comprendre pour jouer ? Je crois qu'il y a peu de gens qui savent expliquer le principe de la multiplication, et pourtant en s'appliquant un peu on arrive à les faire quand même. Et puis il y a des gens qui savent jouer cette musique sans connaître une note de solfège.
Une harmonisation plus proche de la version originale, que celle d'Alma Sinti. Par exemple pourquoi la partition de la flambée Montalbanaise a t'elle été écrite en do alors que Gus Viseur l'a enregistré deux fois en si ?
Sur les 2 partitions que j'ai, le la en question semble se résoudre (pour employer un terme d'analyse musicale classique) sur le lab. Ce qui me fait penser à un accord de C7+, puisque l'on a déjà le sib et le mi à la main droite.
Django le Manouche a rencontré le jazz au début des années 30. De leur union est né un style nouveau, une façon bien particulière d’interpréter le jazz qui a fait école. Quels sont les ingrédients de la recette ? Comment et dans quel environnement cette rencontre s’est-elle déroulée ?
L’expression “jazz manouche” semble s’imposer depuis quelques années pour qualifier la musique de Django Reinhardt et de ses suiveurs. Mais, de “jazz tsigane” à “swing gitan” en passant par “gypsy swing”, les ouvrages, articles et rayons des disquaires voient se côtoyer différentes expressions. Toutes désignent plus ou moins la même chose.
En 1959, Michel-Claude Jalard publiait ainsi dans les Cahiers du jazz une étude intitulée “Django et l’école tsigane du jazz”. Un rapide parcours des bibliographies établies sur ce thème montre que l’expression a rencontré les faveurs de la critique jusqu’au début des années 90. Par la suite, on l’a dit, le “jazz manouche” a supplanté le “jazz tsigane”.
Le swing est une particularité de la musique plus qu’un style, ou bien évoque le jazz classique des années 30. En employant swing, on peut paraître n’aborder que les musiciens faisant explicitement référence à ces années et laisser de côté l’esprit aventureux du jazz, qui reste pourtant bien présent dans ce style tout au long de son évolution… Au fil des pages suivantes, nous parlerons donc de jazz manouche.
La musique des Tsiganes n’a pas attendu de croiser le jazz pour se mêler à d’autres genres. C’est même une de ses caractéristiques principales : sa capacité à intégrer des éléments propres à la culture du pays d’accueil tout en préservant une identité forte. En Andalousie par exemple, ils ont adopté la guitare et la langue espagnole mais, par des effets vocaux particuliers, ont teinté leur flamenco d’une émotion qui distingue le style gitan du style andalou.
Ces traits (virtuosité instrumentale, expressivité affective, improvisation) sont propres à toute la musique tsigane et on en retrouvera également la trace dans le jazz manouche. Alain Antonietto, grand spécialiste des musiques tsiganes, souligne que la musique tzigane à la mode dans les années 20 s’est probablement introduite dans les roulottes des nomades par le biais des 78 tours et des phonographes.
Dans la capitale, outre la musique tzigane évoquée plus haut, la vogue est au musette. Si les accordéonistes sont les rois des bals et des guinguettes, ils trouvent des accompagnateurs de talent chez les banjoïstes Gitans. L’intérêt des Tsiganes pour les valses n’est pas nouveau. Les musiciens tziganes les ont inclus en nombre à leur répertoire.
La valse musette va se trouver quelque peu bousculée par l’accompagnement de ces musiciens tsiganes, qui introduisent liberté rythmique et richesse harmonique dans un style plutôt “raide”. Gitans et Manouches vont contribuer à l’éclosion d’un courant plus proche du jazz baptisé swing musette, illustré notamment par Gus Viseur et Tony Murena.
Au cours d’un séjour dans la préfecture varoise, le peintre Emile Savitry entend les frères Reinhardt. Il les invite à écouter quelques disques de jazz qu’il possède : Duke Ellington, Louis Armstrong, ainsi que le duo violon-guitare Eddie Lang et Joe Venuti. Pour Django, c’est une révélation.
“C’est l’exposé d’un thème (blues ou chanson) et une succession de variations improvisées (les chorus) sur les harmonies de ce thème ; le tempo est régulier” (Patrick Williams). Il est tentant de faire un parallèle entre la musique des Tsiganes et celle des Noirs d’Amérique du Nord. Parallèle historique : déracinement, esclavage, persécution, rejet, nécessité de reconstruire une identité propre à partir d’éléments de la culture ambiante ; parallèle musical avec le rythme régulier très marqué et cette place centrale accordée à l’improvisation.
Valse à mille temps, à trois temps, valse hot ou valse musette, valse de Vienne ou bal fantasmé, la valse fait tourner les corps et les têtes depuis deux siècles et demi…
Compositeur/Interprète | Morceau |
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Jacques Brel | La Valse à mille temps |
Emile Vacher | La vraie valse musette |
Sonny Rollins | Valse Hot |
Gus Viseur / Baro Ferret | Swing Valse |
Frédéric Chopin | Valse n° 4 en fa majeur op. 34 n° 3 |
Maurice Ravel | La Valse |
Johann Strauss | La Chauve-souris - Ouverture |
Hector Berlioz | Symphonie Fantastique - II. Un bal |
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