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Le Browning Automatic Rifle (BAR) M1918 est un fusil mitrailleur qui a marqué l'histoire militaire. Développé en 1916 par John Browning, il a été adopté en 1918 par l’US ARMY.

Historique du BAR M1918

Le fusil mitrailleur BAR (Browning Automatic Rifle) M1918 est adopté en 1918 par l’US ARMY pour remplacer un CHAUCHAT M1918 français décevant, alors en service dans les rangs américains.

La version M1918A2, créée en 1940, est sans nul doute la plus produite des FM BAR, s’élevant à près de 200 000 exemplaires.

De 1933 à 1939, la République de Chine a commandé 29 550 unités du fusil mitrailleur FN Herstal modèle 1930 au calibre 7,92 mm. Cet achat visait à renforcer les stocks de fusils mitrailleurs ZB.26, produits localement mais fortement sollicités par la guerre contre les communistes, puis surtout contre les Japonais à partir de 1937, usant ainsi considérablement le matériel.

Le FN Herstal modèle 1930 est une évolution directe du B.A.R 1918, avec l’ajout d’une poignée pistolet, d’un cache-flammes conique et d’ailettes de refroidissement. Le modèle FN Herstal 1930 conserve la mécanique à emprunt de gaz du BAR 1918, avec un verrouillage de la culasse par biellette.

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Caractéristiques Techniques du BAR M1918A2

Le FM BAR 1918 A2 présente de nombreux avantages au combat.

  • Masse (non chargée): 8.82 kg
  • Capacité du chargeur: 20 coups
  • Portée: 1300m (max 4500m)
  • Cadence de tir (mode lent): 350-450 coups/min
  • Cadence de tir (mode rapide): 550-650 coups/min
  • Calibre: 30-06 (balles 7.62 mm)
  • Vitesse initiale: 930 m/s

En effet, il possède une très importante puissance de feu, et un sélecteur de tir permettant au tireur de choisir entre une rafale lente ou rapide selon les besoins du combat. De plus, une fois en position, le soldat disposait d’un bipied articulé muni de patins qui lui offrait à la fois une grande stabilité et amplitude de mouvement.

La présence d’une épaulière articulée sur la crosse permettait également de tirer fusil à l’épaule lors d’escarmouches ou de contre-attaques notamment, même si son poids la rendait peu maniable dans ces cas-là.

Le principal défaut de ce fusil mitrailleur est la faible capacité du chargeur, ainsi doté pour éviter toute surcharge de l’arme. Pour pallier ce problème, les tireurs étaient dotés de 12 chargeurs, et il n’était pas rare que certains compagnons d’armes en porte également à côté d’eux.

Le BAR comme carabine de chasse

Si la Browning Automatic Rifle (Bar) a des origines plutôt « belliqueuses », le fusil-mitrailleur « M1918 », conçu en 1917 par John Moses Browning, en seulement trois mois et produit à près de 85 000 exemplaires jusqu’à la fin du premier conflit mondial, sa déclinaison « civile » destinée à la chasse est en réalité de conception totalement différente et ce, même si elle lui emprunte bon nombre de savoir-faire et d’acquis technologiques.

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L’héritage du fondateur est en effet très présent dans cette carabine semi-automatique que son petit-fils, Bruce Browning, commença à développer en 1966, sous le projet dénommé fort à propos « carbine 66 ».

Avec le soutien de Marcel Olinger de Herstal en Wallonie (siège européen de la société) un boîtier « action longue » - dans le format du calibre «.30-06 Springfield » - en acier gravé, abritant une détente fiable et démontable (mais complexe), ainsi qu’une culasse mobile rotative à sept tenons complétée par un mécanisme à emprunt des gaz indirect à deux barres d’action (système à piston en aluminium et à amortisseur en polyuréthane), forme le cœur d’une arme qui connaîtra en moins de deux décennies un succès planétaire.

Fonctionnelle et bien équilibrée, robuste et fiable, douce au recul et simple à utiliser, mais aussi sécurisante et précise, tels ont été les mots d’ordre qui ont présidé à sa conception. Des promesses qui ont été tenues notamment au regard de son succès fulgurant, lors de son introduction sur le marché français, en 1972 (l’adoption du calibre.300 Win-Mag n’y étant bien sûr pas étranger non plus).

Fabriquée et assemblée en Belgique jusqu’au début des années 70, période à laquelle l’assemblage est transféré sur le site de Viana au Portugal (comme c’est encore le cas aujourd’hui), la Bar connaîtra plusieurs évolutions mineures entre 1967 et 1993.

De la Mark II en 1993 à la Mark III en 2015

Les modèles de « Bar High Power Rifle », produits jusqu’en 1975, sont ainsi dénommés « Type 1 », tandis que ceux produits entre 1976 et 1992 sont dénommés « Type 2 ».

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Concrètement ce qui permet de distinguer ces deux séries se résume majoritairement à des évolutions d’ordre plus souvent « cosmétiques » que fonctionnelles (même si on note une amélioration du système à piston) : type et qualité de crosse, finition du boîtier, longueur du canon, absence ou présence d’organes de visée mécaniques, nouveaux calibres (dont le.270 Win) etc.

C’est donc en 1993 qu’intervient une révolution majeure, la Bar se séparant alors en deux lignées. La nouvelle « Mark II » réserve ainsi le boîtier « tout acier » à la très exclusive « Safari » - qui se voit dotée de bois luxueux et du fameux système de frein de bouche réglable Boss (Ballistic Optimizing Shooting System ) - tandis que l’ensemble des autres modèles prennent la dénomination de « Lightweight » (ou « allégés ») puisque leurs boîtiers sont tous sans exception réalisés en Dural (aluminium).

Ce choix des matériaux mis à part, la véritable innovation réside dans l’architecture interne totalement renouvelée des deux boîtiers de la « Mark II ».

Une fois n’est pas coutume et c’est un ingénieur belge qui en est à l’origine - Joseph Rousseau, aujourd’hui vice-président de l’ingénierie au siège de Morgan dans l’Utah et à qui l’on doit également le « Cynergy » - ce qui rend enfin le démontage de l’arme bien moins fastidieux que par le passé (le démontage de la crosse n’étant plus nécessaire).

Deux axes - goupilles traversantes - maintiennent dorénavant le groupe de détente pour plus de facilité, le système de piston est simplifié pour plus de fiabilité et une commande de libération de culasse est ajoutée pour plus de praticité (maintien de la culasse en position « ouverte » après le dernier coup tiré).

Plus légère et il est vrai significativement plus pratique, la « Mark II » conserve toutefois certains petits défauts (communs à bon nombre de « semi-automatiques ») : son boîtier chargeur reste basculant (même aux USA), son armement reste bruyant et son nettoyage toujours conditionné à une introduction de baguette par la bouche (ce qui ne constitue pas la meilleure des techniques).

Dans son sillage Browning inaugurera deux autres nouveautés - dont la filiation n’est certes pas directe mais néanmoins relativement proche - et qui ne connaîtront dans le meilleur des cas qu’un succès d’estime (alors que cela n’était pas pleinement justifié).

Il s’agira en 1997 de la BPR (Browning Pump Rifle) que l’on peut qualifier de Bar « à pompe » et en 1999 de la « Acera », qui anticipe alors la « vague » des carabines à réarmement linéaire typique des années 2000.

Durant la décennie passée Browning aura ensuite principalement adopté le principe du « variations sur le même thème » et chaque nouveau millésime se distinguera du précédent par quelques petites évolutions.

Nouvelles crosses (synthétiques notamment), nouvelles finitions (camouflées ou nickelées), nouveaux organes de visée (bandes de battue ou fibre optique), nouveaux calibres (dont les controversés « Short Magnums »), nouvelles versions (spécifiquement approche, affût ou battue), etc.

Les dénominations ont en conséquence beaucoup évolué, elles aussi, et ce, tout particulièrement sur le marché européen qui, avec une quinzaine de références différentes en moyenne chaque année, se distinguent pour une fois nettement du marché américain (qui en compte moins d’une dizaine en général).

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