L'arbalète, un instrument ancien transformé par les avancées technologiques modernes, reste une arme prisée pour la chasse, le tir sportif et même la défense personnelle. Les premières arbalètes apparaissent en Chine, durant la Période des Royaumes combattants qui couvre le Ve siècle av. J.-C. et jusqu’à -221 avant notre ère. Au fil du temps, leur mécanisme et leur design ont extrêmement évolué. Aujourd’hui, parmi les arbalètes modernes, on retrouve différents modèles avec des technologies très innovantes.
On trouve trace de l’arbalète dès l’antiquité, avec un apogée en Chine dès l’antiquité, et au Moyen Âge en occident. En Occident, le gastrophète est l’ancêtre de l’arbalète, mais il s’agit d’une arme de siège. Ce modèle aurait subsisté jusqu’au Xe siècle. L'arbalète est une arme qui semble avoir été inventée en Chine, avant d'être utilisée en Europe. Au départ, elle servait surtout pour la chasse, puis on a commencé à l'utiliser à des fins militaires, sans doute à l'époque des Croisades. Cette arme, au départ rudimentaire, fut progressivement perfectionnée.
Une des évolutions majeures se produisit au XIVe siècle lorsqu'on inventa un système qui permettait de recharger automatiquement l'arbalète. Les progrès de la sidérurgie augmentent parallèlement la robustesse des armures et la puissance de l’arbalète avec la création de l’arc en acier, au début du XIVe siècle, qui remplace petit à petit les arcs en bois et les arcs composites (lamellé-collé : bois + tendons + corne, le tout encollé). On invente aussi un mécanisme complexe et coûteux, avec temps de rechargement de plus en plus long de 2 à 3 minutes (jusqu’à 30 minutes pour les modèles les plus puissants) comme le cric ou le treuil (appelé aussi le « moufle ») pour tendre l’arbalète.
Au Moyen Âge, l’arbalète est utilisée autant comme arme de chasse que pour la guerre. Ainsi, considérant que l’arbalète, qui n’exige pas une grande formation, permet à des soldats peu aguerris de tuer de loin un chevalier en armure qui a voué son existence au métier de la guerre, le clergé estime que c’est une arme immorale pour le peu de courage et de formation qu’elle exige de celui qui la manie.
Les arbalètes étaient déjà connues dans la Chine antique, mais elles auraient été inventées en Europe vers 900. Elles avaient une bonne portée et étaient plus puissantes que la plupart des arcs, mais il leur fallait beaucoup plus de temps pour les charger. Un arbalétrier pouvait tirer en moyenne deux flèches par minute. Pour la charger, le combattant pointait l’avant de l’arme vers le sol, en la tenant avec son pied. Il pouvait tirer la corde vers le haut et vers l’arrière avec les deux mains ou à l’aide d’une manivelle. L’arc de l’arbalète était tenu horizontalement et déclenché par une gâchette qui libérait la corde tendue.
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Méprisée par la chevalerie, elle est vue comme arme déloyale car, tuant à distance, elle ne permet pas à l’adversaire de se défendre. En Europe chrétienne, l’arbalète est frappée d’anathème et son usage est interdit en 1139 par le IIe concile du Latran et confirmée quelques années plus tard, en 1143, par le pape Innocent II, qui menaça les arbalétriers, les fabricants de cette arme et ceux qui en faisaient le commerce d’excommunication et d’anathème. Cette interdiction, par ailleurs valable uniquement pour les combats entre chrétiens, restera médiocrement observée par les princes d’Occident, malgré les efforts du pape Innocent III pour réaffirmer, en 1205, les interdits du concile du Latran II.
Richard Ier d’Angleterre, Cœur de Lion, a été blessé deux fois par des tirs d’arbalète, la seconde avec des conséquences fatales. L’idée qu’un homme de sa grandeur soit si facilement blessé mortellement par un simple soldat était insupportable pour la noblesse.
L’arbalète peut être un objet simple avec un arc en bois d’une seule pièce et une simple encoche dans l’arbier pour retenir la corde (exemple l’arbalète prémédiévale dite de Charavine retrouvée dans le lac de Paladru en Isère, ou encore les modèles pygmées encore en usage en Afrique centrale). Le principe du carreau de l’arbalète est essentiellement celui d’une flèche, avec quelques différences mineures mais significatives sur le comportement balistique. L’arme ne disposant pas encore de système mécanique, la corde doit être tendue par le combattant en position allongée, tirant sur celle-ci avec ses bras et poussant avec ses pieds sur les demi-arcs. La gâchette se développe au cours de la période allant de la dynastie Qin aux Han.
Les matériaux qui composent les arbalètes sont variés : fibre, plastique, bois ou métal.
Une arbalète à poulie ou arbalète compound représente la meilleure innovation technologique dans l’univers des arbalètes. En effet, la présence du système de poulies permet la réduction de la force nécessaire à l’armement de la corde, mais aussi une optimisation de la précision de tir. De différentes tailles, le système de poulies se place au bout des branches. Elle contrôle la force de la tension de la corde de tir. Lorsque les poulies tournent lors de l’armement, elles engendrent la tension des câbles et démultiplient ainsi la puissance de l’arc de tir. Cette grande puissance de l’arc provient de sa forme en curve et de sa grande rigidité.
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Par ailleurs, elle s’associe également à l’élasticité des branches de l’arbalète à poulie, plus souples à double branches et plus raides en mono branche, qui attribue plus d’énergie dans le jet de la flèche. La disposition des poulies, de part et d’autre de l’arc, permet également une meilleure répartition du poids de l’équipement.
La puissance d’une arbalète est souvent exprimée en livres (lbs). Elle représente la force nécessaire pour armer l’arc de l’arbalète. Plus cette force est élevée, plus l’arbalète est puissante. La tension de corde, ou force d’armement est l’indicateur principal de la puissance d’une arbalète. Selon les modèles et la puissance des arbalètes, la vitesse à laquelle les flèches se propulsent varient significativement. En générale, les mini arbalètes de 50 à 80 lbs lancent des flèches à une vitesse allant de 165 km/h à 295 km/h. Nous avons des pistolets arbalètes à 50 et 80 livres.
La vitesse de sortie, mesurée en pieds par seconde (fps), est une autre caractéristique liée à la puissance d’une arbalète. Elle indique la rapidité avec laquelle le trait quitte l’arbalète une fois déclenché. Une arbalète puissante peut propulser un trait à des vélocités supérieures à 400 fps.
Plusieurs éléments impactent la puissance que peut produire une arbalète.
La puissance d’une arbalète influence directement sa précision et son usage. En effet, une arbalète plus puissante tire des traits plus rapidement, ce qui réduit le temps de trajet et diminue les effets de facteurs externes comme le vent, améliorant ainsi la précision.
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En ce qui concerne l’usage, pour la chasse par exemple, une arbalète puissante est souvent nécessaire pour assurer une pénétration suffisante sur des cibles robustes.
L’armement d’une arbalète puissante peut être physiquement exigeant. Afin de pouvoir maintenir la puissance et la sécurité de votre arbalète, il convient de l’entretenir régulièrement.
En France, les arbalètes et leurs projectiles sont considérés comme des armes blanches, conformément au décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi n° 2012-304 du 6 mars 2012.
Ce perfectionnement apporte plusieurs avantages. Une fois que la corde est tendue, le tireur n’a plus d’effort physique à fournir pendant qu’il vise. L’ajustement du tir s’en trouve facilité. La régularité de tension de la corde est à peu près absolue puisqu’elle est déterminée par le point d’ancrage sur l’arbier, et donc indépendante du geste de l’archer. Ainsi l’efficacité du tir est moins conditionnée par l’habileté naturelle et le niveau d’entrainement du tireur. La puissance de l’arbalète peut être augmentée sans inconvénient jusqu’à des puissances compatibles avec par exemple le percement des armures ou l’abattage d’un cheval.
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