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Cet article aborde divers aspects liés à la Tunisie, allant du sport à l'histoire, en passant par des faits divers et des contextes sociaux.

La Fédération Tunisienne de Tir et le Sport en Afrique

Dans le domaine du tir sportif, plusieurs fédérations africaines sont actives. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • Algérie (Fédération Algérienne de Tir Sportif)
  • Angola (Federação Angolana de Tiro)
  • Cameroun (Fédération Camerounaise de Tir Sportif)
  • Égypte (Egyptian Shooting Federation)
  • Ghana (Ghana Shooting Sports Federation - GSSF)
  • Kenya (The Kenya Sports Shooting Federation)
  • Libye (Libyan Shooting Federation)
  • Maroc (Fédération Royale Marocaine de Tir Sportif)
  • Mauritanie (Fédération Mauritanienne de Tir Sportif)
  • Namibie (Namibia Sport Shooting Federation)
  • Nigeria (Nigeria Shooting Sport Federation)
  • Afrique du Sud (South African Shooting Sport Confederation)
  • Rwanda (Rwanda Archery and Shooting Sports Federation)
  • Sénégal (Fédération Sénégalaise de Tir et de Chasse)
  • Soudan (Sudanese Shooting Federation)
  • Tunisie (Fédération Tunisienne de Tir)
  • Ouganda (Uganda Shooting Sport Federation)
  • Zimbabwe (Zimbabwe Shooting Sport Federation)

Affaire Wadie Jary : Condamnation pour Corruption

Wadie Jary, l'ex-président de la Fédération Tunisienne de Football (FTF), a été condamné à quatre ans de prison pour corruption par un tribunal de Tunis. Son avocat, Me Kamel Ben Khelil, a annoncé qu'il ferait appel.

Jary, qui présidait la fédération sans discontinuer depuis 2012, avait été placé en détention provisoire en octobre 2023. En cause, une « plainte judiciaire déposée par le ministère concernant l'illégalité d'un contrat conclu entre la Fédération et un directeur technique », avait indiqué à l'époque un porte-parole du ministère de la Jeunesse et des Sports.

L'ex-président de la FTF a dû faire face ces dernières années à de multiples allégations de matches truqués, d'irrégularités financières et de blanchiment d'argent, qu'il a démenties. Des médias tunisiens ont également fait état de conflits entre Jary et le ministère des Sports.

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Histoire et Mémoire : Le Projet CONVOI 77 et Félix Zirah

La Seconde Guerre mondiale a été l’occasion de violences inédites et de crimes contre l’humanité. Si les survivants ont pu témoigner de l’horreur des camps, ont pu dire la déhumanisation subie par toutes les victimes, les morts en revanche se sont tus à jamais, les lèvres closes sur leurs souffrances. L’intérêt du projet CONVOI 77 consiste à rappeler le parcours de vie de chaque victime de ce train de la mort : qui elle fut, comment elle vécut, pourquoi elle mourut.

Pour cerner la personnalité de Félix Zirah, le situer dans sa généalogie et dans son histoire familiale, il a été nécessaire de s’appuyer d’abord sur son dossier de déporté qui a constitué une base de recherches, complétée par les fiches du Fort de Montluc et de Drancy, et par la notice de Yad Vashem.

Les renseignements fournis restaient sommaires, car ils établissaient seulement le fait qu’il avait été déporté, en vue de la régularisation de son état civil pour régler sa succession, et non pour un titre. Mais la découverte fortuite de trois dossiers archivistiques le concernant a permis de combler partiellement ce blanc. Ces dossiers donnent un autre éclairage sur l’homme qu’était Félix Zirah et bouleversent les certitudes que je pouvais avoir sur ce « brave homme », Tunisien émigré en France, brocanteur devenu courtier en bijoux, mort en déportation. Par ailleurs, guidée par les souvenirs oraux et imprécis de ʺTata Simoneʺ, j’ai alors orienté mes recherches vers les actes d’état civil et les recensements, ainsi que vers la presse de l’époque.

La Famille Zirah

La généalogie familiale des Zirah commence avec les parents de Félix, sur lesquels nous avons peu de renseignements, car ils faisaient partie des juifs tunisiens, appelés communément twansas, dont les actes de mariage, ketubbot, n’existent dans les archives que depuis 1898. Son père, Joseph Zirah, né vers 1860, est peut-être ce négociant, demeurant à Tunis, nommé avec David Uzan « tuteurs des mineurs David, Isaac, Julie et Alice Uzan, seuls héritiers de feu leur père Haï de David Uzan » en vertu d’une décision rabbinique en date du 26 septembre 1897. Joseph est décédé avant le 28 mai 1921, date du mariage de son fils Élie Émile. Joseph et Esther Zirah vont avoir 5 enfants.

Suit Émilie (Tunis 1889 - Le Plessis-Robinson 1949) qui se marie le 27 mai 1903 à Tunis avec Jacques Marzouk (Tunis 1873 - Neuilly-sur-Marne 1933). La troisième fille est Fortunée (Tunis 1891 environ - Paris 1942) qui épouse à Tunis David Smadja (Tunis 1884 - Auschwitz 1942).

Il ne semble pas que les Zirah aient été de fervents pratiquants, car les descendants de Joseph et Esther ont contracté des mariages avec des Français ou Françaises qui n’étaient pas des coreligionnaires.

Les Zirah en France

D’après quelques faits divers publiés dans la presse et des recherches concernant ces personnes, des Tunisiens, portant le patronyme Zirah et tous commerçants, se sont installés en France dès la fin du XIX° siècle. Le premier semble être Mardochée Zirah, né à Tunis en 1869, fils d’Élie et de Rachel Cohen. Voyageur de commerce, il épouse le 23 février 1897, à Paris, Mathilde Marie Bloch. Le couple a 3 enfants dont 2 résistants, morts en déportation : Élie Victor (Le Havre 1899 - Sobibor 1943) et Mayer Maurice (Paris 1905 - Auschwitz 1942). Établi marchand de tapis à Paris, Mardochée fait faillite en 1909, puis divorce en 1912, avant de se remarier, en 1914 à Marseille, avec une jeune Algérienne : Emilie Mezltoub Saffar (Cherchell 1889 - Neuilly-sur-Marne 1935). Mardochée était peut-être un frère cadet de Joseph.

C’est vers 1907 qu’une sœur de Félix, Émilie, arrive, la première de la fratrie, en France avec son époux Jacques Marzouk et leurs deux enfants. Pourtant, Jacques avait une ʺbelle situationʺ à Tunis : il était directeur du Bureau de placement au n°12 rue de Rome, avant de s’installer négociant. On le retrouve, en 1908, parfumeur à Toulouse où naît leur fille Germaine. Puis la famille part pour la Belgique où elle va vivre pendant quelques années à Uccle (arrondissement de Bruxelles). Émilie et Jacques sont tous deux négociants, comme indiqué dans l’acte de naissance de leur fille Caroline Stéphanie. Mais en 1914, la guerre ayant éclaté, Emilie est évacuée de Bruxelles à Lyon (Rhône). Son mari l’a-t-il rejointe à Lyon ?

En 1920, la fratrie est réunie à Paris, autour de leur mère, Esther, veuve. Dans la mémoire familiale des Zirah, « ils sont partis car leur maison avait été cambriolée ».

À Paris, les deux fils et leur mère habitent au n°19 rue des Messageries, puis en 1921 au n°78 avenue Jean Jaurès. C’est une époque heureuse. En 1922, la fille d’Émilie et de Jacques Marzouk, Marcelle, « une brune fine et élégante, aux longs yeux noirs », est élue reine du Carnaval de Paris X°, fait que relate la presse parisienne, ainsi que les Annales coloniales dans un entrefilet au titre accrocheur ʺLa Tunisie conquiert Parisʺ, publié en première page. La famille s’agrandit, de nouveaux couples se forment.

C’est d’abord Élie Émile Zirah qui épouse, le 28 mai 1921 à Gagny, Madeleine Bouchand (Puteaux 1901 - Bobigny 1998) ; puis leur cousin, Simon Elhaïk (Tunis 1894 - Paris 1989), se marie le 26 octobre 1922 à Paris avec Marie Estrade. Les villes de naissance des enfants indiquent les pérégrinations des pères en quête d’une bonne affaire. Les hommes de la famille sont d’abord brocanteurs, avant de s’établir bijoutiers.

Félix Zirah : Parcours et Difficultés

En 1921, Félix Zirah vit avec sa mère au n°78 avenue Jean Jaurès (XIX°). Il fait paraître une annonce indiquant qu’il recherche 2 pièces ou bien 1 pièce et entrée pour un bureau à Paris, vraisemblablement pour s’établir à son compte. L’année suivante, il est mentionné en tant que brocanteur, domicilié au n°17 rue de Moscou (VIII°), dans l’acte de mariage de son cousin Simon Elhaïk. Mais, le 31 octobre 1922, il subit une condamnation à 6 mois de prison avec sursis et 500 francs d’amende pour recel et infraction aux lois sur les brocanteurs.

Félix se fait rapidement une situation. En 1926, il fait commerce de vente et achat de matériaux précieux. Peu avant ses noces, mais aussi pour avoir toute latitude dans ses affaires, il cède, « suivant acte sous seings privés en date du 12 janvier 1926 à Lyon […] sa part indivise dans le droit au bail d’un local commercial sis à Paris 25 rue Bergère » à son frère, Élie Émile, domicilié 36 rue de Dijon à Lyon, et à son cousin, Simon Elhaïk, domicilié 19 rue Margaux à Bordeaux. Désormais, Élie Émile et Simon seront tous deux en affaires : d’abord à Bordeaux où leur beau-frère Élie Émile Smadja leur vend un droit au bail de locaux sis 42 cours de l’Intendance à Bordeaux (quartier huppé de la ville), puis dans un « commerce de bijoux situé 8 boulevard Montmartre à Paris- Société à responsabilité limitée formée au capital de 50.000 fr. (50 parts de 1.000 fr.).

Quelques jours plus tard, le 16 janvier 1926, Félix épouse à Lyon Germaine Élise Pistré (Paris 1899 - Argenteuil 1982), dont les parents sont décédés. Tous deux habitent au n°32 rue Ferrandière, une rue où des juifs venus du Maghreb vivent dans des meublés. À cette adresse, il tient un bureau qu’il a dénommé ʺLe Comptoir de l’Orʺ où il pratique son commerce ; il a ouvert également en 1926, sous le nom de ʺSIMONʺ, un bureau 1 place des Cordeliers (fermé en septembre 1928). Il occupe un employé et une dame Christé.

Si, dans le recensement de 1926, il est dit brocanteur, en 1929 il se déclare « courtier en bijoux » et ne vit que de ce commerce. Dans un rapport du 26 septembre 1926, le Commissaire spécial de Bellegarde signale au Service de la Sûreté de Lyon « un couple suspect qui, lors de son passage à Bellegarde, était porteur d’une petite boîte contenant des bijoux. Il s’agissait de ZIRAH et de son employée, la nommée CHRISTE Émilie Olga, âgée de 25 ans, de nationalité française, qui passe pour être sa concubine. ZIRAH avait déclaré se rendre à Genève.

Très vite, la vie du couple Félix-Germaine se détériore : après une ordonnance de non-conciliation en 1927, ils se séparent en 1928, leur divorce est prononcé le 19 avril 1929 à Lyon « aux torts exclusifs de la femme et au profit du mari. Aux problèmes conjugaux s’ajoute une nouvelle affaire judiciaire. Le 10 décembre 1928, Félix est condamné par le tribunal correctionnel de Lyon à 16 francs d’amende « pour infraction à la loi du 19 brumaire an VI et recel », car il a acheté des bijoux provenant d’un vol. Désormais, il est classé « Étranger passible d’expulsion ».

Le 19 avril 1929, le Secrétaire général pour la police du Rhône adresse au ministre de l’Intérieur un épais dossier comprenant une présentation de Félix Zirah, un rappel des faits et de la précédente condamnation, ainsi qu’une notice individuelle. Il conclut sa lettre par ces mots : « C’est pourquoi, bien que les renseignements recueillis actuellement sur cet étranger ne soient pas défavorables, j’estime qu’il y a lieu de prononcer l’expulsion du nommé ZIRAH.

Le 2 mai 1929, le commissaire-chef de la Sûreté de Lyon signifie à Félix Zirah l’arrêté d’expulsion pris à son encontre, en lui indiquant qu’il a un délai de 20 jours pour quitter le territoire et qu’il doit remettre sa carte d’identité. Or, dans la France de l’entre-deux guerres, « La carte d’identité est le bien le plus précieux d’un étranger vivant en France. Sans elle, il est hors la loi », en vertu des deux décrets d’avril 1917 par lesquels le ministère de l’Intérieur obligeait tous les étrangers installés en France à posséder désormais une carte d’identité.

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